Say hi to your mom for me ✖ PRIAPE

Le gars reprenait alors ma façon de faire et je levais les yeux au ciel. Aucune personnalité ce type puisque la répétition n'était pas forme de répartie. Mon regard ancré sur son visage, ma mâchoire se contractait au fur et à mesure qu'il avançait dans ses paroles. Le mensonge une seconde nature chez moi ? Je ne savais pas en quoi j'avais menti et ma conscience était tout à fait tranquille, si bien que sa réplique glissa sur mon torse. Ensuite, les choses se corsèrent. Il me donna, de façon très volontaire, des explications on ne plus que poussés sur sa nuit avec ma fiancée. Trop bien occupés ? Ô putain, je ne savais pas ce qui me retenait de lui cracher à la gueule. Mon visage était dur et ferme, il touchait la corde sensible et il le savait. Elia avait eut plein de partenaires sexuels dans sa vie, mais lui c'était le pire et l'un de ceux qui ne passait pas. « T'es sérieux là ? » demandais-je d'une voix menaçante. Pourquoi n'avais-je pas de dictaphone pour enregistrer cette conversation et ensuite montrer à ma copine comme son ''meilleur ami'' ne cessait de me chercher. Il me parla de son ex-copine et des cornes de trois mètres qui l'empêchait parfois de passer une porte et un sourire narquois revint sur mes lèvres. Il voulait jouer à qui savait être le plus connard ? J'allais exceller, il n'allait rien comprendre. « Rappelle-moi de féliciter Talya pour ce qu'elle t'a fait. C'est bien fait pour ta gueule , après tout, l'on a que ce que l'on mérite. Elle devait pas penser que t'étais assez bien... » Échec et mat. « Mais je te comprends...Ça doit être dur d'être le plus grand cocu d'Harvard du moment, normal que t'es souvent l'envie de te bourrer la gueule. A ta place, je ferais même pire. » Non, je ne le cherchais rien qu'un peu. « Ensuite peu importe quel est ton rôle, j'espère que tu le gardera plus pour très longtemps. » Il en avait des amis, pourquoi s'accrochait-il à Elia ? « Et si tu tente le moindre truc contre mon mariage, ce sera pas mon poing auquel tu devras faire face. » Ouais, je me souvenais de son espionnage dans mon appart' avec Aby et je l'avais encore au travers de la gorge.

Je reprenais sa propre méthode d’argumentation, espérant que cela allait avoir son impact et enfin lui faire sortir ces idées délirantes de la tête. Mais à part l’exaspérer un peu plus, l’effet fut plutôt nul. Il avait commencé à faire allusion à notre –idylle- bref notre nuit vegassienne, ce qu’Elia et moi on qualifierait plutôt en toute logique de dérapage, parce que cela n’avait rien d’une idylle. J’en avais alors profité pour riposter, des propos plein de sous entendus qui attisèrent un peu plus sa colère. J’affichais un petit sourire narquois alors qu’il me demandait si j’étais sérieux. « C’est pas une photo de ce soir là, j’en suis sûr oui.» Je sentais à son regard, à sa voix, que ses poings le démangeaient à nouveau. Et après l’argument selon lequel nous avions été trop occupés, je poursuivis, en remettant une couche : « Contrairement à ce que l’on peut voir sur cette photo, on n’avait rien sur nous ce soir là… » Il voulait parler de Vegas et bien il allait être servi tiens. Mais je ne fis pas le malin bien longtemps, parce qu’à mon argument, bien plus sérieux cette fois, selon lequel la place de meilleur ami briseur de ménage je la laissais à Matthéo, le winthrop en profita pour remuer le couteau délibérément. Je serrais la mâchoire en l’écoutant déblatérer ses conneries, sentant mon pouls qui s’accélérait peu à peu alors que le rouge me montait aux joues. J’allais me le faire, j’allais me le faire… Mes points se crispèrent, se serrant de plus en plus fort faisant blanchir mes phalanges. Talya. C’était toujours LE sujet sensible. « Ferme la… Je ne vois pas en quoi ça te regarde… » grognai-je. Je me tournais vers lui pour lui faire face. Mon regard noir vint se planter dans le sien. Et puis finalement, on en revint à Elia, à leur mariage, et j’eus le droit à des menaces du garçon. Mais qu’importe ce qu’il pouvait dire, il m’avait énervé, j’avais bu, j’allais lui en coller une. « Ha ouais, et si c’est pas ton poing ça sera quoi ? Ta gueule ? » Et joignant le geste à la parole, mon front vint s’écraser avec violence contre son visage dans un coup de boule furieux.

