COKA ✮ arrête de vouloir essayer de vivre sans moi. J'suis la femme de ta vie Cody Bleeker.

J'aimerai comprendre pourquoi !

Deux heures du matin. Ta tente était ouverte et ta tête à moitié dehors. Le ciel n'était pas aussi sombre qu'en hiver, l'atmosphère reflétait bien la chaleur de l'été et tout plein d'étoiles étaient visibles. Il n'y avait aucun bruit dehors, car certains dormaient paisiblement tandis que d'autres vaguaient à la découverte de la ville. La petite brise fraîche faisait danser lentement tes cheveux alors que tes yeux grands ouverts observaient fascinés, le halo lumineux de ce ciel hypnotique. Tu ressassais des moments passés, des émotions refoulées ressurgissaient et une multitude de "si" à tes actes passés te possédaient. Tu analysais tout en te répétant que tu aurais pu mieux faire, mieux dire, que d'agir sur le coup de la colère. Ton esprit ruminait encore et encore et il en devenait compliqué de fermer tes paupières. Tu clignais deux fois des yeux et te redressais en laissant la couverture quitter tes épaules dénudées. D'ailleurs, tu ne tardas pas à réprimer un frisson face au changement de température soudain, car il fallait dire que ton débardeur blanc ne te tenait pas à l'écart de la brise fraiche. Tes cheveux étaient en bataille et à l'aide de tes mains, tu les replaçais en les laissant retomber sur le côté droit. A cet instant, tu te sentais triste et contrariée par les questions qui t'assaillaient. Tu voulais à tout prix savoir pourquoi ton ex avait payé ton amie afin qu'elle se fasse passer pour sa petite amie. Tu voulais savoir s'il t'aimait encore, si vous pouviez vous donner une seconde chance, donner un nouveau souffle à votre histoire. Tu le voulais tant. Car pour toi, tout n'était pas fini, vous n'aviez pas atteint la limite du non retour et la preuve, vous avez recouchés ensemble. Ne prenant pas la peine de te vêtir, restant juste en débardeur et culotte -Débardeur qui t'arrivait d'ailleurs jusqu'aux mi-cuisses-, tu quittais ta tente pour aller rejoindre celle de Cody. Sachant qu'il n'était pas seul, tu marchais à pas de loup sur la pointe de tes pieds et une fois au niveau de ton ex, tu t'accroupissais en posant tes deux mains contre son dos et en le secouant doucement. « Debout Bleeker, debout... Il faut qu'on parle !. S'teuplait. » Murmurais-tu en répétant ces mots à plusieurs reprises. En fait, tu avais aussi eu, une irrésistible envie de le voir.

© flappy bird.

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Deux heures de matin, Cody dormait à poing fermé, tentant de se remettre de sa courte nuit de la veille. Il sortait beaucoup ces derniers temps et ne se couchait qu’au lever du jour. En fait, on pouvait diviser par deux le contenu de ses journées, un peu comme un Savane Papi Brossard ; de vingt-trois heures à dix heures du matin, il faisait la fête et / ou décuvait au bord de la piscine avec les gens rencontrés en boîte et de dix heures à vingt-trois heures, il dormait. Bon, aujourd’hui, il décalage horaire, il devait être encore un peu branché sur l’heure de Cambridge puisqu’il sleepait encore alors qu’il devrait être en train d’enchaîner les bières avec ses colocataires de tente. Mais si l’on en croyait le silence de mort sous l’habitation en toile, ils étaient tous en train de comater dans leur coin, histoire de se réveille dans quelques heures en mode Shaun of the Dead ou Walking Dead, ou tous les trucs en –Dead et qui parlent de zombies suceurs de cervelle. Dans tous les cas, Cody ne s’attendait pas à recevoir de la visite, encore moins de Diamantika. C’est pour ça que quand il sentit des mains dans son dos, il frissonna, s’attendant sûrement à recevoir la visite de la jolie brunette qu’il a rencontré il y a quelques soirs de ça à une soirée. Puis il entendit la voix de Diamantika et ses yeux grossirent comme une lamelle sous un microscope, puis il sursauta, se plaquant dos à la paroi qui le séparait de la chambre de Devyn. Il remonta son sac de couchage jusqu’à la moitié de son buste – puisque ça paraissait évident que Diamantika était venue là pour le mater discretos dans l'obscurité avec des lunettes infrarouges – et pointa du doigt Diamantika. « Dégage ! » lâcha-t-il directement en regardant la jeune femme qui s’était incrustée sans gêne sous sa tente. « Non, dégage ! » répéta-t-il cette fois-ci en montrant la sortie, parce que ça paraissait plus logique. Il ne voulait absolument pas la voir. En fait, il voulait tout sauf la voir, et son corps voulait pas non plus être vu par elle. Et Cody encore moins discuter avec elle. Il pensait que la dernière fois qu’il lui avait dit de dégager aurait suffi, apparemment pas. Toujours aussi maso cette Kovache.

