Emrys ▬ I can't believe what i did for us

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Emrys & Lilia

Après quelques jours au Summer Camp, j'avais fait venir mon fils du Brésil pour me rejoindre. Le savoir plus près de moi maintenant me rassurait. Maintenant qu'il était avec moi, tout allait être parfait ! Je m'en voulais déjà d'être partie au summer camp , il faut dire que j'avais beaucoup hésité avant de prendre ma décision. J'imaginais déjà tout ce que j'allais rater en mon absence, j'étais persuadée qu'il allait déjà beaucoup changer en si peu de temps. C'est à croire que le fameux « instinct maternel » dont tout le monde parle commençait à naitre en moi aussi , c'est ça être mère non ? Cela m'étonnait d'ailleurs de jour en jour. Sa présence à mes côtés, et même son existence tout simplement me transformait littéralement. C'était comme si nous étions transportés dans notre bulle que je protégeais plus que tout, coupés du monde extérieur et de tout ce qui nous entoure ... Notre petite ballade à la découverte de la nature était notre havre de paix , notre moment à nous !

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Petite balade matinale, je me lève sans peur de réveiller Charlie à une heure simple et je pars marcher vétu d'un short sympathique et un top marcel, tong au pied. Je me contente de mon téléphone et débute ma marche découvrant un peu mieux l'endroit où nous avons attiré, où nous vivons. J'ai le sourire car je n'ai aucune raison de ne pas l'avoir. Je regarde toujours les alentours remarquant que tout est beau dans cette région et que je ne regrette pas de participer à ce summer camp ; Pourtant, j'avais longuement hésité. Je marche quand soudain, je vois au loin, marcher vers moi surement bientôt très étonné, un visage bien connu ; que fait-elle là ? J'écarquille les yeux. Li... Lilia, je suis complètement pommé et je ne sais pas si je dois continuer à avancer ou tourner, faire demi-tour mais tout de suite, mes pensées me font revenir sur le droit chemin. Oui, je suis adulte alors je dois pas faire le lâche. J'avance vers elle et avec un sourire très timide, je coupe le silence devant nos échanges de regard. Salut ... je reste trop timide.

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Emrys & Lilia

Alors que je jouais avec Liham, croiser le regard d'Emrys me paralysa et je me stoppai net. Je ne m'attendais pas à le revoir aujourd'hui, encore moins à ce moment précis. Je ne savais pas comment réagir. J'avais tellement imaginé , redouté ce moment, de quelques façons que ce soit, d'une façon positive ou (surtout) négative, j'avais imaginé tous les scénarios dans ma tête. J'appréhendais ce moment. Cela m'angoissait presque. J'avais bien pensé à faire demi-tour ou bien faire comme si de rien n'était, faire comme si je ne l'avais pas vu. Mais, je n'en étais pas capable. Surtout qu'il s'avançait vers nous. Je ne pouvais pas détacher mon regard du sien non plus, je n'y arrivais pas. Le seul geste que je fus capable fût celui de prendre mon fils dans les bras. Pouvant être interprété comme un signe de protection peut-être. A son sourire timide, je répondis toutefois par un léger sourire en retour malgré tout « Salut » répondis-je en retour d'un ton assuré. Faussement assuré. Car au fond de moi, c'était le bordel. Mais, j'avais appris à faire bonne figure, à cacher mes émotions, surtout lorsque ces émotions avaient le don de me déstabiliser. Peut-être l'était-il tout autant que moi ?! Cela faisait longtemps que nous nous étions pas vus. Revoir son ex, c'est toujours une situation étrange. Surtout quand nous nous étions quittés en plus ou moins mauvais termes. Cela contrastait d'avec mes retrouvailles avec Priape ! «On passe les banalités du ça fait longtemps non ? » Je restais comme toujours entre nous sur la défensive , mon moyen de défense habituel. « Je sais ce que tu te demandes : qu'est ce que je fais là ? Je reviens étudier à Harvard à la rentrée» anticipais-je avant qu'il ne pose la question. Oui, c'était la question habituelle des retours, celle à laquelle je ne pouvais pas échapper. «T'as l'air en forme » J'étais tellement stressée que je finis par dire les « banalités » que je ne voulais pas sortir , ma spontanéité prenait le dessus , cherchant à masquer mon malaise.

