Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityWaking in the middle of the night, it's nothing but dark. (Zo)
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Waking in the middle of the night, it's nothing but dark. (Zo)

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Je m’étais aventuré dans les couloirs du château en pleine nuit. Insomnies… Les ronflements de certains étudiants qui résonnaient dans le dortoir des gryffondors m’empêchaient de trouver le sommeil. A moins que ça soit les querelles de Théo et Elia, dont je me tenais en partie pour responsable, qui me travaillaient. Et puis mon entente en dent de scie avec Talya ne m’aidait pas à être serein… Il y avait également la nuit du bal que je continuais de ressasser, et surtout ce black out. Je me souvenais des discussions de viande saoule sur la banquette arrière du taxi avec Zo, je me souvenais de l’invitation de cette dernière pour une petit after dans sa chambre, je me rappelais du niveau de la bouteille en entrant dans la pièce, puis les quelques verres qui avaient suivi étaient fatals à ma mémoire. Je ne me rappelais que du réveil, la gueule enfarinée, dans le lit de la rouquine, sa tête sur mon torse, mon bras autour d’elle… Et la bouteille complètement vide sur la table de chevet… Je marchais dans les couloirs uniquement éclairés par la lumière de mon téléphone portable. Il me fallait un verre, j’en pouvais juste plus de leur jus de citrouille infâme qu’ils nous servaient jusqu’à plus soif, j’étais donc en quête de l’entrée vers les cuisines. C’était pas une coupe de fruit qui cachait la voie d'accès ? Ha je n’étais plus du tout sûr, j’aurais du réviser mes classiques avant de partir. Mais soudain, une silhouette surgit devant moi me faisant sursauter. Je dirigeais la lumière vers le visage de cette personne : « Zoïa ? P'tain tu m'as fait peur ! Qu’est-ce que tu fabriques ici ? » Et dire qu'on s'était soigneusement évités depuis le fameux bal... Fallait croire qu'on ne pouvait pas échapper au face à face et aux explications qui s'imposaient.
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Zoïa affectionne l'endroit aussi bien de jour que de nuit. Si bien que dans tout le raisonnable qu'elle représente, elle ne s'autorise que très peu de sommeil. Cela tombe bien puisqu'elle n'en a jamais eu vraiment besoin. Des années de médecine ont terminé de perturber une nature déjà délicate en matière de repos. La Rousse en profite pour cheminer dans sa frénésie de lecture Potterienne et c'est ainsi au début du tome 6 qu'elle est rendue. Elle lit ainsi un certain temps puis décide de déambuler dans les allées sombres du château désormais familières pour se dégourdir les jambes et possiblement se désaltérer aux cuisines. Elle ne tarde pas à ressentir une présence. C'est qu'elle croise une foule de gens au cours de ses nuits à vocation pourtant solitaires. Une lumière s'abat sur son visage et l'Exsangue dissimule son visage par réflexe sous de frêles mains. « Putain Priape. » On ne lui a jamais dit que les Vampires craignent la clarté? « Je fabrique des patacitrouilles pourquoi? » Réponse stupide pour une question stupide. La vérité c'est qu'elle a soigneusement évité le Spécimen Zacharias depuis le bal. Celui-ci s'était enfuit à leur réveil et elle ne l'a pas rattrapé, ne redoutant que trop leurs possibles actes. « Et toi? Tu pieutes pas avec la Belle au bois dormant ou une princesse du même genre? » Elle ne peut empêcher un sourire dans le noir ambiant. Elle ne sait donner avantage à l'énervement ou à l'égratignure qu'il provoque en elle lorsqu'elle le voit. Mais elle doit entendre raison, toute cette amorce d'attachement entre eux, ce n'était rien, une simple passage, au mieux un caprice d'enfant. La faille entre leurs deux mondes se creuse un peu plus chaque jour. C'est une évidence qu'elle ne peut plus continuer à nier.

