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Allons nous cesser de les mettre en terre ¤ Oksaela

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Quand les souvenirs reviennent… Le téléphone sonnait et là, pour la deuxième fois dans ma vie, l’on m’annonçait le décès d’un de mes proches. Le monde aurait pu s’effondrer s’il ne l’avait pas déjà été lorsque ma mère m’avait appelé pour m’apprendre que mon frère s’était tué en voiture. J’avais ce matin là, quitté l’école privé, pris billet d’avion en direction de Moscou. Mon père nous y avait rejoins de Paris le lendemain. Il avait dû attendre que la morgue et les autorités lui autorisent à récupérer le corps de mon frère. Je ne me rappelais pas avoir autant pleuré. C’était il y a longtemps… Cinq ou Six ans. L’année demeurait imprécise sans me concentrer, cependant je me souvenais parfaitement du jour. Un 16 novembre… Le tout New York avait été traversé par de nombreux orages la veille au soir, comme pour me prévenir. J’avais pu trouver tout un tas de signe annonciateur après coup. Seulement là, hormis la sonnerie, rien n’avait pu me préparer à cela.
J’avais quitté le Summer Camp au côté d’Aria. Une amie qui m’avait récupéré dans les toilettes par terre, en pleurs. Tout l’alcool que j’avais avalé semblait se vider dans mes larmes. Oui parce qu’avec ça il avait fallu que je fasse la fête comme une folle pendant que mon père perdait sa vie. En arrivant dans mon pays natal, j’avais été accueilli par une vieille amie. Enfin vieille… Oksanna était plus âgée que moi certes mais c’était surtout ma plus ancienne amie. J’avais joué à la poupée avec la jolie blonde. Jusqu’à ce qu’elle cette dernière se trouve trop grande pour y jouer. Et puis j’avais quitté la Russie avec ma mère. « Oh ma chérie… » sanglotais-je en russe me jetant presque dans ses bras.
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Un nouvel enterrement. Comme si je n'en avais pas déjà eu assez ces derniers temps. Mais je ne vais pas me plaindre car pour une fois il ne s'agit pas d'un membre de ma famille ou d'une personne qui m'était trop proches. Cette fois, c'est le père de Mickaela. Nous avons limite grandi ensemble, nos parents étant des amis de longue date, et même s'il ne s'agit pas de mon propre père, je ne peux m'empêcher de ressentir une profonde tristesse. J'ai toujours connu cet homme et sa famille. Ils ont connu de nombreux drames eux aussi dernièrement, et je pense beaucoup à Mickaela qui doit avoir bien du mal en ce moment. Je me sens proche d'elle, nous avons toutes deux traversé de nombreux deuils ensemble. Et aujourd'hui, je suis là principalement pour elle. Car je sais que cela sera dur pour elle de saluer toutes ces personnes qui présentent leurs condoléances et de dire une dernière fois aurevoir à son père. Je m'éloigne du cimetière une fois la cérémonie terminée, toute vêtue de noir, à la recherche de mon amie. Je l'ai vue de loin mais je n'ai pas encore eu l'occasion de lui adresser la parole. Soudain en me retournant, je la vois marcher vers moi, pour finir par sanglotter dans mes bras. « Viens là ... » je lui dis en passant ma main dans ses cheveux pour la consoler. « Pleure, ne te retiens pas. » je continue. En effet, il ne sert à rien qu'elle se retienne. Elle a le droit d'être triste. Il ne sert à rien de vouloir rester fort dans de tels instants et mes mots ne pourront pas soulager sa souffrance, quoi que je puisse dire.

