Bibidi Bobidi Bou !

"Bibidi Bobidi Bou !"

A peine les cours ont-ils reprit, que chaque étudiant n'attend que ça : le bal de promo. Il marque la fin de l'année, la fin des examens, le retour du soleil mais surtout des vacances. Peu importe oh combien les autres soirées organisées au cours de l'année ont pu être extraordinaires, le bal de fin d'année lui, est mémorable. Enchantée par cette idée, Maïa était de très bonne humeur lorsqu'elle se réveilla le matin même. Elle n'avait rien à faire de sa journée, si ce n'est se préparer pour la fin de l'après-midi. Le cocktail débutait à 16h, ce qu'elle trouvait particulièrement tôt, c'est pourquoi cette dernière avait déjà plus ou moins décidé de ne s'y rendre qu'après, et avec Camillo, son cavalier, ils étaient plutôt d'accord sur ce point. Encore allongée dans son lit, Maïa tourna la tête et remarqua que Jordann, sa meilleure amie, dormait encore. Sur la pointe des pieds, elle se leva donc ,enfila un jeans en quatrième vitesse ainsi qu'une chemise amble et après avoir attaché ses cheveux en un espèce de chignon horrible, la jeune britannique sortit de la chambre pour constater que nombreuses étaient les filles qui s'activaient déjà aux préparatifs du bal. Maïa revint une demi-heure plus tard avec deux grands cafés ainsi qu'une viennoiserie française appelée croissant. Ce n'était peut-être pas prudent de manger autant avant d'enfiler sa robe de soirée mais tant pis, elle aurait largement le temps de perdre ces calories superflues en vacances cet été. En rentrant, Jordann venait de se réveiller, il allait être onze heure, et Maïa s'exclama fièrement en brandissant ses victuailles :« Alors la Belle au bois dormant, réveillée ? » Puis, elle vint s'asseoir au pied du lit de la jeune femme et lui tendit son café encore chaud. Tout sourire,elle continua dans sa lancée, en parlant du café :« C'est juste un "encas", il va nous en falloir beaucoup plus si on veut avoir le temps de se préparer dignement et d'être à l'heure ce soir ! » Elle était tellement impatiente d'être ce soir, à tel point que ça en devenait ridicule.

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C’était inéluctable, pour tous et pour toutes, le bal de promo’ marquait la fin d’une année. Encore. Et ces derniers moins, la plupart des étudiants s’étaient surtout attardés, non pas sur leurs examens, mais sur leur futur cavalier, ou cavalière. Jordann, fidèle à sa maison, quant à elle, avait d’abord pris le temps de réviser en large et en travers, histoire de ne pas rater ses examens si elle voulait passer en année supérieure : sa sixième année. Finalement, c’était Tyler, son meilleur ami qui lui avait proposer d’être sa cavalière. Et tous deux y trouvaient leur compte. Une chose était certaine, il ne se passerait rien entre eux. Car, premièrement, il était gay, et deuxièmement, c’était son meilleur ami. Restait encore à savoir qui la croqueuse d’hommes allait dénicher ce soir. Jordann ouvrit malgré elles les yeux ce matin-là. Les rayons du soleil traversaient la pièce qui baignait dans un halo de lumière. Doucement, la blondinette s’assit dans son lit et tourna la tête vers la table de nuit et se rua sur son téléphone. Il était onze heures. Elle n’avait pas non plus prévu de faire la grasse mat’ mais les évènements de la veille lui avait fait regagner son pavillon plutôt tardivement. De nouveau, la dunster tourna la tête vers le lit voisin et, à sa grande surprise, le découvrait vide. Pourtant, Maïa était là hier quand elle était rentrée. Peut-être avait-elle omis de lui signaler un rendez-vous matinal ? Jordann s’étira de tout son long, au moment même ou, finalement, sa meilleure amie avait regagné leur dortoir. « Alors la Belle au bois dormant, réveillée ? » s’exclamait-elle, en agitant ses trouvailles. La blonde lâcha un petit grognement « hmm… Je suis rentrée tard… » Elle s’écarta légèrement pour laisser la place à Maïa de s’assoir à ses côtés. Cette dernière lui tendit son café, sourire aux lèvres « C'est juste un "encas", il va nous en falloir beaucoup plus si on veut avoir le temps de se préparer dignement et d'être à l'heure ce soir ! » Elle était pleine d’entrain et toute joyeuse. Et cette bonne humeur contagieuse arracha un sourire à Jordann « Merci. » ajouta-t-elle en s’emparant de la boisson pour la porter à ses lèvres et en boire une gorgée. Elle se rappelait soudain l’heure qu’elle avait déchiffré tant bien que mal. Onze heures. Le cocktail commençait à seize heures. Ce qui ne laissait donc seulement cinq heures aux deux jeunes filles de se préparer. « Ce qui reste d’être un défi à relever, vu l’heure… » dit-elle avant d’ajouter, plus calmement, histoire de ne pas trop pressée sa meilleure amie. « Tu as opté pour quelle couleur alors ? »