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La question s’était échappée comme ça de ma bouche, spontanément, sans que je n’y réfléchisse vraiment… Peut être parce que j’étais en train de penser à elle quelques instants auparavant, peut être donc, parce que je voulais m’assurer que la rouquine n’était pas une sorte de mirage, œuvre de mon cerveau fatigué. Mais sa réponse, qui me fit lever les yeux au ciel, ainsi que ses protestations lorsque je l’éblouissais de mon téléphone, cela me fit savoir que c’était bien la véritable Zoïa que j’avais face à moi. En tout cas, rien dans ses paroles ne laissait présager un changement d’attitude. Alors ça allait être comme ça désormais ? On allait faire comme si de rien n’était ? Comme si rien ne s’était passé ? Mais au final, peut être qu’il ne s’était véritablement rien passé. « Le thème, ce n'est plus conte de fée tu sais… » Petite référence au bal qui me fit me crisper et regretter mes mots sur le champ, mais trop tard c’était dit. Et cette obscurité était soudain bien pratique, pour éviter que la rouquine ne discerne la tension apparue chez moi. J’aimais avoir le contrôle, et le black out qui avait suivi le bal me rendait dingue… J’aurais voulu essayer de savoir ce qu’elle, elle se rappelait, mais cela sans qu’elle ne devine mon amnésie temporaire. Je me contentais pour le moment de lui répondre : « J’suis à la recherche d’un truc à boire… Genre de l’hydromel ou quelque chose comme ça, c’est bien ça qu’il boit le gros dans le bouquin non ? » Je n’étais pas à la page moi, j’aurais vraiment du les relire avant de venir ces fameux bouquins. « On dort mal dans les cachots alors ? »
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Elle sent la crispation tenailler sa machoire lorsqu'il évoque le dernier bal. Le dernier rendez-vous. Instinctivement, ses prunelles océanes se lèvent sur le visage du Grec bien qu'elle ne le distingue qu'à peine et elle sent alors avec surprise le rose lui chauffer les joues. Heureusement qu'il ne peut voir ça. « Je sais. » réplique sa voix désespérément sèche alors que ses bras enserrent sa propre taille, comme pour se donner une contenance face au trouble qui la gagne. Elle ne peut s'expliquer ce possible passage à l'acte, comment as-t-elle pu? C'est tout simplement suicidaire. Peut-être ne s'est-il rien passé mais le simple fait qu'il y ait une place pour le doute la harcèle volontiers. Heureusement, Priape lui lance une branche à laquelle se rattraper, elle ne se sent pas prête à aborder ce sujet, même si ce serait sans doute plus raisonnable. « Le gros, tu veux dire Hagrid? » De l'hydromel mais quel ignare. Cette simple réflexion lui fait hausser les sourcils bien qu'elle en soit amusée. « Un whisky pur-feu ce serait mieux. » rétorque sa voix adoucie et tout à fait sérieuse. Elle développait limite une paraphrénie à divaguer dans le monde de Potter de la sorte, ignorant la réalité un peu terne du seul whisky. « Ils n'ont surtout pas réussi à m'enfermer. » Elle hausse les épaules et attrape le portable des mains du Gryffondor pour en activer la lueur. « Je n'avais pas vu qu'il était si tard. » Elle redonne l'objet au Perdu et reste ainsi statique quelques secondes. Un soupir s'échappe de sa bouche confuse. « Je ferais peut-être mieux d'y aller. » Parce que la dernière fois que nous avons bu ensemble, ça a terminé d'une drôle de façon, toi et moi enlacés et c'est une idée que mon cœur a peine à supporter, que mon âme se refuse à envisager, les actes qui dépassent la seule pensée.

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Zoïa me répondit sur un ton sec qui me fit aussitôt pressentir que quelque chose clochait. Est-ce qu’elle avait plus de souvenirs que moi ? Que s’était-il passé ? Pourquoi m’en voulait-elle ? Trop de questions qui me brulaient les lèvres et au final, je préférais choisir de parler de toute autre chose : ce qui m’avait conduit ici, évoquant un peu le célèbre livre dont s’inspirait l’univers de ce château. Bon, apparemment, me connaissances en la matière laissaient à désirer. « Oui Hagrid c’est ça… » Et quand elle me corrigea également sur la question de la boisson favorite du géant, un petit sourire amusé apparut sur mon visage : « Mais dis donc t’as l’air d’en savoir des choses sur Harry… » soulignai-je avec étonnement. L’univers magique du jeune sorcier n’était pas celui dans lequel j’aurais imaginé que la rouquine aimait se plonger. Comme quoi on avait encore beaucoup à apprendre l’un