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Quand les souvenirs reviennent… L'on pense bien souvent et à tord que le premier enterrement auquel on assiste, celui au cours duquel on dit adieu à l'un de nos proches, nous prépare aux pertes suivantes. Nous endurcis, nous rend plus fort, nous permet de traverser des épreuves bien plus dire. Hélas, toutes ces hypothèses, ses espérances ne sont qu'illusion. Lorsque j'avais enterré mon frère près de six ans plus tôt, j'avais cru mourir de chagrin. Mon ainé avait toujours été d'un grand soutien moral dans la guerre silencieuse à laquelle se vouait mes parents depuis deux bonnes décennies. Il m'avait toujours aidé à faire face, m'avait aidé à comprendre, moi qui était plus jeune et ne saisissait pas toujours pourquoi notre mère ne dormait pas dans le lit de père.
J'avais cru sentir mon coeur s'arracher de ma poitrine lorsque j'avais dû quitter le domicile familial avec ma mère une fois le divorce signé. Bien sur, il ne fallait en parler à personne. Et le secret avait été tenue, jusqu'à ce que mon père soit désigné comme ambassadeur. Enfin... Disons surtout que les médias étaient restées hors de toutes cette querelle familiale, mais j'en avais parlé à Oksanna. Que ne lui racontais-je pas lorsque nous étions enfant...
Refermant mes bras autour d'elle, j'avais laissé ma mère poursuivre ses neutres et cordiales remerciements, la haïssant intérieurement d'être aussi froide et distante face à la mort de son ex mari. Mon amie de toujours me conseillait de ne pas retenir mes larmes, je lui obéissais allègrement. Étouffant mes sanglots au creux de son épaule. Elle savait mieux que quiconque à quel point ce que je traversais était difficile, puisque cette dernière avait dû faire face au décès de sa mère tout récemment. S'en était-elle seulement remise ? M'en remettrais-je moi même un jour ? Après mon frère, mon père... Que me resterait-il ensuite !
J'essayais en vain de fermer le robinet de ses larmes de chagrin. Bon sang, cela faisait un bien fou...
Après quelques instant, mes larmes semblaient avoir cessé de couler, je les séchais avec mes mains, mes yeux étaient quant à eux, toujours gorgés d'eau. Ma mère s'approchait de nous me tendant un mouchoir avec un semi sourire. Essaie de te tenir Mickaela. Tu n'as plus dix ans. m'avait-elle dit froidement avec de saluer Oksanna, de la remercier d'être venue et de rejoindre son père qui lui aussi était présent.
Mes épaules s’affaissèrent et je levais les yeux vers mon amie m'essuyant les yeux avec le mouchoir que ma mère m'avait donné. "Désolée..." arrivais-je à prononcer alors que mes larmes coulaient à nouveau silencieusement cette fois. Une boule s'était nouée dans ma gorge.


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Mickaela et moi restons ainsi quelques instants. Je ne suis pas pressée et je préfère attendre que ses pleurs se calment pour avoir une conversation avec elle. Même si je sais que son chargin lui, ne s'en ira jamais vraiment. Peut-être un peu avec le temps, mais même cela n'est pas dit. Soudain, sa mère nous rejoint et intervient, froide comme un roc. Elle demande à sa fille de se calmer, disant qu'elle n'est plus une enfant. Je ne peux m'empêcher de la foudroyer du regard. Mickaela la respecte peut-être, mais moi je ne lui dois rien du tout. Ainsi lorsqu'elle me remercie d'être venue, je ne retiens pas ma langue. « Je suis venue pour Mickaela. C'est tout. » je réponds afin de lui faire comprendre que ce n'était pas à elle que je comptais présenter mes condoléances. De toute façon, ce n'est pas mon genre de faire cela. Je détestais quand les gens l'ont fait pour ma mère, j'avais l'impression de faire face à une bande d'hypocrites. La mère de Mickaela nous tourne alors le dos pour aller rejoindre mon père. Je hausse les sourcils et reporte mon attention vers mon amie, ne souhaitant pas savoir de quoi ils vont bien pouvoir parler. Ces conversations d'adultes me fatiguent. Mickaela s'excuse alors, et je me demande bien pourquoi. Elle n'a rien fait après tout. « Ne t'excuse pas, tu n'es en rien fautive. » je lui réponds en prenant ses joues entre mes mains. Je sais qu'elle est faible et fragile en ce triste jour et je ne la laisserais pas se faire manipuler par qui que ce soit, pas même sa propre mère. Je sèche alors ses larmes du bout de mes doigts en lui adressant un sourire qui se veut réconfortant. Mon amie va avoir besoin d'aide, et je serais là pour elle. « Allez viens avec moi. Ne restons pas là. » je lui dis en l'entraînant avec moi loin du cimetière. Elle ne doit pas rester ici, c'est trop douloureux. Puis sa mère risque encore de lui faire une remarque désobligeante. Je la dirige jusqu'à ma voiture et ordonne au chauffeur de nous ramener chez moi. « Tu vas rester avec moi aujourd'hui, d'accord ? » je rajoute. Je vais prendre soin d'elle, car c'est ce que nous faisons entre amies. Nous sommes toutes les deux passées par de nombreux deuils alors le moins que nous puissions faire c'est nous soutenir.