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Les deux jeunes femmes prirent chacune une gorgée de leur café. En l’espace de quelques instants, Maïa repensa à son cavalier. Camillo. Il se disait bi-sexuel et s’évertuait à la draguer, mais la jeune femme sentait qu’il y avait quelque chose de faux dans son attitude envers elle, et elle comptait bien découvrir ce qu’il cachait, ce soir. Ce qu’elle ne savait pas, c’était qu’il l’avait invité au bal uniquement pour lui faire cesser ses soupçons à son propos, mais en réalité, il n’avait fait que les aiguiser. « Ce qui reste d’être un défi à relever, vu l’heure… » Maïa acquiesça de la tête et porta une nouvelle fois son café aux lèvres. Elle repensa à toutes les choses qu’elles avaient à faire : se doucher, se coiffer, se maquiller, s’habiller. Cela ne semblait rien dit ainsi, mais il s’agissait là effectivement d’un défi, puis qu’elles étaient deux à devoir passer sous la douche, et à se préparer, sachant qu’elles n’avaient qu’une salle de bain. « Tu as opté pour quelle couleur alors ? » Maïa avait longuement hésité entre le rouge et le blanc, à tel point qu’elle n’avait jusqu’à deux jours auparavant, toujours pas trouvé de tenue. Mais finalement, en passant devant une petite friperie, elle était tombée amoureuse d’une magnifique robe longue blanche. Elle serait donc ‘ice’. « J’ai trouvé une parfaite robe vintage blanche ! Et toi ? » La jeune femme posa son café entre ses jambes croisées en tailleur et ouvrit le sac en papier contenant les croissants. Elle en sortit un tout en écoutant Jordann révéler la couleur de sa tenue.

S’il y avait bien une question fâcheuse, c’était bien celle de la couleur de la robe de ce soir. Mais tant pis, Jordann avait tenté le diable en lui demandant. Pourtant, à sa grande surprise, elle avait fait son choix « J’ai trouvé une parfaite robe vintage blanche ! Et toi ? » lui annonça-t-elle. Jordann tentait d’imaginer la robe mais sans succès sans plus de détails. Elle verrait bien tout à l’heure, quand elles se prépareraient à tour de rôle pour ce soir. Il fallait dire qu’avec une salle de bain pour deux, ça allait être la course, mais le défi était accepté et allait être relevé, et de loin ! Imitant sa meilleure amie pour ces croissants qui avaient l’air délicieux, elle finit par dire entre deux bouchées « Je vais ressortir ma robe rouge dos-nu. Je ne l’aurais pas achetée pour rien finalement… » répondit-elle. Une fois leur petit déjeuner terminer, les choses allaient très certainement s’enchaîner. Chacune leur tour allait prendre une douche, et ce qui s’en suit, entre les gommages, le rasage, la crème hydratante, et j’en passe. Encore heureux qu’il y avait plus d’un miroir dans le dortoir, parce se maquiller devant un unique cadre aurait été laborieux. Sans parler de la coiffure… La dunster sortit de sa rêverie, manquant de renverser son café. « Tu ne veux pas savoir où j’étais hier ? Ça m’étonne ! » déclara-t-elle en faisant une petite moue. En effet, elle mourait d’envie de lui raconter les détails les plus croustillants de sa soirée d’hier, en compagnie de William. Car s’il y avait bien une chose dont Maïa raffolait, autant que Jordann, c’était bien les potins ! Aussi, une question lui revenant en tête, elle s’empressait de l’interroger « Et au fait, avec Camillo, ça donne quoi ? » demanda-t-elle, sourire légèrement moqueur aux lèvres. Elle savait à peu près la relation entre les deux, mais en attendait impatiemment la chute.

