Alors vous avez un livre pour moi ? [LIBRE]

₪ Alors vous avez un livre pour moi ?

J’ai reçu dimanche un courriel comme quoi la boutique a reçu le livre que je cherche. Pour la fête des pères il sera parfait ! Le livre est un recueil de poèmes irlandais. Je suis contente, je vais pouvoir lui acheter l’ouvrage. En tous les cas, je me précipite après les cours pour aller le chercher. Je prends ma voiture, je dois rouler doucement bien que je ne sais pas si je peux y arriver à temps. En tous les cas, je suis contente. Je fini par arriver à la boutique. Je le suis tellement, que je bouscule légèrement une personne. « Pardon. » Je m’excuse rapidement, et je vais voir Tony le responsable. « Bonjour Tony, tu vas bien ? Alors, alors, montre. »

Il me sort le livre, je n’ose pas le prendre comme ça. Je sors mes gants en tissus blancs pour le prendre. Je dis de bonne humeur : « Oh, il est vraiment très beau. » Je vais alors voir la date de fabrication, et d’édition, je regarde, je calcule, et je dis : « Ce n’est pas l’original Tony ? Tu l’as mis où le premier ? » Je croise les bras, je ne veux pas faire de scandale dans la boutique, mais je rajoute : « Si tu ne veux pas voir une irlandaise de mauvaise humeur, crache le morceau de suite ! » Il ne dis rien, puis, il revient avec l’original. Il est en vielle couverture de cuir sur papier vélin. Là, je le prends, je l’examine et j’entends la personne de tout à l’heure me parler.

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alors vous avez un livre pour moi ?
mise en page par mad loveJe n’en ai peut-être pas l’air comme ça, mais j’aime beaucoup lire. Oh non je ne lis pas uniquement que des magazines vous savez, il m’arrive aussi de lire des romans et c’est pourquoi, maintenant que je suis à jour dans mes lectures, j’avais décidé de me rendre à la librairie pour trouver quelque chose à lire, durant mes temps libres, entre les cours ou le soir avant de dormir. Arrivée sur les lieux, je m’apprêtais à rentrer dans la librairie, quand une jeune femme me bouscula légèrement, avant de s’excuser. En temps normal, je l’aurai sûrement remise à sa place, mais elle avait tellement l’air pressée que je n’avais pas eu l’envie de le faire. Etre pressée ça arrive à tout le monde et dans ces moments-là on ne fait pas forcément attention à ce qu’on fait, alors à quoi bon s’énerver pour des conneries, surtout quand la personne qui vous a bousculé s’est excusée aussitôt. Entrant ensuite à mon tour dans la boutique, j’avais pris la direction du rayon des romans policiers, quand tout à coup, sans le vouloir, j’avais intercepté la conversation de la jeune femme qui m’avait bousculé et du gérant. Alors comme ça le gérant avait cherché à arnaquer la jeune femme. Je ferai mieux d’y réfléchir à deux fois avant d’acheter un livre dans cette librairie. Mon regard se posant ensuite sur le gérant qui partait dans la réserve, je m’étais alors approché doucement de la jeune femme qui avait failli se faire arnaquer, tout en prenant la parole, après que le gérant lui ait rapporté une nouvelle version du livre « Excusez-moi de vous déranger, mais sans le vouloir j'ai entendu votre conversation et je serai vous je n’achèterai pas non plus cette version. Certes la couverture est en cuir, comme l’original, mais je suis prête à parier que ce n’est pas le livre que vous recherchez. » Comment est-ce que je pouvais être sûre de ce que j’avançais ? C’est simple, le gérant de cette boutique avait déjà fait le coup à l’une de mes amies par le passé et il était hors de question que je ne laisse une autre jeune femme se faire avoir. Pourquoi, en sachant tout cela, je continuais à acheter des livres dans cette boutique ? Tout simplement parce qu’ici je n’achetais pas des livres de grandes valeurs ou très recherchés, si je voulais acheter de tel livre, j’allais dans une autre boutique, qui avait meilleure réputation. Mon regard se posant ensuite sur le libraire, j’avais alors repris, en haussant un sourcil « Dites-lui, vous, que le livre qu’elle a dans les mains, ce n’est pas non plus la version originale qu’elle recherche et que vous gardez celle-ci bien au chaud dans votre bureau, pour tromper d’autres personnes après elle. »

₪ Alors vous avez un livre pour moi ?