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D'un regard froid et lassé, tu roulais des yeux lorsqu'il capta enfin que c'était toi tandis que tu plaquais ta main contre sa bouche pour l'obliger à se taire. « J'veux rien entendre, je veux juste que tu bouges ton cul pour marcher un peu, j'ai à te parler urgent ! T'auras tout le temps de ronfler après. » Oh combien c'était difficile de ne pas hausser la voix, mais tu prenais vraiment sur toi là, même que tu feras la sourde d'oreille pour chaque remarque blessante qu'il te fera à l'avenir. Là, tu voulais juste qu'il lève son petit cul et qu'il t'écoute sans broncher ou broncher après t'avoir écouté, peu importe. Retirant ta main de sa bouche, tu haussais des épaules pour bien lui faire comprendre que t'en avais rien à foutre de ses dégages. Dans le genre buté, les nanas sont les meilleures et toi encore pire, car lorsque tu avais une chose en tête, personne ne pouvait te faire changer d'avis et si tu avais décidé de ne pas bouger d'ici tant que sa majesté n'aura pas bougé ses fesses, tu ne bougeras pas quitte à y passer toute la nuit. Puis... Il t'énervait à faire sa grosse tête de dur alors que tu savais qu'il suffisait de peu pour qu'il craque à nouveau. Oui, mais dire ça à Cody, serait comme insulter sa petite personne parce que monsieur avait un égo de malade et s'avouer faible devant une nana donnerait l'impression de l'égorger comme un mouton de Tabaski qu'on donnera en sacrifice pour les pauvres. Bref, comme tu voyais qu'il ne bougeait pas, tu rabaissais son sac de couchage et tentais de le tirer par sa jambe. Mais rien à faire, avec ta force de plume, tu ne réussis qu'à le faire bouger d'un rikiki centimètre. « P'tain qu'est-ce que tu manges tous les soirs ! . » Soufflant, tu lâchais rapidement sa jambe afin de plaquer une main contre ta bouche en grimaçant, car tu venais quand même de parler un peu trop fort. Gosh, ce n'est pas croyable ce qu'il te faisait faire pour juste "un peu de temps" t'allais pas le violer non plus ein ! Pas après la façon dont il t'avait demandé de partir la dernière fois. « Accorde moi juste quelques minutes et après je te laisse tranquille ! Je te laisse vivre en paix ! » Tu n'en demandais pas plus et si après ça, il décidait que vous aviez définitivement plus rien à vous dire, tu ne l'embêteras plus parce que t'allais pas non plus le supplier et t'agenouiller pour qu'il te reprenne alors que t'étais pas la seule fautive, faut pas pousser le bouchon trop loin quand même, Cody n'était pas saint, Cody avait merdé -il s'en était pas excusé-, t'avais merdé -et tu t'étais excusée récemment, même que tu avais demandé pardon- et vous deviez vous partager ces erreurs un point c'est tout.

