Night fever

Danser en compagnie de Lara s'avérait moins terrible que ce à quoi il s'était tout d'abord attendu. Une fois abstraction faite de l'ambiance quasi malsaine et du niveau sonore beaucoup trop agressif pour ses oreilles raffinées, il aurait presque pu reconnaître qu'on avait vu pire, dans la vie, que de se trémousser contre une jolie blonde qui, bien que casse-pieds à ses heures perdues, n'en restait pas moins sympathique et drôle le reste du temps. Mais cela ne semblait pas suffire à Lara. Après que plusieurs morceaux se furent succédé pour rythmer leur cadence, il la sentit se défaire de son étreinte et l'écarter de la piste de danse. Docile, il la suivit sans protester mais ne put ravaler un soupire résigné lorsqu'elle le plaça une fois de plus au pied du mur. Il aurait pourtant du s'y attendre ; ce n'était pas la première fois que Lara Gray lui démontrait qu'elle n'était pas du genre à se contenter de ce qu'on avait à lui offrir, mais qu'elle voulait toujours plus. Ce trait de caractère faisait d'ailleurs partie des défauts qu'il considérait, contrairement à bon nombre de gens, comme des qualités. Se reconnaissant dans le tempérament ambitieux et combatif de la jeune femme, il ne put en vouloir qu'à lui-même d'avoir cru, le temps d'un instant, qu'elle pourrait ne pas s’estimer déçue de son comportement.

De son regard à la fois candide et avisé, elle le pressa de répondre, attendant sûrement qu'il se décide pour savoir si elle allait tourner les talons seule ou accompagnée. Indécis, Austin se posa la question non pas de savoir s'il avait envie de la suivre (bien sûr qu'il en avait envie ; même s'il adorait s'en plaindre, Lara restait une amie proche avec laquelle il s'amusait, quand bien même leur notion de l'amusement n'était pas tout à fait la même ...), mais plutôt s'il serait capable de lui offrir ce qu'elle attendait de lui, à savoir un degré de décontraction qu'il n'était pas certain de pouvoir atteindre. En silence, il la détailla tandis qu'elle le toisait elle aussi. Puis il finit par se dire que la décevoir ce soir serait vraiment cruel de sa part et qu'il prendrait - ce faisant - le risque de la blesser, même si elle prétendait ne pas lui en vouloir par la suite. Alors, d'un geste impulsif, il fit signe au barman de leur servir de nouveaux shooter (des doubles), qu'il réceptionna sans plus attendre afin d'en donner un à la jeune femme. Cette fois-ci, il fut plus rapide que Lara pour vider son verre et dut contenir une grimace crispée lorsque l'alcool lui irrita la gorge. On n'arnaquait pas le client sur les doubles-doses dans cette boîte ...

Après avoir laissé tomber 50$ sur le zinc, Austin passa un bras autour du cou de Lara et profita de la chaleur de l'alcool (sur lequel il avait compté pour lâcher du leste sans trop avoir à se forcer) pour relancer la dynamique de la soirée. « Au diable la charité et la nudité ! » S'exclama-t-il, « Allons-y, dans ta piscine, que je te fasse regretter ce bain de minuit en tentant de te noyer, espèce d'allumeuse ! » Son humour était grinçant, mais jamais il n'aurait pensé à mal en s'adressant de la sorte à Lara. D'ailleurs, la tape sur les fesses qui lui décocha pour l'inciter à prendre la route était plus taquine que dégradante.

Depuis mes débuts à Harvard j’avais toujours été qualifiée par deux choses selon les personnes qui m’entouraient, j’étais dans un premier temps un peu blonde, les trucs trop intellectuels ça n’était clairement pas mon truc, de toute manière je n’avais pas besoin d’avoir l’intelligence d’Einstein pour exercer avec talent l’objet de mes études, la danse. Passons, la dernière chose qui revenait souvent à mes oreilles lorsque quelqu’un demandait quelque chose me concernant c’était le fait d’être gourmande, j’obtenais beaucoup de choses mais j’en voulais toujours davantage, un défaut lorsqu’il était uniquement question d’argent par exemple mais lorsqu’on parlait de travail, de bonnes actions je pense que cette gourmandise était plutôt une qualité. Je préférais de toute manière avoir toujours un objectif à surmonter plutôt que de m’ennuyer par manque d’intérêt pour les choses de la vie. Une philosophie à laquelle je me tenais sans sourciller. Bref, tout ça pour dire que j’étais déjà lassée par ce manque d’intérêt que je ressentais de la part d’Austin envers cette soirée, je ne voulais pas avoir cette mauvaise impression de l’avoir forcé à réaliser mes souhaits, il n’était pas obligé d’être là après tout. Non, c’est pour ça que j’avais préféré le prendre à part pour lui laisser le choix, soit il poursuivait la soirée avec moi au risque de faire des trucs qu’il n’imaginait même pas ou soit il décidait de s’en aller. Bien sûr j’espérais qu’il m’accompagnerait mais j’avais un doute, j’allais bientôt être fixée.