La jeune femme que j’ai bousculée plutôt vient me parler. Je ne sais pas trop ce qu’elle me veut. Mais bon, elle a déjà accepté mes excuses ce qui n’est pas une mauvaise chose en un sens. Je souris en l’écoutant, je ne sais pas si elle est sympa mais en tous les cas, elle me parait bien gentille. Je lui dis alors gentiment : « Oui, vous avez sans doute raison. C’est un peu bizarre comme vous dites oui… » Je le regarde un peu plus pour savoir comment est le livre. De toute façon, je ne vais pas me faire avoir ! Je ne vois pas trop quoi penser : « J’aurais dû passer pas une salle des ventes, cela m’apprendra tient. » Je fais une grimace pas contente de moi, mais bon, maintenant c’est fait. Donc, pour le moment, je ne peux qu’attendre. De toute évidence cela ne va pas s’arranger !

« Je ne sais pas ce qu’il va encore m’inventer. Mais à mon avis, j’irai sans doute faire un petit tour au commissariat pour dire les manigances de ce petit monsieur. » Je ne connais pas la jeune femme, mais je me dis que je ne peux que la remercier pour son aide : « Merci pour votre aide. » Je la vois parler, je la laisse faire, puis, je souris, je croise les bras, et je rajoute : « Cela se voit à votre tête que vous mentez. Donc, je le prendrais pas. De toute façon, vous n’êtes qu’un voleur ! » Je range mes gants blancs, et je dis à la jeune femme : « Pour vous remercier de votre aide, je vous offre un café, cela vous dit ? »

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alors vous avez un livre pour moi ?
mise en page par mad loveAlors même que j’étais en train de me chercher un nouveau roman à lire, voilà que j’avais intercepté une discussion entre le gérant de la librairie et la cliente qui m’avait bousculé un peu plus tôt. Habituellement je n’aurai rien dit, mais là, je ne pouvais pas rester en dehors de la discussion, tout en sachant ce que je savais. Bien évidemment, je risquais de me faire envoyer balader par les deux protagonistes de cette discussion, mais fort heureusement la jeune femme avait décidé d’écouter mes conseils et après que cette dernière ait refusé d'acheter le livre que lui avait donné le gérant, m’invitant par la même occasion à boire un café pour me remercier, j’avais esquissé un léger sourire, avant de lui répondre « Oh c’est gentil mais je ne faisais pas ça dans ce but. Si je suis intervenue, c’est surtout parce que ce type a déjà essayé d’arnaquer une de mes amies et je ne me voyais pas le laisser faire la même chose avec quelqu’un d’autre. » Reportant ensuite mon attention sur le libraire, je n’avais pu m’empêcher de lui dire « Vous, vous ne perdez rien pour attendre, vous étiez prévenu. », avant de reprendre ensuite à l’attention de la jeune femme « Oh fait, je m’appelle Clea. Et si vous voulez toujours qu’on aille boire un café toutes les deux, je suis partante, mais c’est moi qui offre d’accord. »

₪ Alors vous avez un livre pour moi ?

La jeune femme me parle, je la laisse faire, après tout, elle doit bien avoir une bonne raison pour avoir pris ma défense. Enfin, je vais bien avoir la réponse en temps voulu, de toute façon, je vais attendre et je verrais bien. Elle me raconte alors une petite chose fortement intéressante. « D’accord, je comprends mieux votre intervention. Merci pour votre aide. J’ai comme l’impression qu’il fait cela à tout le monde. » Je souris, je me demande bien ce que je vais bien pourvoir dire ou faire maintenant que je n’ai plus de cadeau de fête des pères.

Je souris doucement bien que la situation ne me plait pas du tout. Je lui réponds alors gentiment : « Je me nomme Siobban, enchantée de faire ta connaissance. » Je souris, je suis tout de même contente d’être tombée sur une personne fortement sympathique. « Oui d’accord pourquoi pas. Il y a un café pas loin. » Je souris une nouvelle fois, je me tourne vers le libraire et je lui dis sérieusement : « Vous n’êtes pas digne de vendre de tels livres qui sont au-delà de votre connaissance intellectuelle. » Je prends mes affaires et je me dirige vers la porte de la boutique.

