" Le colibri : Symbole d'agilité et d'émerveillement, le colibri nous apprend à être conscient de l'instant présent et à faire preuve de souplesse face aux méandres de la vie. Très enjoué, il nous rappelle que la vie est plus belle que si l'on prend plaisir à ce que l'on fait et on sait voir le bon côté des choses dans n'importe quelle situation. Pilote le plus talentueux de tous les oiseaux et le seul capable de voler en arrière, le colibri incarne l'idée de réaliser ce qui paraît impossible; il nous encourage à tenir compte du passé et à en tirer du plaisir sans s'appesantir dessus. " Bestiaire du troisième tome Les chasseurs d'âmes d'Alyson Noël.
C'était un jour pluvieux où une jeune femme du nom de Rhéa accoucha d'une petite fille qu'elle appela Megara. Elle adorait l'histoire de Héraclès, plus connu sous le nom de Hercules. Ce demi-dieu l'avait fasciné, mais sa dulcinée l'avait épatée. Elle était sûre que sa fille serait l'héritière de cette héroïne. Le mari de Rhéa, Poséidon, était fière de ce qu'ils avaient réussis à avoir. Une fille, il voulait une fille ! Mais pas pour la marier ou quoique ce soit, même si c'était un garçon, c'était son enfant et surtout celui de la femme qu'il aimait !
Le seul médecin qui a eu le droit de s'approcher du nouveau-né sans qu'il se mette à hurler était Poséidon. Tout comme sa femme, il était pédiatre et avait l'habitude avec les enfants. Il était donc devenu le médecin de sa fille, de ses fils Eros et Hadès, et de son autre fille Nausicaa.
Tous les enfants étaient en bonne santé. Jusqu'au jour où la petite Nausicaa tomba malade. Elle a été frappé par la méningite alors qu'elle n'avait que deux mois. Les médecins ont tout fait pour la sauver. Suite à ça, la petite fille perdit l'audition.. C'était dure pour les parents de l'élever. Mais le reste de la famille comme les tantes et les oncles leur ont porté main forte. Les enfants ont eu un avantage sur tout ça, ils ont apprit à communiquer le langage des signes avec leur soeur. C'était une petite famille soudée.
Je n'étais peut-être pas Supergirl, ni même Wonder Woman, mais je faisais tout pour rendre la vie plus facile à ma petite soeur Nausicaa. Nous avions été dans une école privée parce que nos parents étaient deux riches pédiatres. Ils avaient les moyens de payer nos études dans les plus grandes écoles. Le problème était la mentalité des enfants, mes frères se battaient sans arrêts contre les arrogants et ceux qui se moquaient de notre soeur. Mais la meilleure solution était de ne pas lire sur les lèvres des autres ou encore les entendre. On devait surtout les ignorer. Hélas, mes frères ne m'ont jamais écouté sur ça et ont décidé de parler à nos parents. C'était Eros qui a tout avoué, et Nausicaa leur a persuadé de nous changer d'écoles. Peut-être que ça sera pire dans une école publique ou peut-être moins pire. Mais en tout cas, nous n'avions jamais voulu devenir des enfants arrogants comme ceux où les parents avaient vraiment les moyens de leur acheter une voiture dès qu'ils décrochaient le permis. L'argent ne faisait jamais le bonheur, vous savez..
Nous avions donc changé d'école et c'était mieux ainsi. Mes frères ont commencé à bosser ensemble et ma soeur s'était faite des amies et leur a apprit à parler le langage des signes. Quant à moi, je n'ai jamais eu de mal à me faire des amies. J'étais pire que Marie Ingalls ! J'écoutais les autres, et gardais toujours le sourire sur les lèvres. Pour moi, il fallait regarder les choses du bon côté, même quand tout allait mal. Je remontais le moral de mes amis dès que je le pouvais. J'étais sans doute débordée, mais je trouvais toujours le temps pour discuter avec eux. Je n'étais pas une enfant rebelle, mais j'avoue que j'ai déjà fait le mur pour retrouver un ami en pleine nuit.
Cet ami était Priape Zacharias. Un jeune homme que j'ai rencontré quelques semaines plus tôt à l'hôpital avec ma soeur Nausicaa. J'avais appris par mes parents qu'ils n'ont pas pu sauver sa petite soeur Thalya, décédée d'une leucémie. J'étais attristée par cette nouvelle parce que j'avais sympathisé avec la petite fille. Elle était vraiment adorable et faisait tout pour profiter à fond de la vie. Mais lorsque j'ai revu Priape, j'avais remarqué que l'étincelle qui brillait dans ses yeux émeraudes avait bel et bien disparu. Cette vision m'avait fait mal au coeur, non par pitié, juste parce que je m'étais un peu attachée à lui justement. Et aussi à sa cousine Némésis qui était ma meilleure amie à l'école primaire. On parlait de pleins de choses, mais on évitait le sujet de sa soeur. Je ne le voyais plus sourire, je ne l'entendais plus rire et ça me fendait le coeur. Je vous avoue qu'il fut un moment où j'ai cru qu'il allait me reprocher le fait que mes parents n'ont pas réussis à sauver sa soeur, mais non. Il ne l'a jamais fait.
