VALENTIN&VICTORIA ▬ surprise motherf*cker

Étonnamment, ce début de Summer Camp se passait plutôt bien. Je partageais le chalet le plus chelou possible, et Jackson avait encore trouvé le moyen de m'emmerder certes, mais hormis ça, tout allait relativement pour le mieux. Pour la première fois depuis le début du séjour j'avais décidé de prendre un peu de temps pour moi, tranquille et seule. Il faisait chaud, alors la piscine était comme une évidence. J'avais besoin de parfaire mon nouveau bronzage, et aussi de faire un break des histoires de mon chalet. Je n'avais pas totalement pardonné Livia et Blake, et voir ces deux là roucouler me paraissait toujours aussi bizarre, d'autant plus que c'était moi qui sortait avec lui, avant. Et puis Shae, le dernier membre du chalet, avait aussi sa façon de voir leur histoire .. C'était pas plus positif que moi, n'oublions pas qu'elle aussi s'était tapé Blake. En fait, la question était plus de savoir qui ne se l'était pas farci, ça irait plus vite.
J'arrivais à la piscine, et posais mes affaire sur un transat un peu à l'écart. J'étais d'accord pour aller dans un lieu public certes, mais fallait pas s'attendre à ce que je fasse copine copine avec la populasse non plus. L'endroit était plein à craquer, ce qui n'était pas étonnant. Je lançais un coup d'oeil circulaire autour de moi, reconnaissant certains visages, et d'autres moins .. jusqu'à ce que je repère une silhouette familière un peu plus loin. Debout, de dos près du bord et tenant une perche -allez savoir pourquoi-, je pensais reconnaître un vieil ami que je n'avais pas vu depuis longtemps. Je posais mes lunettes sur mon nez, et avançais vers lui. Heey ! lui lançais-je avec entrain. Je me posais devant lui avec un grand sourire .. qui disparu aussitôt lorsque je vis son tee-shirt. Maître Nageur qu'il était écris dessus. Wait .. what ? C'est quoi cette histoire, t'es le maître nageur ? Euh .. pourquoi ?

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Pas le temps de se reposer pendant deux longs moi pour ma part ! J'ai presque donné toutes mes économies dans ce voyage et le petit confort de ma tente. Donc pas le choix, pas le temps de flaner toutes les vacances, alors je m'étais rapidement dégoûté un boulot à la piscine pour faire maître nageur. Je crois que j'avais au moins fait tous les boulots du monde à force. Et oui moi je n'ai pas papa et maman derrière moi pour tout me payer. Et puis j'ai toujours aimer travailler pour gagner ma vie en attendant de pouvoir vraiment le faire dans un ou deux ans. Vivement ! Et ça me fait du bien aussi de ne penser qu'au boulot, ça m'évite de me prendre trop la tête à cause de Baby. Heureusement que j'ai Rory pour y arriver aussi. Seulement à cause de mon ancienne amie, je n'arrive pas à me décider avec Rory aussi ... Le bordel, qui se dissipa un peu quand j'entendis une voix familière alors que j'étais en train de nettoyer un peu la piscine. Je lui souriais et je pensais qu'elle allait me demander si ça allait mais non, elle semblait surpris que je travaille en tant que maître nageur Ouais je sais, c'est pas très bien payé, j'aurais bien fait barman pour cet été, mais il fait trop beau et trop chaud pour rester enfermé tu ne crois pas ? Au moins je rentrerais totalement bronzé et presque noir une fois rentré à Harvard héhé !

Je le regardais avec des yeux ronds. C'était vraiment très étrange comme situation, et j'avais du mal à comprendre pourquoi il était là, en maître nageur. Il y avait une sorte de truc costumé dont je n'étais pas au courant ? Valentin répondu et me parla d'un salaire. Ah merde, il était sérieux ? C'était pas une blague, il travaillait bien ici ? Euh .. ouais, je suppose. Je restais là, à le regarder d'un air interrogateur, ayant toujours du mal à saisir vraiment ce qui était en train de se passer. Pourquoi travailler ? Pourquoi parler de salaire comme s'il en avait besoin ? Je ne lui connaissais pas de problème d'argent, alors ça n'avait pas de sens. A moins qu'il ait une nouvelle lubie, celle de vivre comme les petites gens, et qu'il décide de passer ce SC comme un pauvre dans une tente, financée par son travail. Pour quelle raison, ce serait un mystère, mais pourquoi pas, j'avais déjà entendu plus étrange. Je réfléchis rapidement .. non, ce n'était pas son genre .. alors pourquoi .. Et puis soudain, une réponse logique se présenta à moi. Oh merde, t'as plus d'argent ? Il s'est passé quelque chose, ta famille est ruinée ? Ils t'ont coupé les vivres ? J'haussais les sourcils, espérant ne pas avoir raison.

