JAXORIA ▬ don't rain on my parade

Aaaaah, le voilà. Le voilà son point faible, le petit truc qui fait bien mal et sur lequel je pourrais jouer. Monsieur est jaloux, ça crève les yeux rien qu'à voir son visage se décomposer quand je parle de Tate, et de notre fin de soirée. Je ne comprends pas pourquoi ça a l'air de l'énerver autant, après tout, on ne se connait pas, mais ça a l'air de le faire tellement chier que je prendrais un malin plaisir à jouer là dessus. Peut-être qu'il fait un transfert de l'amour qu'il avait pour Meghan, ouais, ça doit être ça. Mon sourire s'élargit. Trouver son point faible a été trop simple, mais tant mieux, maintenant c'est à mon tour de passer à l'offensive. Tu veux parier ? Je passais la langue sur les lèvres, brièvement, et le regardais à présent avec plaisir sadique à peine dissimulé. Ma voix était grave, doucereuse aussi. Regarde moi bien Jackson, est-ce que j'ai l'air d'être le genre de personne qu'on jette ? Je lui sortis mon petit regard de biche et poursuivais. Regarde ma robe aussi, comment elle épouse à la perfection les courbes de mon corps, et ce décolleté, révélateur et subjectif à la fois. Si tu observes bien, tu remarqueras que le tissus est légèrement transparent. Tout ça pour lui, et je sais qu'il l'a remarqué. La façon dont il a mis sa main dans le bas de mon dos quand je l'ai retrouvé tout à l'heure, où comment il a posé ses lèvres sur ma joue ensuite, tu vois ? Et mes boucles d'oreilles, c'est lui qui me les a offerts. Alors non, non je ne pense pas qu'il me rejettera, bien au contraire, mais c'est sympa de t'en inquiéter. Je te raconterais comment s'est passé notre nuit demain si tu veux ? dis-je avec un air faussement innocent. Ce n'était pas mon genre de dire des trucs pareils, j'étais beaucoup plus classe et directe en général, quand je voulais faire souffrir quelqu'un. Seulement je ne savais pas sur quel pied danser avec lui. Je savais seulement qu'il voulait mes fesses, et que ça semblait le faire réellement chier de ne pas être celui qui les aurait. C'était donc ma seule stratégie. Et ne confond pas mon indifférence pour de l'intérêt pour toi. Je ne bouge pas parce que j'en ai rien à faire, tu m'enflammes tout seul là. Tu vises trop haut mon pauvre, je vaux bieeeen mieux que toi.

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Merde merde et triple merde ! Elle jouait avec moi là ou je rêve ? J'avais finalement dévoilé un élément qui la faisait encore plus rire et qui lui permettait de se foutre encore plus de moi. Putain je suis vraiment dégoûté là d'avoir été aussi faible ... J'avais voulu le tourner vers elle, mais elle s'en fichait, je ne lui faisais aucun effet et tout ce qu'elle aimait chez moi c'était de me faire de la peine pour ne pas dire du mal. Oui mon coeur avait bobo là. Surtout quand elle passait sa langue sur ses lèvres ... mamaaa ! Tuez moi tout de suite ! Je savais qu'elle allait encore plus en rajouter ! Et je ne m'étais pas trompé, oula non, loin de là, elle commença à me parler de son corps, de sa robe, de son Tate à qui elle plaisait inévitablement. Evidemment qu'elle lui plaisait, elle doit plaire à n'importe quel mec. J'ai l'impression de me liquéfier sur place. Mais fallait que je me reprenne. Je baissais légèrement la tête, la détournant d'elle parce que je vais finir par plus en pouvoir hein qu'on se le dise et la secouer doucement Donc tout ce qui t'intéresse, c'est de passer une nuit avec lui ? Non je ne pense pas, t'es peut-être une méchante sorcière imbue d'elle-même mais au fond, tu restes une femme qui ne veut qu'être aimée. Alors non, c'est lui, lui ne veut que se faire la belle blonde stupide à qui il a demandé de venir au bal, juste pour se taper son coup du soir ! Non ce n'est pas de la méchanceté, juste de la jalousie, oui très certainement, même s'il est évident que je ne comprend pas pourquoi c'est elle à qui je pense le plus. Sûrement qu'elle me rappelle trop Meghan, je ne sais pas ... Je ne vise pas haut, je vais seulement là où j'ai envie d'aller même quand je sais très bien qu'on ne s'intéresse pas à moi. Parce que non, bien sûr que jamais une femme comme elle s'intéresserait à moi, c'est juste pour l'emmerder encore plus, voilà tout.

