Please shut up • MATYA

Depuis que j'étais arrivée j'avais très peu vue Matthéo et ce n'était pas parce que je l'évitais mais bien parce que je profitais du voyage avec un peu tout le monde et avec ma fille. Ma fille qui m'en faisait vivre des vertes et des pas mûres. Elle avait passé une très bonne nuit lorsque nous étions arrivées, puis après plus rien. Elle avait foutu le bordel quand j'étais rentrée après mon expédition chez les gryffondors la deuxième nuit, la troisième nuit elle avait hurlé chez les poufsouffles et ce soir elle recommençait encore et encore. Elle pleurait et je pleurais autant qu'elle. Je ne savais plus quoi faire. Mon téléphone en main j'appelais la première personne qui arrivait : Matthéo. « Matt je suis désolée de te réveiller, j'arrive chez les gryffondors, il faut que tu m'aides, Charlie ne fait que pleurer je ne sais pas ce qu'elle a. » Tout en parlant, j'avançais vers la porte puis dans les couloirs pour me diriger vers là où dormait Matthéo.

Poudlard : comme un rêve éveillé ! Qui n'avait jamais voulu voir la Chambre des Secret ou encore, un parc de Quidditch ? Et pourtant tout y était, c'était fou comme cet endroit avait été aménagé pour ressembler à la copie conforme de la vraie ... Dans la salle commune des Gryffondors depuis déjà un petit moment, j'avais dis au revoir à tout le monde pour me poser un peu dans ma chambre, quand mon téléphone se mit à sonner : Talya ! Sa voix paniquée au téléphone, c'était étrange et en même temps plaisant qu'elle pense à moi dès qu'elle avait quelque chose qui n'allait pas, après tout c'est bien à cela que servent les meilleurs amis, non ? Stop, stop, pas de panique hein .... Viens ici avec Charlie, j'ai pleins d'histoires en tête, même si devant ma beauté elle sera subjuguée et arrêtera de faire des siennes ! Auto dérision quand tu nous tiens, je vous jure je pouvais en sortir des belles moi aussi.

La petite avait dormi quelques heures puis plus rien, et depuis elle ne cessait de pleurer. J'étais patiente et d'habitude je n'avais pas de mal à la calmer même si elle pleurait pendant plusieurs minutes mais là il n'y avait rien à faire. Matthéo me dit de venir et je ne tardais pas de me retrouver dans la grande salle des gryffondors. Si ça les réveillait et bien tant pis mais voilà je n'en pouvais plus. Je pleurais autant que la petite, mes nerfs étaient à bout. Dès que je vis Matthéo il se dirigea rapidement vers moi et je lui donnais la petite. J'étais à bout, fatiguée, épuisée, vraiment. « J'arrive pas à la calmer Matt... Elle fait le cirque toutes les nuits depuis le deuxième jour, ça fait trois nuits, j'en peux plus, elle se calme pas, je sais pas ce qui ne va pas, je ne sais pas quoi faire... »

Tout était calme, la plupart avait fini par fermer les yeux doucement dans la salle commune, entendant les pleures et les cris de Charlie, j'avais quitté ma chambre rapidement pour rejoindre les Blackburn, tel un chevalier pour sa princesse. Prenant alors Charlie dans les bras, je déposais un bisous sur son front ,avant de faire de même à Talya. Je prends le relais ... je vais m'occuper d'elle, vient ! dis je en lui prenant le bras de Talya, tout en portant la petite dans l'autre bras, direction ma chambre pour que Talya dorme un peu pendant que j'allais occuper ma filleule de petits jeux, j'allais pas beaucoup dormir mais au moins Charlie arrêterait de pleurer et Talya n'aurait plus sa tête de zombie, car dans le monde d'Harry, les zombies ne sont juste pas possible !

Je savais que plus la panique montait en moi, plus la petite le ressentait et hurlait mais je n'arrivais plus à contrôler tout ça, j'avais perdu complètement le contrôle de tout ce qu'il se passait depuis plusieurs minutes. Heureusement Matthéo prit la petite dès mon arrivée. Bien sûr, elle ne se calma qu'un temps le temps de voir qui l'avait prise puis elle se remit à hurler. Il me guida ensuite jusqu'à sa chambre, pour le coup je me fichais bien qu'on me voit et qu'on se pose des questions, j'en avais rien à faire, je voulais juste que ma fille se calme et que je puisse arrêter de m'inquiéter. On montait donc vers la chambre et Charlie pleurait, plus discret ce n'était pas possible, elle allait réveiller tout le monde à cette heure avancée de la nuit... « Elle n'arrête pas de hurler, j'ai rien fait... Je sais pas ce qu'elle a elle a mangé, elle est propre, je la prends dès qu'elle pleure... Je sais pas, je sais pas ce que j'ai fait... elle me fait payer tout ce qu'il se passe en ce moment je suis sûre. » Ma fille n'était pas bête, elle ressentait les choses et voilà comment elle me faisait payer en quelque sorte, j'en étais sûre.

