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roylee ☼ nobody said it was easy

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Comme à chaque fois que je prenais l'avion, je me tapais une bonne tranche de sommeil. Je ne sais pas exactement combien de temps on était dans les airs, mais je n'avais pas vu les heures filer. Une fois arrivé en Arizona, chacun prenait ses affaires une fois qu'on nous attribuait notre logement. Certains dormaient en tente, en caravane et pour ma part, j'avais la clé d'un chalet. Pas étonnant que je ne m'en souvienne pas. C'est surement Leevy qui a du faire les réservations lorsqu'on était toujours un couple normal. Parce que depuis quelques semaines, ça ne ressemblait plus à rien. Soudain, j'arrêtais de marcher et je posais ma valise à terre, près d'un banc. Je m'asseyais car j'ai bien cru que j'allais tomber les fesses à terre. Les souvenirs me revenaient. Un à un, très rapidement. C'était comme si mon passé défilait devant mes yeux. Je souriais, j'étais content, les gens devaient me prendre pour un fou à voir un mec heureux qui fixait le vide. Là tout de suite, j'avais envie de l'appeler et de lui dire. Elle me manquait et je pense que je l'aimais, c'était comme une certitude. Seulement, je ne la voyais plus, j'avais pris mes distances et elle aussi apparemment. Je ne savais même pas si elle venait au Summer Camp mais j'allais vite trouver réponse à ma question lorsque je voyais que le chalet dans lequel j'allais logé était déjà ouvert. Soit c'est la femme de ménage, soit c'est elle. Je laissais ma valise sur le pas de la porte et je ne prenais même pas la peine de visiter le chalet que je m'avançais vers Leevy qui était occupée à ranger ses affaires dans l'armoire. J'ai une bonne nouvelle. pas de bonjour, ça va, rien. C'était tellement important que j'en oubliais les bonnes manières. D'abord commencer par m'excuser d'être partis. Mon annonce n'avait pas l'air de l'intéresser donc je décidais de rompre le suspens. J'ai retrouvé mes souvenirs, ici, il y a même pas dix minutes. C'est arrivé comme ça! Je marchais tranquillement avec ma valise puis t'es arrivé dans ma tête... comme par magie. lançai-je tout content, avec un grand sourire. J'avais envie de prendre ses mains, de la toucher elle et son ventre qui était de plus en plus gros, mais j'attendais de voir d'abord sa réaction.
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Mais sérieusement, pourquoi j'ai acceptée de partir en vacances dans un camping ? Je détestais le camping en temps normal et c'était sûrement encore pire en sachant que j'étais enceinte et que ça rendait donc les choses beaucoup moins pratique surtout que mon ventre était maintenant bien arrondis. J'aurais sûrement mieux fais de rester à Cambridge, au moins là-bas je pouvais faire ce que je veux et je me faisais pas bouffer par des moustiques à la con. Mais d'un autre côté je me voyais pas vraiment rester seule à Cambridge, j'ai eu une année assez difficile donc bon un peu de vacances ça peut me faire du bien non ? De toute façon je promet clairement pas de rester jusqu'à août dans cet endroit, je fais ma princesse mais les hôtels de luxe ou ce genre de chose c'est plus mon truc. En arrivant devant le chalet je lâcha un soupire, je m'attendais clairement à mieux, mais c'est pas grave, zen Leevy tu seras heureuse quand tu seras sur un transat devant la piscine. J'avais alors commencée à ranger mes affaires, je savais très bien que Royce était censé être avec moi dans le chalet mais j'étais persuadée qu'il c'était placé ailleurs entre temps vu qu'il a clairement plus aucune raison de venir avec moi et puis j'en ai pas envie. Prendre mes distances avec lui ça m'a permis de réfléchir aux paroles d'Effie ou même d'autre mafieux sur le fait que la vie que je suis censée avoir avec lui c'était pas moi et ça le serait sûrement jamais. C'était peut-être un énorme lavage de cerveau mais sur le coup j'avais envie de tout abandonner, notre couple, notre amour et notre enfant. Tout ce que j'avais en tête c'est de me débarrasser de cet enfant pour partir d'ici et vivre la vie que je suis censée vivre et m'occuper de la mafia à pleins temps en voyageant dans chaque coin du monde pour des missions. Je fronçais alors mes sourcils en me retournant quelque peu en entendant la voix de Royce raisonner dans le chalet pour ensuite le voir près à m'annoncer une bonne nouvelle. J'arquais alors un sourcil en attendant qu'il parle pour ensuite hausser simplement mes épaules à sa nouvelle. Alors c'est bon, maintenant il m'aime ? Je suis censée être heureuse ? Non j'y arrive pas, c'est trop facile. Tant mieux pour toi. Dis-je sans vraiment d'émotion pour ensuite me remettre à mon rangement en l'ignorant pendant plusieurs longues secondes. Tu comptes rester planter là ou tu sors ? Parce que si tu le sais pas vaudrait mieux que tu te trouves un autre endroit pour dormir. Dis-je toujours de la même façon en continuant de lui tourner le dos, je savais pas ce qu'il m'arrivait et ce qu'on m'avait mis dans la tête mais j'avais pas envie de sauter de joie ni de venir lui dire à quel point j'étais contente simplement parce que c'était pas vrai. Il m'avait tourné le dos pendant des semaines et bien maintenant faut croire que c'est à mon tour.
