I know i'm angry, but guess what ? i don't care. (CHASE)

Il sait que je déteste tout cela, il sait que les crises d'angoisses sont un de mes faibles, qu'elles arrivent au plus mauvais moment. Je déteste cela, je les déteste. Et il me comprend, quand je fais des crises comme quand je n'en fais pas, il arrive à me calmer, à me canaliser alors qu'on ne se connait que très peu. « J'aime pas mettre des étiquettes sur les gens parce que je suis souvent déçue, mais je te considère comme un ami aussi.. Enfin comme mon médecin dans un premier temps. » Je le laisse m'ausculter, je tente de rester calme, de ne pas laisser la boule de peur atteindre mon cœur. Je n'ai pas envie que cette foutue crise d'angoisse arrive même si je la sens montée. Mais je n'y arrive pas. Je serre alors sa main, et je tente de me calmer, respirant rapidement. J'ai l'impression que je ne peux plus respirer, que je vais mourir, mais non. Il est la. Je le sens qui me détend en caressant ma main, je ferme alors les yeux pour ne plus rien ressentir. Je m'imagine alors au Summer Camp, en Arizona et je sens ma respiration qui se calme. « Merci... Désolée... Et non, n'annule pas tes rendez-vous, j'irais prendre le bus et je rentrerais me coucher. » Je lui souris en réouvrant les yeux, ma respiration étant revenue à la normale/

Je voyais bien à quel point cette crise d'angoisse lui faisait du mal. Je la connaissais que trop bien, depuis que j'étais devenu son médecin, j'avais appris à la connaître et à faire de mon mieux pour la soigner et surtout qu'elle soit bien malgré ce qu'elle vivait. Elle avait désormais confiance en moi et je dois avouer que c'était réciproque, ce qui était bien rare pour un homme comme moi, solitaire bien que très populaire puisque j'étais tout de même le Capitaine de l'équipe de basketball de l'Université… Fin bref, je lui assurais que je ne la laisserais jamais tomber etc. je tiendrais ma promesse et ce jusqu'à ce que je n'ai plus aucun souffle de vie… « Je suis honoré de l'être… Et saches que je te comprends parce qu'être déçu par des personnes qu'on apprécie, ce n'est pas chose très plaisante à digérer ». Pendant qu'on discutait, je continuais à faire mon examen complet afin de faire les fameuses vérifications hebdomadaires de la jeune femme mais voilà je lui prenais la main afin de la calmer au mieux… Elle parvint finalement à se calmer alors que je lui murmurais des mots doux tout en lui caressant doucement la main. « Ne t'excuses surtout pas. Et si je vais les annuler parce que je vais veiller sur toi. Je n'aime pas te savoir dans cet état et de toute façon, c'est l'ordre du docteur. Tu n'es pas en état de prendre le bus ». Je lui adressais un doux sourire pour lui signifier que je ne la laisserais pas dans cet état.

J'aimerais tellement être normale, ne pas devoir aller à l'hôpital tout les mois, ne pas être sujette à des crises d'angoisse quand je sais que ça ne va pas spécialement, j'aimerais être juste une étudiante qui s'inquiète plus de savoir comment est-ce qu'elle va finir le samedi soir, plutôt que de me limiter en alcool, voir ne pas en boire du tout. Oui, parce que je passe souvent pour un alien auprès de mes potes gros fêtards quand je bois un diabolo violette et qu'eux, boivent un pack de shots. Mais un jour, je pourrais. Enfin, quand je serais morte entrain de me taper un bowling avec Dieu pendant qu'on boit des shots d'alcool quoi. Je sais pourquoi le docteur Walton est celui que je préfère, il est doux et compréhensif pas comme son collègue qui semble ne pas avoir une once d'humanité dans son corps. « Oui c'est sûr que ce n'est pas plaisant, mais à force on s'y habitue, crois moi. » Quand je prononce cette phrase, je pense à Alaska, et au fait qu'elle ne m'a pas prévenu pour son mariage. Mais tant pis. Je ferme les yeux lorsque j'ai sa main dans la mienne et ma crise d'angoisse passe, ça faisait bien longtemps que je n'en avais pas fait une et je déteste toujours autant cette sensation, le coeur qui se serre tout ça. « Mais ça ne va pas faire jaser ? Le fait que vous, que tu partes avec ta patiente ? » Je fronce les sourcils avant de le regarder et de lâcher doucement sa main. « Je peux me rhabiller ? Ou tu as autre chose à faire ? Ne me dit pas une prise de sang, j'aime pas ça, tu le sais bien. » Mais de toutes façons, qu'il le sache ou non, il me le fera quand même s'il est obligé.

Mon rôle de médecin était de soigner, donner de l'espoir à mes patients mais je crois que c'était encore pire lorsqu'il s'agissait de patients qui vous soient très chers au point de les considérer comme vos amis... C'était ce qu'il m'arrivait avec Bird, en effet je l'appréciais beaucoup trop alors que je devrais rester dans ma position de médecin alors qu'actuellement, j'étais bien trop proche de la jeune femme... Souvent cela donnait de mauvais résultats mais je ne l'abandonnerais jamais. J'essayais tant bien que mal de faire conscencieusement mon examen, ce rendez-vous hebdomadaire était sacrément important et je me devais d'assurer parce que je ne voulais pas qu'elle ait des faux espoirs etc... " Je pense pouvoir te comprendre... " répondis-je simplement avant de retirer le matériel d'électrocardiogramme. Par la suite, je lui disais que j'allais l'accompagner parce que je ne comptais pas la laisser dans cet état toute seule. " Clairement depuis quelques temps, je me fiche de ce qu'on puisse dire sur mon sujet... Je ne pourrais pas être plus au coeur des ragots que depuis le bal... ". Je me tus légèrement, ne voulant pas trop en dire surtout ici à l'hôpital quoi. Elle me demandait si elle pouvait se rhabiller. " Non pas de prise de sang... Les résultats d'aujourd'hui sont très optimistes tu sais. ". Je disais cela avec prudence mais j'étais sincère, je ne voulais surtout pas qu'elle croit que je disais cela dans le but de lui faire plaisir.