[FLASHFORWARD] KENYA ► I'm not okay

"Elle se nourrit, hum…" Je la regardais en rigolant, elle avait limite l'air sérieuse. "Un vraie monstre, on se voilait la face, c'est un petit monstre de Satan même pas notre princesse." Je la déplaçais jusqu'à la salle de bain, je n'étais pas rentré à la maison depuis lundi matin, il était temps que je le face seulement y avait une énorme fuite d'eau, une qui m'empêchait de me doucher sans en mettre partout. "Non non mon cœur s'il te plait, t'endors pas, pince toi sinon." Je réapparais à l'écran limite suppliant, je la voulais, ce soir, je voulais qu'on parle, penser à autre chose alors imaginez bien que la question sur le dossier qu'elle m'avait posée tout à l'heure, je n'avais pas répondu. Continuant de me déshabiller, je souriais, la voir venir m'aurait fait plaisir, très, c'était un jour important pour moi demain et j'aurais cru, espéré qu'elle fasse le déplacement seulement la voir faire autant d'effort pour moi, la voir s'habiller, se coiffer me rendait fou de joie. En plus de deux ans de relation, Anya ne s'était jamais couché dans cette tenue, elle n'avait jamais prit cette pose non plus, la distance nous forçait à devenir plus imaginatif quelque part. "Heureusement que tu étais pas comme ça, imagine ma capacité à me concentrer le reste de la journée." Riais-je. "Un long mois, j'ai l'impression que ça fait milles ans." Lâchais-je aussi désespéré qu'elle. Les rendez-vous coquins par webcam c'était surprenant et à la fois excitant. "Tu sais c'est quand même un peu compliqué enfin bon." Je voulais pas dire que j'avais besoin d'être avec elle, on dormait que trois nuits ensemble par semaine c'était peu vu que le dimanche soir j'étais dans mon jet, le mercredi soir quand j'arrivais elle dormait, dur pour nous qui étions fusionnel. "Je fonce, t'endors pas." Dis-je en partant sous la douche plus loin. Criant au début pour me faire entendre, je me stoppais, mince Alessia j'avais oublié, elle était peut-être capable de m'entendre après tout de loin vu que c'était la fille de Satan, dans le doute je me taisais me savonnant rapidement, lavant mes cheveux pour sortir même pas 5 minutes après avec une serviette que j'enfilais autour de moi, dévoilant mon V sous l'œil de ma femme et bien plus encore.

T'aurais trouvé le moyen de te concentrer, tu penses qu'à ton travail ces derniers temps lui dis-je en haussant une épaule, je n'étais pas méchante en lui disant cela, je n'avais pas non plus envie de lui lancer de pique, mais c'était la triste vérité. Une vérité un peu lourde. Je sais que c'est compliqué Kenny, mais bien que j'ai voulu resté pour faire mon doctorat, toi ... t'as quand même voulu partir pour New York, donc, c'est de notre faute à tous les deux je n'étais pas d'accord qu'on me blâme moi aussi. Certes, je lui avais dis vouloir partir avec lui, mais c'était simplement pour lui, pour qu'il puisse exercer son métier, je n'avais rien à faire dans cette ville. Un petit job à l'ambassade ? C'était en dépannage puis depuis que mon père s'était pris la tête avec l'une des tête hautes placées, je n'étais pas sûre que ma place serait toujours disponible. Kenny partait à la douche, je soupirais un peu, lasse à vrai dire. Je devais toujours attendre encore et encore. Mes ongles tapotaient frénétiquement contre l'ordinateur, le regard fixé sur l'écran. Il était encore au bureau d'ailleurs. Je fronçais les sourcils, me demandant ce qu'il y faisait encore à cette heure-ci. Puis c'est 5 minutes après qu'il réapparu avec une serviette devant. Je souriais en me mordillant le pouce. Je vois pas l'utilité de ta serviette, je connais tout ça dis-je avec un mouvement de main, désignant le bas de son corps.