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Je voulais bien reconnaître que j'avais pas été facile à vivre pour elle. On s'est disputé plusieurs fois et la dispute de trop avait tout foutu en l'air. J'étais partis mais en même temps, ça l'arrangeait bien. Je veux dire, elle n'a rien fait pour m'en empêcher, elle n'a même pas cherché à prendre de mes nouvelles, rien. Alors qu'elle ne vienne pas me sortir ce reproche d'avoir foutu le camp car c'était c'était loin d'être dérangeant pour elle. Je pensais que tout ça c'était fini maintenant que j'avais retrouvé ma mémoire, maintenant que j'étais sur de l'aimer comme un fou et que j'étais sur que c'était notre bébé dans son ventre. Mais apparemment, c'était loin d'être terminé. Elle était froide, je l'ai jamais vue aussi froide que ça. Je craignais le pire. T'as écouté ce que je viens de te dire? je devais peut être parler dans une autre langue. En tout cas, ce n'était plus moi mais Leevy qui était dans une autre planète. Soit elle était super rancunière, soit elle avait réussi à me zapper, à me virer de sa vie. Je fis une petite mine d'incompréhension lorsqu'elle me disait d'aller dormir dehors. Merde, pourquoi? J'étais tout de suite moins heureux là. Je m'asseyais sur l'accoudoir d'un fauteuil et j'essayais désespérément de comprendre ce qu'il se passait. Qu'est-ce qui te prends? cela ne me dérangeait pas de dormir ailleurs, ça me dérangeait juste de la savoir seule dans le chalet mh. Je ne savais plus du tout si on était en couple ou pas, mais on était quand même lié par le bébé, et étant le père, je ne pouvais plus me permettre d'être loin d'elle. Je voulais me rattraper, m'excuser, je ne sais pas. J'ai pas demandé à perdre des souvenirs, ni à foutre la merde dans mon couple. Leevy devrait être contente que ce calvaire soit terminé, mais c'était à peine si elle savait que j'existais.
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En temps normal j'aurais sûrement sautée de joie en sachant que Royce avait retrouver ses souvenirs mais je n'y arrivais pas. La seule chose que j'arrivais à me dire c'est que si il se souvenait de tout et bien forcement ça voulait dire que tout allait mieux entre nous. Je savais pas si j'en avais envie parce que je savais très bien que retomber dans ses bras ça me donnera peut-être pas la vie que je veux. Après tout c'est avec lui que je pourrais avoir ma dose d'aventure ou d’adrénaline ? Non je ne pense pas. Tout ce que je vais avoir c'est des couches et des biberons. Si il n'avait pas perdu ses souvenirs je serai sûrement restée la même vu que je n'aurais pas passée autant de temps avec Effie et forcement je me rendrais un peu plus compte qu'avait l'importance Royce et le bébé pour moi. Je lui tournais toujours le dos tout en essayant d'ignorer ses paroles pour finalement lâcher un soupire quand il me demanda qu'est c'qui me prenais. Je suis désolée de ne pas te donner la réaction que tu voulais. Dis-je pour finalement me tourner vers lui et croiser mes bras contre ma poitrine. Je veux pas que tout redevienne comme avant Royce. Dis-je toujours de cette voix si froide, même quand je m'énervais contre lui j'étais sûrement plus expressive. Je voyais bien son visage d’incompréhension et je me disais que finalement la meilleure des choses était la sincérité. On a passé beaucoup de temps séparé et je me suis rendu compte de pas mal de chose. Comme le fait que la vie que je m'apprête à avoir avec toi c'est pas du tout moi et c'est une vie que j'ai jamais voulu. Je suis pas faite pour être une femme, ni une mère ou rien qui concerne une vie normal alors qu'au fond j'ai besoin d’aventure, de voyager et être libre de faire ce que je veux quand je le veux. Dis-je en le fixant de mon regard bleu, bon Leevy tu peux te rendre compte que tu dis que des conneries et que si tu perds Royce tu perds tout ?