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Mais elle l’énervait, elle l’énervait, elle l’énervaaaaaaaaaiiiit. Diamantika voulait toujours parler, TOUJOURS. C’était sa solution pour tout. Parler, parler, parler. C’est pas naturel de parler, j’sais pas si vous réalisez que les animaux ne parlent pas. Ils communiquent différemment, tout comme les dinosaures. Et ils se comprennent très bien. Par exemple, le velociraptor comprend vite après avoir émis quelques signaux avec ses copains raptors qu’il faut bouffer telle ou telle personne. Mon chat, lui, il a un peu de mal à communiquer avec les autres animaux parce qu’il a été trop souvent en contact d’humain. Résultat, il s’est pris une tannée la nuit dernière par un autre chat et il boîte. Parler c’est relou, et Cody voulait rester dans son écosystème d’animal et communiquer tout en continuant d’hiberner, c’est-à-dire par grognement et ronflement. Ça le réussissait plutôt bien en général. Mais vous savez, Princesse Dia était soi-disant trop civilisée pour ça, noooon, fallait qu’elle entre dans des discussions relou à base de soliloques et de métaphores. Enfin non, même pas de métaphores, c’est réservé aux artistes ça. « Dégage, dégage, dégage … » répéta-t-il en croisant les bras contre son torse, alors que Diamantika essayait tant bien que mal de tirer Cody hors du sac de couchage, à base de tirage de jambes et de poussage de graisse. Si elle croit qu’elle va réussir à déplacer un gaillard de 80 kilos comme lui, c’est qu’elle a encore plus d’espoir qu’il ne le pensait. « Après tu arrêtes de me saouler ? » demandait-il, juste pour avoir la confirmation. Alors si c’était le seul moyen de s’en débarrasser forever and ever, alors Cody pouvait sacrifier cinq minutes de sa vie. Enfin trois plutôt le chien de Mickey. Hého, il n’allait pas non plus donner sa vie à Diamantika. Il avait fait la connerie une fois et vous avez vu le résultat. Bleeker quitta finalement son couchage puis sa tente et ne tourna pas autour du pot. « Vas-y, accouche. T'as trois minutes. » Ahahahaahahahah. OK, non, c’était pas drôle.

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Qu'est-ce qu'il t'énervait avec son "dégage". T'auras un blocage avec ce mot à l'avenir, car le premier qui te le dira, tu n'hésiteras pas à lui foutre ton poing dans la figure. C'est bon quoi, t'étais pas sourde, t'essayais juste de communiquer, de chercher un terrain d'entente, d'essayer de réparer les pots casser et tout ce que monsieur avait dans la gueule, c'est "dégage". P'tain, parfois tu te détestais toi-même à être aussi faible, à lui courir toujours après et à te faire traiter comme une moins que rien au final. Il n'y avait que toi pour supporter ça venant d'un homme. Pourtant, ce n'était pas n'importe quel homme. C'est lui tout simplement et ça te chagrinait de le voir agir comme ça. Mais bon, il acceptait une petite entrevue de trois minutes, c'était déjà bien. La suite, ce ne sera plus entre tes mains, mais entre les siennes. « Pas ici ! Et ajoute trois minutes de plus le temps que tu marches un peu... » Tu te pliais même à ses exigences. Du foutage de gueule quoi, mais si ça te permettait de pouvoir parler avec lui, alors t'accepterai tout. Anyway, tu te levais et marchais un peu dans l'ombre jusqu'à t'adosser contre un arbre, les bras croisés dans ton dos. « Quelle idée t'as eu pour aller payer une amie et la faire passer pour ta petite amie afin de me rendre jalouse ?. » Et citons que Cody t'avait certifié qu'il n'avait plus de sentiments, qu'il n'avait plus rien à faire de toi alors pourquoi vouloir te montrer qu'il avait une copine ?. « Et ne me sors pas d'excuses comme quoi, c'était pour que je te fiche la paix. Tu ne feras qu'accroitre tes mensonges. Mais bon, ce n'est pas pour ça que je suis là principalement... » Certes, tu voulais bien savoir pourquoi il avait fait ça, mais tu voulais savoir bien plus important que ça. « Crois-tu pouvoir donner une seconde chance à notre histoire ? Un second souffle ?. » Parce c'est ce pourquoi tu voulais lui parler ce soir. « J'peux pas supporter de te voir accompagné d'une autre, tu peux pas savoir à quel point ça me brule de l'intérieur. J'ai merdé...J'ai agi sous un coup de colère, de détresse, de tristesse et je ne cesserai jamais de m'en excuser, mais l'erreur est humaine et certes c'est la plus grosse erreur de toute mon existence mais... si je te promets de ne jamais la refaire, si je te promets de réfléchir avant d'agir, crois-tu qu'on pourra se donner une seconde chance ?. » Tu sentais ton cœur battre à mille à l'heure, ta gorge se nouer de plus en plus et ton corps trembler de tout ton être parce que tu t'attendais à ce qu'il t'envoie sur les roses. « Je n'ai pas réussi à tourner la page, j'arrive pas à aimer un autre, t'es celui que je veux, t'es celui pour qui mon cœur ne cessera jamais de battre et j'veux pas le donner à quelqu'un d'autre. » Oula, tu avais dépassé les trois minutes, mais osef. « J'veux pas laisser tomber sans avoir au moins tenté quelque chose, laisse-nous une seconde chance et je te prouverai qu'une erreur comme celle-là ne se reproduira plus !. » S'il fallait que tu sois mise encore "à l'essaie" tu l'accepteras, t'accepterai tout du moment qu'il vous laissait une dernière chance. « Et si tu vois que notre histoire ne mérite pas un second souffle, que je ne le mérite pas, j'te laisserai tranquille, je te laisserai vivre en paix, je ne te courrais plus après parce que moi aussi j'en souffre. » Et oh combien ce sera difficile, mais tu ne voulais pas non plus le saouler à vie, le forcer à quoi que ce soit s'il ne voulait plus de toi, de votre histoire, ça s'arrêtera là. Tu ne pouvais rien y faire de plus que pleurer dans ton coin et attendre que le temps te fasse oublier.

