TOUT A CHANGÉ | feat william

TOUT A CHANGÉ

Mais arrête deux secondes ! Tu te mens à toi-même en disant ça. Tu me disais par message que tu devais te marier avec lui pour ne pas retourner chez nous, en Ecosse alors arrête de me dire que tu ne serais pas allée jusqu’au bout de ces fiançailles en te mariant avec lui ! Y’a marqué gros abruti sur mon front ou quoi ? Ouais c’est vrai. J’avais omis ce détail. Parce que pour moi à un moment c’était pas qu’un mariage blanc pour régulariser ma solution de merde vis à vis de mes parents. On était ensemble pour de vrai Casey et moi, les gens ne nous voyaient pas du tout comme un faux couple. Pour moi c’était et c’est d’ailleurs assez dur de faire la différence encore. Il gueule, non, il hausse la voix, il est énervé et ca va surement très vite m’énervé aussi. Vaut mieux pas enfaite.. Même si ma force de mouche ne lui fera pas grand mal, quand j’suis énervé j’ne pèse pas vraiment mes mots, comme tout le monde d’ailleurs. Mais là.. J’suis pas tout à fait clean. Mes parents s’étaient calmés sur ça dès que j’leur ai parlé d’être fiancé. J’aurais pu tout annuler sans leur dire que c’était tout bon pour moi. Puis même merde. Si c’était arrangé, ca aurait été que blanc, ca voudrait rien dire sur mes putains d’sentiments ! Ca voudrait pas dire que j’aime Casey, juste parce que j’ai dit oui devant un un mec en robe blanche dans une église ou je vais juste pour avoir moins chaud l’été. Ca voudrait pas dire que j’aime pas William parce que je porte une bague avec laquelle que je l’ai nargué pour juste le faire chier le soir du bal. Ce soir là qui est un soir absolument affreux pour le reste de ma vie. C’est bien ça le problème Skyler ! Tu ne te mariais pas avec lui par amour selon ce que tu m’as récemment dit ! Et… Tu n’es pas du genre à te plier en quatre pour me dire que tu m’aimes et pourtant moi non plus, mais je l’ai fait et tu m’as jeté comme une pauvre merde ! Je suis pas là pour jouer et j’ai l’impression que toi si ! Si j’tavais jeté je serais pas là, ok ? Si j’tavais jeté j’t’aurais payé un aller simple pour l’Ecosse sans même venir te faire un dernier adieu ! Tu me.. Putain. Putain tu me saoule, putain tu m’gaves.. Putain tu m’rends folle. Dans tous les sens du terme, pour le coup. On n’est pas dans un jeu télévisé, j’ai pas envie de deviner ce qui se cache dans ta tête ou dans ton cœur pendant que moi je me livre à toi comme jamais. Alors tu sais quoi ? Tu veux pas que je te raccompagne chez toi ? C’est parfait ! Va te faire foutre, je m’en vais rejoindre la blonde comme tu le dis si bien. La blonde qui ne se fou pas de ma gueule ! Il s’est barré pour rejoindre sa voiture un peu plus loin dans la rue. J’suis restée planté la, quelques secondes de plus, seule à continuer de tirer sur le peu de clope qui me reste encore entre les doigts. J’dois faire quoi là ? J’dois faire quoi, sérieusement. J’ai pas un cerveau apte à réfléchir et il m’oblige à le faire. J’dois lui courir après ? Me fouttre à genoux pour lui dire que je l’aime ? Balancer la bague de fiançailles que j’ai toujours dans mon décolleté pour bien lui prouver.. je ne sais trop quoi. J’ai avancé, accéléré le pas pour être à la limite de courir en direction de la voiture dans laquelle il est rentré. Ne me dis plus JAMAIS d’aller m’faire foutre, ok ? J’ai donné quelques coups sur la vitre de la voiture, genre énervée. Fallait s’y attendre, remarque. Je sais pas comment faut faire là. JE SAIS PAS. Tu veux que j’te dise que je t’aime ? Non t’es encore capable de me dire que ca vient pas du cœur parce que tu me la demandé juste avant mais merde William. Je t’aime. JE T’AIME. Depuis.. Toujours ? J’en sais rien putain. J’avais vraiment envie d’te sauter dessus quand j’tai vu y’a des semaines pendant le spring break. J’avais vraiment envie d’te dire que j’te crois, que t’as changé et qu’on peut tout recommencer.. Mais j’pouvais pas ! T’es arrivé au mauvais moment William ! T’es arrivé quand j’étais mal parce que je venais d’avorter, quand j’étais mal pace que à cette époque j’étais encore plus droguée que j’ai jamais pu l’être ! T’es arrivé au pire moment avec tes excuses et tes bonnes paroles. MAIS J’TAI PARDONNÉ ! Enfaite j’ten ai jamais voulu. J’suis sur le trottoir, penchée devant une fenêtre de voiture, dehors, entrain de gueuler comme un vrai chameau.. Sérieusement, l’affiche. Des larmes comment presque à montées histoire de bien en rajouter à la dramaqueen que je suis entrain de faire, en public, enfin.. Y’a personne mais bon. Je joue pas avec toi, tu m’rends folle. Je sais pas comment faire, quoi te dire pour que tu arrêtes de penser ça.. Parce que la j’peux pas plus que d’te gueuler à travers une vitre de voiture en pleine rue ! J’me suis redressée pour retourner contre le mur, juste derrière. Assise contre celui ci, le cul au sol. Mes mains sur mon visage carrément zombifié.