Le choix du beau gosse qui me faisait parfois fantasmer par sa beauté extérieure comme intérieure ne tardait pas, il avait donc pris une bonne décision en acceptant de poursuivre la soirée avec moi, je prévoyais bien sûr de lui faire regretter amèrement cette décision sinon je ne m’appellerais plus Lara ! Je suivais du regard Austin qui commandait deux doubles vodka au barman, savait-il que s’il en abusait il finirait dans les chiottes à cracher ses tripes pendant une heure ou deux ? Personnellement je ne m’inquiétais pas de cette possibilité, je m’étais prise tellement de cuites que l’ivresse n’était plus réellement physique, peut-être un chouilla psychologique parce qu’il y avait quand même toujours cet état d’euphorie qu’on ne pouvait pas contrer. Je souriais amusée en le regardant avaler cul sec cette double vodka et grimacer, je le suivais mon sourire ne me quittant pas une seule seconde. Austin s’approchait de moi et m’entourait de l’un de ses bras, je le regardais un instant, cette distance très peu importante était agréable, je me surprenais à frissonner au contact de sa main avec ma peau. « Au diable la charité et la nudité ! » L’Austin légèrement bourré était très agréable, je ne pouvais retenir un petit gloussement. « Allons-y, dans ta piscine, que je te fasse regretter ce bain de minuit en tentant de te noyer, espèce d'allumeuse ! » Je le regardais un instant une moue faussement indignée sur le visage. « Genre je suis une allumeuse ? » Je ne retenais plus une nouvelle série de gloussements communicatifs, sa petite tape sur mes fesses ne me gênait pas plus que ça même si je prenais une nouvelle fois un air désapprobateur, j’aurais peut-être dû être comédienne. « Je vais te faire regretter d’être venu mon chou. » Je lui adressais un nouveau sourire sadique rejoignant à ses côtés ma voiture, en une vingtaine de minutes nous arrivions devant la fameuse villa appartenant à ma famille. Je sortais de ma grosse voiture qui faisait fosse de riche pour ouvrir la porte et allumer les lumières. « Je vais chercher le champagne, toi descend au sous-sol il y a le Jacuzzi et la piscine intérieure… Sinon il y a celle à l’extérieur comme tu veux… Oh… Et fais comme chez toi ! »

Après lui avoir donné des instructions pour lui éviter cette torture qu’était l’attente je m’étais vite dirigée au frigo pour sortir une bouteille de champagne saisissant deux flûtes au passage en plus d’opter pour un paquet format maxi de chips mexicaines, avec ça nous avions de quoi tenir toute la nuit. Descendant au sous-sol où se trouvait à présent Austin je déposais le tout sur la petite table à ma gauche l’observant en me mordillant la lèvre. Je me caressais le ventre commençant à enlever mon t-shirt et mon short d’une manière naturellement sensuelle, il ne me restait plus que mon bikini à présent.

Tachant de n'accorder aucun crédit à la promesse de Lara de lui faire regretter son choix, Austin la suivit jusqu'à sa voiture à l'intérieur de laquelle il monta tout en se faisant la réflexion qu'il n'avait pas l'habitude de boire autant d'alcool en si peu de temps. Passer de la position verticale à la position assise le fit un peu tanguer, mais l'ensemble restait assez discret pour qu'il ne passe pas pour un ivrogne. Son truc à lui, c'était plutôt de boire peu, mais de boire bien. Des champagnes millésimés, des scotchs qui coutaient les yeux de la tête ... Son père lui avait appris, dès son plus jeune âge, qu'un gentleman digne de se nom n'avait pas à se retrouver agonisant dans les toilettes, la tête penchée sur la cuvette. Pour ce faire, lui disait-il, rien de tel que de siroter son verre avec classe, sans se presser. Ce soir, Austin avait dérogé à la règle et en payait les conséquences avant même d'être arrivé chez Lara. La vodka, ce n'était décidément pas sa tasse de thé. Trop clubbing comme alcool ...

