MASSY ► hello again.

C'était une belle journée, et il faisait tellement chaud que j'avais enfin l'impression d'être vraiment en été. Plus besoin de manteau et foulard, une simple et fine robe suffisait amplement pour sortir. Je crois que c'est en partie pour ça que l'été était ma saison préférée, parce qu'on pouvait sortir légèrement vêtu et profiter du soleil sur la peau. Il n'y a rien de plus agréable comme sensation je trouve. La journée aurait pu être encore plus merveilleuse si je n'avait pas eu mon rendez-vous chez ma psy, à qui j'avais du raconter pour la énième fois ma vie, et qui m'avait donné pleins de conseils que j'étais incapable d'utiliser. Si les premières séances avaient été compliquées, je commençais quand même à apprécier l'aide de cette femme. Et puis de toute façon, si je voulais récupérer mon permis, je n'avais pas d'autre choix. Après une heure enfermée dans une petite salle, j'étais enfin sortie au grand air et j'allais enfin pouvoir profiter de l'après-midi. J'étais passée chercher une boisson fraîche à emporter au Luna Caffe, et j'admirais maintenant les vitrines des quelques boutiques de Central Square. D'une démarche lente mais assurée, je réfléchissais à tout ce que j'avais besoin pour le Summer Camp. Puisqu'on allait camper dans le désert, il allait falloir que je trouve des vêtements adéquates. J'adorais acheter le nécessaire pour partir en vacances. Je suis une vraie fille, que voulez-vous ! J'avançais sur le trottoir vers la vitrine suivante, buvant une gorgée de mon frappé caramel, lorsqu'un bruit de moteur me fit légèrement sursauter. Lorsque je tournais le visage vers la route, une lamborghini se garait sur le côté. Merde ! J'avais déjà vu cette voiture une fois, chez Marc, lorsque j'avais pris la fuite et qu'il avait proposé de me raccompagner. Ce matin là j'étais tellement mortifiée et paniquée que j'avais refusé. Depuis je faisais tout pour l'éviter. Je faisais semblant de ne pas l'avoir vu, ou de ne pas l'avoir reconnu, et je continuais mon chemin. Avec un peu de chance il allait continuer, ou ne pas me voir. Pourtant j'étais quasi certaine que s'il s'était rangé sur le côté, c'était à cause de moi.

Massy

❝hello again❞

Cette journée était absolument radieuse, rien à dire, un ciel bleu, un soleil qui éclaire le ciel plus vif que jamais, la chaleur se faisait ressentir c'est pour ça que j'ai décidé de quitter ma chambre à la Eliot tHouse et d'aller prendre l'air. Une fois dans ma Lamborghini, je quittais le campus pour rouler dans Cambridge, j'avais l'intention de rendre visite à une amie mais une fois dans Central Square, je vis Tessy sur le trottoir d'en face un peu plus loin, faisant presque du lèche-vitrine et la dernière fois qu'on s'est quittés, disons qu'elle est partis à la vitesse de l'éclair, pensant qu'elle avait fait la connerie de coucher avec moi, cette idée ne m'aurait pas déplus, loin de là même, c'est une fille très belle et désirable et particulièrement aujourd'hui dan sa petite robe. Je faisais exprès de ronronner le moteur en me garant sur le côté, pour l'interpeller et ce fut le cas, sa tête se tourna en ma direction mais elle la détournait aussitôt marchant, continuant sa route, j'avais un petit sourire aux lèvres en arrêtant le moteur et en sortant de la voiture. Je lui courrais après, pour la rattraper ❝Tessy attends !❞ lui sortais-je une fois devant elle, l'arrêtant dans sa marche ❝Tu m'as vexée à me fuir quand tu m'as vus.❞ j'avais un petit sourire aux lèvres, enlevant mes lunettes de soleil pour mieux percer son regard.

La journée aurait pu continuer à être merveilleuse, si seulement je n'avais pas croisé Marc, ou alors s'il avait passé son chemin. Le jeune-homme était l'une des rares personnes que je ne voulais pas voir, que j'évitais à tout prix. Pourtant il n'avait pas fait grand chose de mal, à part me ramener chez lui alors que j'étais trop bourrée pour rentrer chez moi, et qu'il m'avait fait croire qu'on avait couché ensemble. Je crois que je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie. Je veux dire, je ne suis pas le genre de fille à coucher à tout va, et je refusais de passer à l'acte sans sentiments, sauf exceptions, mais on évitera d'aborder le sujet. Alors à l'idée d'avoir été assez conne pour faire ce genre de chose et ne même plus m'en souvenir, j'étais un peu devenue hystérique. Et j'avais fuis lâchement son appartement. Depuis, le français ne manquait pas une occasion de me charrier lorsqu'il arrivait à me croiser. Quoi qu'il en soit, c'était bel et bien lui dans sa voiture qui se garait à ma hauteur. Il descendait d'ailleurs de sa lamborghini alors que je continuais d'avancer. Seulement il me rattrapait en quelques enjambées et se plaça devant moi, m'obligeant ainsi à m'arrêter. Il me reprochait de le fuir, mais ça avait l'air de l'amuser. Il retirait ses lunettes, affichant un petit sourire au coin de ses lèvres. Il était beau, magnifique même, dans ses vêtements sans aucun doute hors de prix. Et ses yeux ! Je soutenais son regard, plongeant mes yeux bleus dans les siens. Pourtant tu devrais avoir l'habitude de me voir fuir. C'est déjà la seconde fois.