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Je restais bouche bée. Sous le choc d'une telle rencontre tant de temps après et elle avait tant changé. C'était fou ! Je ne sus quoi dire me contentant de la scruter du regard, circonspect. Je me mordais la lèvre, inquiet et baissais les yeux honteux vu notre dernière rencontre, cet essaie d'amitié, bêtement gâché. Elle se mit tout de suite en auto défense surement à cause de la gene parce que clairement elle n'avait rien à craindre et je ne pus que racler ma gorge, car anxieuse, elle ne me laissa pas en placer et une et poursuivit : « Je sais ce que tu te demandes : qu'est ce que je fais là ? Je reviens étudier à Harvard à la rentrée» Elle n'avait pourtant pas l'air mal mais sa rapidité, son anticipation montrait soit un peur de ma réaction, une peur de moi ou une envie de partir ... dans tous les cas, je n'aimais pas. Elle décida clairement de mon état enfin présuma que j'étais en forme et prenant une inspiration, je prenais ENFIN la parole : Bien, oui, je vais bien et je suis heureux de te voir ... c'est bien que tu reviennes ! Je me raclais la gorge, prit d'une forte gêne de la situation. Je passais une main dans mes cheveux, laissais mon regard vagabonder : Tu... euh ... tu as l'air encore plus ... changé ... grandi qu'avant ? tu as trouvé le bon équilibre ? Je tentais un sourire.

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Emrys & Lilia

J'avais l'habitude de toujours tout contrôler, tout anticiper. Tout ce qui ne convenait pas au plan avait le don de me stresser. Soit, je me braquais dans le sur-contrôle en mode auto-défense, soit je n'étais plus dans le contrôle et je laissais aller ma spontanéité. Et là, cette situation ne correspondait pas du tout au plan. D'autant plus que cela venait interrompre un de ces moments volés. Si j'avais envie de partir ? Oui , non en fait. Si j'avais peur de sa réaction , peur de lui ? Oui en quelques sortes car il me connaissait assez bien et pouvait a priori décrypter toutes mes réactions , ce qui me déconcertait davantage. Il savait très bien ce que signifiait et ce que cachait ma fierté. Je me rendis d'ailleurs compte que j'étais passée en mode auto-défense, sur mes gardes. Mais, ce qui me rassura , c'est qu'il semblait aussi gêné que moi par cette situation , il suffisait de le regarder. Si notre tentative d'amitié n'avait pas marché, je prenais l'entière responsabilité de cet échec pour moi. A l'époque , il était trop tôt pour que je puisse envisager une amitié entre nous. Aujourd'hui, j'étais prête à réessayer et faire en sorte que tout se passe bien entre nous car un, le temps avait passé et deux , il y avait Liham désormais. Il n'avait pas à supporter mes erreurs, mes échecs. «Moi aussi » murmurais-je spontanément alors qu'il me dit qu'il était heureux de me revoir. Je ne répondis cela pas seulement par banalité , par obligation ou politesse , je disais toujours ce que je pensais et jamais ce que je ne pensais pas. Je parviens d'ailleurs à échapper un sourire sans retenue , un peu amusée quand il insinua que j'avais l'air grandi, que j'avais trouvé le bon équilibre. Il insinuait donc que je n'étais pas équilibrée avant ? Mais je niais pas ces propos.« C'est le cas, les gens changent, c'est grâce à mon petit bonhomme » répondis-je esquissant un de ces doux sourires tout en déposant un baiser sur le front du petit garçon qui faisait son timide dans mes bras et en guettant la réaction d'Emrys.