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Tout ce que j’entendais quand elle s’adressait à moi au sujet de son mariage, c’était des putains de blablablablabla ! Je ne voulais pas en entendre davantage. J’avais l’impression qu’elle mettait un disque dans la machine et qui tournait en boucle, qu’il se répétait inlassablement et que moi je restais là, assis devant cette machine à la regarder tourner comme un pauvre con. Non, en fait comme un petit chien, qui regardait les hélices d’un ventilateur tourner. Pour être honnête, je ne savais pas trop à quoi me comparer. Je savais juste qu’à cause d’elle, je passais pour le dernier des cons et que je ne le voulais pas. Être affiché comme le petit toutou en laisse qu’elle traine partout comme elle veut dans les articles de CS, ce n’était pas pour moi. Je lui avais donc tourné le dos après qu’elle ait fini de me raconter tout son baratin. Je m’étais réfugié dans ma voiture afin de me griller une cigarette. Bien que là il m’en faudrait plusieurs, voire un join pour me la sortir de la tête. Mais je ne pouvais pas. Juste pour cette raison, j’aimerai ne plus être suivi par cette psy, que je puisse m’offrir quelques jours de liberté sans avoir quoique ce soit de négatif sur la conscience mais je savais que ça m’était impossible. Et là, j’entendais sa voix et ses mains taper sur la vitre de ma voiture. Non, sérieusement ? Comme si elle faisait exprès de me pousser à bout pour me voir céder de nouveau à mes anciens démons. « Putain, mais casse-toi là ! ». Je n’avais pas envie d’être vulgaire mais ce soir, on en revenait à notre passé où je ne pouvais pas me la voir et que je faisais tout pour la mettre hors d’état de me nuire. Sauf que justement, j’espérai ne pas avoir à en arriver à de tels extrêmes ! Et une fois de plus, je n’entendais que du blabla sortir de sa bouche. Elle ne disait rien de vrai selon moi. C’était beaucoup trop facile de jouer les victimes à présent. Elle aurait pu me dire tout ça avant, quand j’insistais, j’aurai compris qu’elle soit mal, qu’elle ne puisse pas me vouloir ou m’avoir, être avec moi. Mais pas là. Qu’elle ravale tout son venin. J’en avais déjà en fumée qui tentait de s’infiltrer dans mes poumons à chacune des taffes que je tirais. J’applaudissais à la fin de son monologue. Encore plus long que du Cyrano ! « Un tonnerre d’applaudissements pour la plus grande comédienne d’Harvard. C’est vrai que ça t’aurait fait un 2nd anus de me dire tout ça avant. Que tu pouvais simplement rien faire pour nous deux parce que tu ne savais pas où tu en étais, que t’étais mal et que tu traversais des moments difficiles. C’est vrai que c’était impossible pour toi de me dire tout ça. Tu as préféré que je vois le verre à moitié plein alors que depuis le départ, c’était perdu pour moi et que ce putain de verre était vide en fin de compte ! ». Je jetais la clope que je finissais à l’instant par la fenêtre, m’en rallumant une autre tout de suite après. C’était insuffisant. Je pourrai me faire tout mon paquet maintenant, tout de suite, mais ça ne me faisait absolument rien. Je sortais ensuite de ma voiture en claquant violemment la portière pour la rejoindre. Ce qu’elle venait de me dire me mettait dans une colère bien plus noire qu’elle ne l’était avant. Il y avait des teintes de gris auparavant, mais là, c’était bel et bien noir. Même un aveugle s’y perdrait. Frappant dans le mur mais avec le plat de ma main, pas le poing. Je ne voulais pas me blesser. Je ne lui donnerai pas ce nouveau plaisir. « En fait, t’agis comme quelqu’un de pourri et gâté. T’as je ne sais combien d’hommes qui te veulent