Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« En famille, tout se sait mais rien ne se dit. » [Ethan] - Page 2
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« En famille, tout se sait mais rien ne se dit. » [Ethan]

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J’étais faible, je l’ai toujours été et je le serai toujours autant, Ethan n’y changerai rien. Notre père était peut- être un monstre, mais il avait raison sur une chose, je ne servais strictement à rien. Je n’arrivais même pas à sauver ma mère de son emprise, je n’étais pas la personne la plus joviale du monde et puis j’avais vraiment l’impression que j’étais dans un puits sans fond, puits que mon ignoble de père avait remarquablement bien construit. Il pouvait être fier de lui. Je ne savais pas l’état psychologique d’Ethan, après tout je le connaissais depuis quelques minutes. Mais je songeais que s’il avait affaire à mes problèmes, il serait complètement perdu, il ne serait même pas par quoi commencer. Et puis malgré que je détestais mon père, étaler les symptômes dus au statut d’être sa fille, j’en avais pas envie. Sa haine serait surement encore plus féroce et ce n’était pas nécessaire.

Ethan avait l’air résistant, tout le contraire de moi, il semblait posé et aimant. Il était tout ce que je ne serai jamais, il était parfait. J’espérais qu’il sera heureux, il le méritait tellement, il faisait des efforts et moi comme à mon habitude je partais tête baissée sans pour autant avoir vu ma trajectoire. Il me disait que c’était stupide de tenir ce genre de discours avant même de se connaitre. Moi je me connaissais, indirectement j’essayais de le protéger de ce que j’étais. Intérieurement je ne voulais pas qu’il connaisse cette moisissure qui s’amplifiait chaque jour un peu plus en moi. Par contre, Ethan je voulais le connaitre, je suis presque sûre que je l’adorerai, que comme il le disait, il serait le frère idéal. Ses paroles me touchaient, il avait l’espoir que j’avais perdu depuis longtemps, à savoir s’il en avait assez pour deux ? « Tu l’es déjà en partie, en me disant cela. »

Ethan avait raison, j’avais besoin de lui, il le savait, je le savais très bien aussi, car si je continuais comme cela, je n’allais pas faire long feu. Il le sentait et même si on ne se connaissait pas, qu’il ressente cela me faisait penser le contraire. Quand il me dit qu’il ne me lâchera pas, cela me fit sourire, il était incroyable. « Oui, enfin j’espère qu’on n’a d’autres points communs…» En effet pour l’instant, détester notre père était notre plus grand point commun, mais en lui disant cela, je voulus lui faire comprendre, qu’apprendre à le connaître n’était plus devenu une option. Evidemment, à ce moment précis je me posais mille et une question, si Ethan ne sera pas déçu de ce qu’il découvrira ? Pourrait-on se faire mutuellement confiance ? Tout ça je n’en savais rien, j’avais peur bien sûr, mais le rejeter ça me paraissait impossible. Ça sera surement difficile, il sera probablement perdu parfois, moi aussi d’ailleurs, mais en l’entendant dire tout ce qu’il me disait je ne pouvais espérer que du bien.

« Ethan… Je t’avoue que j’appréhende tout ceci. Mais j’ai vraiment envie de te connaître, j’ai envie aussi de faire partie de ta vie, même si je suis complètement à la ramasse…» . Je m’interrompis quelques secondes, je repris « Et puis comme tu l’as dit, j’ai besoin de toi, même si ça va pas être facile. » J’avais hésité à dire tout ça, même s’il le savait, dire qu’on avait besoin d’une personne en particulier c’était autre chose. « Je t’avoue, que je me pose pas mal de questions …» . Je lui fis un grand sourire et je rajoutais « Déjà comment se fait-il que tu sois si parfait ? Tu dis le contraire et je te tape. » .

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Rose & Ethan



Elle me faisait part de ces craintes, que je comprenais totalement,mais elle ajoutait aussi qu'elle désirait me connaitre. Je me réjouissais deja de ce petit pas qu'elle avait fait vers moi. Qu'elle puisse avouer qu'elle avait besoin de moi réchauffais mon coeur, car jamais je n'aurais espérer que quelqu'un puisse me dire ce genre de chose. " Je sais que cela ne sera pas facile au début, mais je pense que nous avons la force pour y arriver. En plus t'es belle, je suis beau, on pourrait même nous prendre pour le couple parfait attention ! " ajoutais je pas du tout sérieux, j'essayais de détendre l'atmosphère comme je le pouvais, quitte à me ridiculiser.

