« Plutôt mourir que de te dire merci ! » - MARC

Tout s'était enchainé tellement vite. J'étais assise à ma place, tranquille et en l'espace que quelques minutes, je me retrouvais aux côtés de Marc parce que je n'avais pas su gérer mon corps. Ouais, j'étais partie de travers, j'savais même pas comment j'savais fait pour être debout. Puis j'avais mon verre d'eau à la main, ça s'était pour me donner bonne conscience, c'était pour que demain, j'me dise que j'avais tout fait pour ne pas avoir la gueule de bois, mais que ça n'avait pas fonctionné. Et mon verre s'était renversé sur l'entre-jambe du jeune homme sans même que je le veuille. C'était tout simplement de la maladresse. J'me sentais un peu conne, mais ce sentiment était tout de suite noyait par l'alcool que j'avais dans le sang. Les premiers mots du jeune homme me firent rire, tu m'étonnes que c'était froid ! J'avais attrapé des serviettes en papier et j'épongeais le maximum de l'eau. En réalité, je tâtais plus qu'autre chose son entre jambe. Je lui dis alors qu'il est plus intéressant quand il a bu, certainement parce qu'il a l'air moins prise de tête. Mais je vais vite retirer ce que j'ai dis. Je fronce d’abord les sourcils en arrêtant mes mouvements. Je le regardais dans les yeux, « Aimer quoi ?! » lui demandais-je simplement. Je ne comprenais rien. Il attrapa ma main et la retirait de sur ses cuisses. Il avait pas l'air content. Je dirais même qu'il avait l'air d'avoir l'alcool mauvais. Je fronçais un peu plus les sourcils. Le menacer ? Quand ? Je reposais les serviettes humides sur le comptoir alors qu'il continuait de parler. « Faire quoi ? J'ai pas fait exprès... »

J'avais rien compris, non mais sérieusement j'étais dans un état où j'avais plus vraiment conscience de tout ce qui pouvait se passer autour de moi, pourtant j'ai vu Alaska venir vers moi mais j'ai pas capté qu'elle venait de renverser son verre sur mon jean. Comme j'avais capté après quelques secondes qu'elle était entrait de m'essuyer l'entrejambe, mais WTF ? j'ai vite repoussé sa main une fois que je semblais assez lucide pour avoir conscience des choses et je continuais par moi-même de frotter mon jean. Et je me met à dire n'importe quoi, parce qu'elle avait sa main sur mon entrejambe je lui dis qu'elle aimait ça, elle ne comprenait pas, me le faisant savoir mais même moi je ne comprenais pas, j'étais vraiment bien bourré. ❝J'en sais rien, toi d'me le dire.❞ lui sortais-je avec un beau manque d'articulation et je me mettais ensuite à l'engueuler ❝Bien-sûr, t'es à l'autre bout du bar et faut que tu vienne jusqu'à moi, je croyais que t'avais pas besoin d'héros.❞ lui disais-je cash, essayant de me lever mais ça me tournait tellement la tête que je me rasseyais direct.

C'était quoi cette soirée sérieux ? J'avais l'habitude d'être bourrée, d'être dans un état bien pire. Mais là, j'sais pas, j'ai pas du me rendre compte que j'étais beurrée comme un petit lu. Parce que quand je me suis levée du tabouret, le bar c'est mis à tanguer, j'étais sur une bateau, genre vraiment. Et bien sûr, mon verre d'eau ne pouvait pas rester plein avec autant d'instabilité. Bon, pas de chance pour Marc, il aurait mieux fait de rentrer chez lui. J'essayais de faire de mon mieux pour réparer mes bêtises, sans vraiment me rendre compte de mes actes. J'étais en train de lui tâter son entrejambe. Si j'avais été dans un état un peu plus normal, je lui aurais dit d'éviter de bander comme un porc, mais là je captais plus rien, on m'avait perdu. D'ailleurs, il me parlait. Il me disait que j'aimais ça. Je fronçais les sourcils pour réfléchir, mais non, je comprenais pas de quoi il parler. Puis, il s'énerva, enlevant ma main de sur sa cuisse. Le problème quand on est mather, c'est que c'est forcement nous les fautifs, ceux qui font des crasses... et qu'il est impossible pour nous de ne pas avoir fait exprès. Je lui lance un regard mauvais. Je ricane en l'écoutant parler, attrapant le bord du bar pour me maintenir en place. « T'aimerais tellement ça que j'te vénère, que tu sois mon héros ? T'es pathétique, tu fais croire à tout le monde que tu as une vie parfaite alors que t'es la personne la plus seule et triste du campus. T'as bientôt fini de sauter toutes les filles d'Harvard ? Nan, parce que j'me demande ce que tu vas bien pouvoir faire après ? Tu crois que tu vas avoir le droit à un deuxième tour gratuit ? » Méchanceté gratuite. J'suis à cran en ce moment, me cherche pas "eliot de mes deux". En fait, il m'avait demandé si j'avais aimé ça de lui caresser l'entrejambe, nan ? Pervers. « Vous êtes tous à mettre dans le même sac à vomi les bleus et toi, pas besoin d'aller fouiller bien loin, beaucoup de superficialité et pas grand chose d'autre. » Je lui offre un petit sourire. Oui, ce sont tes mots mon chou. Il ne pouvait même pas me reprocher d'être pathétique en fille ivre, il était dans le même état ! Moi, j'avais l'habitude, alors ça me posait pas de problème pour parler. Seulement pour me déplacer. Je fronce les sourcils, le demi sourire toujours sur les lèvres. « Passe le bonjour à Victoria, j'espère qu'elle s'est bien remise de ses émotions ! ». Je fais alors demi tour avec succès et surtout avec l'aide des meubles de bar, puis, je finis par m'éloigner vers l’extérieur en titubant.