alors tu leur dis oui à tous pour au final, dans leur dos, leur faire les pires crasses. Et moi encore, tu me l’as fait en face. Casey, pendant qu’il se torturait l’esprit pour toi, au volant de sa voiture, toi tu pensais à moi. J’en mettrais ma main à couper que dans pas longtemps, si ce n’est pas déjà fait, tu joueras les pseudos veuves tristes et en larmes dans le lit d’un autre. Je suis sûr que si Konrad revenait, là, tout de suite, tu lui ferais les yeux doux pour ensuite lui sauter dessus et faire un autre gosse pour qu’il te lâche au moment de faire un choix. Tu sais pas quoi faire, tu sais pas ce que tu veux parce qu’au final tu veux tout. Tu les veux tous ! Tu veux pas grandir dans ta tête et faire un putain de choix alors moi je vais le faire à ta place. Oublie-moi ! Fais comme si à partir de ce soir, tu avais perdu deux exs. Je suis mort ok ? ». Je jetais ma clope à peine entamée tout en lui tournant le dos. J’en avais assez dit. Non, en fait, j’avais tout dit et j’étais sérieux. Je n’existais plus à ses yeux. Qu’elle ne cherche pas à reprendre contact avec moi. Je n’en pouvais plus de lui courir après pour me prendre le revers de la raquette dans la figure, comme si j’étais une belle petite baballe ! J’avançais sans réelle destination. J’avais juste besoin de marcher. De prendre l’air et ce n’était pas avec ma voiture que je pourrai le faire. J’avais la tête en feu, elle était littéralement sur le point d’exploser. Et ce qui prouvait que j’avais bien changé, c’était ma façon d’agir. Je ne lui avais rien fait physiquement. J’avais tenté de lui faire mal, mais juste avec les mots, comme elle l’avait fait avec moi depuis mon retour. J’avais cette sale impression que les je t’aime qu’elle m’avait sorti ce soir étaient une sorte de pommade qu’elle m’avait étalé dessus pour que je puisse prendre les choses du bon côté. Malheureusement pour elle, ça n’avait pas marché. C’était loin d’être le cas.

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J’ne pouvais pas lâcher l’affaire comme ça. Fallait que j’aille lui dire ce que je pensais. J4suis arrivée sans vraiment réfléchir à quoi j’allais lui dire. J’ai tout balancé comme ça. Le monologue d’Otis peut être en tout aussi chiant apparemment. Il s’est encore plus énervé, et moi j’suis nextée, non really, j’comprends rien. Vraiment rien. Un tonnerre d’applaudissements pour la plus grande comédienne d’Harvard. C’est vrai que ça t’aurait fait un 2nd anus de me dire tout ça avant. Que tu pouvais simplement rien faire pour nous deux parce que tu ne savais pas où tu en étais, que t’étais mal et que tu traversais des moments difficiles. C’est vrai que c’était impossible pour toi de me dire tout ça. Tu as préféré que je vois le verre à moitié plein alors que depuis le départ, c’était perdu pour moi et que ce putain de verre était vide en fin de compte ! J’ai soupiré en détournant le regard pour m’écarter de la voiture, venir contre le mur contre lequel j’ai glissé pour atterrir mes deux fesses sur le sol surement bien dégelasse de partout.. Mais qu’importe. Il est sorti de la voiture de nouveau pour s’approcher de moi, cogner contre le mur.. J’ai sursauté en levant les yeux vers lui. Mes yeux humide et surement déjà tout rouge. En fait, t’agis comme quelqu’un de pourri et gâté. T’as je ne sais combien d’hommes qui te veulent alors tu leur dis oui à tous pour au final, dans leur dos, leur faire les pires crasses. Et moi encore, tu me l’as fait en face. Casey, pendant qu’il se torturait l’esprit pour toi, au volant de sa voiture, toi tu pensais à moi. J’en mettrais ma main à couper que dans pas longtemps, si