« Je t’avoue, que je me pose pas mal de questions …» cette phrase m'interpella je craignais le pire, puis elle continua enfin, la pression retomba quand elle rajouta « Déjà comment se fait-il que tu sois si parfait ? Tu dis le contraire et je te tape. » C'était trop mignon, flatter mon égo comme ça me rendais gaga. " Alors si je n'ai pas le droit de prétendre le contraire je vais t'expliquer ce qui me rends si parfait, d'une part faut l'avouer je suis irrésistible, mon sourire fait tomber tout le monde même les gars les plus hétéros du monde " disais je en éclatant de rire. " Non, soyons sérieux, je ne sais pas pourquoi tu me dis ça, mais la vie que j'ai eu m'a rendu meilleur faut croire, du moins je crois, quand j'aime quelqu'un je fais tout pour lui, tu verras..." hélas ce n'était pas des paroles en l'air, une fois que je m'attachais à une personne je pouvais être collant, j'étais incapable de me défendre, et je subissais souvent ce que les autres me faisaient endurer car je les aimais avant tout...

" En plus tu es ma soeur, celle qui dorénavant passera avant toute chose, je sais que sa ne fonctionnera pas de la même manière chez toi, mais laisse moi faire, je n'attends rien en retour depuis longtemps maintenant " Ces mots sortaient naturellement car j'avais l'impression que c'était normal d'être comme ça, mais à force de regarder le monde qui nous entourait j'ai vite fini par voir à quel point j'étais bon et con. Je voulais la rassurer comme je le pouvais ne pas l'effrayer, qu'elle comprenne qu'avec moi elle serait en sécurité. " Une partie de moi t'aimes deja tu sais...surtout n'ai pas peur, tu n'es pas obligé de me répondre en contrepartie, je suis très expressif parfois " ajoutais je avant de la regarder fixement dans ses grands yeux.
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La rencontre fut brutale mais bénéfique, Ethan arrivait à point nommé. Pas que tout allait bien dans ma vie avant, mais depuis quelques temps, c’était devenu insupportable pour moi. Je me refermais petit à petit. Avouer que j’avais besoin d’Ethan était presque un exploit, n’empêche je lui avais dit et ça avait l’air de le rassurer quelque peu sur notre futur à tous les deux. En entendant ce qu’Ethan disais j’éclatais de rire, je m’y attendais pas trop à celle-là. Il essayait de d’étendre l’atmosphère et c’était réussi. « Ahaha, c’est toi qui es beau ! » Il parait que l’on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui. La situation, le lien qui nous réunissait n’était franchement pas drôle, pourtant à cet instant même, je rigolais à ce qu’il disait. Rare sont les instants, où je ne pense pas à ce que je vais dire, ce que je dois faire. Ce moment-là, oui maintenant, il était rare, je ne pensais strictement à rien. J’étais bien, profitons, ça ne durera pas éternellement.

Ethan en rajoutais une couche, « Ah ouais ? Même les plus hétéros du monde ? Mais c’est que je ne vais pas le voir souvent ce fameux frère. Tu vas être surchargé. » Encore une fois, j’éclatais de rire. Attendez, reculez-vous, regarder cette scène plus loin. C’est bon ? Maintenant imaginer que moi et Ethan nous nous connaissions depuis quelques heures, instants, minutes, je ne sais plus. C’est dingue non ? Plus sérieusement il me dit que ce sont les épreuves qu’il avait surpassées, qui avaient forgé son caractère. Ouais alors pourquoi j’étais si faible moi ? « Et après ça, tu doutes que tu sois parfait, je rêve. » Ces paroles me touchaient, Ethan devait peut-être avoir un don qui sait, où alors ce n’était pas ce vieux malade de père qui était son géniteur, comme quoi dans ce qu’il y a de plus mauvais, on peut en extraire le meilleur. En réponse à ce qu’il m’avait dit je lui répondis « Eh bien, j’espère que je ne te décevrais pas … » Moi pessimiste ? Non pas du tout ! En fait c’était plutôt ma façon à moi de lui dire que je voulais lui plaire, qu’il soit fier de moi. C’était peut-être mal dit, surement maladroit, mais j’étais comme ça. « Avant toute chose ? Et toi tu comptes vivre quand ? » Ne le laissant pas le temps de répondre, je poursuivis « Et puis j’ai pas tes biscotos ! Mais malgré que tu penses que tu ne seras uniquement que là pour moi, j’en suis certaine que je le serais aussi de mon côté … .

Ce que je venais de dire à Ethan je le pensais sincèrement, je sais très bien qu’il ne criera pas pour me demander de l’aide s’il y a, car c’était comme si une mère demandait de l’aide à son petit garçon, elle ne lui demandera pas, mais elle, elle sera toujours là pour lui, malgré tout le fils aime éperdument sa mère. En repensant à ce qu’Ethan venait de me dire, je me disais à quel point il était gentil, c’était bizarre. Pas que je fus méchante, mais je m’étais créé une carapace, carapace qui n’étais peut -être pas la bonne après tout. « Oui j’ai vu ça, c’est vrai que je le suis beaucoup moins que toi… Mais ça ne veut pas dire, que je ne t’aime pas déjà aussi. » Il me regardait, je lui souris, j’ajoutais en rigolant « Bon Ethan passons aux choses sérieuses. » Je m’interrompis, c’était pas top ce que je faisais, j’avais pris un ton solennel en plus de ça. Je repris « Je sais qu’on doit te le demander souvent, mais il faudrait peut-être qu’on s’échange nos numéros ? » Je lui fis un sourire malicieux, ah t’a eu peur hein ! Bon j’avoue c’était marrant, mais bon maintenant qu’il me connaissait, il aurait toute la vie pour se venger.