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Je voyais bien que quelque chose n'allait pas. Elle me regardait bizarrement. C'est une gosse de riche qui n'a jamais eu besoin de bosser, elle ne doit vraiment pas comprendre mon envie de travailler certainement. Enfin bon, je continue moi d'enlever les conneries de l'eau pendant que je sens le poids de son regard me fixer. Je la regarde, amusé et perplexe à la fois, jusqu'à ce qu'elle me parle de nouveau. Elle semblait avoir trop réfléchi et me sortais une explication à mon besoin de travailler totalement inattendue et délirante. Je me suis donc mis à rire de bon coeur et lui répondais Déconnes pas Vic ! Tu ne m'as sérieusement pas pris pour un gamin friqué hein ? J'ai jamais rien eu de mes parents, j'ai toujours du travailler et être le meilleur à l'école pour avoir des bourses. Je gardais mon sourire amusé, mais il se fana peu à peu, voyant que la blonde semblait vraiment sérieuse, et vraiment choquée par toute cette découverte. Merde, je crois bien qu'elle me prenait vraiment pour un type riche. Oops, raté !

Je lui lançais un regard incompréhensif alors qu'il se mit à rire. Je ne trouvais pas la situation drôle mais bon, si ça le faisait rire d'avoir besoin de jouer les maître nageurs pour vivre, pourquoi pas. Un sourire un peu gêné se dessina sur mes lèvres, mais disparut bien vite lorsqu'il m'expliqua la véritable raison. Il était pauvre. Attends .. quoi, t'es sérieux ? Ceci dit, c'était plutôt admirable qu'il soit sérieux et studieux au point d'avoir des bourses pour étudier à Harvard. J'aurais pu apprécié la chose si je n'étais pas autant sur le cul ; Valentin, pauvre ? Ça n'avait pas de sens. Mais .. mais quand on était en vacances en Italie, t'avais les moyens ! Et toutes ces fois où on est sortis ensemble ? 'Fin je sais pas, je peux pas être passé à côté de ça, ça se cache pas. Je secouais la tête. Bon, je savais qu'il était italien donc ça avait aidé quand on s'était rencontré .. mais quand même, j'avais un certain train de vie, et jusque là il avait su le suivre ! Comment avait-il pu faire s'il était pauvre ? Eurk, rien que ce mot m'écorchait la gorge.

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C'était bizarre. Elle me regardait vraiment d'une drôle de façon. Ben quoi, j'ai un énorme bouton sur la tronche ? Non elle semblait vraiment choqué que je sois si pauvre que ça. Ben ouais, pourquoi je te mentirais ? Lui fis-je remarquer en toute sincérité quand elle me demanda si j'étais sérieux. Si elle croyait que j'avais menti sur mon statut par le passé, elle se trompait, je j'avais juste jamais spécifié, parce que je préférais ne jamais parler de ça aussi. Elle rajouta alors les raisons qui lui avait fait pensé que j'étais du même statut qu'elle. Je la regardais, sceptique, ne sachant pas trop si je devais lui avouer. Enfin, si elle ne s'était pas douté de mon manque de fric, comment aurait-elle pu deviner mes activités à l'époque ? Mais je ne pouvais pas lui parler comme ça, avec autant de gens autour de nous. Je posais mon matériel et l'emmenais à l'ombre, dans un coin tranquille J'ai autre chose à t'avouer. Je n'ai jamais manqué de rien en Italie parce que j'avais des activités disons ... pas très légale. Lui expliquais-je simplement.