Lorsqu'ils pénétrèrent la villa, Austin, dont la famille disposait du même genre de demeure, ne s'extasia pas devant la beauté des lieux. Gosse de riche lui aussi et blasé du beau comme du reste, il se contenta d'apprécier la seule chose qui en valait réellement la peine, à savoir l'amabilité de Lara qui lui disait de faire comme chez lui en attendant qu'elle revienne. Ne se faisant pas prier, il descendit au sous-sol et s'arrêta en bas de l'escalier pour se donner le temps de choisir entre les nombreux points d'eau qui s'offraient à eux. Puis, décidant qu'il faisait décidément trop bon pour ne pas profiter de la température clémente, il bifurqua sur sa droite afin de prendre la direction de la piscine extérieure. Sur le chemin qui l'y menait, il retira son t-shirt qu'il laissa tomber par terre, sans s'inquiéter de le retrouver ou non par la suite (ce qui ne lui ressemblait pas et sous-entendait clairement que la vodka commençait à faire son effet). Il avait chaud et la surface incroyablement lisse de la piscine faisait l’effet d’un aimant sur son corps avide de fraicheur. Par ailleurs, les lumières qui éclairaient l'intérieur du bassin donnaient au jardin une ambiance tamisée qui lui plaisait bien. Il avait retiré ses chaussures et déboutonnait son jean quand un bruit dans son dos l'informa du retour de Lara, elle-même en train de se défaire de ses vêtements. Jetant un regard par dessus son épaule, il lui décocha un sourire et ne put s'empêcher de relever le détail qui tue : « Il se ferme avec des nœuds ton maillot ... Je me suis toujours demandé ce qu'il pouvait bien y avoir de pratique à ce genre de fanfreluches comparé au risque que ça représente de se faire mettre à poil par le premier blagueur qui passe ! » Pour rendre le tout plus explicite, il se retourna et mima de vouloir tirer sur l'une des attaches du bikini de Lara. « A moins que ce ne soit que l’un des éléments du kit de l’allumeuse avisée ? » Taquin, il lui tira la langue.

J’étais persuadée qu’Austin allait finir par prendre un plaisir qu’il qualifiait de coupable à passer du temps avec moi dans une telle ambiance, oui parce que nous savions tous qu’il était facile de passer du bon temps avec lui lorsqu’il était question d’étudier ou quelque chose dans le genre qui touchait à la culture, oui mais lorsqu’on lui donnait l’occasion de se dépayser tout était plus compliqué, il le savait et c’est peut-être pour ça qu’il avait été distant au départ lors de notre première rencontre, comment considérer une fille plus que stéréotypée qui faisait en prime partie intégrante de l’élite d’Harvard avec Apple, Torrey, Andy et d’autres… J’avais, à mon humble avis réussi à le faire passer au-delà des préjugés pour apprendre à me connaitre, moi, Lara la petite blonde ultrasensible qui savait me donner corps et âmes pour des choses stupides du quotidien qui valaient à mes yeux plus que la peine. Etrange je vous l’accorde mais c’est ce qui me rendait unique, pas que je cherche à tout prix à me créer une distinction particulière par rapport aux autres mais c’était plus intéressant, être la même que mes camarades ne m’intéressait pas vraiment. Notre société était bien trop remplie de personnes qui suivaient sans se poser de questions, ce n’était pas mon cas, la mode n’avait rien pu faire pour me changer d’avis alors imaginez des cours, des amies ou autres choses ? Impossible c’est bien ce que je disais.

Après avoir mis les pieds dans cette magnifique villa qui était mienne j’avais proposé à Austin de faire comme chez lui, de toute manière avec l’alcool qu’il avait dans le sang je ne comptais pas le laisser partir, s’il lui arrivait quelque chose sur la route je m’en voudrais toute ma vie après tout. Oh et puis je n’avais pas à me justifier, chez moi tout le monde pouvait faire ce qu’il voulait, open bar quoi. Après lui avoir indiqué la route pour rejoindre l’un des bassins je m’étais absentée le temps de prendre une bouteille de champagne à plus de mille dollars et deux flutes pour qu’on ne soit pas obligés de boire à la bouteille. Après être revenue j’avais enlevé mes vêtements me retrouvant simplement vêtue d’un maillot de bain très sexy qui ne tenait que par un petit élastique dans le dos, oui, les bretelles c’était So 2009 à mes yeux. A en voir son petit sourire je m’attendais à avoir droit à une petite vanne sur ce dernier. « Il se ferme avec des nœuds ton maillot ... Je me suis toujours demandé ce qu'il pouvait bien y avoir de pratique à ce genre de fanfreluches comparé au risque que ça représente de se faire mettre à poil par le premier blagueur qui passe ! » Sa petite minute d’imitation me faisais rigoler et j’en oubliais presque de répondre à sa question. « A moins que ce ne soit que l’un des éléments du kit de l’allumeuse avisée ? » Je prenais une mine faussement surprise comme s’il venait de me percer à jour. « Tu as tout compris, en réalité si j’ai mis un bikini comme ça c’est uniquement pour te pousser à me l’enlever… Oui parce qu’on essaie de vous simplifier les choses, vous n’êtes pas trop doués pour ce genre de choses… » Je lui tirais la langue plongeant dans la piscine qui n’était pas trop fraiche à mes yeux.