Massy

❝hello again❞

Je n'avais rien du tout contre Tessy, c'était tout le contraire même, j'avais vraiment apprécié cette fin de soirée avec elle, à enchaîner les verres, à danser collé-serré et aussi à la ramener. La ramener chez moi, à la Eliot House, dans ma chambre, et franchement j'ai vraiment adorer ce qui a suivit, rien ne s'est passé en vérité, je l'ai juste allongé dans mon lit et je lui ai ôté ses fringues parce qu'elle transpirait, on a partagés le même lt, les mêmes draps mais rien ne s'est passé. Le lendemain j'ai été amusé de la voir stupéfaite, étonnée, choquée de se retrouver dans mon lit, en soutien-gorge et string et je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire qu'on avaient couchés ensemble, après tout moi aussi j'avais ôté mes fringues pour me retrouver qu'en boxer, dans sa tête ça a du bien cogité, au point qu'elle se barre en vitesse de ma chambre, une vraie furie. Et je l'ai pas revu depuis, enfin pas revu depuis quelques minutes, oui en roulant dans Central Square je l'ai aperçu prêt d'une vitrine et j'ai fais en sorte d'attirer son attention mais elle a tourner le regard aussitôt qu'elle m'a vu, préférant passer son chemin mais je ne compte pas la laisser m'échapper, c'est pour ça qu'une fois garé, j'ai coupé le contact, je suis sortis de ma voiture et je l'ai rattrapé jusqu'à arriver devant elle pour la stopper dans sa marche forcée. Je m'amusais à lui dire qu'elle m'avait vexé à me fuir comme elle venait de le faire et pour mieux la regarder, j'enlevais mes lunettes de soleil et ça a eu un drôle d'effet parce qu'elle a direct posé ses yeux sur les miens et merde quel regard, quel visage, elle est vraiment ravissante mais elle me fait vite revenir sur terre pour me dire que je devrai être habitué de la faire fuir, c'est la seconde fois si on comptait celle-ci, c'est pas faux. ❝Et j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps la première fois.❞ je lâchais un petit sourire, rangeant mes lunettes de soleil dans mon col de t-shirt.

Ce mec devait en avoir après moi, ou je ne sais pas. Je ne comprenais pas pourquoi il désirait me parler, pourquoi il s'évertuait à me rattraper. On devait sûrement avoir passé une excellente soirée, mais je ne m'en souvenais pas. C'était finalement une bonne chose que je sois obligée d'arrêter de boire. Au moins je n'aurais plus jamais de black out comme ça. J'ignorais ce que j'avais fait, et dit, mais je ne savais pas non plus ce qu'il avait fait lui. Au fond de moi je me doutais que rien de bien méchant c'était passé. Et pourtant, ça me torturait l'esprit. Ce n'était pas hyper agréable de me retrouver à moitié nue dans le lit d'un inconnu et de ne se souvenir de rien, alors pas la peine qu'il en rajoute. Ça devait l'amuser cette situation. Ce mec doit être un sadique. Mais il ne me connaissait pas. Même avec son visage d'ange et son ironie énervante, il ne m'intimidait pas. Ou peut-être un tout petit peu. En fait je crois que c'est plus de la gêne. J'étais gênée qu'il m'ait vu dans un état lamentable, qu'il ait été obligé de me déshabiller et de me coucher dans son lit, à la Eliot House. Et même si ça devait se voir à des kilomètres à la ronde, j'essayais de ne pas lui montrer. Je voulais garder le peu de dignité qu'il me restait face à lui. Après lui avoir rappelé qu'il devrait s'être habitué à me voir fuir, il me répondit qu'il avait pleuré toute les larmes de son corps la dernière fois. Son ironie et son petit sourire en coin m'agaçaient, et pourtant ça lui allait si bien ! J'espère qu'il t'en reste quand même pour aujourd'hui. Ça serait vraiment dommage que tu ne puisses pas te mettre à pleurer quand je vais te tourner le dos et partir. Et pourtant je restais là, immobile, face à lui. Il m'intriguait. Je voulais savoir pourquoi il s'était arrêté, pourquoi il voulait me parler.