de l’autre. Elle me tira de mes pensées en s’emparant de mon portable, ses doigts effleurant un instant les miens dans la manœuvre, faisant sur le champs réapparaitre mon malaise qui s’était un peu dissipé grâce à notre discussion littéraire. Zoïa fuyait, l’heure n’était qu’un prétexte, pas besoin de prendre des cours de divination pour le savoir. J'étais le roi pour faire comme si de rien n'était, mais là, si ça signifiait passer notre temps à nous éviter, je n'étais pas d'accord. Je ne pouvais pas laisser s’évaporer le mieux de ces derniers mois, ce début d’amitié sans nom entre nous. Il fallait qu’on ait cette discussion, que l’on s’explique par rapport à ce qui s’était passé lors du bal. « Attends Zoïa… » soupirai-je en la retenant, ma main s’emparant de son poignet pour l’empêcher de se dérober. « Est-ce que ça va ? » demandai-je alors maladroitement après un petit moment d’hésitation, mes yeux cherchant les siens malgré la pénombre. « Je veux dire… Toi et moi, ça va ? Il n’y a pas de problèmes entre nous ? »  
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Il était vrai que la Potter Mania s'était emparée d'elle sans qu'elle ne puisse crier gare. Mais le constat était désormais bien là. Zoïa devenait une vraie Potterhead. Elle eut toutefois un sourire pincé pour l'obscurité face à la remarque de Priape. « Oui deux trois, j'aime savoir de quoi on parle. » Et là dessus on reconnaissait bien son tempérament rigide, celui qui veut tout maîtriser. Sauf qu'en l'occurrence elle s'était laissée prendre à son propre jeu. En parlant de ça, elle sentit le malaise la regagner alors que Priape lui attrape furtivement le poignet. Comme une pierre qui se coince en travers de sa gorge, elle garde d'abord obstinément la tête baissée. Dire qu'elle en arrive là avec le mec qu'elle détestait jadis. Elle se dit qu'elle aurait mieux fait de laisser ses remparts de sûreté entre Lui et Elle. Et lui qui lui demande si ça va, toujours altruiste et bien pensant. La Solitaire expire, soupire, comment dire que tout va bien, quand ce tumulte bouillonne dans sa tête, quand tout ce qu'elle rejette s'impose parfois à elle. Comme un goût de Et si... Mais elle n'est pas Elle, elle n'est pas cette Chétive pour laquelle il déborde d'attentions bien qu'il s'applique à lui faire payer son affront. Elle n'est pas Talya, et son cerveau appliqué se refuse à l'oublier. « Nous? » rétorque une voix surprise de concert avec ses sourcils haussés. Elle dégage sa main de son étreinte. Son contact l'empêche de réfléchir, et fait surtout resurgir les quelques bribes de souvenirs qui lui reste de cette nuit d'un sommeil sans cauchemars, la première depuis bien longtemps. « Je ne sais pas Priape. Pourquoi tu es parti sans rien dire? Et pourquoi tu m'ignores depuis? » La provocation était bien là parce que Elle aussi s'était appliquée à l'éviter, mais l'accuser le pousserait à se défendre et elle n'était surtout pas du genre à faire aveu de faiblesse au mépris de la fragile fierté qu'elle s'entêtait à préserver de ses mains chétives et brisées.

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J’avais tenté de la retenir, histoire de clarifier la situation, mais bien vite il m’apparut que ce geste était peut être une erreur. La rouquine était sur la défensive. Un soupire pour première réponse, Zoïa garda ensuite obstinément la tête baissée. J’aurais voulu sonder son regard, mes yeux s’étant un peu habitués à la pénombre, mais elle évitait soigneusement que nos prunelles se croisent. Cela ne fit qu’accentuer mes craintes sur ce qui avait pu se produire près le bal. Pourquoi la jeune femme aurait-elle une telle attitude si rien ne s’était produit entre nous ? Mes questions suivantes la firent un peu plus réagir, notamment mon choix du pronom NOUS. Elle se dégagea de mon étreinte avant de me répondre qu’elle ne savait pas si ça allait, avant de m’interroger à son tour, me mettant face à ma propre tentative de fuite de ce fameux matin. « Je ne suis pas parti sans rien dire… » rétorquai-je avec mauvaise fois. « J’avais trop bu au bal, du coup j’avais la gueule de bois le matin, et puis tu dormais, je n’allais pas te réveiller quand même… » Des excuses, des excuses. J’essayais de me convaincre moi même en même temps que mon interlocutrice. « Et puis je ne t’ignore pas, regarde là : c’est encore toi qui veux t’en aller. » C’était elle qui tentait de s’échapper aujourd’hui, même si je n’étais pas très fier de ma sortie en douce de sa chambre.  