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Peut être qu'elle avait raison sur le fait qu'on ne sera jamais heureux. Je suis conscient qu'il y a eu quelques circonstances qui nous ont éloignées, mais je ne pensais à ce point. Honnêtement, je ne m'y attendais pas du tout. Je ne la reconnaissais pas, j'avais un morceau d'iceberg devant moi qui n'était pas prêt de fondre. Je ne me souviens même plus du goût de ses lèvres, ou de ses gestes tendres. J'avais l'impression qu'il m'arrivait encore un truc, que ma mémoire n'était pas la dernière des surprises. J'eus un petit rictus et je me grattais nerveusement la nuque. Oui j'étais nerveux et angoissé pour le coup. Non, t'es pas désolée. elle s'en foutait royalement, tout ce qu'elle voulait c'est que je dégage pour qu'elle puisse ranger ses affaires en paix. Enfin, c'est ce que je pensais puisqu'elle venait de dire qu'elle ne voulait plus de notre vie d'avant. C'était pas très clair tout ça mais tout me poussait à croire qu'elle me larguait. J'avais même pas envie de lui répondre, j'étais trop blasé. Je venais de retrouver mes souvenirs et là elle me demandait limite de les effacer. C'est pas aussi simple que ça! Je ne voulais pas qu'elle m'abandonne une deuxième fois, pas alors qu'on venait à peine de se retrouver. Je me levais du fauteuil, assez remonté. Tu aurais peut être du y penser avant qu'on fasse un gosse non? oui je l'appelais par gosse, un nom vulgaire pour notre enfant mais j'étais énervé. Quoi que, vu ta cruauté, t'es capable de t'en débarrasser de tes propres mains une fois sa venue au monde. dis-je en posant mes yeux sur son ventre arrondi. Pauvre enfant, ce n'était pas une vie pour lui tout ça. Dire qu'au bal de fin d'année, Leevy me disait que je la rendais heureuse chaque seconde de sa vie. Tout ça, c'était des belles paroles. Putain fuck l'amour j'en ai vraiment ras le cul de tout ça. Je le connais? lui demandai-je aussi froidement qu'elle me parlait. C'était la première idée qui me venait à l'esprit. C'était des excuses bidons là qu'elle me donnait. Je veux plus d'aventure blabla, n'importe quoi, elle a juste profité de mon absence pour se trouver un autre mec.
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Je ne savais même plus ce qu'on était avec Royce et j'étais pas non plus capable de savoir ce que je ressentais ou même ce que je pensais. Mais en lui disant que je ne voulais pas de cette vie j'étais juste pas capable de me rendre compte que si c'était ça et bien ça voulait dire tout perdre, mes proches, Royce et notre enfant. Mais j'étais têtue et surtout persuadée d'avoir raison sur mon opinion donc j'allais difficilement changer d'avis. Mais pour l'instant j'avais besoin d'espace, les vacances étaient assez bien tombé pour que je réfléchisse à tout ça et que je puisse prendre mon temps. Mais autant être sincère avec Royce non ? J'avais pas envie de jouer la comédie. Si je pouvais revenir en arrière je le ferrais, crois-moi. Dis-je en haussant mes épaules, oui je voyais maintenant cet enfant comme une erreur parce que je me disais que je pouvais juste pas m'occuper de cet enfant alors que moi tout ce que je voulais c'est être libre et c'est pas avec un enfant que ça sera le cas. C'est pas une nouveauté que je suis quelqu'un de cruel et ça tu le sais bien. Dis-je d'un faux sourire, si il fallait être détestable pour qu'il laisse tomber et bien je le ferais, tant pis. Je le voyais de plus en plus prendre les nerfs et je savais que j'allais m'en prendre pleins la tête, au fond je le méritais parce que ça devrait pas se passer comme ça mais bon. Tu sais si t'as des tonnes d'horreur à déballer sur la façon dont je suis une horrible personne fais-le et qu'on en finisse. Dis-je en haussant mes épaules alors que j'arquais ensuite un sourcil quand il me demanda si je le connaissais, ok il croit que je vois quelqu'un d'autre. Y'a personne à connaître, j'ai vu personne d'autre que toi et j'en ai pas l'intention, c'est pas en ayant un mec derrière le cul que je pourrais être libre. Dis-je en levant mes yeux au ciel, non mais sérieusement je me comportais comme une vraie garce alors qu'il le méritait tellement pas.