Massy

❝hello again❞

Sérieusement entre Tessy et moi ça date d'un mois, peu avant le bal et je n'ai pas revu depuis, je ne m'attendais pas à la revoir, après tout les cours étaient finis donc on risquaient pas de se retrouver sur le campus puis surement en boite mais non, trop peu de chance. Mais je l'ai revu, faisant du lèche-vitrine il y a quelques minutes et lorsqu'elle m'a remarqué après que je l'ai interpeller d'une façon bien particulière, elle a détournée le regard et à tourner les talons, s'éloignant de moi, elle me fuit car elle pense qu'on a coucher ensemble, elle s'en veut et je dirai surement qu'elle a honte. Je l'ai rattrapé une fois garé, me mettant devant elle pour qu'elle arrête de marcher, la situation était assez amusante, du moins pour moi, elle me rappelait que je devais être habitué à la voir fuir, ça me faisait sourire et mon ironisme prenait le dessus, j'avais pleurer toutes les larmes de mon corps, c'est ce que je lui avais sortis oui mais elle semblait agacée. ❝Tu oserai encore tourner les talons et partir le plus loin possible de moi ?❞ j'arquais un sourcil, souriant silencieux quelques secondes en perdant presque mon regard dans le sien puis je reprenais la parole ❝Pourtant dans mon souvenir, t'as plutôt adorée notre petite nuit, dommage que tu es trop bu pour t'en souvenir.❞ je me faisais plaisir, la charrier alors que c'était un pur mensonge, on avaient rien fait du tout mais elle l'ignorait, faudrait peut-être que je crache le morceau... non pas maintenant je veux encore profiter de la situation... encore quelques minutes.

Je ne connaissais pas grand chose de Marc, excepté qu'il était l'un de ces Eliots blindés de fric qui obtenaient toujours ce qu'ils voulaient. Il y avait juste à voir sa voiture et ses vêtements pour le savoir. J'avais toujours eu l'impression que ce genre de personnes vivait dans un autre monde dans lequel personne n'a besoin de travailler pour avoir ce qu'il veut. Je n'étais pas de ce monde là, et je n'étais pas sûre de vouloir l'être un jour. Je savais une autre chose sur le jeune homme, il appréciait apparemment beaucoup l'ironie. Cette situation l'amusait, et il aimait visiblement m'embêter et me faire perdre mon temps. J'oserais beaucoup de choses tu sais. Te tourner le dos et partir, oui, je l'ai déjà fait une fois, alors j'en suis capable. Je pourrais aussi oser te jeter mon gobelet à la figure si tu ne me fous pas la paix. C'est dommage, ça tâcherait ton polo hors de prix. Mais bon, au pire je suis sûre qu'il en avait pleins d'autres, alors ce n'est pas bien grave. Mais j'aimais beaucoup trop ma boisson pour faire ça, et puis je n'étais pas assez méchante non plus, sauf s'il continuait à m'agacer. Il me regardait dans les yeux en me rappelant que j'avais pourtant eu l'air d'apprécier la nuit qu'on avait passé ensemble. Je crois que mon visage se décompsa, et si j'avais pu disparaître à ce moment là, je l'aurais fait. Ecoute, c'est vrai que je ne me souviens pas de cette nuit. Mais je sais une chose : ça ne se reproduira plus.

Massy

❝hello again❞

Je m'amusais, oui je m'amusais de cette situation avec elle, je vois que je lui fais tourner la tête et je fais juste ça pour mon propre plaisir, juste pour voir les différentes expressions de son visage si craquant. Jouer sur l'ironie, la voir agacée, en apprendre un peu plus sur elle, enfin son caractère et je savais dorénavant qu'elle ne se laissait pas du tout marcher sur les pieds et j'aimais ça, ça me plait, vraiment ❝C'est vrai c'est un Lacoste et j'y tiens beaucoup.❞ la provoquer, j'avais un petit sourire sur les lèvres, elle en venait aux menaces et j'arquais un sourcil continuant de profiter de cette situation. Pour dire vrai, je voulais pas m'attirer ses foudres, j'ai vraiment aimé la soirée avec elle et je ne demande qu'à la connaitre, peut-être que je dois cracher le morceau mais je veux juste savourer encore quelques minutes, prétextant qu'elle avait adorer notre nuit passée ensemble mais que malheureusement sa mémoire avait laissée un petit trou noir avec tous les verres qu'elle a pu boire. ❝Vraiment ?❞ lui demandais-je sourire aux lèvres, bon finalement fallait que j'arrête parce que je remarquais clairement dans son regard qui s'était décomposée, que je l'agaçais un eu trop ❝Bon j'arrête de te mener en bateau Tessy, il sait rien passé du tout entre nous, oui t'as dormis avec moi dans mon lit mais on n'a rien fait.❞ avec ça je pouvais maintenant la laisser tranquille, je voulais pas du contenu de son gobelet sur mon polo Lacoste, je lui lâchais un dernier sourire avant de passer à côté d'elle et de marcher en direction de ma voiture mais je sentais sa main retenir mon poignet.

