(+Avery) good to see you again

Je checke une dernière fois les papiers qu'on ma envoyé pour le divorce. Rien n'est lu pour le moment. Je me donne encore du temps avant de me documenter sérieusement sur ce sujet. Tout est assez confus dans ma tête. Parfois, je veux que tout soit réglé et ne plus avoir à gérer à ce niveau là. Et les autres fois, comme actuellement, je repousse le problème en glissant les papiers dans le tiroir de la table de nuit. Appeler Holly est dans la liste des choses à faire, mais pour le moment je descends les escaliers pour me retrouver dans la salle commune des Winthrops. Il y aura bien quelqu'un pour taper la causette et me faire oublier les tracas de la vie sentimentale. Une voix m'interpelle. Rosalia. Un sourire se dessine et me voilà en train de la prendre dans les bras. « T'as fait bon voyage ? » Elle est en chair et en os, enthousiaste et visiblement en forme. La reponse semble tout à fait logique.  

Six ou sept heures. Gad. Pas facile de supporter autant d'heures de vol notamment si le voisin est desagreable. Oui, oui, je pense parail. Preuve qu'on est connecté. Le sourire de la jeune femme semble affirmer qu'elle n'a pas eu de compagnie bizarre dans l'avion. Tant mieux. « Et t’es pas crevée. » Ca sonne plus comme une affirmation. La lowell n'a pas l'air fatiguée par son voyage. Félicitation. « Comment ça va toi ? » Bien. Mal. Ca depend des jours. Aujourd'hui, on va dire que j'évite la dépression grâce à elle. Parce qu’honnêtement, voir les infos sur le divorce n'est pas très joyeux. « On fait aller. » Pas le choix hein. « Du coup t’es rentrée quand ? » Et surtout est-ce qu'elle a déjà vu Valentin ou d'autres étudiants qu'elle connait.
 

L'installation finie, Rosalia a pu se reposer quelques temps avant de venir me voir. J'aurais pu venir l'aider pour son appart si elle en avait eu besoin. Mais visiblement, miss Santis aime se débrouiller toute seule. Caractère qui s'est certainement développé avec tous les voyages qu'elle a pu faire dans sa vie. Indépendance, la liberté toussa on s'y fait vite. « Tant mieux. On va pouvoir sortir un peu. » Je ne me serais pas privé d'une balade hors de la Winthrop même si elle était crevée, mais son état conforte mon idée. En marchant lentement, je fais part de mon état à mon amie. Juste on fait aller. C'est ça. C'est pas la forme de mon côté. Ca doit certainement se sentir si la jeune femme releve ma remarque. « C'est pas le top en ce moment. Je ne suis plus avec Holly. » dis-je, anticipant alors la prochaine question de la lowell. Apparemment, je ne suis pas le seul à vivre des trucs peu agréables. La brune tombe sur des gens qu'elle aurait mieux voulu éviter. Laisser moi deviner ? Valentin ? « Ca s'est mal passé ? »
 

« Quand tu veux! Je dirai jamais non à une sortie avec toi tu le sais bien » La remarque de Rosa étire mon sourire. Toujours prete pour faire une virée, d'autant plus lorsqu'elle voit un ami mal au point. Faut pas être devin pour analyser ma mine deconfite lorsque je discute de ma vie sentimentale, mais peu arrive à me faire sortir. Cette fois-ci, c'est elle que je traine dehors et non l'inverse. « On s’est disputé à propos de sa relation avec son ex. » Et ça à fini par la rupture comme elle peut aisément le deviner. « God, Babylon a bien failli me tuer, mais c’est dans ses habitudes et bon clairement Val est pas très heureux de mon retour, mais il est moins agressif que Baby donc c’est déjà ça. » Rosalia a accepté la situation, ne s'étonne même plus du comportement des deux là. Son haussement d'épaule en témoigne. Si c'est ce qu'elle souhaite, on va prendre cette situation à la légère. « C'est une sauvage cette Babylone. » Je souris, marque une pause et parle de Valentin. « Tant qu'il ne te frappe pas tout va bien. » Enfin c'est très relatif. Pour moi ce n'est rien. Pour elle, ca doit être plus compliqué et desagreable.
 

« J’suis vraiment désolé, j’espère quand même que vous allez pouvoir rester amis. » J'en doute fortement. C'était pas une amitié plus forte qui nous a mené à être ensemble pendant plus d'un an. On s'est vraiment aimé. On s'aime encore d'ailleurs. Voilà pourquoi tout est douloureux et compliqué. Je ne cesserais de le penser. Donc l'amitié n'est pas du tout d'actualité. Je ne réponds pas, préférant me taire pour ne pas la démoraliser ou la déprimer à cause de mes problèmes de couple. Ses soucis à elle la fait rire. Moi aussi d'ailleurs. Elle prend les choses positivement.  « C’est Baby aussi, plus rien me surprend tsé, mais Val fera jamais rien du genre, Baby non plus surement, elle est juste toujours frustré parce qu’elle l’idolâtre. » Elle l’idolâtre carrément ? Eh ben. « Ils sont ensemble les deux là ? » Peut-être que c'est un amour à sens unique. Enfin, je demande sans réellement m'interresser à la vie sentimentale de l'ancien winthrop. « Alors, tu veux aller où ? J’te laisse choisir! » Tant que je suis avec elle, j'ai envie de dire que tout va bien. « On peut aller boire un truc. Quelque chose de bien frais. »