La dernière nuit où nous nous sommes vu, j'ai dû lui annoncer que j'allais partir en Amérique. Il l'avait bien prit parce qu'il savait que je devais partir pour mes études. Mais quand je lui ai dit que je partais avec mon fiancé Héraclès, il m'a toute de suite demander de ne pas partir pour lui, mais juste pour moi. En principe, j'aurai pu faire mes études à Athènes comme les autres adolescents de mon âge, mais j'ai suivi Héraclès. Priape ne m'a pas supplié, mais il m'a un peu fait la tête cette nuit-là. On était amis, on se respectait, mais on ne pouvait pas rester toujours dans le même pays indéfiniment. J'ai eu du mal à faire mes adieux au jeune homme. Mais en tout cas, il avait besoin d'aides et je l'ai laissé tombé pour vivre ma vie à Harvard... Je crois que je n'aurai pas dû...
Ma période à Cambridge a été un véritable désastre.
Héraclès et moi avions vécu dans une maison. Le problème est que nous nous sommes jamais croisé au soir. Il me disait qu'il partait étudier avec des amis dans sa confrérie parce qu'il faisait parti des Winthrop. Je n'étais pas du tout au courant qu'il me trompait avec plusieurs filles. Ce cinéma a duré pendant deux ans avant que je mette les points sur les " i " avec mon fiancé. Je lui ai demandé ce qui se passait, ce qu'il ressentait pour moi. Figurez-vous que Héraclès m'a tout avoué de but en blanc. J'ai plié mes bagages et j'ai emménagé dans une chambre étudiante. Je ne voulais plus entendre parler d'Héraclès ni même du projet de mariage que j'avais entamé avec lui. En tout cas, il s'était bien fichu de moi. Priape avait raison, ma famille avait raison, et moi, je n'avais rien vu venir. Héraclès avait profité de moi et de ma richesse pour que l'on soit ensemble. Ce n'était pas ce que j'avais voulu depuis mes quinze ans...
Je ne me suis pas inscrire à la rentrée qui a suivit ma séparation avec Héraclès. J'ai plié mes bagages pour partir au Soudan où la famine était présente et le SIDA également. Je faisais la classe aux enfants qui apprenaient le français et l'anglais. Mais je leur apprenais également le langage des signes dans une activité. Je faisais mes leçons avec des jeux. C'était beaucoup plus amusant acttractifs pour eux. La preuve, ils arrivaient vite à apprendre. J'étais sans doute leur maîtresse, mais ces enfants m'ont bien plus appris de ce que j'ai pu apprendre à Harvard pendant deux ans. Ils souriaient sans arrêts comme la petite Thalya Zacharias ou ma soeur ou bien mes frères. Pourtant, le Soudan était une ville très pauvre, mais les habitants pouvaient s'amuser sans se battre. J'aimais bien l'ambiance là-bas. L'année scolaire finit, j'ai décidé de rentrer chez moi. Je garderai toujours les dessins faits par les enfants. Les souvenirs resteront toujours dans ma mémoire et dans mon coeur.
L'année suivante, j'ai fais mon comeback à l'université de Harvard. J'avais vu entre temps ma petite soeur pendant les vacances scolaires, mais mes frères voulaient vraiment me revoir à Harvard. Alors je me suis dis : Pourquoi pas ? Je suis retournée à Harvard avec des nouveaux choix d'études. Les anciennes études que j'avais choisi étaient Médecine et Italien. Mais la médecine ne me plaisait plus tant que ça, pour l'Italien, je le parlais couramment comme si je parlais en grec ou en anglais. Je les ai remplacé par l'Éducation scolaire et la Sociologie. C'était plus dans mon domaine. D'ailleurs, pendant mon année sympathique, j'avais réfléchir de mon avenir. Je voulais construire une école spécialisée pour les sourds et malentendants.
Mais tout d'abord, je souhaitais faire quelque chose pour les enfants qui vivaient dans des pays pauvres. On n'avait pas tous la chance de naître avec une cuillère en argent dans la bouche. C'est pour quoi, j'ai ouvert une boutique de fournitures scolaires et de bureau pour les étudiants de Harvard ou encore les hommes d'affaires, les médecins etc. J'étais heureuse de savoir que mes plus gros clients étaient des grosses entreprises ou bien même l'hôpital ou des professeurs de l'université. L'argent que je récoltais, je les versais pour mes anciens élèves et je m'arrangeais toujours à leur envoyer des fournitures scolaires pour qu'ils puissent continuer à apprendre et à faire apprendre les plus jeunes de leur pays. Mon affaire avait bien démarré. Je n'ai jamais coulé. C'était ça le principal ! Le pire dans tout ça, c'est que je n'avais que vingt-deux ans quand mes affaires ont commencé à marcher.
Je pense que je vous ai tout raconté. Ah non ! J'ai oublié de mentionner que je fais partie d'une association pour malentendants et aveugles aussi. J'ai envie d'entrer dans une confrérie pour ma septième année qui commencera en septembre 2015. J'ai hâte de commencer cette année. Je ne vis plus dans une chambre étudiante, mais dans une maison. Je trouve que c'est mieux parce que j'ai plus d'espace pour travailler et je peux m'occuper de ma petite soeur Nausicaa autant que je le veuille. Même si à mon grand dam, elle me fait comprendre son envie de vivre dans une chambre étudiante. Mais que voulez-vous ? Les jeunes sont tous comme ça ! Elle a un appareil auditif à l'oreille et arrive à parler correctement comme si c'est une entendante qui nous parle. Mes frères se battent toujours pour être meilleur que l'un ou l'autre, mais ils s'adorent. Sinon à part tout ça, mes histoires d'amours sont aux oubliettes. Je n'ai pas trop le temps pour choisir l'homme de ma vie, même si dans deux ans, j'atteindrai la trentaine...Et ça me fait un peu peur pour tout vous dire. Mais voilà, je veux profiter de la vie !