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Nice to meet You.

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Le week end rien de mieux pour glander, pour améliorer mon coup de crayon sous le soleil. Le lieu parfait pour crayonner : Harvard Stadium. C'est en plein air, les oiseaux chantent, pas de corps en sueur les entrainements reprendront demain. Juste de la pelouse et des gradins à perte de vue. Bon par contre si je voulais y aller il fallait que je me bouge un peu, j'étais toujours affalé dans mon lit, regardant par ma fenêtre, je pensais à cette fille Arwen. Les rayons du soleil devenaient de plus en plus fort, je frottais mes yeux pour me réveiller. Me trainant jusqu'à ma douche je me lavais en vitesse pour profiter de cette journée libre.

Je m'habillais sans stress, un tee shirt et un jean comme à mon habitude. Je rassemblais ce dont j'avais besoin en priorité sans trop réfléchir. Un joint, mon téléphone, un crayon et quelques feuilles. Jetant le tout dans mon sac, j'avais deja passé la porte me dirigeant vers le stade. La campus était quasi vide, quelques personnes étaient dehors, la plupart étaient des personnes sans histoires, les fêtards devaient encore dormir. Je décidais de me faire un petit footing jusqu'au stade. Enfin arriver je décidais avant de m'installer de marcher un peu sur la pelouse et d'admirer la vue que les sportifs avaient quand ils jouaient.

Je n'avais pas vu en débarquant qu'une fille dessinait deja sur les gradins, une autre passionnée, sa faisait plaisir de voir que je n'étais pas le seul à aimer ce genre de moment. Pourquoi irais je m'installer à l'autre bout du stade alors que je pouvais avoir un peu de compagnie. Je grimpais les marches en sa direction mais timide comme j'étais je montais un peu plus haut et m'asseyait. C'était malin je ne voyait que son dos et ces longs cheveux. Enfin bref, j'étais parti pour dessiner le stade car je voulais être un architecte, mais son dos et la lumière se posant sur elle me donnait envie de m'essayer à elle. Je commençais sauvagement par crayonner pour ensuite affiner mes traits. Quand mon dessin commençait enfin à ressembler à quelque chose, ma mine se fractura sur le papier. J'y avais pas pensé je n'avais qu'un crayon et pas de quoi le tailler.

Je me tapais contre le front, et commençait à regarder autour de moi, pensant une seconde à faire l'aller retour jusqu'à ma chambre, mais c'était tellement loin, maintenant que j'étais installé, la flemme. Regardant face à moi ,j'aperçu à côté de cette jeune fille une trousse peut être avait elle de quoi me dépanner. Je me levais et commençais à parler " Excuse moi " elle ne se retournait pas, si elle était sourde c'était une bonne blague,je réitérais l'expérience 2-3fois, puis je me décidais à descendre les escaliers pour me mettre face à elle, et recommençais " Excuse moi " tout en faisant de grands signes. Sa tête se redressa, et elle enleva de ses oreilles des écouteurs. Je pouvais crier longtemps sans qu'elle ne m'entende dis donc. " Excuse moi, je dessine un peu plus haut mon crayon vient de me lacher, t'aurais pas quelque chose pour me dépanner ? " lui demandais je sans prêter réellement attention à son visage pourtant délicieux.
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C'était un beau samedi bien ensoleillé, et à peine levée, je venais de me rendre compte qu'après toutes ces semaines de travail acharné, j'avais enfin un moment de libre, un moment pour moi, où je pourrais me détendre, aller au cinéma ou encore me balader dans un grand parc. Mais cela faisait bien trop longtemps que je n'avais pas touché à mon carnet à dessins. Manque d'inspiration peut-être ? Je ne sais pas. En tout cas, c'était le moment parfait pour reprendre mon activité préférée. Je bu un petit chocolat chaud avant de m'habiller d'une petite robe légère, qui m'aiderait à supporter cette chaleur. Je glissa ma trousse dans un petit sac en toile, ainsi que mon cahier de croquis, avant de me diriger vers le stade du campus.

