GO HOME, TERRORIST. | ESQUIMO

C'était la fin du bal, et t'étais prêt pour partir. T'aurais aimé que ça continue encore un peu plus longtemps, mais il y avait une fin à tout, même à ce genre de magnifique soirées. Tu avais réussi à rester un peu éloigné des conflits, observant plutôt ceux des autres à distance raisonnables. T'avais donc dit au revoir à tes amis et à May, lui demandant pour la cinquantième fois si elle voulait que tu la ramène, et embrassé fortement ses joues avant de te diriger vers ton véhicule, un peu plus loin. T'entrais, et alors que tu mettais ta ceinture, bam, tu sentis, en plus d'entendre, le cognement contre ta voiture. Putain, t'allais pas t'énerver alors que le bal venait de finir, non ? « Putain mais ça va pas ?! » Tu t'exclamais alors que tu sortais de ton véhicule, voyant le second juste derrière la tienne.

Ok, c’est une putain de mauvaise idée que de rentrer seule, quand t’es bourrée et défoncer. C’est une mauvaise idée, mais en même temps tu sais plus ou t’as mis ton sac pour appeler un taxis, et t’as pas non plus envie de demander à quelqu’un de te ramener. Tu t’es mis dans cette état seule, alors tu peut t’en sortir seule. ‘Fin c’est ce que tu penses. Au volant de ta Mini-Cooper toutes neuves, tu as un mal fou à démarrer, il est tard et il fait nuit et tu as pleurer si fort que tes yeux sont devenues minuscules. Au final, t’y arrive assez bien, mais route est flou et tu te rend même pas compte quand tu fonces, tête la première dans la voiture de quelqu’un. « Bordel de- » murmure tu, ta nuque te faisait un mal de chien à cause de l’impacte. Un mec, maigrichons, sort de sa caisse et commence à gueuler, t’avais l’intention de partir sans rien dire mais au final, ton sang bouillonne et tu sors également de ta voiture énerver. « TOI CA VA PAS, TU TE MET AU MILIEU DE LA ROUTE, APPREND A CONDUIRE ! » t’es dans le tord, mais tu l’admettras jamais, non, t’es pas Alaska Harrison pour rien. « Ma voiture toutes neuves. »

Faite qu'elle n'ai rien, oh mon dieu, faite qu'elle n'ai rien.  Tu priais incessamment dans ton esprit, et tu parlais de ta voiture bien évidement, pas de la personne trop débile qui t'étais rentré dedans comme si c'était tout à fait normal. Elle avait cru quoi, que les voitures ça pouvait copuler entre elles pour qu'elle te rentre à l'arrière de la tienne ? Les gens étaient vraiment trop con. Et ce qui t'énervait le plus quand tu sortais, c'est la réponse de la blondasse-dont-tu-n'arrivais-pas-à-bien-voir-la-tête-dans-le-noir, mon dieu, elle avait l'air tellement à côté de sa plaque que ça ne t'étonnerai même pas que ce soit une Mathers. « AU MILIEU DE LA ROUTE ? JE SUIS GARÉ, IDIOTE ! » Tu gueulais à ton tour en t'approchant d'elle, avant de voir un peu mieux les contours de son visage et d'y reconnaître Alaska. Alaska qui n'avait pas l'air en bon état. « Putain mais tu fous quoi au volant dans un état pareil ? Tu veux tuer toute la ville ?! » Non mais avec tous les spots pour la prévention routière qui passaient en boucle tous les jours, si elle n'avait pas encore compris que boire en aillant trop bu – rien que ça – ça pouvait faire des dégâts...

Tu prend une vie à comprendre que le maigrichon richard n’étais personne d’autre, que TON maigrichon richard, et tu t’en veux encore plus de devoir lui tenir tête, parce que c’est hors de question pour Alaska Harrison d’être dans le tord. Alors que tu passes ta main sur ta voiture, comme pour la rassurer que tout vas bien se passer, Némo ne se gêne pas pour te hurler dessus. « JE SUIS DANS UN TRES BONNE ETAT ! » dis la fille qui ne sait même pas ou sont les clés de chez elle, tu soupires, roules des yeux en voyant ce qui arrive à ta petite mini-cooper adorée avant de grogner. « Bordel Némo, t’es peut être assez riche pour t’acheter des voitures à la pèle, mais pense pas qu’on est tous comme toi. J’tai pas vu parce que t’as pas allumer tes phares, donc je peut pas devinez que t’était là, je suis pas Merlin l’enchanteur. »

