austin ∞ t'as aimé me faire chier ? attends, je n'ai pas dit mon dernier mot !

Le monde semblait entrain de s'écrouler. Je n'en revenais toujours pas. C'était le pire truc qu'il pouvait me faire. Me larguer comme la première fois ou d'un manière pire, nous enregistrer et le mettre sur internet sans faire exprès.. Il y avait mille et une conneries que j'aurais plus ou moins accepté, mais qu'il aille voir ailleurs, ah ça non. Je me sens trahie, salie même et j'avais toutes les raisons du monde de lui en vouloir. Je ne préférais même pas en savoir plus, car c'était déjà bien trop à supporter. Il ne manquerait plus qu'il ait été bourré et qu'il est couché avec une fille de la CB, son ex ou même une autre personne de l'université, de toute façon, ce n'était absolument pas excusable. Partant loin de lui, j'aurais préféré mille fois qu'il me laisse seul. Ses paroles me figèrent alors que je me retournais brusquement pour être face à lui, à quelques centimètres à peine. « T'es désolé ? » lui demandais-je, les larmes aux yeux. « C'est quoi la suite ? "Me largue pas, j'ai trop de fierté pour revenir vers toi" ? "Donne moi une autre chance, je vais me rattraper" ? » finissais-je avant d'éclater en sanglots. « Tout le monde me disait de ne pas t'accorder une seconde chance.. TOUT LE MONDE ! » dis-je en haussant la voix. Je n'avais même pas la force de lui en foutre une tellement je voulais qu'il soit très loin de moi. Je reculais d'un pas. « C'est fini, Austin » dis-je en essayant de contrôler mes larmes. « Tout est fini » précisais-je en appuyant sur le premier mot. Je ne pourrais même pas rester amis avec lui. Pour le voir continuer à s'envoyer en l'air avec des filles qui pourront se pavaner qu'elles l'ont eu alors qu'il m'a trompé ? Sans façon. Je préférais encore mourir que de vivre ça. Sincèrement. Tu parles de passer des supers vacances avec mon petit ami. Notre relation n'avait même pas tenue un an et me voilà dans la même situation qu'il y a deux ans : avec un ex que je verrais tous les jours et sur qui j'entendrais les pires histoires de sexe imaginables. Finalement, je ne voulais même pas retourner à Harvard..

Je crois que même Madisson ne pouvait pas me détester autant que moi à ce moment précis. Et voilà qu’elle ramenait les autres sur le tapis. J’avais horreur lorsque les gens se permettaient de donner leur avis sur notre relation. Sérieusement, ils ne pouvaient pas s’occuper de leur cul ? Non, la vie des autres est toujours plus passionnante. « Bah qu’est-ce tu veux que j’te dise alors ? Ouais j’suis désolé, mais ça n’arrangera, ouais j’ai merdé, je m’en voudrais probablement toute ma vie, mais je ne peux pas revenir en arrière ! » ça me faisait mal au cœur de l’à voir blessée sachant qu’elle passerait probablement les prochains jours à broyer du noir. « J’en ai rien à foutre des autres putains ! Fallait faire comme tu as l’habitude de faire, les écouter et m’envoyer chier, écouter ta raison plutôt que ton cœur, j’sais pas moi. » Et dire qu’à cause de mes conneries j’avais même perdu ma meilleure amie. Je n’allais plus pouvoir me confier, j’allais passer Halloween seul contrairement à l’année dernière, Noël pareil, mon anniversaire pareil, la saint Valentin, même topo. Je l’à laissais partir tandis que moi je prenais un chemin différent. J’avais besoin d’évacuer ça, de me poser seul et de me détester en silence. C’est dommage, moi qui m’aimais tant.