Souvent, en semaine, j'avais pour habitude après les cours d'y aller, pour voir jouer Ricardo, mon protecteur, mon grand frère de coeur. Je m'y sentais en sécurité et je dessinais, ou travaillait sur les gradins. En tout cas ce jour là, personne ne jouait, et un bon petit vent soufflait sur cet immense terrain, ce qui rendait la météo un peu plus tolérable. J'étais seule, bien seule dans cette immensité. Je m'installa légèrement en hauteur sur les gradins sortant mon matériel de dessin. Avant de me mettre à l'ouvrage, je pris mon ipod au fond de mon sac, installa les écouteurs dans mes oreilles et mis cette belle chanson des Moody Blues, The nights of white satin. Puis je me suis mise au dessin.

Je me suis mise à dessiner le visage de ma mère de mémoire, qui me manquait énormément, restée à New York avec mon petit frère. J'avais hâte de les revoir cet été, seulement la mélancolie m'avait rattrapée et voilà que se reflettait sur le doux papier de mon carnet l'expression de mes sentiments, pour le moins nostalgiques.
Au moment où je travaillait ses yeux, un beau jeune homme se posta devant moi, remuant les lèvres. En réalité, je n'entendais rien du tout avec cette musique. J'enleva les écouteurs de mes oreilles afin de comprendre ce qu'il souhaitait me dire. Je lui fis un petit sourire timide qui le poussa à recommencer sa phrase.

" Excuse moi, je dessine un peu plus haut mon crayon vient de me lacher, t'aurais pas quelque chose pour me dépanner ? "

"Oui biensûr !" lui dis-je avant de plonger ma main dans ma trousse bordélique pour y trouver un taille crayon. Je le lui tendis dans ma main avec mon sourire le plus chaleureux possible. "Tu dessine aussi ? Je ne t'avais pas vu en arrivant... parfois je peut être... très concentrée"


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Tout en me tendant ce que je voulais elle commença à me questionner, je répondais alors " Oui je dessine, d'habitude c'est pas pour le plaisir mais pour les cours, je suis en 5ème année d'architecture " disais je d'un ton assez froid. J'étais parfois réticent à me faire de nouvelles connaissances. J'avais peur, peur de me faire avoir à la fin. Comme mon père m'avait eu... " Ah au faite je m'appelle Ethan " disais je tout en lui tendant ma main pour la saluer. " Et toi ? " Elle avait l'air un peu sauvageonne, les cheveux en bataille mais qui faisait "coiffer". Elle me souriait énormément je ne me sentais pas à ma place, fuyant son regard, je me grattais l'arrière de la tête l'air gêné. En ce moment je sais pas ce qu'il m'arrivait mais les filles tomber pratiquement dans mes bras, heureusement que je n'étais pas du genre à profiter d'elle parce que j'aurais pu m'éclater.

" Sans être indiscret, tu fais quoi à Harvard ? " j'aurais très bien pu la remercier et repartir à ma place mais pourquoi continuer à hair le monde, cette fille ne me voulait probablement aucun mal, ma paranoia me rongeait chaque jour, il fallait faire un effort pour la combattre. Après avoir réfléchi quelques secondes je me jetais à l'eau " Sa te dérange si je descends mes affaires pour que l'on discute ensemble en même temps que l'on crayonne...? " Il fallait que je camoufle en vitesse ma première feuille de papier car je l'avais dessiné depuis près d'une heure...Tout en continuant de discuter et sans attendre sa réponse je ramassais la feuille ou je l'avais dessiné et la broyer pour l'enfouir dans mon sac, je descendais ensuite avec mon sac et m'asseyais à côté d'elle. Je frôlais sans faire exprès son bras, sa peau été douce, je la senti frissonner à cause de mon contact accidentel. Je n'avais jamais vu auparavant cette fille, elle m'avait l'air adorable, pourquoi pas passer l'aprem avec elle...
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" Oui je dessine, d'habitude c'est pas pour le plaisir mais pour les cours, je suis en 5ème année d'architecture " me répondit-il d'un ton assez froid.

