(+priape) good to see you agin... or not

Rosalia ne manquerait le bal pour rien au monde, elle était arrivée à temps, autant en profiter. Les gens au bal devenaient toujours plus cinglés et ça pourrait lui donner l’occasion de faire une entrée remarquée ou encore de foutre la merde inutilement dans la vie des gens. Voilà presqu’un an qu’elle était partie, maintenant elle revenait avec la vengeance au cœur, mais surtout l’envie de continuer de foutre la merde, faut dire, ça l’amusait beaucoup, mais cette fois, pas question de devenir émotionnelle, de retomber dans un piège, de s’enticher d’un idiot et de finir blesser, encore et toujours. Enfin, elle portait une longue robe rouge et elle fit son entrée alors que le bal avait déjà bien commencé. La jeune femme regarda autour d’elle, pour trouver une personne à enquiquiner ou draguer et ses yeux tombèrent sur Priape. Le grand acolyte de son ex, elle n’était pas pour passer à côté d’une chance comme ça, surtout qu’il semblait complètement à coté de la plaque. Elle s’approcha, champagne à la main. « Tiens tiens, si c’est pas Robyn, il est où ton Batman ? » Elle parlait bien sûr de Valentin, même si au fond, Rosa appréciait quand même Priape, il avait été une aide, mais si elle voulait atteindre Val fallait bien passer par Priape, peut-être s’adoucirait-elle, la carte de la gentillesse, fonctionne souvent.

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Les verres s’enchainaient et la soirée passait à une vitesse folle. Ou bien c’était peut être mon état d’ébriété qui faisait que le temps filait ainsi rapidement. J’avais passé une soirée plutôt bonne jusqu’à présent, si on oubliait mes engueulades avec Théo ou encore le discours de mon ex lors de la remise des prix qui me restait complètement en travers de la gorge. Mais lorsque mon regard se posa sur une silhouette féminine aux courbes parfaites dans une robe rouge, impossible de ne pas la remarquer, je fus envahi d’un mauvais pressentiment : Rosalia était là. L’ex petite amie infidèle de Valentin, celle qui était revenue l’an passé pour le séduire à nouveau, celle qui avait ruiné son mariage… La brune croisa mon regard. C’était désormais trop tard pour l’éviter, elle s’avançait déjà vers moi. « Satan est de retour à ce que je vois… » commentai-je en souvenir du petit surnom que je lui avais attribué lors d’une de nos nombreuses disputes. Et pourtant, il y avait aussi eu du mieux entre nous. J’avais même ressenti quelques élans de compassion quand j’avais découvert que la jeune femme avait véritablement des sentiments pour mon meilleur ami. Je rangeais donc temporairement les armes, restant néanmoins méfiant. « Batman est avec sa cavalière.» Une façon aussi de lui signifier que Val passait une bonne soirée au bras de Rory, qu’elle n’avait pas intérêt à jouer les troubles fêtes. « Qu’est-ce que tu fais ici Rosa ? » finis-je par demander, suspicieux quant à ses intentions.

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Rosa n’était pas du genre à se souler, mais elle aimait son vin, après tout, son père avait un vignoble et elle avait grandi dans l’alcool, si on veut et normalement, elle ne s’en prenait pas au gens qui avait trop but, mais Priape était une proie facile et même si elle ne comptait pas le démolir, il semblait s’occuper de lui-même assez bien, elle ne pouvait passer à côté de l’occasion. Il sembla réagir à un discours d’award, peut-être cette fille avait-elle été infidèle, Rosa ne pouvait la juger, elle avait fait pareil. « Pour ton plus grand plaisir avoue ? » Elle lui fit même un clin d’œil, parce que Priape et elle n’était pas que des ennemis, mais bon, ce surnom, même si elle l’avait détesté, maintenant, elle faisait avec. Beaucoup de gens aimaient santan quand on y pensait comme il faut. « Ouhh et qui est cette nouvelle femme qui peuple ses rêves, faut dire, il retombe vite en affaire » Rosa avait finalement apprit qu’Amy et Valentin ça avait complètement foirée, ce qui l’avait un peu satisfait, même si c’est méchant. « Je bois un verre avec le meilleur pote de mon ex qui lui a surement un peu trop but, toi tu bois pour quoi ? » Elle se trouvait limite marrante, même si elle savait que Priape voulait surtout savoir ce qu’elle faisait à Harvard.