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Aloooors non seulement Cody sacrifiait son temps pour Diamantika, mais en plus la voilà qui exigeait trois minutes supplémentaires parce qu’elle ne voulait pas discuter devant la tente ? Ohhhh pleaaaaseee, fallait qu’elle arrête de se prendre pour le nombril du monde, personne n’allait les écouter en pleine nuit, surtout que Cody avait une idée de ce qu’elle allait lui dire. Pas besoin de teaser pour savoir qu’elle allait lui demander des comptes, genre est-ce que t’as vraiment payé ma pote pour sortir avec toi, est-ce qu’elle embrasse mieux que moi, est-ce que tu lui as tripoté les seiiins blablablablaaaaa et la réponse est OUI à tout Breeeffff, soupirant de nouveau, Bleeker croisa les bras sur son buste nu – parce qu’il avait eu la flemme d’enfiler autre chose que son caleçon pour trois voire six minutes – et la suivit jusqu’à un des seuls arbres de l’Arizona. « Je t’écoute. » Et la question ne tarda pas à tomber, et Cody leva machinalement les yeux au ciel. D’ailleurs, pour ne pas avoir à répondre, il trouva le prétexte idéal, à savoir ; « J’suis venu ici parce que toi tu veux parler. J’ai pas dit que j’allais te répondre. » ça t’dérange tête d’orange tu t’l’épluches et tu te la manges lalalalaaaaa. Mais t’façon, elle avait l’air de s’en foutre des réponses de Cody à ses questions, parce que la Dia, elle ne faisait que parler parler parler parler elle ne laissait pas le temps à Bleeker d’en placer une, sûrement obnubilée par le peu de temps qu’il lui consacrait. Et Cody se maudissait de s’être réveillé et d’avoir accepté que cette conversation ait lieu. Même s’il n’avait pas imaginé une seule seconde que Diamantika allait lui demander une seconde chance now, il se doutait pertinemment qu’un jour où l’autre la question se poserait. Et n’ayant pas de réponse pré-construite, il espérait retarder ce moment à jamais. Mais jamais était aujourd’hui. « Dia ... » marmonna-t-il en penchant la tête sur le côté. Il ne savait pas quoi penser, littéralement paumé dans le méandre de ses pensées qui zigzaguaient entre les pours et les contres d’une relation avec Diamantika. Elle était complètement suicidaire de vouloir redonner une chance à leur histoire, c’était clairement Bagdad dans leurs vies, leurs têtes, leurs cœurs. Et on a beau dire que Paris ne s’est pas construit en un jour, là, on s’attaquait à un vrai chantier. « STOP ! » s’écria-t-il finalement pour qu’elle se taise au moment où elle évoquait sa souffrance. Puis, plus bas, posant un doigt sur sa tempe, il soupira ; « Juste … Stop … » Ferme ta gueule Dia, merde. Cody prit une bonne bouffée d’oxygène avant de se lancer à son tour ; « Tu ne vois vraiment pas que je suis mauvais pour toi ? » Il laissa un silence de quelques secondes. Un … Deux … Trois … Et reprit ; « C’est la réalité Kovache, pas un conte de fée. Dans les contes de fée, la princesse rencontre le prince, ils tombent amoureux, se marient et ont beaucoup d’enfants. Puis la réalité nous rattrape, et la princesse fait une fausse couche pendant que son prince est retrouvé ivre mort dans les toilettes d’un bar. Puis la princesse se barre, le prince sombre au fond du trou, puis la princesse revient et ooowww, elle aura beau aspergé le monde des paillettes qu’elle sort de son cul, ça ne changera rien. C’est pas un conte de fée. Dans la réalité, le prince se tape la princesse puis la jette et se paye une pute pour la détruire encore plus. Et toi, comment oses-tu espérer encore un happy ending après tout ça ? Tu ne comprends pas qu’on n’a pas fini de se faire souffrir ? » Il fallait qu’elle se réveille un jour ou l’autre.  