Peut-être était ce de la timidité, moi aussi j'étais timide, mais j'avais appris à camoufler ce défaut par des sourires chaleureux, qui avaient le don de mettre à l'aise les gens, et moi au passage. Lorsqu'il me dit qu'il faisait des études d'architecture, j'eu un petit pincement au coeur, pensant à mon père, qui en avait fait sa passion première.

"Oh c'est vrai ? Mon père était architecte, je trouve ça fantastique "

" Ah au faite je m'appelle Ethan ... Et toi ? " me dit-il d'un air légèrement absent. Ce bel inconnu me semblait gêné, par quoi je ne le savais pas. Espérons que je ne l'intimidais pas, ce n'était pas mon but. Je venais de faire une belle rencontre et je me sentais déjà si bien en sa compagnie... J'espérais qu'on deviendrait amis.

"Je m'appelle Solweig... mais sur le campus, il ont tous pris l'habitude de me surnommer Sol".

Le jeune homme continua d'esquiver mon regard que j'essayais de rendre le plus amical possible afin qu'il n'ai pas à se méfier de moi. Je le trouvais assez mystérieux, et malgré le fait que tous les hommes que j'avais connu dans le passé qui m'avaient fait du mal, dégageaient ce même trait, je ne reculais pas pour autant. A quoi bon fuir, après tout ?

" Sans être indiscret, tu fais quoi à Harvard ? "

"Je suis en première année de journalisme, et sans vouloir me vanter, je suis à la rédaction du Harvard Crimson"
dis-je en rigolant.

Ethan me proposa de descendre ses affaires afin que nous puissions poursuivre notre discussion tout en dessinant, ce que j'accepta avec joie, j'étais si contente de faire la connaissance d'un homme qui était passionné d'art et d'architecture, et qui plus est, charmant ! Lorsqu'il vint s'asseoir à coté de moi, son bras frola le mien, ce qui me donna un petit frisson. Le contact bref de sa peau était doux et agréable.

"C'est drôle que l'on ne se soit pas croisés depuis le temps, tu es tout de même en 5ème année ! Tu traînes avec qui en général ? Tu penses rentrer dans une confrérie ?"


➺ crédit fantaisiie

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Solweig me mitraillais deja de questions je ne savais pas par ou commencer, je ne livrerais pas toute mon histoire il fallait être assez concis. J'allais essayer de répondre a toute ses petites questions chronologiquement. " C'est normal que nous nous sommes pas rencontrés avant j'ai pas un parcours habituel disons, je suis à Harvard que depuis cette année " disais je premièrement sans entrer trop dans les détails. Oui je n'étais pas un petit gosse de riche, j'étais arriver là uniquement grâce à mon talent. La deuxième question allait être beaucoup plus dur avec qui je trainais...? Moi même je ne le savais pas je trainais avec qui j'avais envie, mais la plupart du temps j'étais seul. Comment lui dire ça... Elle allait sans doute me prendre pour un psychopathe... " Puis j'ai pas encore de réel amis ici, je n'ai pas d'amis fixe j'en ai jamais eu, pour le moment je traine avec une certaine Arwen sa m'étonnerais que tu la connaisse... " je ne voulais pas faire de sous entendus ni rien mais Arwen était plutôt discrète et Solweig ne me paraissait pas être son genre d'amis. Arwen résumait mes phrases en ce moment, il fallait que je me rende à l'evidence elle m'attirait plus que je ne le pensais.