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La brune ne sembla pas prendre mal l’utilisation de ce petit surnom. Probablement qu’avec le temps, elle s’y était fait. « Je ne peux contenir ma joie comme tu le vois… » rétorquai-je avec un grand sourire. Rosa provoquait toujours, elle ne semblait pas avoir changé sur ce point. Et malgré mon mauvais pressentiment, cela n’avait rien de désagréable de me retrouver devant elle, surtout avec la robe qu’elle portait et qui mettait bien en valeur ses avantages. Enfin je me repris, pas besoin de laisser s’égarer mes yeux ou mes pensées. D’ailleurs, ma méfiance revint au galop quand elle parla de Val, cherchant à en savoir plus sur sa cavalière. « Laisse le tranquille Rosa… » Oui il avait déjà suffisamment souffert, il n’avait pas besoin que l’italienne vienne de nouveau semer la zizanie dans sa vie. Et quand je lui demandais ce qu’elle fabriquait là, elle répondit à côté. « Je bois pour oublier certaines choses… » répondis-je d’abord avec sérieux avant de la taquiner en ajoutant : « Et ton retour est en tête de liste. » C’était juste pour l’embêter, je n’étais pas sûr que Rosa soit la personne idéale à qui parler de mon aigreur face au discours de Talya.

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Faut bien arrêter de se casser la tête avec des surnoms débiles un jour où l’autre non ? Rosalia avait été blessée par la passé par ce surnom, aujourd’hui, elle préférait de loin ne pas y penser. « J’te comprend, moi aussi je serais heureuse de me voir revenir. » C’est fille ne manquait pas d’amour propre, enfin si, un peu quand on y pensait, simplement le cachait le tout avec une surdose de prétention et d’attitude, s’était mieux pour elle, enfin, selon ces dires. Bref, elle vit presque un éclat de désir dans les yeux de Priape, ce qui la fit sourire, mais il repris bien vite ses airs habituelle. « Ah oui c’est vrai, je suis satan, donc c’est certain que je suis seule dans le problème » c’est pas comme si Valentin était blanc comme un draps, il avait blessé Rosalia aussi, ça se jouait à deux et pour la brune, Val avait fait pire en lui faisant perdre le bébé. « Pff t’as commencé bien avant que tu saches que je sois là, y a bien d’autres choses qui doivent t’énerver. » C’était un peu de la curiosité mal placé, un peu pour savoir si elle pouvait utiliser ce qui se passait contre Val, mais en même temps, elle n’aimait pas voir priape dans un sal état.

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Je ne pus m’empêcher d’esquisser un petit sourire amusé devant la réponse de la brune. Décidément, elle n’avait pas changé, ou alors si, elle avait encore plus confiance en elle, du moins en apparence. « J’ai pas dit que tu étais la seule fautive… » J’savais très bien qu’elle n’avait pas violé mon meilleur pote, il avait été consentant lors de leurs ébats alors même qu’il était encore marié à Amy. Mais Valentin restait mon meilleur ami et c’était plus fort que moi, je ressentais le besoin de le protéger. « Simplement je crois que ça serait mieux comme toi, comme pour lui, que vous évitiez de refaire deux fois la même erreur. » Il était bien, avec sa jolie cavalière, il passait une bonne soirée… Moi par contre, ma soirée ne pouvait pas vraiment être qualifiée de bonne. Et Rosa avait raison : son come back n’y était pas pour grand chose. La jeune femme essaya de creuser et je lâchais finalement une bride d’information. « Disons que c’est pas la grande forme en ce moment… Comme tu peux le voir. » fis-je en levant mon verre de sky et l’amenant jusqu’à mes lèvres pour en prendre une bonne gorgée. « On va dire que je comprends plutôt bien ce qu’a traversé Amy… » Voilà ma façon de lui dire que j’étais désormais le cocu de l’histoire.

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Bon Rosalia n’avait pas vraiment plus confiance en elle, elle était toujours cette jeune fille blessée par plusieurs évènement qui refusait de faire face à la musique. « T’es bien le seul tu sais, c’est plus facile de me blâmer j’crois » Les gens préféraient lui sauter dessus, elle prenait bien le rôle de la méchante aussi, il faut le dire, elle était bitch, elle n’aidait pas son cas, surtout avec Baby il faut le dire. « Oh croit moi j’suis pas revenue pour lui, il peut coucher avec qui il veut, marier n’importe qui, j’en ai rien à faire » Fallait pas pousser avec Rosa le fait qu’elle ait perdue son enfant à cause d’u accident de Val, elle arriverait pas à faire la paix avec lui, âs si vite du moins. « J’m’en doutais pas le moins du monde » Bien sur elle était sarcastique, elle était venue le voir entre autre parce qu’il allait mal, parce que ça la faisait marrer et finaement il s’expliqua un peu. « Tant pis pour la fille qui te fait vivre ça alors. » Parce que Rosa avait quand même du respect pour Priape, j’vous l’avais dit, il marche sur une fine ligne un peu étrange où Rosa le détestait et l’adorait à la fois, où elle l’engueulait et pleurait sur son épaule la même journée. Elle calla son verre de vin. « Si tu veux je t’offre une danse, tu semble en avoir besoin » Ca et si ça peut en faire chier quelques uns au passage, genre Val ou même la fille qui l’a trompé pourquoi pas.