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Quand les souvenirs reviennent…     J'aurais tellement aimé qu'aujourd'hui n'existe pas. J'aurais tellement aimé que les jours qui ont suivi ce coup de téléphone n'existe plus, s'évanouisse et disparaisse. Pourquoi la vie était-elle si injuste. Et surtout à quel point mon père allait-il mal pour mettre fin à ses jours. Pourquoi avait-il refusé que je passe ses vacances ci avec lui comme je le faisais bien souvent. Mes questions, suggestions, scénarios probables qui aurait pu - je l'espérais - changé le cours des évènements comme je les connaissais me faisais encore plus de mal finalement. Aussi me promettais-je de ne plus penser à ce que j'aurais pu faire... Ou ne pas faire pour ne pas me retrouver là... A ses funérailles.
Face aux paroles sèche de ma mère, Oksanna lui avait répondu avec autant de froideur qu'elle. Je n'aurais pas été aussi triste, j'en aurais presque trouvé ça drôle. " Merci... " lui avais-je dis tout bas alors que ma génitrice s'était éloignée. Je pouvais que lui être reconnaissante, non seulement d'avoir silencieusement fait comprendre à ma mère que sa remarque était déplacée, moi qui avait tant besoin de soutien. D'autre part d'être là prêt de moi et pour tout le reste... Je hochais lentement la tête aux paroles aussi rassurantes que réconfortante de mon amie. Elle était là où ma mère ne savait pas l'être, séchait mes larmes, m'éloignait de toute cette atmosphère pesante et oppressante. Inspirant un bon coup je la suivais, après jeté un dernier regard vers la tombe que les employé du cimetière couvrirai sans doute bientôt de terre, puis vers ma mère, qui était trop occupée à bavarder pour me voir m'éclipser. "Oui ne restons pas là..." répétais-je d'un air lointain et absent. Je hochais la tête, demeurais toujours aussi silencieuse, ne pouvait qu'être d'accord avec ce qu'elle me proposait.

Une fois dans la voiture, je garde la tête tournée vers la vitre, les roues semblaient glisser sur les cailloux de l'allée, prendre peu à peu de la vitesse. Les paupières se fermaient de temps à autre, mon regard semblait aussi lointain que mon esprit. Je ne comprenais pas, sans véritablement chercher à comprendre. Oksanna m'avait parlé, je crois, je n'en étais pas sur. Je tournais ma tête vers elle et l'écoutais se répéter sans l'entendre. Le silence s'installa quelques brèves secondes. " J'ai besoin d'un verre." lançais-je enfin me doutant bien que ma réplique n'avais aucun rapport avec la réponse qu'elle attendait. Tout s’enchaînerait, très vite, trop même. La lecture du testament de mon père, dont je me doutais déjà être la principale héritière. Un héritage auquel je n'aurais de toute façon pas accès puisque je n'étais pas considéré comme majeur aux Etats Unis. Une nationalité que je n'aurais jamais dû demandé finalement. Mais comment aurais-je pu savoir que mon père mettrait fin à ses jours et qu'il me faudrait protéger mon héritage de ma mère... " Il me faut un verre... Et un avocat." précisais-je en quittant ma léthargie. Il me fallait me reprendre : Maintenant !