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Moi aussi j'aimerais bien retourner en arrière et changer bien des choses. Mais hélas, ce don n'existait pas et c'était peut être mieux comme ça. Faut savoir accepter les erreurs pour repartir sur de bonnes bases. J'avais l'impression d'avoir eu tout faux avec Leevy depuis le début. C'est bien beau de tomber amoureux, de vouloir faire des choses incroyables avec la personne qu'on aime, de se dire que c'est la bonne personne et d'imaginer très loin un avenir à deux. Là, je me retrouvais juste tout seul. Je ne défendais pas le fait qu'elle dise qu'elle était cruelle. C'était bien de le reconnaître. Elle voulait que je lui donne une gomette? Et qu'elle efface ce sourire si immonde qui me donnait envie de tout casser. Si elle pensait que j'avais envie de la traiter de tous les noms, elle se trompait. J'avais juste envie de rien dire. Je ne me rendais pas trop compte de ce qu'il se passait, je réalisais pas, donc je donnais l'impression de prendre la nouvelle d'un air assez neutre. Par contre, j'étais vraiment choqué lorsqu'elle disait qu'elle voulait clairement pas de mec derrière elle. J'avais presque envie de rire pour m'empêcher de m'emporter, histoire de garder mon calme encore quelques secondes. Ouais ça faisait mal d'entendre ça, je pense qu'elle ne m'a jamais autant vexé qu'avec ce qu'elle venait de dire.  Parfait! J'te laisse vivre tranquillement ta vie de princesse. inutile d'essayer de la raisonner, elle était froide comme une porte de prison et je lisais assez bien dans son regard que c'était vraiment ce qu'elle voulait. J'avais un petit pincement au coeur pour notre enfant. Je refusais de perdre encore un bébé. Si tu ne veux pas de cet enfant, moi je le veux. De toute façon, ça n'a jamais été ton fort d'être mère, je veux pas que mon bébé soit abandonné comme ta fille. je n'étais pas sur que ma remarque la blesse, vu qu'elle avait l'air d'être complètement coupée de son ancienne vie. Au moins, même si madame veut jouer celle qui va sauver le monde, moi je serais en train de sauver mon enfant. Je ne savais même pas si c'était une fille ou un garçon, elle ne me disait rien, je ne savais même pas s'il était en bonne santé. Ça sera la plus belle chose que je ferai de ma vie.
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Je tirais clairement un trait sur toute les attaches que j'ai pu avoir depuis que je suis à Harvard, pour moi en quittant tout ça j'allais être celle que j'étais avant et celle que j'aurais dû rester. Quand Royce avait perdu ses souvenirs et que je devais constamment m'occuper de lui ça m'avait fait peur, je m'étais dis que ça allait être ça toute ma vie et encore plus après l'arrivée du bébé. J'étais seulement pas capable de me rendre compte que si ça c'était passé comme ça c'était à cause des souvenirs de Royce et rien d'autre. Après mes paroles je pense qu'il avait bien compris mon message et c'était étrangement trop facile. Je m'attendais plus à ce qu'il essaye de faire quelque chose pour me retenir mais rien du tout sauf son petit air énervé, j'étais peut-être pas si importante que ça finalement et puis tant mieux, la séparation sera moins compliqué. Tu me remercieras. Dis-je en haussant mes épaules, c'était bien pour moi que je me détache et d'un côté c'était tout aussi bien pour lui parce que oui, faut pas se voiler la face avec moi y'aura toujours des problèmes sans vraiment de pause donc. Je gardais alors un regard assez froid quand il disait que ce n'était pas mon fort d'être mère, ça devrait me faire mal mais j'arrivais pas à ressentir quelque chose de similaire à des sentiments, donc oui je m'en fichais bien de ma fille et du bébé que j'avais dans le ventre. T'es pas capable de t'occuper de toi-même et tu penses pouvoir t'occuper d'un gosse ? Il voulait me blesser donc je pouvais faire pareil. Dans tous les cas tu fais c'que tu veux, moi au contraire ça m'arrange. Bah oui si Royce prendre notre bébé j'en aurais pas la charge et je pourrais être libre. Je finissais ensuite de ranger mes dernières affaires pour ensuite aller me servir un verre d'eau parce qu'il faisait quand même vachement chaud. Je finis ensuite par me retourner vers Royce posant mon regard dans le siens. Au fait, c'est un garçon. Il avait bien le droit de savoir ça après tout.