" Ensuite je ne sais pas ce que tu appelles par confrérie...Je fais partie d'une maison les Winthrop peut être que c'est ce que tu me demandes mais je suis pas trop leur mouvement, leur façon d'être " toutes ces maisons je n'en avais rien à foutre en faite j'y étais vraiment entré par dépit. J'avais ma chambre sa me suffisait amplement. J'étais vraiment un solitaire, un outsider. Je me doutais que ce n'était pas son genre à cette Solweig, elle me paraissait très distinguée, faisant énormément attention aux apparences et dragueuse. Je me trompais surement en tout cas je l'espérais car j'avais peur de mes réactions quand on essayait de trop s'imposer dans ma vie. Je n'étais pas un grand bavard et j'étais très suspicieux des intentions des autres. Il fallait que je me calme avant de tout foutre en l'air et de passer pour le grand parano d'Harvard.

" Et toi alors, tu es dans une confrérie ? Tu as un petit copain ? " je voulais assurer mes arrières car s'il elle me disait non, c'est peut être qu'elle essayait de me déstabiliser... " Et au faite pour le journal tu écris ou tu diriges juste ? " j'adorais écrire sa lui faisait deja un point de positif et m'enlevais cette image de fille superficielle.
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Ethan fit un petit rictus devant mes questions. Après coup, je me disais qu'en effet je n'aurais pas du l'accabler avec ma curiosité, seulement, je n'avais jamais vraiment été adroite avec les gens, et j'avais toujours envié leur habilité à se sociabiliser.

" C'est normal que nous nous sommes pas rencontrés avant j'ai pas un parcours habituel disons, je suis à Harvard que depuis cette année... Puis j'ai pas encore de réel amis ici, je n'ai pas d'amis fixe j'en ai jamais eu, pour le moment je traine avec une certaine Arwen sa m'étonnerais que tu la connaisse..."

Je connaissais Arwen de nom, entendu dans les couloirs du campus. Cela ne m’étonnais pas qu'il traîne avec une fille, malgré ce coté mystérieux de garçon solitaire facile à discerner, il était plutôt beau garçon et j'imaginais déjà une ribambelle de filles en rûte se battre pour un homme assez compliqué, difficile, à la limite de l’inaccessible.

" Ensuite je ne sais pas ce que tu appelles par confrérie...Je fais partie d'une maison les Winthrop peut être que c'est ce que tu me demandes mais je suis pas trop leur mouvement, leur façon d'être "

"Je connais assez bien les Winthrops, et je t'avoue que tu n'as pas du tout l'air comme eux !"

" Et toi alors, tu es dans une confrérie ? Tu as un petit copain ? "

" Je suis chez les Eliots, ils m'ont tellement bien accueillie à mon arrivée à Harvard que j'ai décidé de me joindre à eux. "


Pour ce qui était la question du copain, j'aurais pu lui répondre que bien que je fasse partie de leur monde de gosses de riches, de leur elite, à ces harvardiens, que même si je les côtoyais aux galas de charité, et que je pouvais me payer des vêtements aux mêmes prix exorbitants, cela ne leur faisaient pas poser un seul oeil sur moi. A la limite, ils préféraient me considérer comme une petite soeur à protéger, et même si j'avais tout fait depuis le début de l'année pour ressembler à l'un de ces top models ultra-populaires du campus, je n'avais pas la personnalité qui allait avec. Je finis par lui répondre d'un simple non, je n'allais tout de même pas lui raconter ma vie peu distrayante. Je baissais alors la tête, les yeux dans le vague, jusqu'à ce qu'une nouvelle question de sa part me retire de mes songes.

" Et au faite pour le journal tu écris ou tu diriges juste ? "

" Non malheureusement, je ne suis pas rédac' en chef ! Je ne fais qu'écrire..."


Le soleil tapait sur mon dos et n'en pouvant plus de cette chaleur, je proposa à Ethan de l'inviter dans ce petit café où je me réfugiais souvent entre deux cours pour y boire un chocolat chaud.