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En cette triste période de deuil, je sais mieux que quiconque que l'on a besoin de tout le soutien possible et imaginable. On aura beau dire qu'on ne souhaite l'aide de personne, qu'on va bien, qu'on s'en sortira tout seul, en réalité on est faible. On veut paraître fort et indépendant mais ce n'est pas le cas. C'est pour ça que je me dis que je dois prendre soin de Mickaela, prendre soin de mon amie. Je suis passée par la même chose qu'elle et je me permets donc de savoir ce qui est le mieux pour elle en ce moment. Et ce ne sont certainement pas les remarques de sa mère. Cette dernière va l'enfoncer, elle va lui faire plus de mal que de bien à vouloir cacher sa peine et sa tristesse. Il ne sert à rien de se battre, de résister. Pour sortir du deuil il faut passer par le fait d'accepter qu'on se sente mal et qu'on souffre. Je ferme donc la porte de la voiture derrière Mickaela en faisant bien attention que personne ne nous suive ou ne voie où nous nous dirigeons. Je n'ai aucun secret pour personne, mais je ne voudrais pas que quelqu'un vienne voir mon amie pour qu'elle retourne auprès de sa famille ou je ne sais quoi d'autre. Je veux que nous soyons seules, tranquilles, que nous fassions ce qu'il nous chante. Cela n'a l'air de rien, mais il faut croire que c'est beaucoup demandé dans notre milieu où nous nous devons de rester impecables et disponibles à tous. Comme si nous n'avions pas de sentiments, pas de coeurs. C'est cruel et je n'ai jamais partagé ce genre de valeurs. Je fais ce qu'il me souhaite et si j'ai envie de pleurer, je pleure, si je veux rire, je ris. Personne n'a à me, à nous dicter ce que nous devons faire. Je prends place à côté de Mickaela et demande à mon chauffeur de nous conduire chez moi. C'est la première destination censée qui me vient à l'esprit en fait. Nous verrons bien plus tard si nous avons envie de bouger ou de faire autre chose. « Si tu veux, tu pourras rester dormir chez moi ce soir. » je propose à la blonde, tandis que je la vois crouler sous la fatigue et la tristesse. Mais elle ne me répond pas. Elle met quelques secondes à tourner sa tête vers moi, et je vois à son regard qu'elle n'a pas écouté ce que je lui avais dit. « Tu voudras dormir à la maison ce soir ? » je lui demande à nouveau. Mais elle ne réagit toujours pas. Quand enfin elle prend la parole, c'est pour me dire qu'elle a besoin d'un verre. C'est plus que compréhensible. Tant pis pour ma questions, je lui redemanderais bien plus tard. « Tu veux qu'on sorte ? » je lui demande. Si c'est ce qu'elle souhaite, alors c'est ce que nous ferons. Aujourd'hui, je vais me considérer comme sous ses ordres. Après tout, j'aurais aimé que quelqu'un se comporte comme cela avec moi quelques semaines plus tôt. Je m'avance alors dans la voiture et m'adresse au chauffeur. « Changement de plan. Nous allons boire un verre. » je lui dis, sous entendant qu'il nous conduise au bar le plus proche. Je ne compte pas trop boire car j'ai prévu de garder un oeil sur Mickaela. Je prendrais soin d'elle, je serais la personne responsable tandis qu'elle oubliera son chagrin comme elle le pourra. Nous verrons bien d'autres moyens plus sains pour elle de s'en remettre d'ici quelques jours. Pour le moment, ne pensons pas au futur, juste à l'instant présent.

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Quand les souvenirs reviennent…     Tout s’embrouillait dans ma tête, mais je tentais de garder la tête froide. Oksanna savait mieux que personne que ce que je vivais n’était pas évident à supporter. Il le fallait pourtant, j’étais forcée de prendre sur moi, parce que j’avais été élevée comme ça. Ma mère m’en avais fait la réflexion. Elle m’avait dit de me tenir. * Tu peux craquer. Tu es jeune, tu es fragile, tu viens de perdre ton père et c’est normal. Tu as le droit d’en vouloir à la Terre entière pour son injustice. Tu as le droit de m’en vouloir de t’avoir éloigner de lui. Tu as le droit de crier, de pleurer, de t’effondrer. Autant que tu voudras, aussi longtemps que tu le jugeras nécessaire. Mais en privé ! Tu as compris ? * M’avait-elle dit alors que nous quittions la voiture tintée conduite par Andrieff, notre chauffeur. Elle m’avait ensuite tendu des lunettes de soleil et avait quitté la voiture en ajustant les siennes.
Je ne pouvais pas dire que je n’avais pas été prévenue… Oksanna était toujours à mes côtés, je sentais sa présence, l’entendait au loin. J’étais spectatrice de ma propre vie. Comme si je m’étais exilée de mon corps pour ne pas avoir en trop subir les éclaboussures de ma vie. « Oui… S’il te plait. » Avais-je répondu comme à bout de force. « Oksanna… Je suis tellement désolée de ne pas avoir été là… » m’excusais-je tandis que les larmes se remettaient silencieusement à couler. Je me blottissais dans ses bras alors qu'elle s'adossa de nouveau au siège après avoir donné notre nouvelle destination au chauffeur. « Tellement désolée… » me répétais-je une nouvelle fois. J’ignorais comme elle avait fait. Réussir à endurer cela seule relevait du surhumain. « Je suis pitoyable… Regarde moi... en train de me lamenter alors que tu portes encore le deuil de ta maman. » arrivais-je à prononcer entre plusieurs sanglots.