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Au fond de moi, j'avais envie de lui poser plein de questions mais je craignais entendre ses réponses. Y'a certains trucs que je préférais ne pas savoir au risque de le prendre vraiment mal. Elle m'abandonnait car elle ne voulait plus de mec, plus d'enfant pour pouvoir faire sa route toute seule. Elle n'a même pas mentionné une seconde qu'elle ne m'aimait plus. C'était bizarre non? Bon, j'ai bien largué Apple alors que je l'aimais, mais ce n'était rien comparé à notre histoire. Maintenant que j'avais mes souvenirs, je me rappelais de nos moments niais à se lancer des fleurs et à dire à quel point on s'aimait. Est-ce qu'un amour si fort peut disparaître en seulement quelques semaines? Faut croire que non, pas de mon côté en tout cas. Là, je reconnaissais bien la méchante Leevy, toujours à me faire la remarque du mec qui ne sait pas se canaliser tout seul. Mais je t'emmerde, sauf que j'évitais de le dire tout haut. C'était pas tout à fait vrai, je savais me débrouiller seul, à force d'avoir eu des bas j'ai appris à être plus fort. J'en avais marre qu'elle me prenne pour une mauviette. Si tu le dis. répondis-je simplement en regardant par la fenêtre, les mains dans les poches. Si je pouvais éviter de la regarder lorsqu'elle crachait son venin, cela m'arrangeait. Ça détruisait tout ce qu'il y avait de plus beau chez elle. Le bébé n'était même pas encore né qu'on avait déjà décidé de sa garde. C'est triste. Lorsque j'entendis le sexe de l'enfant, je me retournais et je me forçais à la regarder d'un air incertain. Faut-il encore qu'elle me dise la vérité. Elle était bien capable de me faire des faux espoirs. Elle était capable de tout maintenant, c'est ça le pire. Puis on parle du fait qu'elle a été faire encore une échographie sans moi? J'étais pas très ouvert à la discussion car j'avais juste pas envie qu'on parle de ça, du fait qu'elle me quitte, du bébé qui n'aura pas sa mère, ça me gavait. Je pars seulement si tu me dis que tu ne m'aimes plus, les yeux dans les yeux. je m'approchais d'elle de façon à ce que mon visage soit assez près du sien, et je plantais mes yeux inquiets dans les siens. Je voulais l'entendre de vive voix et le voir dans ses yeux.
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Je pensais pas que ça serait si simple, je m'attendais à entendre des cris, des insultes ou je ne sais trop quoi qui pourrait exprimer la rage de Royce. Ou il comprenait simplement pas ce que je voulais lui dire, vu que pour moi dès que le bébé sera là je prend ma liberté comme je le veux tellement en se moment. D'un autre côté je pouvais aussi comprendre son abandon vu que ça se voyait clairement que j'étais plus la même, j'avais perdu le peu de douceur et de gentillesse que j'avais et que je montrais pratiquement qu'à Royce. Je lui avais au moins donné le sexe du bébé, maintenant c'était à lui d'en penser ce qu'il veut même si je savais très bien que de base il voulait un garçon, moi aussi d'ailleurs. C'est bien dommage tout était mis en forme pour qu'on soient heureux et qu'on est chacun ce qu'on désire mais faut croire que ça se passera pas comme ça, pas tant que j'aurais le cerveau bousiller par toute les idées qu'on m'avait mis en tête en tout cas. Je me raidis quand je le voyais s'approcher pour se placer face à moi et entendre ses mots. Je pouvais pas lui dire que je l'aimais plus parce que ça serait lui mentir, je pouvais pas arrêter de l'aimer du jour au lendemain, disons juste que j'avais maintenant d'autre priorité. Je plongeais mes yeux bleus dans les siens, en le regardant j'avais l'impression de replonger mais une petite voix dans ma tête ne faisait que me dire que c'était pas bien et qu'il fallait que je passe à autre chose. Je t'aime toujours autant. Dis-je en le regardant toujours tout en ayant pas bougée d'un pas. Le truc c'est que j'ai envie d'être égoïste et de penser qu'à moi pour une fois, alors si je veux être heureuse faut que je fasse passé mes priorités avant et t'en fais pas partie. Dis-je toujours de cette voix assez neutre, j'étais peut-être trop direct mais si il attendait que je lui dise que je l'aime plus pour partir ça risque d'être difficile mais je pense que mes autres mots feront l'affaire.
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