"je sais, c'est juste que c'est important demain." Très, elle me le reprochait quand même de me concentrer sur le boulot mais ça ne durait pas, je faisais des activités avec les filles quand j'étais là, je jouais avec Alessia, j'avais même dessiné avec elle la dernière fois. Plus elle grandissait, plus elle utilisait les crayons de couleurs parfaitement alors pour moi c'était du pain bénis, mon bébé artiste dans l'âme. "Ouais bref." Je n'étais pas d'accord, j'avais voulu partir à New York parce que c'était mon année, il suffisait de voir l'intérieur de mon bureau, les récompenses qu'il y avait depuis le décès de mon père sans compter les récompenses personnels comme compositeur, auteur et tout le reste, j'étais fier, je me sentais épanouis dans ma vie professionnelle maintenant personnelle c'était autre chose. Prenant la douche, je sortais rapidement pour pas la faire attendre, il était plus de 21h toujours au bureau mais bon personne ne m'attendait à la maison j'ai envie de dire. "Tu préfères que je la retire? Pas de souci." Dis-je d'un geste seulement j'avais pris soin de me retourner pour montrer juste mon fessier. J'en rigolais même un peu, montré sans vraiment montrer, un petit jeu qui me plaisait. "Tu préfères?" lâchais-je en prenant mon boxer sur le portant, je m'habillais me mettant de profil sans vraiment m'en rendre compte, je l'aurais su croyez moi que je ne l'aurais pas fait vu la forme olympique que j'affichais à cause de sa maudite tenue.

Le contrat qu'il allait signer demain était important, sauf que celui de la semaine passée aussi et surement aussi celui de la semaine à venir. Il y avait toujours quelque chose d'important. Nous parlions rapidement de la difficulté à gérer ce qu'il nous arrivait et Kenny clôturait le sujet rapidement, sans vouloir en parler. Y'a pas de ouai bref Kenny, je suis pas la seule fautive dans l'histoire sauf que je sais que c'était ce qu'il pensait. Que j'étais la seule responsable dans l'histoire, que j'avais choisis de rester à Cambridge blablabla. Bref, tout ça pour ne pas se sentir lui même coupable. C'est bien plus facile de me remettre la faute dessus. Soudainement, j'étais un brin énervé. J'essayais de garder ce sentiment pour après, lorsque je ne serais plus sur skype avec monsieur, mais c'était assez difficile, surtout quand je devais attendre que monsieur prenne sa douche. Comme si c'était urgent dans la minute. Heureusement qu'en sortant, il m'offrait une vision qui me plu davantage. Je riais, en lui disant que lâcher la serviette serait tout de même plus pratique autant pour lui que pour moi. Sérieusement, je pensais qu'il allait le faire, sauf qu'il se retournait, me montrant ses fesses. Pas plus désagréable comme vision à vrai dire. J'avais toujours aimé ses fesses rondes et musclés. Soudainement j'eus une envie frénétique de les claquer Tu sais que c'est assez frustrant, j'ai envie de les claquer, de les mordre et rien, je peux pas je fronçais les sourcils d'ailleurs en y pensant. Disons que je sais pas ce que toi tu préfères ... dis-je en lui montrant un espace assez conséquent entre mes deux index. Moi qui pensais que t'étais fatigué, t'es d'une forme olympique

"Mais y a pas de personne fautive, je vois pas pourquoi tu utilises ce terme, on a fait des choix c'est tout." Ça m'agaçait, comment ça fautif? Donc l'un de nous avait fait une erreur? Qui alors? Moi? Elle? On n'allait jamais savoir en tout cas. Heureusement que j'étais sous la douche, que je passais mon énervement sous l'eau mais le manque de ma femme se faisait ressentir de partout, j'avais beau la voir pendant 4 jours nos journées étaient tellement chargées que j'avais l'impression qu'on se voyait 2 heures. En sortant, je prenais une serviette qui tombait rapidement au sol, la bonne humeur revenait, je crois que de toute manière avec elle, elle ne partait jamais vraiment. "Ah tant mieux, tu vois un peu ce que je ressens quand je te vois dans cette tenue." Elle était belle, la couleur me tapait dans l'œil, ses cheveux qui encadraient son visage la rendaient divine et je ne voyais aucunes onces de fatigue en elle. "Ah là ça devient intéressant." J'avalais ma salive, suivant du regard son index qui parcourait un endroit qui me plaisait un peu trop, la frustration, l'excitation, autant de sentiments qui se mélangeaient en moi me tournait. "Exact seulement il est triste, il a pas son copain de jeu habituel." Dis-je en baissant les yeux sur l'endroit que je parlais. "Il se sent seul et j'aurais cru que tu serais venu." C'était dit au moins, voilà un peu sorti de ma bouche sans le vouloir alors que j'enfilais mon boxer. "Pas pour des câlins hein juste pour me soutenir, je me suis raccroché une majorité de la journée à me dire que peut-être tu débarquerais en surprise dans mon bureau." J'haussais les épaules, je sais que je jetais peut-être un froid mais j'avais pas envie de cacher ce que je pensais.