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Solweig faisait partie des Eliots, le petit clan des riches, mais elle n'avait pas l'air de vivre pour eux, elle était quelqu'un de particulier et ne voulais surement pas dépendre de cette élite. Après tout peut être qu'ils n'étaient pas si prétentieux en tout cas pas tous... Les préjugés s'installaient si vite. Elle me faisait plaisir en me disant que je ne ressemblais pas vraiment aux Winthrops car justement je n'en avais pas du tout envie. Enfin pour couronner le tout elle mentionna qu'elle écrivait juste pour le journal de l'école, et je préférais ça plutôt qu'elle soit rédactrice en chef.

Le soleil se faisant plus fort, Solweig me proposa de la suivre dans un endroit plus intimiste et à l'abri des rayons du soleil. " Oui d'accord allons y je te suis " disais je pas très expressif. On ne se connaissait que depuis une vingtaine de minutes et elle m'emmenait deja quelque part elle ne perdait pas de temps. Je me faisais surement des films, sa se trouve je n'étais pas du tout son genre et je ne l'interessais pas énormément, peut être était elle simplement sociable et amicale. Pourquoi je me posais sans arrêt des questions je n'en finissais plus, des fois je n'arrivais même plus à m'endormir à force de penser, d'ou ma dépendance à la drogue pour pouvoir fermer les yeux...

" Il fait chaud aujourd'hui, je m'attendais pas à cette chaleur j'ai oublié mes tongs dis donc " j'essayais de combler le vide qui s'était installé entre nous depuis que nous avions pris la route pour se rendre au café. Ses cheveux au vent Solweig tournait très rarement la tête en ma direction pour me regarder. Elle marchait plutôt vite, alors que moi je trainais les pieds. J'étais parfois très lent bien que j'adorais les sports demandant beaucoup de rapidité. Ma vie était une contradiction à elle seule. J'incarnais une personne paradoxale, les gens pouvaient manquer rapidement de patience avec moi à cause de ça. Enfin bref nous ne tardions pas à arriver enfin au café, nous nous installèrent confortablement à une table. Je ne savais pas quoi lui dire, elle était belle et sage. Bon j'étais tout seul avec elle il fallait que je parle un peu " Alors dis moi tout, tes projets en sortant d'Harvard, ton style de gars, t'as peut être deja une cible, je t'écoute je sais que c'est le truc des filles de papoter comme ça là " disais je finissant par laisser échapper un petit rire nerveux.
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" Oui d'accord allons y je te suis " me dit-il nonchalant.
Je me disais que malgré le fait que nous ne nous connaissions que depuis très peu de temps, c'était l'occasion de faire plus ample connaissance autour d'une boisson rafraîchissante. Je n'avais aucune arrière pensée, il m'avait dit traîner avec cette mystérieuse Arwen, je ne voulais en aucun cas m'interposer entre leur relation, quelle qu'elle soit, bien que de toute façon, j'aurai été bien étonnée qu'Ethan s’intéresse à une fille comme moi... il devait sûrement se surprendre lui même de traînasser avec une Eliot. Toute fois, nous marchions en direction de ce fameux bar qui faisait les smoothies que j'aimais tant, et nous ne nous adressions pas la parole. J'étais toujours gênée lors de ces blancs qui pouvaient survenir, seulement, ma timidité me reprenait, et voilà que je ne savais plus placer un mot. Ethan, qui avait pourtant l'air plus réservé que moi, brisa le silence :

" Il fait chaud aujourd'hui, je m'attendais pas à cette chaleur j'ai oublié mes tongs dis donc "

Il était vrai que cette chaleur commençait à m’être de moins en moins supportable, d'ou mon envie de me réfugier dans un café. J'avais toujours préféré la pluie au beau temps, le froid à la chaleur, contrairement à la plupart des gens.

