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Tu observais d'un air découragé les différents morceaux de ta tente éparpillés un peu partout autour de toi. C'était limite  comme quand on construit un meuble ikéa et qu'on sait qu'on va se retrouver avec des pièces en trop. Forcément ta graaaande amie d'la vie Agathe avec qui tu allais partager la tente c'était barré au bon moment prétextant qu'elle avait la phobie des légos ou un truc du genre. Bref tu étais toute seule pour le meilleure comme pour le pire.  Et forcément madame n'en avait pas pris une qui se monte toute seule quand on la balance dans les airs. Le truc c'est que tu ne voulais pas non plus dormir à la pleine étoile avec toutes les bêbêtes inconnus qui rodaient par ici. C'est juste que la construction ce n'était pas trop ton truc préférant beaucoup plus la partie déco. Telle une warrior, tu dessinas avec tes jolies doigts fins deux traits sur tes joues avec de la terre. Même si tu étais beaucoup plus une habitué des hôtels luxuriants, tu voyais cela comme une expérience en mode osmose avec la nature. Ce n'était pas la première fois que tu dormais dans une tente de toute façon, et même si la première fois c'était genre Charlie qui te l'avait construit tu n'avais pas b'soin de lui. Ce mec servait à rien. Tu l'aimais et tu le détestais à la fois c'était étrange comme sentiment. Attrapant les pieds tu commençais à les enfoncer dans le sol, poussant de toute tes petites forces en tentant d'imaginer son coeur en dessous. Tu n'oserais jamais lui faire du mal c'est pour ça que tu préfèrais te défouler de manière beaucoup plus imaginaire.Pestiférant, criant tu balanças les clous très loin de toi. Nan mais sérieux il ne pouvait pas foutre un plan à l'intérieur? Genre vous n'étiez pas tous des génies venant de l'école d'Ushuaia.
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L'Arizona. Un nouveau summer camps, à son nouveau lieu. Une fois encore et comme chaque année, la chaleur, la plage et les femmes allaient être au rendez vous même si pour ces dernières j'avais besoin de prendre du recule et de réfléchir. Je voyais ces vacances comme une remise en question et non comme un amusement. Bien sûr, j'avais toujours Alaska auprès de moi pour profiter du plaisir de la chair, mais c'était la seule exception que je m'autorisais. Tout ce qui comptait c'était que je me retrouve et me répare comme je pouvais après le passage de la tornade blonde. Après plusieurs heures de trajet, nous arrivions enfin au camping, puis devant mon emplacement, vide. C'était très injuste, surtout de savoir que non loin de nous, certains pouvaient se payer un camping, ou bien mieux un chalet. Mais en vu de mes moyens, il était clair que je ne pouvais pas me permettre de vivre dans une demeure vivable. Non, je devais me reporter sur la tente. Youpie. Après plusieurs heures à comprendre comment la tente se montait, j'avais réussit à ce qu'elle tienne sur ses piquets, me permettant de ranger mes affaires à l'intérieur et de m'installer comme je le pouvais. Ma petite maison pour deux mois. Je soupirai en étant tout de même désespéré. J'aimais avoir un minimum de confort et il était clair que là il n'existait pas. Plus d'intimité. La loose. M'allongeant un moment  dans ma tente deux places, je profitais un court instant de ma "chambre" avant de sortir et de me mettre en tête que je devais manger. Il était midi, et mon ventre grognait déjà. Me débarrassant de ma veste, je prenais tout de même ma sacoche afin d'y mettre mes papiers les plus importants. Ne sait-on jamais. Passant par le chemin afin de sortir, je ne m'attendais certainement pas à recevoir des objets non identifier sur le pieds. N'étant de plus pas du tout de bonne humeur, je m'étais rapidement énervé et gueulais déjà. « Putain, mais vous pouvez pas faire attenti.. » Je m'étais rapidement tue en voyant que la personne en question se trouvait être Briny. Merde. Même en vacance, je suis pas tranquille. Attend. Brynn, à prit une tente ? Elle a un grain ou quoi ? Moi qui m'attendais à la voir princesse dans un chalet, c'était une surprise.