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C'était si étrange mais pourtant plaisant de la retrouver : je souriais face à elle. Je ne cessais de l'admirer revivant tous les moments de notre vie commune, notre amour. C'était fou de la retrouver, je n'y aurais jamais cru et si je m'attendais à ce qu'elle n'en soit pas heureuse, elle m'étonna en disant le contraire. Là, elle osa me répondre et se calma en ne me tuant pas de mots expliquant que son fils était son bonheur, enfin j'en traduisais cela. Estomaqué, ayant imagine tout autre chose, je fus surpris que ce soit son enfant alors pendant qu'elle embrassait le nourrisson, j'osais demandé les dents serrés ; donc tu as retrouvé l'amour, non ? Enfin... ton bonhomme a bien un papa ? dis-je presque inconsciemment dégouté du fait que ce ne soit pas le mien. Je rêvais tant d’être père et c'était peut être la seule chose qui me rendait amer de vivre une histoire d'amour avec un homme.

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Emrys & Lilia

Je m'attendais à cette question , tout le monde me la posait alors ça ne m'étonnait pas lorsque Emrys me la posa à son tour. Si en apparence, cette question venait à me faire sourire ; dans ma tête, c'était la folie, tous les plans, toutes les options défilaient les uns après les autres pesant les pour et les contre. Je n'allais quand même pas tout lui avouer comme ça cash alors qu'on venait à peine de se retrouver ? Ce serait un (nouveau) choc ! Ce n'était pas le genre de nouvelles qu'on a envie d'apprendre au détour d'un chemin. En même temps, je n'avais pas non plus envie de mentir si nous devions repartir sur des bases saines tels des adultes. Mais, un mensonge par omission , est-ce vraiment mentir ?! Car des figures paternels, ça ,il n'en manquait pas : mon père et mon « compagnon » à New-York avaient toujours été présents, tout au long de ma grossesse et après la naissance aussi. « Son père biologique, il ne le connait pas encore» décidais-je d'avouer optant pour la carte du tact, de la délicatesse , de la diplomatie. Ce qui était vrai ... jusqu'à aujourd'hui. «Enfin, connaissait pas encore, ce serait plus correct » corrigeais-je faussement innocemment alors que je savais très bien où je voulais en venir et ce que je faisais , tout en continuant de guetter et d'essayer de déchiffrer les réactions d'Emrys. « Je te présente Liham, il va bientôt avoir un an » ton fils pensais-je sans parvenir à sortir ces quelques derniers mots.

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C'était un choc de voir qu'elle était, à présent, une toute nouvelle femme et accomplie de par le fait qu'elle était maman. Je croyais voir en plus qu'elle se trouvait très bien comme maman. Je souriais à la demoiselle mais j'étais tout de meme inquiet comme si j'avais un mauvais préssentiement. Quand elle m'avoua que l'enfant ne connaissait pas son père biologique, je restais choqué. On l'avait abandonné ? Après moi, elle avait encore connu un salopard ? Oui bah pire que moi, je n'aurai pas abandonné mon enfant si ça avait été le mien. Oh je suis désolé qu'il... enfin que tu es encore été déçu par un con comme moi... enfin je comprend pas qu'on n'abandonne un enfant ! Je me sentais ému d'apprendre cela car mon histoire était similaire. Par le comportement de mon père, j'avais été comme abandonné par ma famille. Je fus à nouveau surpris quand elle conjugua le verbe connnaitre d'une autre façon. Pourquoi d'un coup, le connaissait-il ? Là, ça devenait étrange... Pourquoi parlait-elle autant avec moi de son fils, en fait ? Puis, ces regards qu'elle me lance ? Je fus paralysé quand une idée vint fracasser mon esprit ... Non, non, c'est pas possible. Comme pour m'achever, elle m'avoua qu'il avait un an et se nommait Liham. Je regardais l'enfant et je n'arrivais pas à plus avancer vers elle, vers le nourrisson non plus d'ailleurs. Ne me dis pas que ... J'écarquillais les yeux avant de balbutier encore un peu. C'est... mon ... enfin je suis le père c'est ça ? Je portais ma main à ma bouche, tellement choqué. Je manquais de me trouver mal d'ailleurs.

