Mahée & Matthiew || Music change everything

feat Mahée & Matthiew ✖ Un autre soir à travailler. J'avais l'impression de faire que ça. J'allais en cours durant la journée et je travaillais le soir et la fin de semaine. Sans parler des travaux qu'il y avait à faire entre tout ça. Mais j'étais aussi habituée à ce genre de vie. Quand j'étais au Brésil, c'était la même chose. Je travaillais et j'allais à l'école. La seule différence était que je donnais l'argent que je recevais, en partie, à ma famille pour les aider à subvenir à nos besoins. Maintenant, je gardais l'argent pour moi. Je m'en servais principalement pour payer mon loyer et ma nourriture. C'était bien beau d'avoir une bourse d'étude mais ça ne payait pas tout.
Ce soir n'était pas un soir comme les autres. Nous avions un concert qui allait avoir lieu dans la grande salle. Un groupe de musique que j'avais présenté à mon patron. Je ne les connaissais pas à vrai dire. J'étais en train de regarder les affiches sur le tableau à l'entrée de l'université lorsqu'un mec m'avait abordé pour me parler de son groupe de musique. À force de discuter, je lui avais appris que je travaillais dans un hôtel et c'est à ce moment-là qu'il m'avait demandé de parler de son groupe à mon patron. Étant une éternelle gentille et voulant toujours aider les autres, j'avais accepté. À ma grande surprise, quelques jours plus tard, ils étaient en concert ici-même. Comme quoi mon coup de pouce avait aidé.
Alors que tout le monde allait regarder le concert, moi, j'allais nettoyer des chambres. Je ne pouvais pas croire que des clients pouvaient autant se laisser traîner. Parfois, c'en était même épouvantable. Malgré tout, j'entendais la musique qui résonnait dans les pièce avoisinante. Plutôt bonne d'ailleurs. Parfois, lorsque je passais devant la grande salle, je jetais un coup d'oeil par la porte. La salle était déchaînée. Les clients adoraient le concert et je les comprenais.

feat Mahée & Matthiew ✖ À chaque fois que je passais devant la grande salle, j'observais le concert qui y avait lieu. Puis, je repartais avant de me faire prendre par un autre employé ou encore pire, par le patron. Je venais à peine de commencer à cet emploi. Et ce n'était pas le temps de me faire mettre à la porte. J'avais besoin de cette argent. Sinon, j'allais devoir quitter Harvard et retourner au Brésil. Il y avait assez de mauvais souvenirs pour moi là-bas. Partout où j'allais, je repensais à ce que Pedro m'avait fait subir ou à la peine que j'avais eu lorsque Tiago était parti sans un mot. Bien sûr, j'avais de bons souvenirs avec ma famille et mes amies. Mais les mauvais prenaient le dessus.
Alors que je venais encore jeter un coup d'oeil au spectacle, je me faufila par la porte du fond. Je ne voyais pas beaucoup la scène car les spectateurs me cachaient la vue mais la chanson m'attira beaucoup. Le son des instruments, la voix du chanteur. Tout semblait être en harmonie sur cette chanson. J'aurais dû m'en aller et retourner au travail mais je ne pouvais pas. J'étais suspendue à cette chanson. Je la trouvais tout simplement parfaite. Je fus attrister lorsqu'elle se termina. Un des membres du groupe annonça qu'ils allaient prendre une petite pause avant de continuer le concert. Les clients de l'hôtel en profitèrent pour se ravitailler, aller à la salle de bain ou encore prendre l'air. C'était l'occasion pour moi de quitter la salle sans me faire remarquer. Un peu difficile quand même étant donné mon uniforme. Je me glissa dans le lot de client mais avant que je puisse sortir, j'entendis quelqu'un parler. Je me tourna vers la voix et reconnu le jeune homme à qui j'avais parlé à l'université. Il me remercia d'avoir parler de son groupe a patron et je lui répondis avec un sourire. Puis, il me demanda comment j'avais trouver la musique. "J'ai pas pu écouter toute les chansons mais la dernière, j'ai adoré. C'est vous qui l'avez écrite?" Je ne connaissais pas beaucoup la musique. J'avais très peu de passe-temps au Brésil et la musique qui jouait à l'hôtel o je travaillais était de la musique brésilienne. C'est tout ce que je connaissais.

