Oksanna&Misha - Éraflé par une étoile qu’a fait un vœu et qui voulait que j’l’exauce.

❝Second time❞
feat Oksanna&Misha ✖ • C'est seulement quand on perd un être qui est cher à notre coeur qu'on se rend enfin compte de l'importance qu'il a pour nous, et, la plupart du temps, c'est déjà trop tard. Nous ne sommes pas invincible, notre vie, notre misérable vie, le monde entier s'en fou, on va pas se mentir, on va se l'avouer une bonne fois pour toute, ta maitresse de maternelle ne se souvient déjà plus de toi, tes profs du lycée tu n'es plus qu'un vague souvenir, ces amis que tu ne vois plus viendront à ton enterrement juste pour parraitre bien, mais au fond, tu comptes réellement que pour quelques personnes. J'me suis fait à cette idée il y a bien longtemps, j'me suis rendu compte que toutes ces personnes qui nous entouraient et auquel ont tennaient pouvait disparaitre d'un jour à l'autre et que l'on ne pouvait rien faire pour ça, sauf qu'à chaque fois, et ça, même si j'aurais pu me faire à l'idée, j'étais dans le même état, à chaque fois, je ne désirais qu'une chose, que tout ce soit passer autrement. J'me sentais faible, vous savez, quand on est là, face à la situation et qu'on ne peu rien faire, qu'on est impuissant et que tu dois faire confiance à des personnes que tu n'as jamais vu pour soigner cet être auquel tu tiens. Tout ça, c'est l'histoire de la vie, une histoire qui se répète et qui ne s'arrêtera pas. Après tout, c'est le cycle de la vie, après tout, on est tous obligé de mourir un jour ou l'autre, imaginez le bordel si personne ne meurt, imaginez un peu, juste une seconde... Alors, d'accord, c'est normal, la vie suis son cours, mais, personne ne me dira qu'il c'est fait à cette idée et que la mort, il s'en fou. Et si un jour vous trouvez quelqu'un comme ça, présenter le moi, j'le ferais changer d'avis. La mort était bien trop puissante pour qu'on puisse ne pas en avoir peur. Mais elles n'étaient pas la seule. La vie, putain, la vie, la chance qu'on avait d'être encore sur terre, la chance que j'avais d'être passé à côté de la mort plusieurs fois et d'être toujours présent. Combien de fois, putain... Combien de fois j'avais imaginé le jour où j'aurais la chance de recroiser Oksanna, combien de fois j'm'étais fait ce film dans ma tête, cherchant ce que j'aurais pu lui dire, imaginant plusieurs réactions possible de sa part. J'ai jamais trouver de scénario parfait, à chaque fois, quelque chose n'allait pas, comme si... Comme si je n'étais pas fait pour la retrouver, comme si je n'étais pas au courant de quelque chose, et que par conséquent, les pièces du puzzle ne s'assemblait pas. Jamais je n'aurais pu espérer que nos retrouvailles se passent réellement, que ça soit quelque chose qui puisse arriver en dehors de mes rêves, de mon imagination. Jamais je ne me serais douté que ça puisse se passer aussi bien, et, surtout, jamais je n'aurais pu ressentir ce bonheur qu'elle me proccurait quand elle me fit savoir que je lui avais manqué, déposant ces douces lèvres contre ma joue, laissant une trace invisible. Je ferma les yeux un instant, profitant de tout ça, profitant de cette scène qui était réelle. J'avais envie de me pincer pour me convaincre que ce n'est pas un rêve, mais, j'le savais, j'savais bien que cette fois ci, ça se passait vraiment, et que je n'allais pas me réveiller. A mon tour, je dépose un rapide baisé dans la nuque de la jeune femme, et, je lui laisse sa liberté, je la lâche, pour me mettre doucement à nager sur le dos en direction de nos serviette. "J'ai envie de bronzer un peu, j'en ai marre d'être trop blanc !" Disons que j'étais loin d'être le gars le plus bronzer de la terre, et, si j'pouvais bronzer un peu, j'allais en profiter. "Vient avec moi comme ça tu me raconteras ce qui c'est passé ces cinq dernières années !" J'voulais tout savoir sur elle, j'voulais ne rien manquer, être au courant de ces galères, de ces joies, de tout ce que j'ai pu manquer, et ça, par ma faute. •