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Tu en avais marre genre raaaaas les fesses de ce camping. Et ce n'était que le jour numéro un -c'est le jouuur unnn celuiii qu'oon retiiient.-. Tu commençais vraiment à regretter de ne pas avoir pris un chalet comme un peu tout le monde. Franchement mais qu'est ce qui t'avait pris de choisir cette option? Genre toi princesse du danemark à planter une tente on aura tout vu. Peut-être qu'au fond tu voulais montrer à tout le monde que tu étais une personne normale, qui n'a pas besoin d'être toujours entouré d'un certain confort. Tu voulais te prouver ça à toi, à tout le monde, à lui. Ses paroles tournaient toujours en boucle dans un petit coin de ton cerveau comme quoi vous étiez bien trop différent, que ça n'allait jamais marcher et qu'il avait besoin de tendresse, d'amusement et qu’apparemment tu étais incapable de lui en donner. Mais purée de crotte ça voulait dire quoi ça hein? L'amertume et l'humiliation te laissaient un goût bien indésirable en bouche d'où peut-être tes excès de colère ces derniers temps. Le seul moyen que tu avais trouvé de te défouler, balancer des trucs en l'air comme ce piquet qui pourtant n'avait rien fait. Et forcément puisque le destin se donnait un malin plaisir de te torturer il fallait que tu vises Charlie, Le Charlie. Merde si tu avais visé un peu mieux tu aurais certainement pu le castrer, aka plus beau jour de ta vie. "Désolé je n'ai pas fait exprès." te rembrunis-tu. Au fond tu avais espéré tomber sur lui, mais pas maintenant, pas tout de suite, pas aussi rapidement. "Puis tu as cas faire attention où tu marches t'sais." ajoutas-tu de mauvaise foi, en mode quoi qu'il arrive ce n'était pas ta faute mais la sienne. Et vu que tu voulais lui montrer à quel point tu étais devenu sympa tu ajoutas "Désolé j'suis méchante, mais ces trucs m'agacent genre allo ils ne peuvent pas mettre un plan compréhensible." rajoutas-tu en soupirant. Ouai tu faisais des efforts là.
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J'aimais en générale partir au Summer Camps pour la compétition, les beaux paysages mais aussi profiter du luxe que nous pouvions avoir dans les hôtels déjà payés par l'université. Malheureusement cette année, c'était la faute à pas de chance, je n'avais pas le confort que j'aimais, et même si je n'aimais pas me plaindre comme un gamin de cinq ans, j'étais moyennement emballé par le projet. Pourquoi j'étais pas resté finalement à Harvard, à Cambridge dans mon appartement, là où personne serait venue m'emmerder. Je soupirai ayant déjà chaud même si midi n'était pas encore sonné, priant péniblement pour qu'un restaurant pas trop cher soit tout près. Mais un autre genre de miracle m'était tombé dessus. Brynn. Prise de colère elle avait jeté ses sardines jusqu'à mes pieds, et tout comme je m'y attendais elle s'était rapidement mise en marche pour dire que tout était -une fois encore- de ma faute. Le coeur tordu, j'essayais de ne pas montrer ma peine de l'a revoir après un mois de séparation. Enfin, en soit, notre histoire n'avait jamais existé. C'était du vent. Comment peut-on dire qu'elle s'était terminée ? J'essayais maladroitement de me persuader de l’éjecter définitivement de ma boîte crânienne mais j'avais besoin de plus de temps. Mais avant même que je puisse répliquer, la jolie blonde s'était ravisé, s'excusant même de ne pas arriver à tenir cette tente sur ses quatre pieds. En même temps, elle était complètement folle de tenter ce genre de logement quand on sait que madame est allergique à la simple vu de la crasse ou bien même de l'effort. Un peu surpris par ses avoeux, je restais par la suite perplexe avant de finalement me décider enfin à faire un geste. L'aider. « C'est bon, laisse, je vais t'aider à la monter ta foutue tente. » Je m'approchais d'elle, faisant abstraction de ma faim pour tendre la main dans sa direction afin d'obtenir le marteau. Entre temps, bien évidemment j'avais ramassé ce qu'elle m'avait lancé intentionnellement ou non. « Sinon je sens que tu vas y passer la nuit. » Je faisais passé mon attention pour de la pitié, fallait bien inventer une connerie pour l'aider.