Ses paroles me dégoûtaient. C'était toujours la même chose avec lui et ça commençait à devenir lassant. « Tu vois, le souci avec toi, c'est que tu fais de la merde et on est obligé de s'y faire » dis-je, la gorge serrée. « Tu ne réfléchis qu'après de savoir si c'était bien ou non, si ça blesserait quelqu'un » Pourtant, il n'avait jamais fait un truc aussi con que maintenant. Il avait toujours eu le chic de m'embarquer dans des trucs farfelus, mais jamais il ne m'avait blessé. La fin de notre première relation, j'avais plus ou moins compris le pourquoi du comment et j'en prenais une part de responsabilité. Mais là.. Non. Je n'avais rien fait du tout et il avait juste merdé comme il savait si bien le faire. Sauf que ça ne passait pas. La suite me fit rire nerveusement. « Tu crois que je t'aurais redonné une seconde chance si j'avais écouté les autres ? » demandais-je, les yeux humides. « Je crois que c'est le souci, je n'écoute pas assez les autres, finalement » J'essayais de me donner un minimum de contenance devant lui. « Si j'avais écouté ma raison, comme tu le suggères, on n'aurait même pas été à nouveau amis » Et alors que je partais de mon côté, le laissant faire ce qu'il voulait, je souhaitais lui dire une dernière chose. « Au fait, pour que tu me détestes autant que j'ai la haine contre toi, j'ai couché avec Konrad quelques mois avant notre mise en couple » Tout était dit, plus rien n'était caché. C'était la fin et je crois bien que c'était le plus dur à admettre.

Je m’apprêtais à vraiment partir, les talons tournés, mais sa dernière phrase venait de me mettre en rogne. Ok, je n’étais pas un modèle de vertu et je ne pouvais pas vraiment lui faire une scène, mais putain c’était avec l’un de mes meilleurs potes et elle osait m’envoyer ça à la gueule sous prétexte qu’elle était blessée ? « Et c’était bien ? » Demandais-je les bras croisés en la fusillant du regard. « Nan parce que j’espère que tu as bien pris ton pied ses derniers temps, car je veux plus rien avoir à faire avec toi, au moins on est clair là-dessus. Oublie moi, fait ta vie et dans dix ans quand tu te marieras, ne m’invite pas. En fait, n’y pense même pas » ça faisait bizarre de ce dire que si autrefois on pouvait s’imaginer se marier ou avoir des gosses et bah elle fera ça avec un autre mec que moi et qu’on serait que des étrangers à partir de maintenant.

« Qu'est-ce que ça peut te faire ? » rétorquais-je sèchement. « C'est comme toi, ça ne change rien si je te dis que je regrette et que je suis désolée d'avoir fait ça avec l'un de tes meilleurs potes. Faut juste que tu vives avec désormais » Ce n'était pas mon genre d'être mauvaise, mais là, il avait atteint un niveau de conneries où ouais, je n'allais pas laisser passer. S'il me détestait ? Tant mieux car c'était réciproque. Ses paroles me blessaient, car on dirait que c'est moi la fautive dans l'affaire. Toujours le don de retourner la situation pour qu'il passe pour l'enfant de cœur. Quel connard. « J'espère aussi que tu t'es amusé avec cette fille » Après tout, c'était ça le sujet de discussion, mais il semblait vouloir l'éviter. Tiens donc. « Limite je pourrais croire que c'est toi qui me jettes et donc que je suis en tort, c'est fou ça comment tu arrives à te faire passer pour le mec innocent » dis-je, déçue de son attitude. « Avec deux relations merdiques avec le même mec, je n'ai plus envie ni de fonder une famille, et encore mois de rester avec la même personne toute ma vie » Je ne voulais pas trop craquer, mais c'était vraiment très dur. « J'te laisse not.. la tente, je vais faire mes bagages et je rentre ce soir » D'aucune façon que ce soit, je ne voulais rester une seconde de plus près de lui. Qu'il profite de la fin du SC à faire la fête et continuer à baiser, de toute manière, il était incapable de faire autre chose. Moi qui pensais qu'il était devenu légèrement plus mature, j'avais réellement tout faux et ça me brisait bien plus que je ne l'aurais pensé..