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C'est toujours plus simple d'en vouloir à quelqu'un pendant des années que de lui pardonner. Se renfermer dans la colère et la haine est la solution de facilité que tout le monde a tendance à choisir, car c'est trop dur de mettre le passé derrière soi et d'avancer. C'est la même chose avec le deuil. On a tendance à vouloir blâmer quelqu'un pour la mort d'un proche. On refuse d'accepter que c'était une maladie, ou bien le hasard. On a besoin de se convaincre que tout ça n'est pas arrivé comme ça. Qu'il y avait une raison derrière la mort, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Et après quelques semaines après la mort de ma mère, j'ai toujours besoin de trouver un coupable, d'en vouloir à quelqu'un. J'en veux aux médecins pour ne pas avoir réussi à la guérir. J'en veux à la race Humaine pour avoir créé tellement de saletés qu'elle s'en retrouve affectée par divers cancers et tumeurs. J'en veux aux personnes qui m'ont fait croire qu'elles compatissaient à mon malheur alors qu'en réalité c'était faux. J'en veux à tous ceux qui n'ont pas été capable de m'aider, de me soutenir à travers cette tragédie.
J'en veux à tout le monde sauf à Mickaela. Je ne lui en veux pas car j'entends à sa voix qu'elle est sincèrement désolée. Qu'elle regrette du plus profond de son âme. C'est juste malheureux qu'elle ait dut traverser la même épreuve que moi pour s'en rende compte. J'aurais réellement préféré pour elle que son père ne meurt pas et qu'elle ignore encore de nombreuses années ce que l'on ressent lorsqu'on perd un être aimé. Je la laisse donc venir se blottir dans mes bras tandis que les larmes ruissellent à nouveau le long de ses joues, et je la serre contre moi. « Tu n'as pas à t'en vouloir. » je lui dis tout simplement. Elle a toujours été une très bonne amie et ce depuis longtemps maintenant. Je ne veux pas qu'elle culpabilise pour quelque chose dont elle n'est pas coupable. Surtout pas aujourd'hui. Surtout pas le jour de l'enterrement de son père. Je serre les mâchoires lorsqu'elle évoque le deuil de ma mère. Je n'ai pas envie d'aborder ce sujet. C'est trop douloureux pour moi, j'ai encore trop de mal à en parler. Alors je redirige la conversation vers elle et prends son visage entre mes mains. « C'est normal d'être triste. Tu es humaine Mickaela, tu as des sentiments et tu réagis comme n'importe qui devrait réagir dans une telle situation. Tu n'es pas un robot ni un montre. » je la persuade, faisait presque référence au comportement de sa mère. Mais après réflexion, personne ne peut en vouloir à cette femme non plus. Elle gère son deuil à sa façon, comme nous le faisons tous. Qui serions-nous pour la juger ? Certains pleurent, d'autres préfèrent se renfermer sur eux-mêmes et prétendre que tout va bien.

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Quand les souvenirs reviennent…     Mon éducation toute entière j'étais basée sur le fait d'être respecté et respectable. Pour être respecté il fallait être fort émotionnellement, ferme dans ses choix et irréprochable dans ses actes. Pour être respectable il fallait avoir une famille aisée, un travail haut placé et être allée dans une école prestigieuse. Ma mère me répétait souvent qu'être née dans une grande famille faisait de moi quelqu'un de plus vite jugé, de plus observée. Alors non, je n'avais pas appris à montrer mes sentiments. À les laisser se déverser de moi sans retenu. Et pourtant ce n'était pas la première fois, qu'un drame nous touchait ainsi. Oksanna avait d'abord perdu l'amour de sa vie avant de perdre sa mère. Qu'y avait-il de plus dévastateur que cela ? Et dire que j'avais cru que rien de pire ne pouvait m'arriver que ma rupture avec cet imbécile duquel j'étais tombée follement amoureuse. La douleur que j'avais ressenti lorsqu'il m'avait jeté me paraissait si dérisoire et si lointaine aujourd'hui... " Je ne suis pas triste... Je suis en colère... Il n'avait pas le droit de nous faire ça. " lançais-je dans un murmure le regard vide et lointain. "... Je le déteste !" ajoutas-je la mâchoire serrée
Oksanna avait raison, je ne devais pas m'en vouloir. J'étais parmi les rares à savoir ce que l'on pouvait ressentir en perdant l'un des membres de sa famille. Nicholaï, mon frère était resté inconscient quelques heures avant de succombé à ses blessures après son accident de moto. Lorsque nous étions tous retourné en Russie pour la cérémonie, j'avais alors confié à Oksanna ne souhaiter ce genre de malheur à personne. Pas même à ennemie...
Mon père en revanche s'était débrouillé tout seul pour... Je me mettais à raisonner tout haut. " Comment as tu pu même supporter tout ceci. Toutes ces guignols qui se croient compatissant avec leurs je suis désolé  et leur mes sincères condoléances alors qu'ils n'en pensent rien. "  poursuivais en essuyant rageusement mes larmes. " Des hypocrites ! Voilà ce qu'ils sont. Tu les as vu ? La moitié d'entre eux détestaient mon père. L'autre moitié profitaient de son influence. Qu'est ce que ça veux dire s'était un homme bien ? Mais ils se foutent de moi ? Il s'est suicidé ! Ma mère a payé une fortune pour qu'un prête dise quelques mots sur sa tombe. Ce n'est pas un homme bien ! Achevant ma tirade je reposais mon dos et ma tête contre le siège en soupirant longuement. Si mon éducation ne me permettait pas de pleurer en public, de crier en présence du chauffeur de mon ami, cette dernière ne permettait certainement pas non plus à mon père de se priver de vie. Alors grand dieu que lui était-il donc passé par la tête ! Pourquoi avais-je l'impression qu'il ne s'agissait là que d'une machination... Pourquoi refusais-je de croire ce qui m'avait été rapporté ? Parce que ça ne lui ressemble pas... répondais-je à moi même. Hélas... Depuis que Nicholaï était décédé, mon père n'était plus vraiment le même aucun de nous...