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C'était quelque peu étrange de revoir Charlie maintenant alors que tu ne lui avais pas parlé depuis un mois. Pour tout avouer tu n'en avais pas eu le courage de peur d'être encore plus déçu par la situation, le personnage, le tout. Puis tu avais eu besoin de prendre un peu de recul, de réfléchir et de comprendre ce qui se passait sous les boums-boums incessant de ton petit coeur. Alors le voir ici se tenir devant toi te laissait assez perplexe ne sachant pas si tu devais en rire ou en pleurer. Mais bon tu ne pouvais pas complètement nier la situation tu avais besoin d'aide et d'un toit pour dormir ce soir. "C'est vraiii tu veux bien m'aiiider?" demandais-tu les yeux écarquillés t'attendant à un non définitif de sa part. Il te l'avait dit il ne ferait plus aucun effort pour toi. Alors que le jeune homme ramassait ce qui aurait pu être un peu plutôt une arme fatale, tu te jetais sur lui pour l'étreindre avec une certaine timidité. " Merciii.". Tu étais nostalgique de ne plus sentir sa peau contre la tienne, de humer son parfum, de percevoir la chaleur qu'il dégageait. Pour l'espace d'un court instant tu en profitais. On aurait presque dit une junkie en manque. Le jeune homme t'avait tout simplement manqué. Des millions de mots te brûlaient à cet instant les lèvres mais tu restais silencieuse.  Ne souhaitant d'ailleurs pas le mettre dans une situation trop embarrassante tu te reculais aussitôt le coeur serré laissant le spécialiste faire. "Tiens j'te donne le plan."   dis-tu en lui tentant le papier, prête à l'assister dans sa démarche.
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Je détestais céder à mes envies malgré le refus catégorique de ma logique, après tout, c'était vrai, j'avais tout planté le soir du bal de manière à ce qu'il arrive aujourd'hui n'arrive justement plus. Je devais être sacrément idiot, et elle encore plus pour accepter que je lui vienne en aide. Après tout je l'avais fais pleurer ce soir là, je m'en souviens encore très bien. Franchement cette situation craint. « Oui je veux bien. » Répondis-je professionnellement en attendant le plan, j'avais déjà monté ma tente mais les instructions m'échappaient. Mémoire de poisson rouge. Regardant un moment le bazar qu'elle avait bien pu mettre j’essayais de rester distant, me concentrant sur mon unique but. Mais sans rien comprendre et surtout sans m'y attendre la jolie blonde avait décidé de me prendre dans ses bras, me laissant de marbre par son geste. J'étais tellement sur le cul que j'avais aucune idée de ce que je devais faire sur le moment. Une fois ce moment spéciale, je savais que c'était juste impossible pour me concentrer. Elle arrivait une fois de plus à semer le doute dans mon esprit, emmêlant les câbles de mon coeur qui était pourtant entrain de guérir plutôt. Je savais plus trop quoi penser, du moins jusqu'à ce qu'elle me donne le plan. Regardant le bout de papier à terre, je n'avais plus vraiment l'envie de monter ce bout de tissu, bien trop troublé. Putain qu'est-ce que je pouvais être faible par moment. Juste pour une femme. Franchement, j'étais vraiment nul comme mec. Un contact et je m'enraillais de nouveau. Le problème c'est que je ressentais des sentiments forts à son égare et les effacer n'était pas mince chose. Je voulais goûter à ce bonheur mais pour une véritable raison. Pas pour me mettre en couple au bout de trois semaines sur de simple qualité physique. Je savais au combien c'était fatale au bout d'un certain moment. Non j'avais envie de plus, de quelque chose d'unique, inévitable, qui vous frappe de plein fouet. Ce genre de fille où tu te pose la question si tu peux oui ou non l'embrasser. J'avais trouvé tout ça dans la personnalité de Brynn. Putain, pourquoi je me fais du mal comme ça ? « Bon. J'avais une tente Quechua c'était plus simple à déballer pour moi, du coup, on va devoir se débrouiller pour celle-là. Déjà, on va monter le toit, foutre le truc.. le bâton là pour le tenir debout, et après on plante les sardines tout autour.. » Je plissais les yeux en étant pas du tout sûr de mon coup mais qui ne tente rien n'a rien, non ? Lâchant le bout de papier, je me mettais en place, ouvrant la matière de tout son long.