Il affirmait que ce n'était pas une photo qui datait de leur nuit de ''dérapage'' ou peu importe comment il l'appelait et j'avais juste envie de le taper quoi. C'est fou comme il me rendait violent avec sa tronche de babouin là. J'hochais la tête avec un regard vague comme pour lui dire parle à mon boule ma tête est malade lorsqu'il me réveilla d'un coup avec des mots qui me traversèrent comme un coup de poignard. « Contrairement à ce que l’on peut voir sur cette photo, on n’avait rien sur nous ce soir là… » Ah ! La race à la chatte à sa mère la...Oups. Comment osait-il sérieux ? « Et après ça s'appelle meilleur ami, j'hallucine. » Je le haïssais de tout mon être et il me rendait fou, tout simplement. Les mots que j'arrivais à lui dire par la suite concernant sa relation avec Talya n'étaient que pure vengeance et vu les mots qu'il avait aussi employé avec moi, c'était comme un champ de bataille de Bagdad ce qui nous entourait. J'appuyais néanmoins sur le bouton qu'il fallait tout comme il connaissait celui qui me rendait faible. « Pardon, ça t'attriste ? Je dis juste la vérité comme tu sais si bien le faire... et ton histoire à regardé tout Harvard de toute façon je crois... » Enfin, je terminais par une menace bien ou mal placée au choix, alors que je broyais juste du noir en l'observant. Il allait passer à la casserole, ce n'était plus qu'une questions de quelques minutes ou secondes...Mais pour le coup, c'est moi qui me faisait frire à la poêle d'un coup de boule avec une force monumentale mama. Je titubais en arrière, sentant comme un goût métallique dans la bouche et en effet, je pus constater que je saignais du nez après y avoir passer le revers de ma main. Ça allait pas plaire à Elia ça, mais pas du tout. Puis, me connaissant j'allais m'en foutre partout sur le costard, ça n'allait pas être beau à voir ça aussi. Néanmoins son coup de boule eut le don de booster la colère en moi, si bien que sans réfléchir, je fonçais vers lui tel un taureau avant de lui attraper la nuque, le forçant à s’exploser le front contre le comptoir du bar. Je me reculais ensuite en titubant, trop secoué par l'adrénaline. « Redresse-toi ! Qu'on en finisse une bonne fois pour toute ! » Une petite foule commençait déjà à se regrouper autour de nous tandis que je l'attendais juste, prêt à cogner plus fort que jamais.