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Il m'a semblé entendre ou lire quelque part que la colère faisait partie des différents stades du deuil. Cela me paraît plutôt logique. On en veut au monde entier pour ce qu'il s'est produit, on s'en veut à soi-même pour avoir été impuissant ou pour survivre à cette personne décédée, on en veut à la personne elle-même car on se dit qu'elle nous a abandonné, qu'elle nous a laissé seul, sur le bord de la route. Ce sentiment d'abandon doit être d'autant plus fort dans le cas de Mickaela puisqu'elle m'explique que son père s'est suicidé. C'est clairement dévastateur. Je n'ose pas m'imaginer tout ce qui doit lui passer par la tête en ce moment même car je n'ai jamais eu à faire face à ce genre de situation. Mes proches ne sont pas morts de leur plein gré, la mort les a frappé. J'ai donc mal au coeur pour mon amie. Je ne peux que me douter qu'elle doit être dans une affreuse période de sa vie elle aussi. Mais j'espère qu'elle arrivera à s'en remettre tout doucement, ne fut-ce qu'en m'en parlant. En exprimant ce qu'elle ressent au fond d'elle même, et le fait qu'elle partage sa colère avec moi est une preuve que cela fonctionne. Je tente néanmoins de la raisonner lorsque je l'entends dire qu'elle déteste son père. Ce sont des mots qu'elle finira par regretter tôt ou tard. « Je sais que tu es énervée, mais tu ne dois pas dire ça. » je lui dis d'une voix douce. « Tu peux pas savoir ce qu'il avait en tête à cet instant. On est pas tous taillés pour se remettre de certaines choses et ton père n'avait peut-être pas la force. » En effet, personne ne peut savoir pourquoi il a réellement fait ce geste. Il avait ses raisons, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. « Ton père était quelqu'un de bien et tu ne dois pas laisser des pensées négatives altérer l'image que tu as de lui. » je termine, simplement. Je n'allais pas commencer à lui dire que son père avait pu prendre son destin en main en choississant sa propre mort car c'est un point de vue que l'on peut contester, puis de toute façon, ce n'est pas forcément le genre de chose qu'elle a besoin d'entendre. Puis elle me parle des gens qui sont venus à l'enterrement. Je regarde le paysage par la vitre pendant que je me remémore le décès de ma mère et ce qui l'a suivit. « J'avoue que je ne les ai pas supportés longtemps. Je me suis renfermée sur moi-même je suppose. On vit dans une société particulièrement hypocrite, il n'y a rien à faire. » je lui réponds un peu fataliste. Il faut dire que je suis fatiguée de me battre contre ce genre de choses, fatiguée d'exprimer ma colère. Au bout d'un moment on se rend vite compte qu'on a plus la force de penser ou de réfléchir, tout ce qu'on peut faire c'est subir. C'est terrible, c'est triste, mais pour le moment je n'ai pas de solution.

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