Pas besoin de t'agacer, chaque décision que l'on prend nous rend fautif de quelque chose, justement parce qu'on a fait le choix de prendre une autre option, alors oui, c'est vis à vis de nos choix que nous nous retrouvons dans cette situation, alors je ne sais pas si toi, tu t'en fou, mais je nous trouve fautif, parce que c'est pas forcément plaisant. Après si tu préfères que je dise, on est les deux génies de l'histoire, pas de soucis dis-je en tournant la tête, de manière contraire à la webcam pour ne pas m'énerver davantage, pour essayer de me calmer. Bon dieu ce qu'il était énervant, parce que je sais bien qu'il pensait que j'étais l'unique responsable. Après sa douche, monsieur sortait en serviette et ça me redonnait un peu de baume au coeur, je dois l'avouer. Tu vois quoi, que 5 centimètre du body, tu sais même pas comment il est, s'il laisse apparaître mon ventre en entier, ou seulement sur les côtés, si en bas j'ai des jarretières ou non, s'il y a de la dentelle partout ... dis-je en riant, juste pour essayer de le pousser un peu, bien que lui arrive très bien à le faire avec moi. Je riais lorsqu'il me disait qu'il se sentait tout seul mais aussitôt je déchantais lorsqu'il me disait le fond de ses pensées, ce qui le chagrinait depuis le début. Tu veux que je débarque comment Kenny ? Je fais comment tu me dis ? Je m'occupe de tout. La bouffe, la maison, la petite, mes études, la Russie et je dois en plus me dire, tiens si je plaquais tout pour rendre visite à Kenny, parce que c'est important, moi ce que je vis, mes cours et tout le reste c'est pas important aussi ? Si je t'avais pas raconté ma journée, tu m'aurais même pas demandé, parce que tu te préoccupe que de ton boulot Kenny ! Quand tu viens à la maison tu travailles encore, alors merde oui, il venait de lancer un gros froid, tellement que je fermais l'écran de l'ordinateur, l'impulsion me perdra un jour que voulez-vous

Pas le temps d'en placer une Anya me jetait tout à la tête, j'étais sur les fesses. Sérieux? Elle s'occupait de tout? Non mais attend ce n'était pas non plus une femme super occupée, on me la faisait pas, Manuela n'était pas payée pour faire la plante verte chez nous, à un moment ça suffisait. En plus elle me raccrochait au nez, ok, fait donc, tout ce qu'elle gagnait c'était qu'on s'éloignait de plus en plus, je m'en rendais compte au fils des jours. L'écran noir, je le fermais à mon tour complètement agacé. C'était le contrat de ma vie ! De ma vie clairement racheter la Warner n'était pas comme si je partais acheter une baguette de pain à la boulangerie française en bas de la rue, à un moment j'ai envie de dire l'égoïste tuerait notre couple. Enfilant un t-shirt, quelqu'un tapait à la porte de mon bureau. Priape. "Kenny, Emilia veut que tu viennes manger ce soir, je lui ai dis que tu venais alors ramène toi." Cria-t-il alors que j'ouvrais la porte. "Je suis pas sourd." Lâchais-je un peu morose avant de voir une cravate autour de son cou. "Une cravate? Ah non mon vieux, je viens pas en pingouin." Il rigolait, moi aussi, je crois que les nerfs me lâchaient totalement alors que je posais mon ordinateur sur le bureau, je prenais les clés, le téléphone, je regardais mon mac mais j'hésitais finalement je le laissais ici, ce soir c'était le dernier avant le grand jour, vidons nous la tête.