Ce bal avait été mouvementée. Au début très bien, puis quand mon meilleur ami était arrivé à notre table, il s'est vite retrouvé avec un poing sur la tronche de Théo qui avait fuit aussitôt. J'avais rien compris, comme tous les autres je crois. J'étais partie à sa recherche pour savoir ce qui lui avait prit de faire ça et je l'avais trouvé. On c'était expliqué, j'avais alors su qu'une photo trafiquée avait été remis au winthrop et pas n'importe laquelle. Une ou soi disant le dunster et moi sommes en train de s'embrasser. Celui qui avait fait ça connaissait parfaitement bien la faiblesse de mon fiancé et il avait de la chance qu'on ne sache pas qui c'était. Tout avait bien fini par une bonne réconciliation. J'avais même eut droit à pas une mais deux danses. Un moment magique et extraordinaire. Puis on avait fini par se rendre au bar pour boire un petit verre, continuer de passer du temps à deux et ne pas retourner tout de suite à notre table. Sauf que j'avais envie d'aller aux toilettes. J'avais profité que mon futur mari commande nos boissons pour me rendre au petit coin. En arrivant, comme je l'avais prévu, il y avait du monde. Pas tant que ça mais y avait bien une dizaine de nana devant moi. Y avait quelques toilettes mais pas assez et puis avec nos robes il fallait absolument faire attention alors forcément ça mettait du temps et ça agrandissait la queue. Ce fut enfin mon tour, je fis donc ce que j'avais à faire et sortant je laissais ma place à une autre alors que j'allais me laver les mains. Les séchant avec du papier je sortais de la pièce et je vis que le monde c'était regroupé auprès d'un endroit. Peut être y avait une battle sur la piste de danse ? Ou une embrouille, ce qui serait pas étonnant. J'avançais alors malgré la foule pour rejoindre le bar et Théo quand je remarquais que la foule était vers ledit bar. J'avançais encore plus vite, me frayant un passage comme je pouvais en bousculant un peu les gens en leur disant des pardon à tout va. Je craignais le pire. & j'avais raison puisqu'au début du regroupement je vis mon fiancé face à moi avec mon meilleur ami face à lui. Putain je pouvais mettre ma main à couper qu'ils se sont prit le chou, voir battu. La rage et la colère se lisaient sur le visage de Théo. Priape étant dos à moi, j'avançais au milieu des deux. Je scrutais mon fiancé puis mon meilleur ami. L'un comme l'autre était marqué au visage et avait du sang. Ah qu'ils étaient beaux comme ça ! Ca va pas la tête ? Vous avez que ça a faire de vous donner en spectacle ? Ils en loupent pas une eux décidément.

J’en faisais surement trop mais il m’agaçait… La facilité avec laquelle il doutait d’Elia, la rapidité avec laquelle il s’imaginait que ce photo-montage était mon œuvre, enfin bref cette sale manie qu’il avait de sauter aux conclusions hâtives me donnait bien envie d’attiser sa jalousie. Il voulait des raisons de se méfier ? De me détester ? Je lui en servais avec un amusement certain en évoquant ce fameux dérapage d’une nuit entre Elia et moi. Mais si je connaissais le point faible de mon interlocuteur, lui savait très bien également quel était le mien. Et mon petit sourire s’effaça lorsqu’il évoqua Talya, notre histoire, sa trahison et donc mon statut de cocu connu de tous puisque comme il le soulignait si bien, tout Harvard était au courant. Merci CS… Et puis je sais pas si c’était les verres que j’avais enchaîné depuis le début de soirée, le crochet qu’il m’avait réservé un peu plus tôt, ses paroles qui appuyaient là où ça faisait mal ou bien simplement sa tête qui ne me revenait pas, mais il eut raison de mon self contrôle et je lui mis un coup de boule violent qui le fit reculer d’un pas. J’allais surement avoir des ennuis à cause de cela, mais qu’importe. J’étais à bout, cette soirée était un vrai cauchemar. Ce mec, lui, il avait tout : une copine superbe, une fille géniale, amoureuse de lui et fidèle et qu’il allait en plus bientôt épouser. Et il trouvait malgré tout encore moyen de se plaindre… Le coup ne sembla néanmoins pas lui faire prendre conscience de cela. Cela ne fit qu’attiser un peu plus le feu et Théo se jeta sur moi et avant que je n’aie pu esquisser le moindre mouvement de recul, il m’avait attraper la nuque sans ménagement et je me retrouvais la face plaquée contre le bar. Le choc contre le comptoir ne fit que raviver la douleur de mon visage déjà amoché par le garçon en début de soirée, et qui irradia alors partout en moi. Je me débattis pour me défaire de son emprise et il me relâcha en m’invitant alors à –en finir-. « Mais t’es complètement malade ! » m’exclamai-je en me redressant. Il allait rentrer chez lui sur un brancard c’était certain… Je serrais les poings, prêt à contre-attaquer mais je fus stoppé dans mon élan par l’arrivée entre nous deux de ma meilleure amie. « Elia, reste pas là… Ton cher fiancé veut qu’on en finisse. » l’informai-je sans desserrer le poing pour autant. Mais je serais rassuré quand même qu’elle s’en aille, je me rappelais trop bien comment Talya s’était pris un coup alors qu’elle avait tenté de s’interposer entre Raphael et moi, je ne voulais surtout pas blesser la brune également.