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Emrys & Lilia

Quand il commença à dire qu'il était désolé et à parler d'abandon , j'essayais de le couper et de l'interrompre aussitôt car il n'était pas question d'abandon, ni même question de déception de la part de la gente masculine. C'était une décision que j'avais prise en toute conscience : le délai légal d'avortement étant dépassé, c'était soit le faire adopter ; soit le garder et comme tous les couples rencontrés n'étaient jamais « assez parfaits », il ne restait qu'une solution. Alors, il n'y avait vraiment pas besoin d'être désolé de quoi que ce soit , ni même à faire des reproches à qui que ce soit (sauf à moi surement). Mais alors que j'étais sur le point de l'interrompre, je compris qu'il comprit où je voulais en venir , ce qui me rendit anxieuse car j'avais longtemps redouté ce moment ne sachant pas quelle pourrait être sa réaction. Mais, j'allais vite le découvrir. Alors qu'il me demanda si il était le père, je ne pouvais pas partir en courant , j'eus alors un léger signe d'acquiescement de la tête. De mon côté, j'étais sûre de moi. Mathématiquement, ça se prouvait facilement et puis, honnêtement , il y avait un air de ressemblance non ? (et encore, c'était sans parler du caractère) « Tout porte à croire que oui mais si tu veux un test de paternité, c'est ton droit, je t'en voudrais pas de le demander » Très calme et posée tel un avocat qui défend son client à la barre , la déformation professionnelle de la juriste qui parle. « J'attends rien de ta part Emrys , je te demande rien , je t'en voudrais même pas. Par honnêteté , je ne pouvais juste pas continuer à te le cacher , tu devais le savoir.» Cherchant à atténuer le choc en me montrant pleine d'empathie et compréhensive , je me sentais tellement coupable et désolée de venir bouleverser sa vie comme ça que je me sentais obligée de me justifier. Entre nous deux, c'était lui qui avait toutes les raisons de m'en vouloir. Je m'attendais à affronter la pluie de questions ou de reproches.

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Honnetement, je ne savais ni quoi penser ni quoi ressentir avec tout ça, je ne m'y serais jamais attendu en me levant ce matin. Croyez-vous que je pouvais m'imaginer ça ? Après tout ce qui m'est arrivé, j'aurai jamais cru qu'on aurait pu me dire comme ça que j'étais papa mais je m'emballais surement pourtant la précision de son age, faisait fortement penser que j(étais le père et surtout, qu'à présent, stréssée, la jeune femme entreprenait de parler, anxieuse et non décidé. Je ne savais quoi dire, je voulais lui crier de se décider à le dire, à tout déballer avec sincérité mais elle anticipa et se força m'annonçant que c'était quasiment certain que j'étais le géniteur de l'enfant, de ce petit bout adorable et que si je voulais je pouvais avoir un test. Je grimaçais à la fois, choqué, mais aussi interloqué qu'elle réagisse ainsi. Je m'approchais plus et je répondais, sincère, montrant la douceur, mon changement : je n'ai pas besoin de test ... en tout cas, a part pour le prouver au monde, maios personnellement, j'ai toujours eu confiance en toi ! dis-je ému. Je ne savais pourtant toujours pas ce que cela provoquait chez moi, je me sentais perdu. Je tapotais de mes doigts sur mon menton quand elle poursuivit, assurant qu'elle demandait rien. Je soupirais, prit ma tete entre mes mains et reprit lègèrement irrité : tu peux y aller doucement... tu ne me connais plus alors ne pars pas ainsi sans savoir ... Je ne comprenais pas qu'on puisse directement dire ça alors qu'on avait quitté la personne une année avant, qu'on ne savait pas ce qu'elle pensait ou ressentait. Qu'est-ce qui te dit que je veux pas en faire parti de sa vie hein ? Dis-je trop offusqué.

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