La répartie de Lara lui arracha un rire appréciateur. S'il y avait bien une chose qu'il aimait tout particulièrement chez Lara (outre la vue sans pareil qu'elle lui offrit sur son postérieur avant de plonger), c'était sans nul doute cet humour féministe et toujours bien placé qui se chargeait de souligner de manière subtile à quel point il pouvait se montrer macho quand il tomber dans le cliché bête à pleurer du jeune homme élevé dans par un homme rigide, aux idées très arrêtées sur les capacités féminines en général et pas le moins du monde disposé à voir son fils unique tourner tantouze (d'où l'instance à lui encrer certain clichés hétéros en tête, probablement).

Sans attendre qu'elle ait refait surface, Austin se débarrassa de son jean et plongea à la suite de Lara. Son entrée dans l'eau tiède de la piscine le réveilla quelque peu ; assez en tout cas pour lui faire prendre conscience que 3 verres de vodka bien trop vite avalés avaient suffi à le rendre un peu saoul et que la bouteille de champagne qui les attendait se chargerait à coup de sûr de lui retourner le cerveau. Pourtant, il ne parvint pas à prendre le recule nécessaire pour se dire qu'il aurait été de bon ton de mettre le holà avant que les choses n'empire. " Tant pis " semblait être la seule réponse que son esprit rationnel était capable de fournir ... De retour à la surface, il s'aida d'un vif mouvement de tête pour dégager son front des mèches de cheveux qui lui barrait la vue. Austin décoiffé, c'était une chose rare.

« T'es pleine de préjugés sur l'habilité masculine, Lara, ça me déçoit ! » La taquina-t-il sans se formaliser de faire preuve d'un culot ostensible après avoir été le premier à la narguer sur son bikini et le fait que ce dernier ne lui inspirait rien d'autre que des soupçons quant à la capacité des femmes à s'habiller " pratique ". En deux mouvements de crawl, il rattrapa la jeune femme qu'il éclaboussa pour la forme. « Alors ? C'est en l'honneur de quoi ce bain de minuit ? A quoi on trinque ? »

Dans la vie il fallait avoir la capacité d’être ouverte d’esprit, par chance j’étais totalement apte à rencontrer des gens qui cultivaient des univers tous différents les uns des autres, on pourrait notamment parler du fait que je côtoyais des personnes homophobes alors que j’étais bisexuelle, j’avais été élevée par un père complètement macho, autant vous le dire tout de suite malgré tout l’amour qu’il pouvait porter à ma mère et à moi-même il n’aura jamais pu dépasser cette éducation que lui avait transmise son père enfant, nous étions toutes destinées à finir mariées et sans aucun job, vivant au crochet du mari sans qui nous ne pourrions pas être quelque chose. Oui mais voilà, ma mère avait dépassé le stéréotype et inculqué à mon père quelques nouvelles valeurs qui lui permettaient d’évoluer, elle était présidente et créatrice de sa propre marque de vêtements et si mon père était prêt à confier son entreprise à une fille en l’occurrence moi ce n’était pas pour rien, il faisait un gros effort que j’avais détruit en refusant sa proposition. Je n’avais pas l’intelligence nécessaire pour reprendre ce travail et je n’en avais pas l’envie non plus.

Après un plongeon qui se voulait féminin et sensuel juste comme il fallait j’avais senti un second bruit sourd, Austin avait également plongé et son visage à moitié couvert de ses cheveux provoquait un petit fou rire que je ne pouvais pas contenir. En plus d’être cultivé et de m’aider à le devenir également il savait me faire rire et ça c’était la clé d’une bonne relation avec un homme. Que disait le proverbe déjà ? « Femme qui rit à moitié dans ton lit ! » Ouai voilà, mais je m’imaginais mal coucher avec Austin, cette idée n’était pas désagréable mais je le considérais un peu comme un grand frère, un grand frère qui était carrément hot et qui me faisait déjà vibrer juste à l’idée qu’il pose ses mains sur son mon corps. Je me mordillais la lèvre après avoir repris mon sérieux ne le quittant pas du regard alors qu’il approchait de moi. « T'es pleine de préjugés sur l'habilité masculine, Lara, ça me déçoit ! » Je souriais amusée, je mourais d’envie de le taquiner, de le mettre mal à l’aise et les quelques verres de vodka n’allaient pas m’empêcher de mener cette action à bien, au contraire. « Désolé mais je n’ai rien qui me prouve le contraire sauf si tu te portes volontaire pour un petit enlevage de bikini ? » Je pouffais de rire manquant de boire la tasse lorsqu’il m’éclaboussait d’eau, je faisais de même me jetant sur lui pour essayer de le couler… Manque de bol je n’y parvenais pas, il avait trop de force pour moi. « Alors ? C'est en l'honneur de quoi ce bain de minuit ? A quoi on trinque ? » Je réfléchissais un instant à une occasion de porter un toast, oui mais je n’avais pas d’idées précises pour dire vrai. « A notre relation toute particulière ? »