Je lui lançais un regard incompréhensif, les bras croisés sur la poitrine et la tête légèrement en arrière. Évidemment qu'il n'avait aucune raison de mentir, surtout que mentir pour dire qu'il était pauvre ne servait vraiment à rien. Je comprenais ce qu'il disait, mais j'avais vraiment du mal à assimiler l'idée qu'il puisse vraiment l'être. Le film de nos vacances en Italie repassait dans ma tête, et même là je ne voyais aucun indice qui aurait pu m'indiquer quoi que ce soit sur sa situation financière. Valentin aussi me regardait d'un air étrange. Je pouvais voir qu'il était un peu dérangé par ma réaction mais honnêtement, j'étais trop sur le cul pour faire autrement. Je ne comprenais toujours pas. Le beau brun posa ses affaires et me prit à part dans un coin un peu plus reculé. Et là pouf, l'explication tomba. QUOI ?! Je posais la main sur la bouche aussi rapidement que j'avais crié. Merde Val, t'es sérieux ? C'est quoi cette histoire ? Valentin en mafioso italien ? J'avais du mal à y croire. Il était si charmant, si intelligent .. quoi que, c'était peut-être justement grâce à ça qu'il semblait avoir si bien réussi dans ce milieu. Je lui lançais un regard encore plus outré, et limite inquiet. Qu'est-ce que t'as fais ?

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Des gens friqués, des amis friqués, des filles friquées, des conquêtes friquées, j'en avais connu des tonnes, et ça ne m'avait jamais dérangé parce que j'ai toujours su m'adapter et m'intégrer. Aussi le fait que j'ai toujours travaillé (légalement ou non) à bien aider je l'avoue et c'était ce que j'étais en train d'avouer à Victoria. Pourquoi ? Sûrement parce que je la connais depuis tellement longtemps et que tellement de personnes sont au courant dans ma vie que je ne voyais pas pourquoi je lui mentirais à elle. Mais vu son regard et son cri de surprise, je sentais qu'au final c'était pas une si bonne idée. C'est une histoire ancienne, je ne suis plus comme ça, j'avais 16 ans et j'ai fais des conneries, de sacrées conneries. Ca ne sert à rien de reparler de tout ça, tu n'as de toute façon jamais été en danger et à présent je fais que dans le légal t'as pas à t'inquiéter. Non je n'avais vraiment pas envie de lui dire que j'avais poignardé un type et arnaquer des tonnes de types, elle m'en voudrait à vie !

Il y avait une certaine retenue dans ma façon d'être, et honnêtement c'était normal. Je venais d'apprendre qu'il était non seulement pauvre, mais qu'en plus il avait trempé dans des histoires illégales. Qu'est-ce que t'as fais ? demandais-je simplement. Il n'avait pas l'air de vouloir en parler, mais de mon côté ça commençait à m'inquiéter sérieusement. J'avais envie d'en savoir plus. Et puis quant au fait que j'aie été en danger ou pas, ça aurais très bien pu être le cas. Après tout, c'était lui qui me disait ça, dans les fait, les choses étaient peu être tout à fait différentes, et le risque aurait pu être réel. Je n'appréciais que moyennement le fait qu'il ait pris ces risques sans me prévenir. Et si quelque chose s'était passé ? Et si ça avait eu des retombées sur ma famille ? Oui, ça c'est ce que tu dis ! Il y a d'autres choses du genre que tu m'as caché ou c'est bon ? Non pas qu'il me doive réellement des explications maintenant, mais il les devait clairement à la jeune fille que j'étais quand je l'ai rencontré, celle qui avait partagé sa vie le temps d'un été.

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Pourquoi fallait-il qu'elle veuille vraiment savoir ce que j'avais fait ? C'était il y a tant d'années ... Mais elle insistait et j'allais perdre une amie, à coup sûr, rien que voir son regard à cet instant-là me prouver que quoi que je dise elle allait vouloir s'éloigner. Et j'en avais pas envie c'est évident, mais j'avais plus trop le choix, alors je lui répondais Je livrais deux trois trucs illégal, menacer quelques gamins et j'ai fini par en poignarder un sans le tuer, mais j'ai fini chez les délinquants juvéniles. On ne s'est plus revu après vu que j'y suis resté quelques mois avant de partir à Miami. Ca, c'était la fin de l'histoire qu'elle connaissait et je lui avouais enfin la vraie raison de mon départ d'Italie et là je crains le pire. Mais je t'assure que ça a été la dernière chose que j'ai faite d'aussi dangereuse, ça m'a traumatisé et je me suis remis en question pendant des années, à travailler sur moi-même et depuis je gagne ma vie honnêtement, j'évite même les bastons, je t'assure ! Comme si je savais qu'elle n'allait pas me le pardonner ...