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C'est vrai, t'avais parlé beaucoup trop vite et beaucoup trop surtout, mais c'était parce que tu estimais n'avoir pas assez de temps et que tu avais largement dépassé les trois minutes. Oui tu avais cru aux trois minutes qu'il t'avait accordés parce que c'était quand même Cody et qu'il ne fallait pas prendre à la légère tout ce qu'il disait ou faisait. Oui, le mec t'avait traumatisé donc tu ne préférais pas croire qu'il bluffait. Yeux dans yeux, tu le regardais poser son doigt contre sa tempe et te demander de stopper. Là, tu t'arrêtais, mais une chose était certaine, Cody aura beau vouloir faire silence, tu sauras toujours comment lui faire parler. Et c'était présentement ce qui était en train d'arriver alors qu'il y a deux minutes, il voulait juste écouter sans broncher ne serait-ce qu'un A. Par contre, ses paroles te chagrinaient davantage et tu baissais la tête pour écouter mot par mot. Malgré toi, ton cœur se serra et tu faisais tout ce qui était dans ton pouvoir pour ne pas que ton visage fasse étalage de cette émotion insupportable qui s'emparait petit à petit de toi. « Si c'était un conte de fée que je cherchais, on ne serait jamais sorti ensemble toi et moi. » Murmurais-tu alors que tu avais encore la tête baissée, tête que tu te refusais de relever par peur de craquer en croisant son regard. « Dans la réalité, le pardon existe, les secondes chances aussi. » Et si ça avait été lui qui t'avait quitté tu lui aurais pardonné, car après tout, tu ne l'avais jamais trompé et tu n'avais pas été une mauvaise petite amie non plus, tu n'avais commis qu'une seule erreur. « Ce que je comprends, c'est que Cody n'aimait pas assez Dia pour donner une seconde chance à leur histoire... Ce que je vois, c'est qu'à ses yeux, cette histoire ne valait pas la peine d'avoir un second souffle... » Et la preuve, il voulait plutôt te faire souffrir et tu ne pouvais rien y faire. Les dés sont jetés, il ne voulait rien entendre et tout ce qu'il avait en tête, c'était t'enfoncer encore et encore comme si la perte de ton bébé n'avait pas suffi. « Moi je refuse de le faire. Tout ce que je désire, c'est une nouvelle chance de pouvoir te rendre heureux, réparer mon erreur et non pas te faire souffrir à nouveau, mais si ça peut te soulager de me voir souffrir vas-y continue. Me battre avec toi, c'est terminé. Ça sert à rien puisque j'taime encore, puisque je suis encore éperdument amoureuse de toi. » Tu marquais une courte pose avant d'inspirer et expirer un bon coup. « Je crois que nous en avons terminé. Inutile de te retenir plus longuement et soit tranquille, je ne te saoulerais plus... » Tu ne levais pas le regard parce que tu ne supporteras pas de croiser ses yeux sans fondre en larmes. Parce que maintenant s'il s'en allait, tu ne courras plus après lui. Parce que t'estimais avoir beaucoup donné, avoir beaucoup accepté par amour et que tu ne pouvais pas faire plus s'il ne pensait qu'à te faire descendre plus bas sous terre. Peut-être qu'à ce moment-là, il trouvera la paix.