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Tandis qu'elle engloutissait son croissant, Jordann expliquait qu'elle allait avait choisit le rouge comme couleur pour ce soir, afin de mettre une robe dos nu dans laquelle, Maïa n'en doutait pas, elle allait faire des ravages.« Je vais ressortir ma robe rouge dos-nu. Je ne l’aurais pas achetée pour rien finalement… » Maïa était presque sure l'avoir déjà vu et en avoir déjà entendu parlé, mais elle n'arrivait pas à remettre des souvenirs ni même une image de la-dite robe. De toute manière, elle allait la voir bien assez tôt. Jordann prit elle aussi un croissant alors que Maïa avait déjà trois bouchée d'avance. De bonne humeur mais pas totalement réveillée, la britannique reprit une gorgée de café pendant que son amie se désespérait que celle-ci ne l'interroge pas sur sa soirée de la veille.« Tu ne veux pas savoir où j’étais hier ? Ça m’étonne ! » Abasourdie par son propre comportement, elle faillit s'étouffer avec son café. mais oui, c'est vrai que lorsqu'elle était partie se coucher hier soir, son amie n'était toujours pas rentrée et qu'elle n'avait pas tenu suffisamment tard pour la voir se coucher. Mais tandis qu'elle toussait deux-trois fois, Jordann en profita pour continuer :« Et au fait, avec Camillo, ça donne quoi ? » Maïa leva les yeux au ciel, remit une mèche rebelle qui semblait ne pas vouloir rester dans son chignon derrière son oreille et s'exclama en soupirant :« Oh, je crois que je vais passer ma vie à traîner avec des gays. Je les attire je t'assure. Il ne l'avoue pas, mais je suis certaine qu'il me cache quelque chose. Et ce quelque chose, ce n'est certainement pas qu'il est follement attiré par ma personne ! » il est vrai que la jeune femme était entourée de nombreux gays. Le meilleur ami de jordann, Tyler, était aussi son meilleur ami, Luka son confident, et Camillo se disait bi-sexuel et sois disant attiré par elle, mais cette dernière avait remarqué qu'il l'était davantage par Tyler. Maïa hasarda une nouvelle gorgée de café et reprit ensuite :« Bon, maintenant qu'on est d'accord pour dire que je fais une terrible amie, raconte moi tout de ta soirée ! » Elle avait les yeux écarquillés, prête à entendre tous les petits potins que la jeune blonde allait lui fournir.

Quand, dans une pointe de moquerie, Jordann lui demandait si elle ne voulait pas s’intéresser sur ce qu’elle avait fait la veille, Maïa était sur le point de s’étouffer. Elle avait fait mouche. Peut-être avait-elle la tête trop dans le bal qui les guettait pour pouvoir lui demander. Pourquoi, elle, qui adorait autant que Jordann les potins et autres ragots, ce comportement lui restait tout de même étonnant. Et la dunster ne manqua pas d’esquisser un large sourire quand sa meilleure amie avait avaler de travers. Elle en profitait donc pour aborder le sujet Camillo, elle aussi désireuse de tout savoir. Maïa levait les yeux au ciel, et évoquait des gestes qui révélaient peut-être une gêne. Jordann arqua un sourcil, emplie de curiosité de connaître les évènements. « Oh, je crois que je vais passer ma vie à traîner avec des gays. Je les attire je t'assure. Il ne l'avoue pas, mais je suis certaine qu'il me cache quelque chose. Et ce quelque chose, ce n'est certainement pas qu'il est follement attiré par ma personne ! » Rires. Elle ne put s’en empêcher. Après tout, elle n’était pas tout à fait la seule dans ce cas là, et Jordann ne tarda pas à lui faire remarquer « Dis-toi que je vais au bal avec Tyler, alors on est dans le même bain ! Mais t’inquiètes ce sont juste nos cavaliers, et j’suis sûre qu’avec ta robe blanche tu ramèneras sûrement avec des hétéros’ » lui fit remarquer la blonde entre deux rires. Et puis, eux devaient certainement se dire la même chose, c’était simplement pour ne pas venir en solo au bal, sinon, c’était pas loin de la honte de se retrouver seul sur la photo. Non, c’était juste pour faire bonne figure, du moins, pour ce petit groupe là. « Bon, maintenant qu'on est d'accord pour dire que je fais une terrible amie, raconte moi tout de ta soirée ! » Tandis que Maïa se faisait finalement curieuse de connaître la veille de Jordann, cette dernière avala d’une traîne le reste de son café. Et essuya ses moustaches d’un coup de langue avant de poser la main sur un mouchoir en tissu, qui était davantage plus approprié. Pause. « Oh tu sais, ce n’était rien d’extraordinaire… » commença-t-elle avec hésitation. C’est vrai que ce n’était rien d’extravagant. Sa relation avec William était sans lendemain, et n’était qu’une relation libre, dans laquelle elle éprouvait néanmoins une forte attirance dont elle ne pouvait se défaire. « On s’est croisé hier soir après le dîner, et il m’a invité dans son dortoir. » finit-elle, finalement pu très sûre d’avoir passer une si bonne soirée. C’est vrai, après tout, tout ceci ne rimait à rien, et ne menait nulle part. Jordann affichait une petite moue tandis qu’elle prenait du recul sur les évènements. Ce n’était pas la première fois qu’ils couchaient ensemble, et il n’y avait que ça qui les liait. Rien d’autre, pas de discussion, juste de ça, du sexe. Soupir.