C'était exquis, juste de voir son visage se décomposer de plus en plus comme ça. De voir ce petit rictus sur ses lèvres ou la confiance s'éteindre dans ses yeux. Jouissif, voilà, c'était le mot. Il tenta ensuite de balancer des paroles blessantes, mais honnêtement, je n'en avais que faire. J'avais gagné au moment où il m'avait montré son air déconfis, je le savais. Ce qu'il disait maintenant c'était simplement pour me blesser, mais ça ne m'atteignait pas -même si je n'avais pas trop apprécié qu'il dise que j'étais stupide-. Oh non, j'étais bien trop sur mon petit nuage de sadisme, heureuse de le toucher comme ça. Je n'en avais rien à faire de son opinion, rien à faire qu'il me prenne pour une fille que je n'étais pas. Je riais, je riais avec son petit discours, moqueuse. Il m'avait encore traité de sorcière, tiens, y avait longtemps ! C'est moi ou ça pu la jalousie et le mec qui essaye de se persuader là ? Je ne répondrais même pas à ça, j'en ai rien à faire. Mais continue de te dire ça si tu veux, qu'il me prends pour une conne et que c'est juste pour une nuit, si ça t'aide après tout. Je haussais les épaules avec désinvolture, et répondis à son petit discours de caliméro par un simple Aaaaah le retour de Jackson la grosse victime ! Je ris à nouveau. Mon visage était en face du sien, très proche, mais je l'avançais encore de quelques millimètres. Mon regard froid et méchant fixait le sien. T’intéresse personne, Jax. Pour être honnête, tu me dégoutes même un peu. Les gens désespérés, ça a jamais été mon truc.

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Voilà qu'elle n'était plus du tout en colère, le sadisme de notre rencontre était revenu et je m'en voulais ! Ben ouais que je m'en voulais ! J'avais laissé échapper le fait qu'elle me plaisait et voilà qu'elle retournait ça contre moi. Quelle connerie ! Bon j'avais eu l'avantage quelques instants et c'était pas mal, mais bon ce serait mentir de dire que je n'étais pas content de retrouver son sadisme. Mais elle voulait me faire croire que j'avais fait mon désespéré. Mon désespéré ? Moi ? Oui bien sûr qu'elle l'interprétait comme ça, c'est typiquement elle ça, même si je ne la connais pas assez. Mais en tout cas, oui, je jouais certainement mon côté victime encore une fois. Ben ouais ça me plaît bien en fait. Surtout quand on était toujours aussi proche l'un de l'autre, tellement que je sentais le bout de son nez contre le mien. Je me suis alors mis à loucher sur son nez et lui ai répondu Non non non, regarde ton nez, il s'agrandit petite menteuse ! Je le sais parce que je le sens de plus en plus ! Avoue que tu meurs d'envie de m'embrasser oui ! Disais-je en finissant par sourire comme un idiot. Je faisais encore mon niais, celui que ça ne touche pas quand elle dit tout ça, et au fond, non ça ne me touche pas, j'aime bien quand elle me torture.

J'étais tellement proche à présent que mon nez touchait presque le sien. Je voyais chaque parcelle de son visage, du grain de sa peau, à ses grands yeux bleus, et quelques de ses cheveux blonds en bataille. Disons le franchement, il n'est pas vilain. Si on aime le genre complétement névrosé bien sûr. Tu aimerais. dis-je, presque en murmurant. Je baissais les yeux lentement, et penchais mon visage un peu sur le côté. Mes mains se posèrent sur son torse, et remontèrent jusqu'à ses épaules que agrippais doucement. Approchant ma bouche dangereusement de la sienne, je pris une inspiration et ajoutais à nouveau froidement et plus fort. .. mais non. ET BAM, le coup dans l'entre-jambe partit tout seul. Je me reculais et regardais de haut le pauvre petit blondinet se baisser et être saisit par une violente douleur. Mon sourire sadique revint, et je me délectais du spectacle. En espérant que ça te remette les idées en place. J'avançais vers la porte-fenêtre pour partir, cette fois pour de bon, mais pas sans lui glisser une dernière remarque. T'avises pas de me suivre, ou de m'emmerder encore. Ce soir, ou jamais d'ailleurs. Pauvre type. Je ne savais pas pourquoi j'étais si mauvaise. Même pour moi c'était beaucoup. Clairement, je n'étais pas le genre de personne qu'il fallait embêter, mais j'étais toujours beaucoup plus élégante dans mes règlements de compte. Il faisait ressortir ce côté plus sadique chez moi. C'était plus que pour l'amusement que j'en tirais, mais je ne savais pas pourquoi exactement.
Après lui avoir lancé un dernier regard froid, je saisis la poignet, ouvris la porte, et m'engouffrais dans la salle pour retrouver mon cavalier.

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Quand elle pencha sa tête sur le côté, j'ai bien senti mon coeur s'emballait. Mais vraiment. Comme un con, je me suis laissé emporter par la surprise et la naïveté et ais vraiment cru qu'elle allait m'embrasser. C'est con, je sais. Une fille comme elle, qui me déteste, ne va pas m'embrasser, surtout après les propos que j'ai eu. Mais qu'est-ce que vous voulez, elle m'hypnotise et elle pourrait très bien me demander de me mettre à quatre pattes et de faire son chien-chien que je le ferais. Ouais pitoyable ! Heureusement, j'ai gardé ça pour moi, et je n'aurais même pas pu le dire vu le coup qu'elle me donna pour me réveiller de mon rêve débile. Bam, dans les couilles ! Rien que ça ! J'échappais alors un cri de douleur étouffé tout en me cambrant en avant une fois mes mains portés sur mes parties génitales. Elle m'a défoncé la salope ! C'est grossier je sais, mais là pour le coup - oui un sacré coup ! - je ne trouvais rien de mieux à dire ! Elle était partie, évidemment, quand je retrouvais enfin la force de me redresser un peu et de partir à la conquête d'un peu de glace.