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Elle ne veut pas être agressive avec lui mais elle ne peut faire autrement. L'agression et la fuite que souvent elle provoque, c'est tout ce qui lui reste. Lentement mais sûrement, Priape a franchit obstinément toutes les barrières, et désormais plus que jamais la Rousse se sent vulnérable. Chose qu'elle déteste. D'autant plus venant du Mec de la personne qu'elle déteste le plus au monde. « Je n'ai rien entendu pourtant. » L'ironie est sans doute malvenue mais sa langue crache le venin avant même qu'elle ne l'élabore. Question d'habitude. Le Grec prétend la gueule de bois pour justifier sa fuite, ce à quoi l'Incendiaire rétorque en haussant nonchalamment les épaules. Ses prunelles délavées se relèvent sur les siennes qu'elle commence à distinguer pourtant dans l'obscurité. « J'avais la gueule de bois aussi, si ça peut te rassurer, mais tu n'as pas brillé par ta présence par la suite. » Ce dont elle ne se vantait pas elle aussi, c'était de son propre silence, mais à la faille elle rétorque d'une nouvelle provocation, comme pour parer un coup avant même qu'il ne soit donné. « Je ne peux pas faire comme si il ne s'était rien passé. » Comme si nous n'avions pas dormi ensemble et que j'ai oublié toute la fin de soirée. Comme si tu n'avais pas pris une place bien trop importante ces derniers temps. C'était un jeu dangereux auquel la Solitaire avait aimé s'adonner mais qu'elle commençait à regretter, parce que la pente était bien trop glissante et qu'elle n'amenait rien de bon, hormis la chute, le vide et la solitude béante. Encore et toujours.

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La rouquine ne baissait pas les armes. Pas vraiment dupe de mes excuses, elle me renvoyait mon propre comportement à la figure. Elle releva finalement la tête, faisant se croiser nos regards. « Si on joue au jeu des reproches reprochés, on va jamais avancer alors… » Mes yeux essayaient de discerner dans les siens le fond de sa pensée, ce qu’elle cachait derrière toute cette agressivité. Etait-elle blessée de ma fuite ? Vexée par mon silence ? Je soufflais avant de lâcher : « Excuse moi d’avoir joué les fantômes depuis le bal… » Reconnaître mes propres tords dans l’affaire, c’était surement le premier pas à faire. Zoïa, elle, avouait qu’elle ne pouvait pas faire comme si rien ne s’était passé. Et moi, j’aimerais déjà me rappeler ce qu’il s’était passé… Mais pas questions de reconnaître mon amnésie. Et puis ces paroles en soit, cela voulait déjà dire beaucoup.  « C’est pas ce que je veux non plus Zoïa… » m’empressai-je de répondre. « C’est juste que… C’est compliqué pour moi en ce moment. » Compliqué oui… Une façon évasive de décrire ma situation complexe avec mon ex, tout cela sans évoquer son nom, me rappelant très bien de l’interdit que l’on s’était fixé. « Je veux pas rajouter du compliqué à tout cela… » Parce que coucher avec sa cousine rendrait surement Talya folle. Et bien que je n’aie plus aucun compte à lui rendre, elle restait la mère de mon futur enfant alors…
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Sa seule envie présente se résume dans la fuite, mais Priape a pourtant l'air bien décidé à l'affronter. Les explications et les palabres ne sont pas des choses qu'elle affectionne et c'est en grande partie pour cette raison qu'elle s'entête à résider en Solitaire. Elle hausse négligemment les épaules lorsque le Grec évoque leur échange répétitif de balles. Il n'a pas tord mais le malaise est si palpable qu'ils semblent l'un comme l'autre ne pas savoir quoi en faire. Les billes océanes se relèvent cette fois avec courage pour scruter le visage masculin alors qu'il évoque la complexité de la situation. « Je me doute. » Évidemment qu'il n'est pas dans une position enviable, au milieu de deux femmes qui se détestent. « De toute façon, tu ne gagnes rien à rester près de moi Priape. » Entre elle et Talya, il n'avait pas à hésiter, pas à la ménager quelque part, elle était habituée à résister sans rien montrer. Un peu plus de fierté pour masquer la béance de la possible plaie qu'il laisserait. Sûrement. « Alors pourquoi tu restes? » Son regard reste obstinément fixé sur le sien. Pourquoi tu t'accroches? Alors que toutes les raisons sont rassemblées pour fuir désormais. Un de plus, un de moins, Zoïa s'entête à penser que cela ne change pas grand chose pour elle même si la réalité est bien plus gênante pour la Fille sans liens qu'elle s'entête à incarner chaque jour.

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