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Boooon, OKKK. Cody avait parfaitement conscience qu’il n’avait du prince charmant ni la panoplie, ni la couronne. Mais Diamantika était vraiment obligée de dire ça, que si elle avait voulu d’un prince, c’est certainement pas avec lui qu’elle serait sortie ? M’voyezzz, Shrek. Il rote, il pète, il est vert et il se brosse les dents avec du caca de chenille. Ça n’empêche pas qu’on le considère comme un prince puisqu’il copule avec la princesse. Et ouaaaaaaisss. Alors pourquoi, Cody Bleeker, qui n’avait que trois des caractéristiques de l’ogre, ne pouvait pas être un minimum considéré comme un prince ? Dommage que Bleeker soit trop en train de philosopher sur leur relation, il aurait remis les pendules à l’heure avec l’autre grosse vache sinon. Tant pis, un autre jour maybeeee, parce que c’est pas tout mais les trois minutes s’étaient écoulées. Dommage que son bâtard de palpitant le retenait ici, alors que sa tête lui criait de tout arrêter et juste de rentrer. Surtout qu’il se les caillait un peu le Lowell, il aurait peut-être dû enfiler une veste, un polo ou n’importe quoi avant de sortir. C’aurait été plus intelligent, mais si Cody pue uniquement les Cheerios et la Pilsner, pas l’Albert Einstein. « Fais pas ta victime. Ça n’a rien à voir avec l’amour. Si je ne t’aimais pas, j’en aurais rien à foutre de toi et j’te ferais pas souffrir. » balança-t-il froidement, la gorge serrée, réprimant une respiration anormalement accélérée. Il ne devait pas flancher, conserver ce masque de haine jusqu’à ce qu’ils se séparent ce soir. Rester impassible. Ne pas craquer. Cody s’était entraîné dur pour arriver à ce résultat-là et ne se laisserait pas avoir par les sanglots retenus de la femme qu’il aime en face de lui. « ça signifie quoi exactement de s’accorder une seconde chance ? On oublie tout ce qui s’est passé, on se remet ensemble et on se force à être heureux ? » Parce que oui, vu l’état d’esprit dans lequel était Cody, ce serait se forcer. « Tu me connais, j’suis quelqu’un d’entier, de naturel. Et me remettre du jour au lendemain avec toi, ce ne serait pas naturel. Donc explique-moi comment tu vois les choses, parce qu’elles n’sont absolument pas claires pour moi. » En fait, il était arrivé à un point qu’il n’arrivait plus à se rappeler avoir été heureux avec Kovache. Oui, il l’a été, un jour, mais il ne savait plus ce que c’était, il ne parvenait plus à le concevoir. La seule image qui restait était l’annonce de sa grossesse, puis tout le stress engendré par cette dernière, puis l’obscurité. Si l’amour était encore bel et bien là, ce n’était pas le cas du sentiment d’être heureux avec elle.

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Parfois, tu te demandais si vous aviez la même définition de l'amour Cody et toi. Comment pouvait-il supporter de te faire souffrir, t'enfoncer encore et encore, te mettre six pieds sous terre alors que tu ne cessais de t'excuser. Lui ? S'était-il au moins excusé de n'avoir pas été là le jour même de ton avortement -comme la plupart du temps durant ta grossesse- ? Non. Pourtant, tu ne souhaitais pas le faire souffrir encore et encore. Tu estimais vous être fait assez de mal comme ça pour en rajouter des couches. « Si pour toi aimer c'est vouloir que l'autre souffre à la moindre erreur, alors excuse moi, mais tu ne m'aimes pas assez. » Car toi tu ne voulais pas le faire souffrir, au contraire, tu voulais justement avoir cette seconde chance pour réparer ton erreur et panser ses blessures, même s'il n'en avait qu'une seule contrairement à toi qui en avait plusieurs. Il disait: vous forcer à être heureux ?... Quoi ? Une seule erreur avait suffi pour oublier tous les bons moments que vous aviez passés ?. Toi, tu croyais encore à votre histoire, car après tout, un couple passait souvent par des hauts et des bas et souvent des ruptures même, mais si vraiment ils s'aimaient et ne pouvaient vivre l'un sans l'autre, alors ils finiront par revenir ensemble, tout est reconstruis-able tant qu'il y a encore un peu d'amour. Mais si Bleeker n'y croyait plus, alors vaudrait mieux plus s'y attarder. « Je ne te demande pas d'oublier tout ce qui s'est passé, juste d'essayer de se reconstruire, de repartir sur de nouvelles bases. Nous avons fait des erreurs et nous en avons tiré une leçon, du moins, de mon côté. Ne méritons-nous pas de faire quelques efforts pour essayer à nouveau ? Tu dis m'aimer et tu dis qu'être de nouveau ensemble serait se forcer ? Non j'comprends pas, parce que si tu m'aimes encore c'est que t'as encore la force d'essayer ! Petite soit-elle. Et si pour toi c'est te forcer alors non, je préfère que nous en restons là. Parce que c'est la dernière chose que je souhaite Cody ! Te forcer. » Même que tu n'attendais pas grand-chose de lui, juste un nouvel espoir. « J'veux même pas qu'on se remette ensemble du jour au lendemain, je veux qu'on essai de sauver ce qu'il reste encore à sauver. Je t'aime et si tu m'aimes, c'est qu'il y a encore quelque chose à sauver non ?. On pourrait aller tout doucement, y aller petit à petit. T'en sais rien, peut-être que ce nouveau départ aboutira à quelque chose de meilleure que la précédente... J'sais juste que je t'aime et que j'veux pas en aimer un autre, j'veux pas que tu en aimes une autre, j'veux pas que tu embrasses une autre parce c'est en train de m'tuer... Cody !. » Ton poing fermé s'abattait lourdement sur ton cœur alors que tu fermais les yeux pour chasser encore l'image des lèvres de ton ex sur celle de ton amie. Tu aurais pu faire la même chose, tu aurais pu embrasser n'importe quel garçon, mais tu ne voulais pas lui faire subir ce que tu avais subi à ce moment-là, oh que non ! Parce que ça faisait un putain de mal.