"C'est vrai, je ne m'y attendais pas non plus... espérons que ça ne s'empirera pas cet été !" lui dis-je avec un petit sourire.

Nous nous approchions de notre refuge à température bien plus tolérable, et y entrèrent finalement pour nous installer à une table qui échappait aux rayons de soleil traversant la grand baie vitrée. Je resta un moment silencieuse, le regard vague lorsqu'Ethan me sortit de mes songes en me questionnant :

"Alors dis moi tout, tes projets en sortant d'Harvard, ton style de gars, t'as peut être deja une cible, je t'écoute je sais que c'est le truc des filles de papoter comme ça là "

Il riait, la première fois que je le voyais me faire un aussi grand sourire, qu'il avait d'ailleurs franchement tort de cacher. C'était très plaisant à voir. Moi même je laissa échapper un petit rire lorsque je l'entendis parler de "trucs de filles de papoter comme ça". En réalité, j'avais plus d'amis masculins, je n'avais donc pas beaucoup l'occasion de parler de ces trucs de filles, bien que l'idée m’intéressait.

"Pour ce qui est de mon avenir, j'aimerai beaucoup travailler dans la rédaction, faire de la chronique, ou même pourquoi pas être directrice artistique. Pour ce qui est de mon style de gars, je ne sais pas trop, c'est vraiment un tout, tant qu'ils ont quelque chose dans le crâne et que ce ne sont pas des hommes à femme ! " riais-je avant de reprendre " Mais j'ai arrêté d'avoir des cibles quand j'ai compris que ça me torturais l'esprit pour rien "

Je m’arrêtais là, je n'allais pas commencer à l'ennuyer avec mes pitoyables expériences sentimentales qui finissaient par me rendre barge. Et puis nous ne nous connaissions à peine, j'allais pas commencer à lui déballer ma vie à moins de passer pour une pauvre fille. Je lui retournais donc la question, moi aussi je voulais en savoir un peu plus sur lui, l'avenir et le sexe opposé, bien qu'il ait déjà mentionné sa cible, Arwen.



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Solweig en dévoilait le moins possible peut être qu'elle voulait éviter de partager certaines expériences ayant mal finies. Ou alors elle n'avait pas confiance en moi ce qui était totalement normal car nous nous connaissions que depuis un moment. Elle avait de l'ambition, un domaine particulier dans lequel elle désirait briller, ça m'avait tout l'air d'une fille sérieuse et gentille. Je me doutais avec sa réponse sur sa vie sentimentale qu'elle avait vécue pas mal d'histoires douloureuses et ça ne servait à rien d'insister la dessus, elle m'avait alors retourné la question. Et pour la mettre peut être à l'aise et en confiance je décidais de me livrer à elle un peu plus que ce qu'elle m'avait proposé.

" Mon style de fille je n'en ai pas vraiment non plus à vrai dire, il faut qu'elle me tape dans l'oeil, sa peut être une brune, blonde, rousse, je ne fais pas trop attention au physique enfin si quand même malheureusement. " je riais doucement. " C'est triste mais l'attirance compte beaucoup dans un couple, il faut d'abord avoir envie de l'autre pour qu'il puisse se passer quelque chose tu trouves pas ? " je continuais à déballer ma vie, elle me répondrait surement à la fin. " Enfin bref, j'ai pas de cible non plus, Arwen et moi je sens que sa va être compliqué, elle doit ressentir mon attirance pour elle mais j'ai peur de la brusquer en lui avouant tout, comme tu peux donc le voir je ne suis pas doué en amour..." Oui c'était ça, j'étais un handicapé social, un grand timide depuis ma dernière relation. " Enfaite ma dernière copine m'a laché ya tout juste un an et je m'y attendais pas du tout, du jour au lendemain tout s'est effondré, j'ai du mal à me jeter dans une autre relation... Sa t'es deja arrivé d'aimer quelqu'un terriblement et que cette personne te jettes finalement comme une vieille chaussette ? " quitte à me livrer autant aller jusqu'au bout, j'espérais avoir eu raison d'avoir partager avec Solweig ce bout de ma vie avec elle car ce n'était pas toujours facile de mettre des mots sur ce que je ressentais.
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" Mon style de fille je n'en ai pas vraiment non plus à vrai dire, il faut qu'elle me tape dans l'oeil, sa peut être une brune, blonde, rousse, je ne fais pas trop attention au physique enfin si quand même malheureusement. " me dit-il avec un rire doux. Il reprit "C'est triste mais l'attirance compte beaucoup dans un couple, il faut d'abord avoir envie de l'autre pour qu'il puisse se passer quelque chose tu trouves pas ? "