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« Dis-toi que je vais au bal avec Tyler, alors on est dans le même bain ! Mais t’inquiètes ce sont juste nos cavaliers, et j’suis sûre qu’avec ta robe blanche tu ramèneras sûrement avec des hétéros’ » Maïa haussa les épaules en guise de réponse. Ses dernières "relations" n'étaient pas vraiment extraordinaires... Elle se faisait harceler par son ex, Zacchary, entretenait une relation plus qu'ambiguë avec Adam, un joueur de football américain terriblement sexy, et avait couché quelques semaines auparavant avec un professeur de l'université. Finalement, il valait peut-être mieux qu'elle continue de traîner avec des gays. Après avoir finalement demandé à sa meilleure amie de tout lui raconter sur sa soirée de la veille, Jordann se révéla moins loquace que prévu, comme si elle hésitait à lui dire ce qu'il c'était passé ou alors comme si elle y réfléchissait...« Oh tu sais, ce n’était rien d’extraordinaire… On s’est croisé hier soir après le dîner, et il m’a invité dans son dortoir. » Maïa esquissa un sourire puis termina son café. Elle posa ses mains sur ses genoux, toujours croisés en tailleur, et examina son amie. Etait-ce des sourcils froncés qu'elle voyait là ? Visiblement, Jordann semblait être en plein dilemme interne. puis, elle réalisa qu'elle n'était même pas sure de savoir de qui elle parlait.« Qui ça "il" ? demanda t-elle.William ? » hasarda t-elle suspicieuse. Maïa ne le connaissait que de nom, et cela ne la rassurait pas quand à savoir que Jordann le fréquentait. Il avait la réputation de coucher avec tout le monde, et même si c'était exactement ce que Jordann semblait vouloir, Maïa savait que ce genre de lien, ça se finit souvent avec des pots de glaces vides.

Maïa ne semblait pas convaincue par ses paroles. Pourquoi restait-elle si secrète ? Un simple haussement d’épaule en guise de réponse, ce qui laissait les soupçons de Jordann en suspens. Néanmoins, elle avait bifurqué sur le sujet de la veille, du moins, ce qu’elle avait fait la veille. Non, Jordann ne semblait pas avancer et ce n’était pas cette relation qui allait l’aider en quoi que ce soit. Alors dans ses pensées, la tête baissée, toujours ses jambes enfouies sous la couverture, sa meilleure amie la fit sortir de sa rêverie. « Qui ça “il” ? William ? » demanda-t-elle. La blonde releva la tête et la regarda droit dans les yeux. Elle aussi haussa les épaules, rien qu’à entendre ce nom, ça la rebutait finalement. « Oui, qui d’autres ? » termina-t-elle dans un murmure. Elle n’était pas très fière de ce qu’elle faisait dans le fond, c’était coucher un peu n’importe où, comme dans le musée du MIT par exemple. C’est vrai que le dortoir, avec un vrai lit, faisait davantage romantique. Mais il n’y avait jamais eu de geste tel quel. « Mais dis-moi, toi, pourquoi t’es si secrète tout d’un coup ? C’est quoi cette façon de se montrer fataliste avec ces histoires de gays ? » demanda-t-elle finalement, un léger sourire aux lèvres, une curiosité retrouvée.

