Appel de Marc vers Mackenzie ❞2

C'est vrai je ne voulais pas me prendre la tête avec elle, on se l'étaient assez prise il y a trois jours. Je lui demandais juste ce qu'elle comptait faire et par curiosité si elle avait revu Joshua et elle bafouillait, finissant par me dire un début de phrase et au final me disant qu'elle était désolé ❝T'es désolée pour quoi Kenzie ? Dis-moi.❞ je comprenais pas, vraiment pas mais dans ma tête, j'avais une idée des plus blessantes.

T'avais l'impression de passer ton temps à t'excuser et peut être bien que c'était exactement ce que tu faisais. Puis t'avais de quoi. Alors ouais, tu lui demandais pardon. Pour avoir embrassé quelqu'un d'autre alors que tu étais avec lui. Pour lui avoir fait du mal aussi. T'avais mal agis et tu le savais très bien mais c'était pas comme si tu pouvais changer grand chose. « Pour tout.. » Si tu commençais à énumérer les raisons pour lesquelles tu étais désolée, vous n'étiez pas sortit. Le mieux était de rester vague au final parce que le reste n'apporterait rien de bon. « T'es quelqu'un d'bien. » Et est ce que ça servait réellement à quelque chose de dire ça ?

Elle s'excusait une fois de plus, elle l'avait déjà assez fait lors de notre dernier appel assez tendu mais elle recommençait là et encore une fois je lui demandais pourquoi elle s'excusait encore et pour tout selon elle, je soupirais discrètement ❝Tu me l'as déjà dis ça Kenzie, j'ai entendu.❞ après tout c'état vrai, si elle devait s'excuser qu'elle trouve une autre raison mais bon, j'entendais, je retenais et ça me touchait au fond parce que j'ai l'impression sincèrement qu'elle culpabilise. ❝J'ai une vague impression que tu tourne autour du pot, pourquoi tu me dis ça ?❞ lui dis-je, je sentais qu'elle voulait me dire quelque chose d'autre mais que ça ne présage vraiment rien de bon.

Probablement pas. Tu pourrais bien lui faire tout les compliments du monde que ça ne changerais pas une seule seconde ce que tu avais pu lui faire. Au final, t'avais juste l'impression de tenter de sauver ta peau alors que t'étais même plus obligée de lui donner d'explications. Après tout, il t'avais quitté aussitôt que tu lui avais avoué ton écart de conduite. « Je sais pas.. J'sais même pas pourquoi je t'appelle. » Et pourquoi est ce que tu avais l'envie soudaine de pleurer. Tu te sentais stupide pour la peine. Maintenant que tu l'avais au téléphone, maintenant que tu entendais sa voix, t'avais l'impression de perdre tout tes moyens.

Elle m'avait sorti que j'étais un type bien, je le savais, je ne compte même plus en trois ans toutes ces fois où elle à pu me le dire et si elle me le dit là encore aujourd'hui, dans ce contexte c'est que ça ne va pas, c'est qu'elle ne sait pas quoi dire, c'est qu'elle à quelque chose à me dire mais qu'elle n'ose pas. ❝Moi je sais surement mais je me fais peut-être des illusions Kenzie. Et je connais cette voix, t'as les larmes aux yeux pas vrai ? ❞ Même sans la voir, juste en écoutant le timbre de sa voix, je savais qu'elle avait les larmes aux yeux, que des larmes allaient commencer à couler sur ses joues, bordel, je la connais par cœur, trois ans que ne s'est pas lâchés, je connais sa couleur préférée, son plat préférée, cette grimace qu'elle fait quand elle est contrariée, je sais tout d'elle et ça me fait tellement mal de la savoir si loin de moi, que je ne sois plus son exclusivité, qu'elle en ait choisit un autre.

En fait, t'avais sûrement eu la pire idée au monde que de l'appeler en lui laissant des tonnes de message. Parce qu'au final, tu t'sentais mal et complètement perdue en l'ayant au téléphone et.. Gosh, qu'est ce que tu étais censé faire hein ? C'était juste pas possible de se retrouver dans une situation pareil. En réalité, ça t'rendais malade. Et l'plus dingue, c'était de constater à quel point il pouvait te connaître. A quel point c'était facile pour lui de deviner tes émotions. Il n'en fallait pas plus pour que tu craques complètement. « J'voulais pas pleurer. Mais.. » Mais il te connaissais et il savait que t'étais sûrement la meuf la plus émotive au monde. Tu pouvais bien renvoyer cette image de fille froide et hautaine que tu n'en restais pas moins la plus sensible. « On devrait s'voir quand j'rentre. Pour mettre tout ça à plat. »

Elle penserait vraiment que je passerai à côté de son côté passez beaucoup trop émotif ? Non mais trois ans quoi, trois ans que je la connais et si au début c'était pour une attirance très physique, c'est devenu beaucoup plus quand j'ai passé du temps avec elle hors du lit et j'ai aimer en savoir plus sur elle, et maintenant je sais tout sur elle, je sais juste avec sa voix qu'elle à les larmes aux yeux, qu'elle va pas tarder à pleurer parce qu'elle ne supporte pas cette situation et que ça lui fait autant de bien que de mal d'entendre ma voix. ❝Mais c'est plus fort que toi tout simplement parce que tu détestes cette situation.❞ elle voulait qu'on se voient à son retour, pour mettre les choses au clair, j'étais d'accord et pas qu'un peu ❝On devrait pas se voir, on va se voir.❞ lui sortai-je presque autoritaire, je voulais la retrouver bordel, j'arrive pas à la sortir de ma tête même avec tous les verres que je prends en ce moment pour essayer de l'oublier mais elle reste ancrée.

Ce serait peut être plus facile en face à face.. Ou alors plus compliqué. T'en savais trop rien. Dans tout les cas, t'avais l'impression que ça serait quitte ou double et tu ne pouvais rien faire pour changer les choses. Tout ce que tu avais à faire était d'attendre pour voir comment les choses allaient s'passer. C'était sûrement ça le plus angoissant. Attendre sans savoir et tu devais avouer que quelque part, ça te foutait la trouille. « Comment tu veux que j'aime cette situation ? » Y avait rien de facile alors forcément que c'était tout sauf une partie de plaisir. « Je t'appellerais à mon retour alors.. » C'était mieux d'attendre jusque là.

Elle avait raison, il fallait qu'on se voient dès qu'elle sera de retour à Cambridge, qu'on parlent face à face. L'attente allait être longue elle ne revient pas demain ni après demain, dans un moment, qui sait ce qui peut se passer, tout ce qu'elle peut faire là-bas, ça me fait flipper oui mais bon ❝C'est vrai, stupide remarque.❞ sortais-je, j'avais pas vraiment réfléchis, peut-etre parce que j'étais perturbé et qu'il fallait mettre fin à cet appel. ❝D'accord. Je vais te laisser..❞ je voulais pas la laisser, je voulais qu'on passent nos journées au téléphone, je voulais pas qu'elle me laisse.

T'inspirais un grand coup entortillant une mèche de tes cheveux autour de ton doigt. « Non t'inquiète. » C'était pas une question de stupidité. Vous étiez juste tout les deux un peu perdu et en incapacité d'avoir une conversation pour le moment. Il était donc logique que votre discussion ne rime pas à grand chose à cet instant. « D'acc.. Bonne soirée. » Tu te mordais la lèvre inférieure avant de raccrocher. De toute manière, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. C'était beaucoup trop douloureux et gênant de continuer à lui parler après ce que tu lui avais fait. Il te faudrait certainement du temps.