ce n’est pas déjà fait, tu joueras les pseudos veuves tristes et en larmes dans le lit d’un autre. Je suis sûr que si Konrad revenait, là, tout de suite, tu lui ferais les yeux doux pour ensuite lui sauter dessus et faire un autre gosse pour qu’il te lâche au moment de faire un choix. Tu sais pas quoi faire, tu sais pas ce que tu veux parce qu’au final tu veux tout. Tu les veux tous ! Tu veux pas grandir dans ta tête et faire un putain de choix alors moi je vais le faire à ta place. Oublie-moi ! Fais comme si à partir de ce soir, tu avais perdu deux exs. Je suis mort ok ? J’me suis relevée d’un coup pour me jeter sur lui, littéralement, ou presque. MORT ? Tu veux que j’te considère comme mort ? T’es vraiment qu’un crevard de m’dire ca comme ça, putain ! J’lai poussé de toutes mes forces possible. Tu m’parles comme si j’étais la dernière des trainée, putain. William.. J’me suis reculée, une larme qui reste coulante le long de ma joue. Il s’est retourné et moi j’me suis de nouveau assise le long de mon mur, mes mains sur mon visage. C’est moi la fautive dans l’histoire ouais. La pire des putes alors que merde. Y’a pas longtemps j’étais considéré comme une file forte qui s’faisait baffer pour un oui ou pour un non. J’parle toute seule, probablement avec moi même.Oublis moi.... C’est ça ouais.

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Oups, elle avait mal pris ce que je venais de lui dire ? Tant pis ! Pour une fois que je lui déclarais pas ma flamme stupidement. Je ne pouvais pas toujours aller dans son sens pour m’en prendre ensuite plein la figure. Il fallait que je me défende pour une fois et que j’arrête de jeter ma fierté à la poubelle pour elle. Elle ne le méritait apparemment pas vu qu’elle s’amusait à me piétiner et à me foutre directement au fond du trou. Et je ne pouvais m’empêcher de rire en la voyant péter les plombs face à ma demande. C’était jouissif putain ! « Ouais MORT, au fond du trou, sous terre comme Casey, tu comprends là ? ». Elle me poussait comme si ça allait vraiment me faire quelque chose. A part reculer de 2 ou 3 petits pas, je n’avais pas fait grand-chose. Force de mouche quoi ! « Tu te comportes comme une traînée, tout le monde te voit comme telle, même chez CS t’es affichée comme telle ! A ton avis comment j’ai su ce que tu faisais sans même te poser la question ? Apprends à serrer les cuisses, ça te fera pas de mal ! ». La voir dans cet état me faisait un bien fou parce que pour une fois, elle se montrait sous son vrai jour. Elle montrait qu’elle aussi avait des sentiments, qu’elle pouvait être faible. Au lieu de jouer à la forte qui ne sait pas ce qu’elle veut, tout simplement parce que tous les hommes qu’elle veut lui courent après. Mais il fallait qu’elle la ramène sur ce que je lui faisais par le passé. Elle me faisait tellement mal au crâne. Cette fille était une migraine à elle toute seule. « Putain ferme-là Skyler ! Les putes se font payer elles au moins pour tout ce que tu fais ! Et tu viens de me donner LA raison pour te répéter et te faire comprendre que tu dois m’oublier ! J’ai tout fait pour te prouver que je regrettais ce que je te faisais avant, pour te prouver que j’ai changé, mais dès que ça va pas, tu me le reproches ! Je pourrai faire ce que je veux pour tenter de réparer mes erreurs passées, tu me le reprocheras alors ouais, c’est bon, je suis définitivement mort pour toi ! Va te faire foutre comme t’aime si bien le faire ! ». Je reprenais mon chemin. Je lui avais tout dit, je ne pouvais rien faire de plus. Je n’en pouvais plus de me mettre à genoux devant elle pour rien en fait alors stop !