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Alors que Jordann avait la tête baissée, perdue dans ses pensées, Maïa lui demanda si c'était bien de William dont elle parlait.« Oui, qui d’autres ? » lui avait-elle répondu. Maïa fronça alors à son tour ses sourcils et se mit à réfléchir, pourquoi elle qui semblait si heureuse à son réveille de sa nit passée, paraissait tout à coup si triste. Etait-elle triste de la réalité ? De réaliser que ce qu'elle avait avec William n'était pas une relation, mais un semblant de relation ? Devenait-elle un brin romantique ?.. « Bon, vous avez passé la soirée ensemble, où est le problème ? » Maïa n'avait jamais rêvé d'avoir ce genre de relation avec un homme, mais souvent, quand Jordann lui en parlait, cela semblait être une alternative plutôt intéressante. Et au final, peut-être mieux que celle de changer de partenaire à chaque soirée. Le seul hic avec ce genre de relation, c'était qu'on finissait souvent par s'accrocher...« Mais dis-moi, toi, pourquoi t’es si secrète tout d’un coup ? C’est quoi cette façon de se montrer fataliste avec ces histoires de gays ? » Maïa se leva alors, et poussa un long soupire. Elle s'étira et expliqua finalement :« Je ne suis pas "secrète" ni "fataliste", je suis juste réaliste... Cela me déprime un peu parfois de voir que les seules relations que j'ai avec des hommes, c'est avec des gays. Et ça me déprime aussi de penser que les seuls hommes que j 'attire sont inaccessibles ! » Elle avait dit cela avec tant d'empressement qu'elle en était presque à bout de souffle, si bien qu'elle se laissa retomber sur son propre lit. Des relations impossibles.. comme avec le professeur Woodstock, ou avec Camillo, ou avec Zac. Rien que l'idée de prononcer son nom la rebutait et l'attirait en même temps. La jeune femme secoua la tête machinalement, puis attrapa le sac en papier qui contenait les croissants, à présent vide, et le jeta à la poubelle. Puis, affichant de nouveau un sourire malicieux sur ses lèvres, elle rétorqua :« On va se préparer, être les femmes les plus sexy de tout harvard et attirer les plus mâles ce soir. Comme ça, on oubliera William et compagnie ! »

C’est alors que Maïa lui posa la question. Une question qui remettait tout en compte. « Bon, vous avez passé la soirée ensemble, où est le problème ? » Jordann n’hésita même pas une seconde à lui répondre tant elle connaissait déjà la réponse. « C’est bien la problème ! C’est toujours pareil, du sexe, et rien d’autres. » Dans le fond, faisait-elle ressortir le côté Cendrillon, celle qui attend le prince charmant ? Mais en l’attendant, elle ne faisait pas forcément les meilleurs choix. Le premier, et mauvais choix d’ailleurs, était bien sa relation avec William. « Ça nous mène à rien finalement. Même si on est en relation libre, je suis attachée à lui, sans en connaître la raison, et j’arrive pas à savoir pourquoi finalement. » lâcha-t-elle, en un souffle. Elle lui avait balancé ça, au fur et à mesure que les mots lui venaient en tête. De but en blanc, le fond de sa pensée. C’était bien une première. Jordann avait beau être une croqueuse d’hommes, elle le faisait néanmoins aujourd’hui, d’une façon plus classe et respectueuse. Jordann lui avait alors posé une question à son tour, qui valu à sa meilleure amie de se lever d’un bond et de lâcher un soupire « Je ne suis pas "secrète" ni "fataliste", je suis juste réaliste... Cela me déprime un peu parfois de voir que les seules relations que j'ai avec des hommes, c'est avec des gays. Et ça me déprime aussi de penser que les seuls hommes que j 'attire sont inaccessibles ! » La dunster restait bouche bée. Bien qu’elles ne se disaient pas tout sur leur passé, elle avait l’impression que Maïa vivait la même chose qu’elle, par moment. Seulement, était-ce réellement une impression ? Mais avant qu’elle n’eut le temps d’ajouter quoi que ce soit, Maïa avait retrouvé un sourire malicieux et s’exclamait de nouveau « On va se préparer, être les femmes les plus sexy de tout harvard et attirer les plus mâles ce soir. Comme ça, on oubliera William et compagnie ! » A son tour, Jodann retrouvait le sourire. Elle venait simplement de mettre ses pensées en paroles. Aussi, ne put-elle s’empêcher de se lever à son tour, retirant la couette d’un geste. « Tu m’ôtes les mots de la bouche ! T’es pas comme ma sœur pour rien ! » lança-t-elle à son tour, plus enjouée, un large sourire aux lèvres. « Toi ou moi en première ? » l’interrogea-t-elle, montrant d’un signe de tête la salle de bain.

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