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alors vous avez un livre pour moi ?
mise en page par mad loveAprès avoir évité à la jeune femme de se faire arnaquer par le libraire de la boutique dans laquelle je me trouvais, celle-ci m’avait remercié avant de m’inviter à boire un café, suite à quoi je lui avais répondu que ce n'était rien et que c'était moi qui lui paierait ce café. Me présentant ensuite à elle, cette dernière avait fait de même et après qu'elle ait remit une nouvelle fois le libraire à sa place, je l'avais suivi en dehors de la boutique, avant de prendre à nouveau la parole « Ce livre que tu cherchais, tu peux peut-être le trouver dans une autre boutique ou sur internet non ? Enfin sur des sites spécialisés ça doit se trouver je pense. » A vrai dire je n'y connaissais pas grand-chose en livres anciens, mais bon qu'importe dans le fond, puisque ce n'était pas ceux-ci qui m'intéressait, moi. Non, moi je ne m’attardais pas vraiment sur l'origine des livres que j'achetais mais sur leur histoire. J'aimais bien lire, mais j'étais loin de faire la collection de livres anciens, comme le faisait apparemment cette jeune femme. Marchant ensuite, tant bien que mal, avec l’aide de mes béquilles en direction du café, qui se trouvait non loin de la librairie, j’avais de nouveau pris la parole, tout en m’installant à l’une des tables qui était encore libre « Tu prends quoi ? Comme je te l’ai dit c’est moi qui invite, donc n’hésite pas et prend ce que tu veux. » Regardant ensuite autour de nous, j’étais restée silencieuse pendant quelques secondes, avant de reprendre enfin « Tu recherches quoi exactement comme livre ? Je peux peut-être t’aider dans tes recherches, même si j’avoue que je ne connais pas grand-chose dans ce domaine. Mais bon, on apprend de nouvelles choses tous les jours, tu ne crois pas ? »

₪ Alors vous avez un livre pour moi ?

« C’est un livre du treizième siècle de poésie irlandaise. Il s’agit d’un recueil de poème écris par un grand écrivain irlandais. C’est un auteur que l’on étudie à l’école. » Je ne sais pas trop quoi dire de plus. Enfin, je me dis que je ne peux pas non plus me mettre comme ça dans un tel état… Je rajoute patiemment : « Mon père en est fan. Il a tous les livres sauf le dernier. Je vais bien finir par le trouver. Il y eu des ventes à l’époque et donc, je peux en trouver un. Enfin, l’édition que je veux est une réédition spéciale comme à l’ancienne fait par des moines. Ils les ont vendu durant trente ans. Les livres sont numérotés. »

Je marche à côté de Clea. Je souris, elle est sympathique. Elle m’a aidé. J’ai comme le sentiment qu’elle a un bon fond. Vous me direz de ne pas me fier aux apparences, sauf que je le sens bien. Je ne sais pas pourquoi, mais cela me plait bien. Je fais attention à mon interlocutrice avec ses béquilles pour ne pas la faire tomber. Je lui demande : « Ce n’est pas cassé j’espère ?» Je ne veux pas me casser une jambe mais rien qu’en y pensant cela me plait pas du tout !

On arrive au café, je souris, je la laisse s’asseoir en premier pour ne pas la bousculer. Je sais que cela va être drôle. Je l’écoute et je lui dis tout en m’asseyant : « Un thé, cela va me faire du bien. » Je souris, je sors alors mon téléphone, et je lui montre : « Je voudrais trouver ce livre-là. » Je ne sais pas trop si cela va avancer ou pas, mais en tous les cas, je me dis que cela peut être bien d’avoir un avis en plus.

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alors vous avez un livre pour moi ?
mise en page par mad loveSiobban m’expliquant quel livre elle est cherchait et pourquoi, je n’avais pu m’empêcher de sourire, avant de lui répondre « Oh je ne connais pas du tout, mais bon peut-être que je le lirai un jour, pourquoi pas. ». Marchant ensuite en sa compagnie, en direction du café dans lequel je voulais lui payer un verre, j’avais secoué légèrement la tête de gauche à droite après avoir entendu sa question. M’installant à une table, après avoir déposé mes béquilles correctement, de manière à ne pas gêner le passage, j’avais alors pris la parole à nouveau pour répondre à sa question « Non ce n’est pas cassé. En fait, durant les prises d’otages de janvier, j’étais à la cafétéria et j’ai pris une balle dans le genou. La balle étant toujours là, car ils ne peuvent pas l’enlever, ils préfèrent que j’utilise des béquilles ou un fauteuil, plutôt que je ne force sur mon genou. Ça ne m’enchante pas vraiment, mais je n’ai pas le choix. », avant de faire signe au serveur afin qu’il vienne prendre notre commande « Bonjour, ce sera un thé pour la demoiselle et pour moi un coca-cola. » La jeune femme me montrant ensuite le livre qu’elle recherchait, sur son téléphone, j’avais donc ajouté, tout en passant une main dans mes cheveux « On peut peut-être chercher sur des sites spécialisés sur internet, on le trouvera peut-être, tu ne crois pas ? »

₪ Alors vous avez un livre pour moi ?