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Rose se montrait très mystérieuse envers moi, elle ne voulait pas me décevoir ni me repousser et encore bien moins me donner de faux espoirs. Elle tenait un discours un peu vague mais qui me suffisait amplement pour le moment. Je sentais deja un lien se créait, elle me taquinait ce que j'aimais énormément dans toute relation, j'en étais sur nous parviendrons un jour à devenir de bons amis et qui plus est nous étions des frères et soeurs.

Je décidais donc de la rassurer une dernière fois avant de lui donner mes coordonnées qu'elle m'avait demandé si gentiment " Rose tout se passera bien, pour tout te dire je ne suis pas aussi serein que je peux le laisser paraitre, je suis aussi largué que toi, mais nous sommes deux et nous pourrons nous aider mutuellement " oui oui j'étais utopique. Mais plus jamais je ne me laisserais avoir par les manigances de mon géniteur. Plus jamais je ne me laisserais abattre facilement par ce que la vie m'apporterait. J'avais suffisamment de force pour y faire face. " Donne moi ton téléphone que j'entre mon numéro, je te passe le mien " nous échangèrent nos téléphones et entrèrent nos numéros simultanément. Je lui rendis son téléphone et elle en fit de même, je lui souris tout en rêvant de mon avenir avec elle. J'avais une soeur, une vraie de vraie.

Comment j'allais gérer tout ça pour le moment tout était beau, tout était joli, mais je ne la connaissais pas vraiment peut être qu'elle était une véritable peste, ou bien qu'elle cachait un profond mal être, de toute façon on ne pourra jamais connaitre ce que pense réellement les gens qui nous entourent, la preuve nos parents peuvent nous trahir... J'étais méfiant par habitude, mais pour que cette relation marche je devais finir par lui faire confiance. Tout ça été drôlement frais, nous devions laisser nos émotions retombées pour nous revoir un autre jour.
Je n'osais pas lui dire au revoir car si sa ne tenais qu'a moi je continuerais de la suivre en la harcelant de questions plus idiotes les unes que les autres. Ne voulant pas la coller de trop je simulais la fin de la conversation " Bon...je devrais peut être te laisser non ? " finissais je hésitant.
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Mes sentiments, mes ressentiments, mes émotions, mes peines, enfin tout ce que vous voulez, je ne les exposais jamais, jamais. Alors, c’est vrai que là à l’instant même avec Ethan, c’était dur de déjouer cette foutue règle que je m’étais imposée toute seule. Mon mal être, mes souffrances, je m’étais habituée à elles, elles faisaient partie de moi. Alors pourquoi les exposer ?

Les paroles d’Ethan étaient pleine d’espoir, oui parce que ce n’était pas gagné, j’essaierai de faire des efforts pour lui, pour nous, pour que ça ailles mieux probablement. Il essayait de me rassurer, c’était gentil, je ne vais pas dire que ça ne marchait pas, mais je ne peux pas dire non plus que j’étais complètement objective. Encore une fois j’avais peur, car Ethan n’était pas qu’un simple ami, une connaissance. Malgré qu’il me connaît que depuis aujourd’hui, nous avions le même père donc une parcelle de passé commun, il en savait déjà plus que quiconque, plus que je n’aurais pu un jour dire et pourquoi donc ? Parce que tout cela, j’en avais honte, j’en avais peur, j’en avais marre. Tout ceci a contribué à ce que je suis aujourd’hui et j’en suis pas fière, vraiment pas. Alors, oui quand Ethan me dit que tout ira bien, ça me faisait bizarre, car en fait, je ne savais pas ce que c’était, j’avais toujours vécu dans le mensonge, dans la haine, dans un purin pas possible. Et j’avais naïvement cru, qu’en m’éloignant de tout ça, je serai purgée. Voilà pourquoi j’avais peur.

Au pire des cas, Ethan pourrait toujours s’enfuir, je ne lui en voudrais pas d’être lassé par une sœur à problèmes. Il aura essayé c’était l’important. Essayer, voilà un bien joli verbe, dommage qu’il y ait une grande différence, entre essayer et pouvoir, moi manque de pot j’avais aucun des deux. J’étais résignée, néanmoins, Ethan était là, depuis aujourd’hui certes, mais il était là. Encore une fois, je ne me fais pas d’illusion, pense à rien, profites. Après tout cela, j’étais fatiguée, super fatiguée, « Tu dis ça comme si nous allions jamais nous revoir. Je t’avoue je suis fatiguée, je devrais mieux rentrer, rattraper les cours manqués et être en forme pour notre prochaine rencontre » . Je lui fis un sourire en longeant les couloirs pour regagner le bâtiment des Dunster.

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