this is just you and me now (trurie)

Ouais on pouvait dire que j’avais toujours été une âme d’enfant. J’aimais jouer à des jeux débiles, chercher la petite bête, et montrer à quel point je n’étais décidemment pas bien dans ma tête. Je ne voulais pas répondre à sa question, après tout il allait parfaitement le remarquer, pas besoin de lui faire un dessin, il était loin d’être stupide. Souriant grandement, je m’empressais de lui embrasser furtivement les lèvres, avant de partir en courant. Bien évidemment j’ai failli tomber plusieurs fois – la faute aux talons hauts que je n’avais décidemment pas l’habitude de porter – mes baskets me manquait à cet instant précis. Ce n’est que quelques secondes plus tard, que je sentis les doigts de Trung serrer doucement mon poignet, alors qu’il me retourna d’un coup. Ce qui me fit quasiment perdre l’équilibre. Je me retrouvais collée à lui, mon visage proche du sien, alors que je sentais son souffle sur ma peau. Plongeant mes prunelles noisette dans ses yeux foncés, je déglutis légèrement. J’étais légèrement essoufflée tout comme lui, je souriais alors doucement suite à sa phrase, tout en baissant naturellement mon regard vers ses lèvres, les regardant presque avec insistance. « C’était un coup de chance. » Je ne me décollais pas de lui, je n’en avais tout simplement pas envie. Chalalala my oh my, il est intimidé, il n’ose pas l’embrasser.

Je ne savais pas vraiment à quoi on jouait tous les deux. Je savais juste qu'on savait joué et s'amuser mais cela durera encore combien de temps? Je penchais la tête sur le côté surpris du baiser qu'elle venait de m'offrir, je me doutais que c'était plus une manière pour elle de commencer à jouer. Elle s'était mise à courir et en bon joueur que je suis, je ne pouvais pas lui dire non. Je m'empressais de la rattraper -ce ne fut pas difficile quand on sait qu'elle est en talon. Je n'avais pas prévu qu'on se retrouve si proche mais on finit par l'être. Je la regardais pendant un long moment dans les yeux, nos visages se touchant presque. J'étais clairement en train d'être hypnotisé par elle, que pouvais-je faire? Je souriais doucement en lui disant que je l'avais attrapé comme toujours. Je me moquais à moitié d'elle dans mon regard, elle était vraiment très jolie ce soir comme tous les soirs en fait. Tu penses que c'est un coup de chance vraiment? dis-je en penchant la tête sur le côté en laissant mes yeux louchés sur ses lèvres peinte joliment de rouge. J'approchais un peu plus mon visage remontant mes yeux vers les siens pour voir si je pouvais faire ce que j'avais en tête ou pas. Je compris rapidement que j'avais même tout intérêt à le faire. Je laisse alors la petite distance qui nous sépare disparaître pour laisser mes lèvres se poser contre les siennes pour un baiser plus fougueux que je ne l'aurais pensé. Attendions-nous cela depuis longtemps?

C’était réellement la première fois que depuis que je ne suis plus avec Isaac, que je prends réellement le temps de vivre ma vie. Et je savais, je pressentais au plus profond de mon être, que Trung allait finir par devenir une phase importante de ma vie. Je me sentais bien à ses côtés, d’avantage quand son regard se posait sur moi, ou que ses lèvres se mouvaient dans l’espoir de raconter une blague amusante pour essayer de me faire rire. Trung, avait disparu de ma vie, mais aujourd’hui, j’étais heureuse de l’avoir retrouver. Il arrivait à me faire oublier tout ce qui clochait dans ma vie, tout en restant lui-même, et c’était la plus belle des beautés que je puisse espérer recevoir un jour. « Oui. Parfaitement monsieur. » Je souriais grandement, alors que mon regard n’arrivait clairement pas à se détacher du sien. Ne me quitte pas. Jamais. Je déglutissais doucement quand je sentis la tension légèrement monter dans les airs. C’est à ce moment précis. C’est à ce moment précis que je sentis ses lèvres se poser avec fougue sur les miennes. A croire que nous avions attendus ça, toute notre vie. Par reflex, je glissais mes mains derrière sa nuque, embrassant avec ardeur ses lèvres légèrement rosées. Une sensation étrange m’envahit aussitôt, une chaleur douce et agréable prit possession de mon ventre. Le souffle court, je me décidais enfin à relâcher ses lèvres, alors que mes prunelles noisette se posèrent de nouveau sur lui. « Je… » Fut le seul son que je réussis à sortir de mes lèvres.