« Il n’y a pas de traductions Anglophone, il faut savoir lire l’irlandais. Enfin, cela serait bien pour les anglais. » Je souris, il est difficile pour moi de le dire, mais je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à me montrer gentille tout d’un coup. Je rajoute alors gentiment : « Je pourrais te le traduire si tu veux. Cela peut être sympa enfin si tu veux connaître un peu plus les poèmes irlandais. » Je souris une nouvelle fois, je me dis que je peux aussi essayer de répondre à Cléa.

« Cela ne te gêne pas pour marcher ? Tu es certaine qu’ils ne peuvent pas te l’enlever ? » Je ne sais pas trop si elle veut en parler ou pas, mais bon, je me dis qu’il est bien aussi que je change de sujet je ne tiens pas à la blesser d’avantage. « As-tu penser à customiser tes béquilles ? » Je préfère essayer de la faire rire pour qu’elle ne voit pas forcément le mal partout.

Je la vois passer commande pour nous. Je souris et je trouve que cela va être sympa de discuter avec une nouvelle personne que je ne connais pas encore trop. Je tente de lui répondre : « Pourquoi pas, on peut essayer. Tu as bien raison, je vais voir ce que je peux faire. » Je vois le serveur revenir avec nos commandes. Je ne sais pas vraiment quoi dire, je préfère essayer de comprendre un peu plus mon interlocutrice : « Tu es étudiante ou tu travailles ? »

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alors vous avez un livre pour moi ?
mise en page par mad love« Je suis australienne d’origine, donc ne t’en fait pas pour moi, je peux comprendre l’irlandais sans problèmes* » C’est vrai quoi, d’une je suis australienne et en plus je suis américaine, donc ce serait bête que je n’arrive pas à comprendre l’anglais, alors que c’est ma langue natale. Esquissant ensuite un léger sourire en entendant la réflexion de la jeune femme concernant la balle qui se trouve dans mon genou, j’avais de nouveau pris la parole, après quelques secondes « Parfois si, mais bon tu sais si j’utilise ces béquilles c’est surtout parce que les médecins m’ont dit de les utiliser obligatoirement pour marcher et aussi parce que ma meilleure amie et mon petit ami, ne me laisse pas marcher sans. Mais bon, depuis janvier, j’ai eu le temps de m’y faire tu sais. » Siobban me demandant ensuite si vraiment les médecins ne pouvaient pas m’enlever cette balle logée dans mon genou, j’avais légèrement secoué la tête de gauche à droite avant de reprendre la parole « Non. Ils ne veulent pas le faire, parce qu’ils ont peur de toucher un ligament et de me bousiller définitivement le genou. Mais bon je ne désespère pas, je suis sûre qu’un jour, un médecin pourra retirer cette balle. » La jeune blondinette me demandant ensuite si je n’avais jamais pensé à customiser mes béquilles, je n’avais pu m’empêcher de repenser à cette fille que j’avais rencontré quelques jours avant le bal de fin d’année, avant de répondre à mon interlocutrice « Si, mais je n’ai jamais vraiment pris le temps de le faire en fait. » Le serveur faisant ensuite de nouveau son apparition avec notre commande, j’avais payé nos consommations, avant de répondre une fois de plus à la jeune femme, tout en prenant mon coca, entre mes mains « Je suis étudiante en neuvième année d’informatique et de théâtre, à Harvard. Enfin théoriquement je devrai déjà avoir terminé mes études, mais avec l’attentat à la bombe et la disparition de mon frère, je n’arrivais plus à rien, alors l’année dernière j’avais décidé de prendre une année sabbatique, avant de reprendre les cours en septembre dernier. Mais bon, je pense que je vais être obligée de refaire une dernière année, l’année prochaine, parce que je me suis pas mal absentée cette année, à cause de ma blessure au genou, dû à la prise d’otage qui a eu lieu à la cafétéria. Et toi alors ? Tu fais quoi dans la vie ? »

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