feat Mahée & Matthiew ✖ J'aurais dû continuer à travailler. Je passais devant la grande salle où se déroulait le spectacle uniquement pour me rendre à la buanderie. J'avais besoin de boîtes de mouchoirs pour une des chambres qui n'en avait plus et j'avais épuisé ma réserve dans les autres chambres que j'avais faites avant. Mais au lieu de me rendre directement à la buanderie et de faire mon travail comme d'habitude, je m'étais laissée envoûter par la chanson.
Déjà que j'étais restée très longtemps dans la grande salle pour écouter cette fameuse chanson, je restais encore au lieu de retourner au travail. Mais j'étais de celles qui ne savaient pas être impolie avec les autres. Donc, quand quelqu'un venait me parler. Je poursuivais la conversation. Un des membres du groupe m'avait rejoint avant que je puisse quitter la salle et retourner à mes tâches. Il m'avoua avoir écrit la chanson que je venais d'écouter. "Ceux qui n'ont pas aimé cette chanson n'ont juste pas de goût. Je l'ai trouvé parfaite." Tellement parfaite que je n'avais pu été capable de décrocher pour sortir d'ici.
Pendant que nous discutions, je regardais un peu partout autour de moi. Je n'avais aucune envie de croiser le patron. Si je le voyais, j'allais me faufiler discrètement mais rapidement hors de la salle. "Merci" répondis-je avant de devenir rouge comme une tomate. Avec les gars, je ne savais pas trop y faire. Je me demandais toujours si je devais être mal à l'aise ou rire de ce genre de commentaire. Certains le disaient en blague, d'autres pour dire qu'ils ne regardaient pas ta poitrine alors qu'ils le faisaient.

feat Mahée & Matthiew ✖ Je ne savais pas vraiment où me placer. Je ne voulais pas interrompre Matthiew alors qu'il me parlait mais je ne voulais pas non plus me faire prendre par mon patron. Je dois également avouer que son commentaire m'avait un peu mise mal à l'aise. J'étais ce qu'on appelle une débutante avec les gars. Les deux copains que j'avais eus avant de venir à Harvard n'avait pas été de très bonnes expériences. Le premier m'avait battue et le deuxième, abandonnée. J'avais fini par croire que les gars n'étaient jamais sérieux en amour. Alors, je m'en méfiais un peu. Surtout ceux qui faisaient des commentaires de ce genre. Il reconfirma qu'il ne regardait pas ma poitrine mais bien mon nom sur mon tag. Je souris en guise de réponse ne sachant pas quoi dire de plus.
Avant que je puisse dire quoi que ce soit, il me pris par la main pour m'entraîner derrière la scène. "Je risque moins de me faire remarquer, c'est vrai." Cette fois-ci un sourire sincère s'afficha sur mon visage. Le même que j'avais eu lorsqu'il avait pris ma main. Je ne sais même pas pourquoi j'avais souri ainsi mais bon, il ne l'avait sûrement pas remarqué. "Ça fait longtemps que vous faites de la musique, ton groupe et toi?"

feat Mahée & Matthiew ✖ J'étais derrière la scène avec Matthiew et les autres membres de son groupe avaient jeté un coup d'oeil vers nous en lançant des sourires à Matt. Je fis comme si je n'avais rien vu. S'ils pensaient que j'étais ce genre de filles, ils se trompaient tous. Par contre, Matthiew n'avait pas l'air de penser comme eux.
Il me raconta qu'il avait commencé à faire de la musique dans son adolescence avec un des autres membres du groupe. Puis, les autres les avaient rejoint petit à petit il y a quelques années. Ensemble, ils devaient être comme une famille. Ça devait faire du bien de vivre de sa passion avec ses meilleurs amis. J'ai toujours voulu avoir un groupe d'amis comme ça. Malheureusement, ça n'a jamais arrivé. J'avais quelques amis, oui, et ma meilleure amie mais pas de belle et grande famille d'amis. Matthiew me ramena à la réalité lorsqu'il me demanda depuis combien de temps je travaillais ici. "Depuis mon arrivée ici, il y a une semaine." Je venais tout juste de débarquer à Harvard. Je travaillais déjà dans une hôtel au Brésil. En apprenant que j'avais eu une bourse pour Harvard, le patron avait accepter de me faire transférer à son hôtel de Cambridge. "Mais je suis femme de chambre depuis le début de mon adolescence." C'était comme ça quand on venait d'une famille pauvre. Il fallait travailler tôt pour aider à subvenir au besoin de la famille.