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Depuis toujours, Cody et Diamantika avaient une conception différente de l’amour. Pour Cody, c’était naturel, comme un coup de vent. Il pouvait t’apporter une brise agréable sur le visage ou s’abattre sur toi comme une tornade et tout emporter sur son passage. Et puis, une fois calmé, il s’en allait et revenait un jour. Ou pas d’ailleurs. Pour Diamantika, l’amour, c’était une chose que l’on construisait à deux, au fil du temps, au fil des concessions. Partez du principe que l’un est d’avis pour dire que l’amour on le prend comme il vient et l’autre pense qu’il se ravive avec les efforts de chacun, et vous comprendrez direct le désaccord entre les deux ex amants. Comment expliquer à Kovache que, pour le moment, elle ne lui inspirait que la souffrance ? Elle était son punching-ball, il voulait lui faire payer son abandon encore et encore. Merde, il n’avait pas fini. Comment elle, elle pouvait avoir fini ? Elle devait frapper Cody, pas le supplier de la reprendre. Elle n’avait jamais eu aucune logique cette nana, et ça se confirmait d’autant plus depuis son retour. « C’est juste que tu ne m’aimes pas comme moi je t’aime. » Il l’aimait passionnément. Et s’il y a bien un truc que j’ai retenu d’un an de philo, c’est que la passion est destructrice. C’est une flamme qui t’anime autant qu’elle te consume. Enfin bon, il n’allait pas se saouler à lui expliquer tout ça, il en avait marre de gaspiller de la salive pour elle, d’autant plus qu’il n’avait pas fait le plein depuis la dernière fois qu’ils avaient couché ensemble. Et là, il avait perdu des litres de salive, rien que d’y repenser berk berk des frissons lui parcouraient l’échine. « Tu te sens assez d’attaque pour les construire, ces bases ? » Parce qu’il ne fallait pas compter sur les gros bras de Cody. Oooohhhh non. « Ecoute, j’dis pas oui, j’dis pas non. Si t’y crois assez pour deux, alors OK, on ne perd rien à tenter. » Wouhouuu, tu sentais le mec motivé de ouuuuuf, super impatient de se remettre avec son ex dis donc dis donc dis donc. « Prends juste conscience que je ne serais pas ton canard. Ne t’attends pas à ce que je vienne vers toi tous les jours et que je sois aux petits soins pour toi. Je l’ai jamais été et je ne le serais jamais. Aussi, on continue à faire tente à part et j’partage pas mes repas avec toi. Sauf si tu cuisines ou si on va au resto et que tu payes. Dans ce cas, je partage tous mes repas avec toi. Je te touche et t’embrasse quand je veux. Je continue à sortir le soir avec mes potes sans toi, sans avoir à te faire un rapport détaillé en fin de soirée. Ensuite, ça sert à rien qu’on s’affiche, qu’on se donne la main en public ou quoi. J’veux pas donner de l’espoir à nos fans si au final on ne se remet jamais ensemble. Tu comprends ? » ça va les chevilles ? Sinon, en dehors de tout ça, Cody acceptait qu’ils se donnent une seconde chance. En fait, il acceptait surtout si elle le laissait continuer à vivre sa vie tranquille, tout en ayant l’avantage de lui tripoter sa poitrine invisible. En gros, elle serait un plan-cul.

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