Ok, t'allais finir par rire là c'était pas possible – ou peut-être pleurer, t'étais pas encore certain de tes émotions. « Dit la meuf qui a besoin de gueuler pour avoir un minimum de contenance. » Putain, vous comprenez les gens pourquoi on banni la drogue et les substances illicites chez les bleus ? Pourquoi même si on aime boire on tente de faire attention ? Parce que se mettre sans dessus-dessous à la fin d'une soirée ne sert à rien, vous font faire des conneries qui auraient pu tuer des gens, et à en juger ton amie et bien... Ça vous rend pitoyable. « Tu te fous de ma gueule là... Les phares ? J'ai pas besoin d'allumer mes phares puisque je n'ai même pas encore allumé le moteur Alaska ! Je suis garé ! Et toi, t'es bien trop défoncée pour ne pas arriver à conduire sur une simple ligne droite ! » Non mais si en plus elle se mettait à faire la mauvaise foi... T'allais bouillonner.

« Commence pas à penser que t’es mieux que moi, parce que t’as bu un verre de la soirée. J’suis pas défoncé, je vais très bien, comparer à toi j’sais m’amuser. » oh que t’es vilaine Alaska, même moi j’te crois pas, alors j’suis.. Toi. Fait à ce niveau là c’est plus de la connerie que tu déblatères, c’est la stupidité et de la mauvaise foie. T’es bien bourrée, et défoncer à la pilule bleu et t’essaie de faire croire à tout le monde que tu peut répéter l’alphabet à l’envers. « Et bah t’es super mal garé alors ! J’tai foncé dedans parce que j’ai envie d’une nouvelle voiture à ce que je sache. » dis-tu en faisant de grand geste, tu soulèves ta mèches en soupirant de plus belle. « Est-ce qu’on va sérieusement faire un putain de constat à cette heure-ci ? J’sais même pas si j’ai une assurance, ou un truc qui y ressemble. T’auras pas pu klaxonner quand t’as vu que j’arrivais ? »

« Oh non, ne sort pas tes préjugés pourris avec moi ! Si t'as besoin de te foutre en l'air pour t'amuser, c'est que t'es une idiote, et si t'as déjà oubliée que j'ai bu ce soir puisque j'étais même avec toi, c'est que t'es encore plus mal que ce que je le pensais. » Plus t'y pensais, et plus tu trouvais qu'elle était triste, la vie. La vision des jeunes aussi. Quand tu décidais d'être responsable, d'être quelqu'un qui voulait réussir, on vous sortait que vous ne saviez pas vous amuser. Comment faisait-on avant pour s'amuser lorsque nous n'étions que des gosses innocents ? Il y en avait qui avaient vraiment perdus leurs âmes d'enfants si tout ce qui se résumait à s'amuser pour eux c'était boire et se droguer jusqu'à devenir toxicomane. Ô qu'elle allait rire dans quelques années, la belle blonde au teint blafard qui avait besoin de se sentir dans une case pour être aimée, influencée par des personnes qui se foutaient royalement d'elle pour l'initier à ce genre de pratique. Tu levais tes yeux au ciel, soupirant longuement pour essayer de te calmer – parce que si t'étais pas quelqu'un de vraiment violent... Des fois t'avais vraiment envie d'emplâtrer des têtes de cons. T'allais faire des phrases courtes et parler lentement, comme à un gosse de 5 ans. « Oui on va faire le constat. Je compte pas laisser ma voiture dans cet état pour tes beaux yeux. En plus tu joues sur la mauvaise foi, et ça ça va pas passer avec moi. Encore si tu t'excusais et admettait que tu avais fait une erreur... » Dieu t'en voulait pour te retrouver face à ta pote comme ça, car elle était plus chiante que toutes les autres fois que tu la connaissais. « Klaxonner ? Tu lâchais un rire. Évidement, c'est aux autres de faire attention à comment tu conduis mal, comment j'ai pu oublier ça. » Tu disais sarcastiquement. Elle te prenait vraiment pour un con.

« J’t’en pris, t’es comme un petit vieux. Je t’ai jamais vu ivre ou heureux d’être sur cette foutue planète. J’ai pas besoin d’être avoir toi pour savoir que t’es fait chier à discuter avec tout le beau monde d’Harvard. Pendant que je prenez mon pied sur le dance-floor. » Tu te fou pas en l’air : tu profites, oui, pas comme il le faut, mais t’avais besoin de ça. T’avais besoin de te sentir vivante sans l’aide de personne, tu voulais une sensation qui dépasse celle que Kyla te fait sentir quand elle pose ses yeux noisettes sur toi, une sensation qui dépasse l’impression d’amoureux, et même avec une bouteille de Jack Da’, et des pilule bleu, tu n’arrivais pas à avoir ces frissons. Et ça te faisait chier et Némo te fait chie à prendre ses grands airs de prince de mon cul. « T’es pas assez riche pour encore t’enrichir sur le dos des autres? » tu lâches pas sèchement, t’es dans le tord Alaska, admet le et ferme là. Mais c’est plus fort que toi, t’es chiante, et t’as besoin d’avoir raison. Tu ouvres la porte de ta voiture, pour chercher les papiers ou des trucs qui y ressemble. « On va le faire ton constat de mes couilles, et j’ai pas tord, j’ai jamais tord et j’aurais pas tord pour faire plaisir a monsieur roi de monaco. »