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Tu essayais de prendre un air qui se voulait détaché, naturel alors que la proximité du jeune homme te faisait toujours autant d'effet. Tu devais être maso pour vouloir toujours être à ce coté malgré toutes les vacheries et les mots blessants qu'il avait osé te dire au bal. Peut-être qu'il avait eu raison, et peut-être aussi que toutes ses paroles rencontraient une certaine vérité. Alors franchement tu te demandais ce que tu faisais là à lui parler à l'enlacer. Tu étais vraiment stupide comme fille. C'est juste que tu étais tellement habitué à avoir ce que tu désirs, que maintenant tu regrettais la complicité qui c'était installé entre vous deux. Pas un mot rien depuis cette fameuse soirée. Que des larmes. Alors puisqu'il t'avait collé au basque pendant un an, tu décidas que c'était maintenant ton tour. Et le jeune homme allait amèrement regretté ses paroles. Mission un construire cette tente, mission deux tu ne sais pas trop mais tu réfléchis là. "Dis comme ça cela à l'air simple mais j'sais pas..." tu n'étais pas vraiment emballé préfèrant comme à ton habitude rien faire. Néanmoins, parce que tu étais pleine de bonne volonté et que le jeune homme avait accepté de t'aider tu ramassais le gros baton tentant de le faire rentrer dans le tissu. Pas faaacile, pas facile du tout même. Mettant ta tête en avant, tu entrepris de te faire une jolie queue de cheval, plaçant les mèches rebelles derrière tes oreilles. "Et sinon toi ça va? J'veux dire le summer camp &tout &tout?" demandais-tu innocemment, plus que curieuse d'en apprendre un peu plus du genre est ce qu'il sortait avec quelqu'un? . Cette idée te mettait quelque peu mal à l'aise, parce qu'au fond ça voulait dire qu'il ne t'aimait plus, que tu ne représentais plus rien pour lui, juste un vague souvenir. Puis aussi ça voulait dire que quelqu'un d'autre avait réussi à lui offrir les choses que tu étais apparemment incapable de lui donner. Tu te sentais soudainement seule et défaitiste, un pâle sourire aux lèvres. Il faisait ce qu'il voulait de toute façon et tu supposes que toi aussi. Tu ne voulais tout simplement pas passé pour une fille désespérée qui ce dit qu'elle l'entend, et que c'est déjà ça. Il fait parti de ceux dont t'oublierais jamais la voix. Tu te tournes vers lui. Tu prends un air mystérieux, celui qu'on voit chez les héros des grands livres. Tu prends le regard lointain d'Hamlet, tu prends les faux airs de Lafayette parce que tout ce que tu veux c'est qu'il te répond avec sincérité.
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Bon, j'avais plus la tête à monter cette tente, et j'avais juste la flemme pour le coup. J'avais trop faim pour réfléchir. Si je ne mangeais rien, j'étais sans force, sans protéine pour affronter l'effort à faire. Oui, même celui de monter une stupide tente. Les hommes marchent comme ça, c'est ainsi. Je reposais alors les affaires avant de soupirer. « On mange d'abord, ça te dis ? J'arrive à rien le ventre vide.. » Répliquais-je avec honnêté. On aurait toujours le temps de tout faire cet après midi après tout, c'est pas le temps qu'il nous manquait. Je l'as regardais taper sur son marteau, avant de s'attacher les cheveux en une queue de cheval afin qu'ils ne l'a gêne pas. Toujours aussi radieuse, parfaite même en tapant sur un bout de bois. "Et sinon toi ça va? J'veux dire le summer camp &tout &tout?" Disait-elle d'un air sérieux tout en me regardant attentivement. Semi-assit, les bras tendus et paumes ouvertes sur le sol, j'étais déstabiliser par cette question. J'en savais trop rien. Bien sûr, j'étais pas au top de ma forme, c'était très clair, mais qu'entendait-elle par &tout, &tout ? « Bah, pour le moment, ça se passe plutôt bien. Et toi ? » Demandais-je par politesse, je restais plutôt évasif concernant ma réponse. Je voyais Alaska de temps en temps, sinon je ne draguais pas réellement. Se prendre un coup au coeur, ça calme et dans ce genre de jeu, je me faisais bien souvent mordre mais je ne recommençais pas avant un moment. La leçon est retenue. « Je t'invite à manger, tu viens ? » J'allais pas laisser Brynn toute seule en plan, même si j'avais décider de couper les ponts, j'avais tout de même des valeurs. Et puis, on pourrait peut être, être ami avec le temps ? .. Même moi j'avais du mal à y croire. Je me levais alors, posant mes mains sur mes poches de l'arrière pour être sûr de ne rien avoir oublié. Et surtout pas l'argent si durement gagné.