Il avait raison, certaines personnes avaient beau penser que concevoir un amour pareil n'était que superficialité, pourtant, dans l'amour, il s'agit aussi de désir. Il est toujours agréable d'avoir un beau visage devant soi, un beau regard dans lequel se perdre. C'est si important dans une relation, bien que moins importante que le fond de la personne en question. Il reprit :

"Enfin bref, j'ai pas de cible non plus, Arwen et moi je sens que sa va être compliqué, elle doit ressentir mon attirance pour elle mais j'ai peur de la brusquer en lui avouant tout, comme tu peux donc le voir je ne suis pas doué en amour...En fait ma dernière copine m'a laché ya tout juste un an et je m'y attendais pas du tout, du jour au lendemain tout s'est effondré, j'ai du mal à me jeter dans une autre relation... Sa t'es deja arrivé d'aimer quelqu'un terriblement et que cette personne te jettes finalement comme une vieille chaussette ? "

J'étais à vrai dire, assez touchée que Ethan se confie ainsi à moi. J'avais l'impression qu'il me voyait comme une personne de confiance, comme si nous ne nous connaissions pas d'aujourd'hui. Il me racontait la dure expérience qu'il avait vécue un an auparavant, ce ne devait pas être facile de rabâcher d'aussi mauvais souvenirs, surtout à quelqu'un que l'on connaissait si peu...

"Je suis d'accord avec toi pour ce qui est de l'attirance." lui affirmais-je. "C'est vrai que c'est triste pour les gens avec d’innombrables qualités, qui pourtant ne sont pas gâtées par la nature. Certaines personnes passent carrément à coté ! Je dois en faire partie, seulement pour moi aussi le physique compte un minimum...Pour Arwen, si tu sais que tu lui plais, pourquoi penses-tu tout brusquer en lui avouant que c'est réciproque ? Tu peux attendre avant de lui faire comprendre ce que tu ressent si tu veux être sur de toi, mais ça m'étonnerait que tu sois aussi nul en amour que tu le dis." lui dis-je avec le sourire. Je bu une gorgée de mon Côtes du Rhône avant de reprendre "D'ailleurs... je suis vraiment navrée pour ce qui t'est arrivé l'année dernière, ce n'est pas facile, c'est vrai. Pour ma part, je vivais également le parfait amour un moment, il m'a aussi jetée pour une autre... mais ça ne s'est pas fait du jour au lendemain, j'avais senti la menace depuis quelques temps. Cette histoire m'a arraché le coeur."

Je ne pouvais pas dire que je le comprenais parfaitement car bien que nous ayons vécu plus ou moins la même situation, chacun a une différente manière de vivre les choses, je ne pouvais donc que compatir avec lui, essayer de comprendre sa souffrance. Je voulais du coup en savoir plus sur lui, je voulais savoir d'où il venait, sachant bien qu'il ne faisait pas parti de ce stéréotype harvardien parfois insolent avec qui j'avais l'habitude de traîner, que j'étais peut être même déjà devenue.

"Où étais-tu l'année précédente ? Tu n'étais pas à Cambridge ?" lui demandais-je en espérant ne pas sembler un peu trop curieuse.


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