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« Les gens ne connaissent pas toute l’histoire… Ils jugent sans savoir… » Et ce n’était pas mon cas. Même si je n’avais pas toujours porté la brune dans mon cœur, en ce qui concernait les évènements de l’an passé, je savais qu’elle n’était pas la seule coupable. Elle avait même plutôt morfler, mais tout le monde n’était pas au courant pour la grossesse, l’accident de moto, la fausse couche… J’étais quand même rassuré d’entendre Rosa m’assurer qu’elle n’était pas revenu pour mon meilleur ami, qu’elle allait le laisser vivre sa vie. J’hochais la tête pour approuver avant de révéler que j’avais subi l’infidélité, aveu qui me valut un petit élan de compassion de la part de la jeune femme qui m’invita ensuite à danser. Au moins, tant qu’elle était avec moi, j’étais sûr qu’elle n’était pas en train de chercher à faire la guerre à Val. Je ne refusais donc pas l’invitation, je finissais mon verre d’une traite, avant de saisir la main de la demoiselle pour l’entrainer sur la piste. Mon autre main vint ensuite se glisser dans le bas de son dos et je commençais à bouger en rythme avec la musique. Me penchant vers elle, je vins lui murmurer à l'oreille : « Alors si c’est pas pour Val, dis moi ce qui nous vaut l’honneur de ton come back ? »

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Rosa aurait jamais cru possible qu’une jour, Priape soit la personne la plus au courant d’une histoire, même il était probablement une des personnes qui la connaissait le mieux, qui avait vu ses hauts, mais beaucoup de ses bas, s’était étrange. « Mouais, beaucoup de gens, faut dire aussi que certain admire tellement Val… » Là elle parlait de Baby, qu’elle avait croisé à la bibliothèque et qu’elles avaient failli, toutes les deux, s’entretuer. Enfin, Rosa et Baby ça n’avait jamais collé non plus fallait pas rêver. Enfin, Priape lui faisait pitié, mais pas dans le mauvais sens de la chose, elle était simplement triste pour lui, elle l’aimait bien au fond. Priape accepta de danser avec elle, elle fut un peu surprise, mais prit rapidement sa main pour le rejoindre sur la piste de danse, elle ne croit pas avoir été aussi proche de lui avant, mais bon, il était tout aussi mignon de proche, elle n’allait pas se plaindre. Elle fut tout de meme surprise de son aisance, mais aussi de sa question. « C’est Harvard Priape, la meilleure université du monde, faut vraiment que tu demandes ? Et même si dans ton entourage vous voulez tous ma mort, imagine-toi, que j’ai des amis ici. » Bah oui, Victoria, Zoia, Avery, bref, elle était pas seule au monde non plus. « Alors cette fille Priape, tu veux que ça s’arrange? » Elle était curieuse Rosa, que voulez-vous.

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Je sentais bien la rancœur dans la voix de Rosa. J’allais pas épiloguer là dessus. Je faisais partie de ceux qui admiraient Valou, incontestablement. Il était comme un frère pour moi. Mais j’étais suffisamment lucide pour reconnaître qu’il avait merdé dans son histoire avec Amy et Rosa. Une fois sur la piste de danse, où je m’étais laissé emmené sans trop d’effort de la part de la brune, je repris la parole pour la questionner sur la vraie raison de son retour. Harvard. Le prestige. Pourquoi cela ne m’étonnait-il pas de la part de Rosalia ? Elle me fit part également de la présence de certains amis ici. Un petit rire volontairement moqueur s’échappa de mes lèvres, en mode –je n’y crois pas-. Mais mon hilarité passa bien vite parce que ma partenaire de danse continua de tâter le terrain à propos de Talya. « Je veux que ça ne s’envenime pas plutôt… » S’arranger c’était surement trop demander. Si pour le moment on arrivait à s’entendre sans traverser de nouvelles crises, cela serait déjà beau. Et je lâchais finalement la bombe, en espérant ne pas trop raviver de souvenirs douloureux pour la jeune femme : « Elle est enceinte de moi. » Et sans lui laisser le temps d’accuser le coup, ma main quitta son dis alors que mon autre main la fit un instant tournoyer sur elle même.

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