Après tout moi je n'y connaissais rien aux enfants, le seul que j'avais été en Europe et je ne le voyais jamais, l'avait de moins en moins au téléphone, malgré les appels que je passais régulièrement, à croire qu'elle avait refais sa vie et que nos promesses d'antan s'étaient évaporées en même temps. Bien que je ne sois pas un as, je n'allais tout de même pas laisser Talya, alors qu'elle était sur le point de craquer et se mettre à pleurer à son tour ... cette Talya là je la connaissais à la perfection, et lorsque cela concernait sa fille, cela prenait des proportions encore plus énormes. Charlie dans les bras, un temps de répit mais elle reprit vite de la voix, super ! Va te reposer un peu Talya, je m'en occupe t'inquiètes pas ... j'irais peut être faire un petit tour dehors, ça va peut être la calmer ... Oui j'étais prêt à passer toute la nuit à la caliner si seulement ça pouvait la rassurer un instant. Et arrête de croire ça Blackburn ! Tu as pas fais tous les bons choix mais tu as toujours tout fait pour ta fille ... SI tu penses encore une fois comme ça je te bottes les fesses vois tu ? !

« J'ai fait des choix points. Et je les paye maintenant. » Je m'en fou qu'ils soient bons ou mauvais, cela dépend juste du point de vu où on se place. Et si il n'y avait pas eu Priape, je n'aurais pas regretté mon choix avec Matthéo. « Tu veux pas me promener à l'air frais moi aussi un peu ? » Je fais les petits yeux de chat potté au milieu de mes larmes, de mon stress et de tout ce qui va avec, tout ce qui m'a conduit à être ici avec mon meilleur ami ce soir. « Tu peux me botter les fesses tout de suite si tu veux tu sais, en tout bien tout honneur bien sûr, mais tu ne me feras pas dire que j'ai été une mère parfaite pour Charlie depuis le Summer Camp... Ma vie est un désastre... » C'est le bordel le plus complet et seul un parfait idiot dirait le contraire, ou Matthéo, parce que c'est mon meilleur ami, parce qu'il est parfait et parce qu'il ne se veut que rassurant...

J'étais crevé et pourtant ce soir il allait bien falloir que je garde les yeux grands ouverts, même si les pleurs de Charlie allaient m'aider, car il fallait avouer qu'elle avait une voix super aigue et que tout cela n'étais pas réellement des plus agréables. Je vais pas pouvoir vous porter toutes les deux en même temps ... mais vient on va se changer les idées et d'air un peu ! Changeant Charlie de bras, j'étais prêt à sortir, alors que Talya prenait une veste pour sa fille au cas où. Alors Charlie ... tu nous en fais voir ! Puis je lui faisais un petit bisous sur le front, comme si elle était ma fille alors que pas du tout, mais bon j'avais ce côté paternel en moi qui était enfoui, et oui papa un jour, papa toujours et pas de chance mais mon fils était à l'autre bout du monde ou presque. Ne me donne pas cette envie hein ... ça risquerait de t'émoustiller ! dis je en lui lançant un clin d'oeil taquin, même si il n'y avait plus aucunes ambiguités entre eux, ils restaient tout de même super proche. C'est parti les plus belles ! Fermant la porte derrière nous, tout en balançant Charlie dans mes bras, la faisant quelque peu sourire et rire, c'était déjà ça se gagné !

« Je te suis chou... » Je le vois avec Charlie dans les bras, un véritable amour. Il est un bon père, dommage qu'il ne puisse pas profiter de son fils. Je le suis et on part vers l'extérieur alors que Charlie est déjà calmée dans les bras de son parrain, elle rigole. Je n'en crois pas mes yeux. En un instant il réussit à la calmer et elle arrête de pleurer. Je suis dépassée, vraiment dépassée... Et surtout fatiguée, exténuée par ce que la petite princesse me fait vivre ces derniers temps. « Matt... La petite ne pleure plus, tu crois qu'on devrait sortir quand même ? Je suis épuisée... » En fait j'ai juste envie d'aller m'allonger et de fermer les yeux, de dormir, de passer une vraie bonne nuit de sommeil.

En plus j'aime avoir mon harem autour de moi ... dis je en lui lançant un clin d'oeil alors que bien entendu je plaisantais, je n'étais pas réellement comme cela, même si cela fait toujours plaisir de plaire aux femmes. Concernant Talya, la question n'était plus car la réponse avait été plus ou moins déjà formulé, mais surtout il fallait ne pas continuer dans cette lancée, même si il y aurait toujours un brin d'ambiguité. Alors que nous avions marché à peine quelques mètres, Charlie rigolait tout en se frottant les yeux, cela nous faisait un peu des vacances pour le coup, car depuis qu'elle avait débarqué ses cris nous avaient totalement assassinés. Tu peux rentrer et je te rejoins une fois qu'elle s'est endormie une bonne fois pour toute ... ou tu veux que tu je bordes et te berce ? Oui de toute évidence ,nous allions dormir tous les trois dans les bras les uns des autres, bien au calme, ou presque !