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Il n’y a rien de plus frustrant et énervant que de ne pas savoir où on en est dans la vie. J’aurai pu dire ou penser qu’il ne s’agissait que de certains aspects de ma vie mais non, je ne le pouvais pas car ça concernait absolument tout. Ma vie de famille, la santé de ma mère, ces sentiments étranges que je ressens et que je peine à cacher. A force de penser et ruminer ainsi de l’intérieur, ça finit par nous bouffer. Mes soucis me mangeaient à petit feu et ils avaient l’air d’y prendre un malin plaisir. J’aurai aimé avoir le dessus sur tout cela, mais je n’y arrivais pas, quoique je fasse. J’avais mis les choses à plat avec Andrew. Il c’était ouvert à moi comme jamais, s’excusant pour le mal qu’il m’avait fait, se mettant à genoux pour me demander ma main à nouveau mais non. J’étais tellement mal à cause de lui, mais également à cause de moi, de mes actes passés, que je ne savais pas si je devais accepter ou refuser. Je me trouvais d’ailleurs très vache de lui faire ça. J’avais vu cette tristesse dans ses yeux après ma réponse sans réelle réponse. Ca me rendait triste. J’en avais froid dans le dos. Mais malheureusement, il n’y avait pas qu’Andrew qui était omniprésent dans ma tête à présent. Il y avait ce grand homme de Détroit à présent. Je ne savais pas trop quoi en penser. Il c’était montré très présent pour moi, surtout quand j’allai mal. Il m’avait portée à bout de bras pour m’éloigner de tout le mal qui m’entourait pour n’écouter que ma voix et mes soucis. Il m’avait regardée dans le bleu de mes yeux, tout en me caressant le visage du bout des doigts afin de me rassurer en me disant qu’il serait là pour moi, même en étant à des milliers de kilomètres de Cambridge. Je n’avais jamais eu autant envie d’embrasser un homme qu’à ce moment-là. C’était comme si tout c’était arrêté autour de nous. Mais cette fois-ci, j’étais dans mon état normal et je ne me voyais pas tomber de nouveau dans ses bras. Je ne voulais pas faire souffrir Naomi ou Andrew de nouveau, bien que certains pensent tout le contraire. Mais voilà, tout cela me trottait dans la tête aujourd’hui et j’avais ce besoin de le voir et de lui en parler. Mais pas en public. Il y avait bien trop d’oreilles indiscrètes dans cette ville, prêtes à tout publier sur le net et je ne voulais pas que ce que je comptais lui dire soit affiché aux yeux de tous. Je lui avais donc demandé de me rejoindre dans une chambre d’hôtel qui se trouvait carrément en dehors de Cambridge afin de discuter en tête à tête avec lui. Une fois dans la chambre, je n’eus pas à attendre son arrivée bien longtemps. Sauf qu’une fois en face de lui, je ne savais pas quoi dire. Enfin non, le problème, c’était que je ne savais pas par où commencer, alors je me contentais juste de fermer la porte derrière lui une fois sa personne présente dans la chambre. C’est… frustrant ! Oh bah oui, c’était un très bon début.(Invité)