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J’ouvre un œil puis l’autre et tape rageusement sur mon téléphone pour que la sonnerie stridente cesse, aujourd’hui j’ai rendez-vous à l’hôpital pour mon contrôle mensuel et je n’ai pas envie d’y aller. Je vais encore me taper des infirmières insupportables et incapables qui vont me faire des bleus sur les bras et je vais encore être d’une humeur de chien. Encore plus que maintenant. Il me faut un café. Je lève mon corps endolori par le sport avant de me diriger vers ma machine à café et d’y positionner une dosette. Je suis en retard en plus. Tant pis pour elles, ça leur fera les pieds de m’attendre. Je verse mon café dans mon thermos avant de prendre une douche rapide et d’enfiler une robe à fleurs avec mes vans, ça m’évitera de me désaper et de mettre trois plombes à remettre mon jean, vu comme je suis cassée à chaque check-up. Je claque la porte de ma chambre avant de me dêpecher pour attraper mon bus. Quitte à avoir un peu plus de retard, je prends le bus, elles vont me détester un peu plus qu’elles ne le font déjà. Je le vois à leurs têtes de connasses qu’elles n’aiment pas me faire des check-ups parce que je suis la seule à leur dire ma façon de penser. Je ne suis pas une de ces malades qui s’apitoient sur son sort au contraire, leur foncer dedans et leur sortir leurs quatre vérités me fait du bien. J’attrape le bus à la dernière minute et je salue le chauffeur avant de me couper du monde et d’écouter la musique assez fort pour ne pas m’entendre penser. Lorsque j’arrive devant l’hôpital, je soupire et je sors du bus avant de m’enfoncer dans cet endroit que je déteste, son odeur que je déteste et je monte directement à l’étage qui me concerne, mes pieds me guidant seul, je serais aveugle que cela ferait la même chose. Lorsque je me présente au grand comptoir, la secrétaire est sur son téléphone personnel du peu que je peux voir et elle envoie des textos. Je me racle la gorge et elle lève la tête, gênée. « Roth-Spiegelman, j’avais rendez-vous y’a cinq minutes, le bus était en retard. » Elle soupire et regarde sur son écran « Le docteur Walton t’attend dans son bureau Bird. » Je grogne « Déjà tu me tutoies pas, et arrête d’envoyer des textos pendant ton boulot ou j’te fais virer. » L’esprit Eliot qui ressort. Je me dirige alors vers le bureau de mon chirurgien, heureusement que je ne tombe pas sur ces incapables, je pousse la porte en souriant et je m’assois avant même qu’il ne me donne la permission « Et sinon, la secrétaire, elle a son téléphone greffé à sa main ou quoi ? Elle ferait mieux de se faire greffer un cerveau. Bonjour docteur sinon. » Je bois une gorgée de mon café, avant de lui sourire, bon il faut que je me calme, sinon lui aussi va me détester.
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