Alors comme ça il tenait à son polo Lacoste ? Un léger sourire se dessinait au coin de mes lèvres. Chacun son tour de s'amuser un peu. Je tenais mon gobelet dans une main, regardant Marc en arquant l'un de mes sourcils. Si tu y tiens tant, je vais essayer de le pas te le renverser dessus. Mais attention, les accidents peuvent arriver rapidement. Je me mis à me demander quelle serait sa réaction si je lui jetais le gobelet. Il serait probablement furieux, moi je le serais en tout cas à sa place, et je ne voulais pas que ça arrive. Je n'était pas une peste, loin de là. Et même s'il en avait d'autre, s'il pouvait s'en racheter un, je n'allai pas jouer à ce jeu là. Je connaissais la valeur de l'argent et j'étais contre l'idée de le jeter par les fenêtres. Et puis, fallait aussi avouer que ce polo lui allait vraiment bien, ça serait dommage de le foutre en l'air. Et puis bien sûr le sujet de notre fameuse nuit passée ensemble revînt à la surface. Il fallait s'y attendre, c'est la seule fois où nous nous étions vus hormis aujourd'hui. Je me maudissais de ne plus me souvenir de rien. Quelle idée de boire autant, à s'en rendre quasi amnésique ! Je ne sais pas ce que j'ai fait avec ce type, mais ça l'amusait beaucoup. J'espère qu'il ne fait pas ça à toute les femmes avec qui il couche, sinon il faudrait qu'il m'accompagne chez la psy aussi, ça lui ferait du bien. Et puis c'est à ce moment là qu'il se décida enfin à me dire qu'il ne s'était rien passé lors du soir de notre rencontre. J'avais l'impression qu'un poids s'ôtait de mes épaules, que je pouvais enfin respirer. Finalement je n'étais pas si stupide que ça. Après cette annonce, Marc passa près de moi et avança en direction de sa voiture. Il ne pouvait pas partir après m'avoir avoué ça ! Je le retenait donc par le poignet pour ne pas qu'il s'échappe à son tour. Attends ! Pourquoi tu m'as menti ? Ça t'amusait, c'est ça ? Je lui en voulait un peu de ne pas m'avoir dit la vérité le matin même.

Massy

❝hello again❞

A trop l'agacer je risquais de me faire prendre à mon propre jeu, oui ce n'était qu'un jeu pour moi, un jeu qui m'amusait de la mener en bateau de a à z, c'était juste pour voir les airs qu'elle faisait, les films qu'elle imaginaient dans sa tête, bien évidemment je me retenais de rire, restant sérieux au possible pour qu'elle croit vraiment qu'on a couchés ensemble. Elle me montrait clairement qu'elle ne plaisantait pas si je la poussais trop loin, je voyais son gobelet dans sa main et bizarrement je mesurais le sens de mes paroles parce que j'avais cette fine impression qu'elle me l'enverrait en pleine face si j'allais trop loin. ❝C'est vrai, les accidents arrivent vite.❞ je ne sortais que ces quelques mots de mes lèvres avec un petit sourire en prime, fallait que je cesse mon petit jeu, je l'avais assez fait galérer je pense non ? Je voulais encore la laisser galérer mais au fond de moi je voulais lui dire la vérité pour qu'on passent à autre chose et que notre relation, si on peut appeler ça ainsi, puisse prendre en quelques sortes un nouveau départ. Je crachais le morceau, lui avouant qu'il ne s'était rien passé juste avant de passer à ses côtés pour la laisser mais je sentais sa main attraper mon poignet, je me retournais l'entendant me demander si je n'avais fais que ça pour m'amuser, je la regardais dais les yeux souriant légèrement ❝Et bien t'étais tellement persuadée qu'il s'était passé quelque chose avant que je l'ouvre que j'ai voulu te laisser dans ton film et c'était assez marrant.❞ je regardais son gobelet quelques secondes avant de relever les yeux vers les siens ❝Si je m'excuses ça compte ?❞.