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Pourquoi fallait-il toujours que ça soit si compliqué entre vous deux? Tu observais le jeune homme ne sachant pas si tu devais lui parler ou ce que tu pouvais lui dire. Tu avais très envie de revenir sur le soir du bal et remettre les choses à plats, surtout après ce qu'il t'avait lancé à la figure mais tu savais au fond que c'était une mauvaise idée. Mieux valait parler de choses simples et neutres. Tu te mordillais la lèvre inférieure indécise. Tu ne lui avais pas parlé depuis un mois alors si vous pouviez éviter de vous engueulez ça ne serait pas plus mal. Tu avais eu besoin de prendre l'air et lui aussi , au risque de laisser des courants d'air se faufiler par ses oreilles jusque dans sa tête, faire tourbillonner ses pensées et emmêler ses idées.Tu voulais lui montrer que tu avais fait des efforts, mais plus tu y réfléchissais plus ça te semblait bête. Pour le moment tu te délectais simplement de partager une seconde de sa vie. "Ouai je veux bien je commence à avoir faaaaaim." dis-tu d'un hochement de tête alors que le gargouillement de ton ventre ne faisait qu'appuyer tes propos. "Je paye okay? J'veux dire tu vas m'aider à monter ma tente donc bon si au moins j'peux te faire prendre un peu de bidou..." rajoutais-tu avec un petit sourire malicieux. Et pour l'avoir vu un nombre incalculable torse nu tu savais que c'était loin d'être le cas, mais tu tentais simplement d'alléger l'atmosphère, de retrouver l'osmose d'avant. "Ouai ça ne se passe pas trop mal." te contentais-tu aussi de répondre restant dans le vague.  Tu préfèrais éviter le passage où tu lui expliquais que par sa faute tu avais pleurer toutes les larmes de ton corps pendant des nuits entières, et que tu avais perdu toute estime de toi même et d'espoir en amour. Ouai mieux valait éviter ce passage démoralisant. "Oh et d'ailleurs toi tu loges où?" demandais-tu en plissant les yeux à la recherche d'une tente où il y aurait écrit en gros et en large Charlie.
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Je me détestais à être aussi borné par moment, sachant pertinemment que j'étais le plus foireux pour faire semblant. J'étais comme une bombe à retardement, prêt à sauter à la moindre occasion parce que tout retenir en moi, ça n'avait aucune ressemblance avec ce que j'étais. Et même si Brynn semblait pleine de bonnes attentions, je ne pouvais me dire que ça avait un goût de.. trop tard ? Et puis merde j'étais fatigué de me poser sans cesse les bonnes ou mauvaises questions, j'avais juste envie de vivre le moment présent, d'enfin arrêter mes conneries, j'avais bien en tête de continuer dans ce sens. "Ouai je veux bien je commence à avoir faaaaaim." Bon j'étais pas le seul à être dans cet état d'esprit, même si j'avais toujours connu Brynn sans appétit, je passais souvent pour la grosse bouffe de service. "Je paye okay? J'veux dire tu vas m'aider à monter ma tente donc bon si au moins j'peux te faire prendre un peu de bidou... Pour le coup, elle avait dit le mot magique, je ne pouvais donc pas refuser son offre, après tout, pour une fois que je suis invité, c'est pas plus mal. « Ok, allons-y dans ce cas. » Répondis-je en posant les éléments, me redressant, prêt à déguster tout ce qui pouvait se manger. Par la suite elle m'avouait que son séjour se passait plutôt bien, ce que je trouvais mine de rien irritant. Quand j'avais été méchant avec elle ce soir là, au fond, j'avais aussi envie de lui faire mal afin qu'elle réagisse mais rien. Je m'étais bien trompé sur elle. Et j'étais tombé amoureux comme un idiot. « Un peu plus loin, genre à deux tentes d'ici. » Répondis-je un peu vague, me rendant compte tout à coup que moi-même j'étais paumé. M'arrêtant devant la jolie blonde, je lui tendais la main, restant tout de même galant.
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