Plus tu l'écoutais, et plus tu te demandais si elle était véritablement ton amie, si elle te connaissait vraiment. Et ça te faisait peur ce portrait qu'elle dépeignait de toi et qui n'était pas du tout la vérité. Elle en avait tellement pris qu'elle se mettait à dire des conneries plus grosses qu'elle, qu'elle commençait à s'inventer une vie ? Parce que t'étais pas comme ça toi, t'étais Nemo, t'étais toujours souriant, toujours sociable, toujours heureux de faire des rencontres et de parler aux gens, t'étais le bisounours parmi les glaçons de l'Eliot House,et tu ne comprenais vraiment pas ce qu'elle te reprochait. « …Je crois que tu trompes de personne. Ça devient grave, il serait que tu redescende. » Puis après elle osait parler de ton argent la meuf, c'était quoi son problème hein ? S'enrichir ? Elle n'y allait jamais assez fort elle niveau vocabulaire. « Ta gueule. Parce que mes parents ont de l'argent tu te crois permis de casser des biens matériels et de ne pas les réparer ensuite ? » Elle commençait vraiment à t'énerver, à jouer à la connasse. Elle vivait dans quel monde ? Dans une monde où elle pouvait faire ce qu'elle pouvait parce qu'on était pauvre ? On cassait des voitures par jalousie et après devant les policiers il suffisait de dire « j'suis pauvre j'peux pas rembourser » ? « Puis tu peux parler toi. Tu viens en Afrique du Sud avec nous non ? A au moins 1400€ le billet, je crois t'es bien niveau blé. » Tu croisais tes bras autour de ton torse, attendant que mademoiselle chiante sorte ses papiers, et tu levais tes yeux au ciel. « T'arrête avec mon titre ? Si tu faisais gaffe et que tu ne roulais pas ivre on en serait pas là, Tu commençais sèchement, sur son même ton. Tu veux faire la grande fille bah va falloir te réveiller, te sortir les doigts du cul et prendre tes responsabilité Alaska. T'as fait une faute, tu la répares, point. Tu t'prends pour qui, princesse ? T'avais qu'à appeler un taxi, comme font les gens censés. »

ça va pas du tout Alaska, t’invente n’importe quoi, tu joue avec les mots, t’arrive pas à assumer ce que tu fais, et en plus de ça, tu blesses les gens qui t’entoure. Hurler avec Calypso, Leevy et Kyla ne t’as pas suffit, ce soir il fallait que tu déverses ta haine sur tout le monde. T’as le coeur briser, ok, mais t’es pas obliger de le faire ressentir à la terre entière. Mais tu peut pas t’empêcher et la voix de Némo te met encore plus sur les nerfs, et t’as envie de lui gueuler dessus pour lui dire de ce taire une seconde. Mais il allait pas se taire, tu l’as énerver et les gens énerver ont toujours des choses à dire. « TOI LA FERME ! Tes parents sont pas riches, tes parents sont millionnaires, des voitures comme ça j’suis sure qu’ils ont en par millier. J’dit juste que parfois, t’abuse de ton titre, et tu penses que tout le monde se doit d’être à tes pieds, mais devine quoi : pas moi ! J’ai pas tord, j’ai avancer, je t’ai pas vu parce que t’es foutue d’allumer tes phares. » crache-tu, alors que t’es pas mieux, elle est neuve depuis combien de temps cette voiture déjà ? Trois mois ? Voir moins ? Papa, maman l’ont déplacer en cargo pour toi et voilà ce qu’on fait. Tu fouille dans la boite à gant à la recherche de papier pendant que Némo te rappel à quel point tu es stupide. Bien que tu le sait déjà un peu trop. Tu grognes et lui fait un doigt pour qu’il se taise, avant de ressortir de la avec tes papiers. « J’ai du blé, parce que mes parents ont trimé pour me l’offrir, tu as du blé parce que t’es né du bon côté du navire. » dis-tu en sortant les papier, titubant jusqu’à lui pour l’agiter au dessus de ta tête. « Je retrouve pas mon sac, c’est pour ça que j’ai pas pris un taxis et surtout parce que JE FAIS CE QUE JE VEUX. » dis-tu en gueulant les derniers mots.