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OKSANNA & MISHA

Si je devais résumer ces cinq dernières années, je dois admettre que je n'aurais pas grand chose à dire. Pendant cinq ans, j'ai été le genre de personne qui fait tout pour que le temps passe plus vite, pour essayer d'atteindre un but imaginaire. Dans le fond, je me dis que ce but était le jour où je reverrais Misha. Je ne le pensais peut-être pas, mais aujourd'hui je m'en rends compte, et cela me paraît clair comme de l'eau de roche. Depuis le départ de Misha, de Russie et de ma vie, je n'ai rien fait de bien excitant, pour la simple et bonne raison que je n'arrivais pas à imaginer une moindre chose qui puisse être plus belle, plus agréable que le temps que j'ai passé en sa compagnie. Je me suis donc plongée dans mes études, j'ai pas vraiment cherché à rencontrer de nouvelles personnes, je n'ai pas fait de projet de voyages ou quoi que ce soit d'autres. Mes plus proches disent que c'est comme si je m'étais laissée dépérir. Ils n'ont pas tord, je n'avais plus vraiment goût à la vie. J'étais loin d'avoir envie de me suicider, que l'on soit d'accord, mais je faisais le stricte minimum pour vivre. Le matin je me levais, je mangeais, j'allais en cours, je rentrais, je dormais. Point. Bien sûr, j'ai eu de plutôt bons moments, mais ils ne comptaient pas, car à la fin de la journée, ce n'était pas en pensant à eux que je m'endormais, mais en pensant à tout ce qui n'allait pas chez moi. Hormis les amis que j'avais déjà à l'origine, je ne m'en suis pas vraiment fait de nouveaux. J'ai eu quelques flirts en effet, mais cela n'a jamais duré, cela n'a jamais marché. J'étais jamais convaincue, ni transportée, je faisais ça car au final, il fallait bien que je fasse comme si tout allait bien. Et quand cela pouvait réellement aller bien, je prenais la fuite, car c'était inimaginable pour moi d'être heureuse. C'était comme si je ne le méritais pas, pas après tout ce que j'avais put faire pour foirer ma relation avec Misha. Je n'en avais pas non plus envie de toute façon, car cela aurait été comme trahison envers lui, puis une trahison envers ces personnes que j'ai perdu. Ma mère, Vitaly. C'était impossible de me dire que je pouvais retrouver le sourire après leur mort. Beaucoup m'ont dit que c'était me faire du mal que d'agir de la sorte et jamais j'ai cherché à les contredire. A vrai dire, je m'en fichais royalement. On pouvait penser ce qu'on voulait de moi, jamais cela ne m'aurait atteinte, car j'était trop renfermée sur moi-même pour y prêter la moindre attention.
Aujourd'hui, c'est un peu différent. J'ai tendance à plus me préoccuper de mon image depuis que je suis à Harvard car je veux reprendre ma vie à zéro. Mais lorsque je joue dans l'eau avec Misha, j'oublie à nouveau le regard des autres, et ce pour de bonnes raisons cette fois. « Bonne idée, nous les Russes on a besoin d'un peu de couleur. » je lui lance, alors qu'il nage vers le bord de la piscine pour en sortir. Puis il m'invite à me joindre à lui afin de lui parler de moi. A cet instant, je me demande bien ce que je vais pouvoir lui raconter. Ma vie n'a absolument aucun intérêt et pourtant je voudrais qu'il aie une bonne image de moi. Je me creuse donc la tête le temps de le rejoindre et de m'installer sur ma serviette. « Il n'y a pas grand chose à savoir tu sais. » je commence à dire alors que je mets mes lunettes de soleil. « Je me suis beaucoup consacrée à mes études, depuis ton départ. Ça m'a beaucoup aidé je pense, entre toi, ton frère et ma mère. » je dis sans vraiment me rendre compte de mes paroles. En effet, c'est la première fois que je parle de ma mère depuis son décès. Je ne suis d'ailleurs pas sûre que Misha comprenne où je veux en venir car je ne sais pas si lui même est au courant. Je pense que je préférerais que ça ne soit pas le cas, car cela me ferait mal au coeur de savoir qu'il a su et qu'il n'a pas cherché à me contacter. Je lui adresse un sourire timide, un peu forcé. Je n'aime pas trop parler de tout ça, ni du passé, d'autant plus que j'aurais aimé avoir de meilleures nouvelles à lui annoncer.

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❝Second time❞
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Petit, j'pensais que mes parents allaient s'aimer jusqu'à leurs derniers souffles, j'pensais qu'ils allaient passer leurs vies ensemble, m'offrir un petit frère ou une petite soeur, peut-être même les deux. J'pensais que tout ce que je connaissais ne changerait pas, cette vie de famille, cette chance que j'avais d'avoir mes deux parents présents. J'pensais que tout ça, je l'aurais encore longtemps, que j'allais vivre avec ça toute ma vie, que plus tard, j'irais fêter Noël en compagnie de mes parents, que j'irais avec ma femme et mes enfants, qu'ils seraient heureux d'être grand-parent, qu'ils seraient heureux ensemble. J'pensais aussi que l'amour qu'il y avait entre eux ne pouvait pas s'arrêter, j'pensais qu'il durerait éternellement, comme une bougie sur laquelle on souffle mais qui ne s'éteint pas. J'pensais que j'allais grandir et les voir vieillir à mes côtés, qu'ils seraient toujours là, à deux, ensemble. Mais, en réalité, j'pensais mal, j'pensais beaucoup trop peut-être même, et, un jour, tout ça s'arrêta. Finit toutes ces idées préconçus, finit tous ces films que je m'étais fait sur cette avenir, sur cette vie de famille qui n'existerait plus. J'm'étais retrouvé avec une père et une mère, plus de frère, rien, zéro, disparu dans un monde qui n'est pas notre. J'avais tout quitté pour venir ici, à Harvard, j'avais tout laissé derrière moi, pensant que les dires de mon père de repartir de zéro était mieux pour moi, qu’abandonner tous les êtres chers était beaucoup mieux, que ça me permettrait d'être mieux, de recommencer une nouvelle vie. Mon cul ouais. Certes, j'ai réussi à recommencer une nouvelle vie, mais, il n'y a presque pas eu un jour sans que le passé décide de venir me hanter. Et, il y a quelque chose, j'ai osé sortir ma tête par la fenêtre, ouvrir ces grands volets sombres, pour laisser rentrer ce soleil, là, j'ai été ébloui, envahi par un frisson que je n'avais pas connu depuis longtemps. Comme si tout ce cauchemars allait prendre fin, comme si, une épée à la main, elle venait pour me la planter en plein cœur, retirant toutes les mauvaises choses qui auraient pu s'y trouver. Sauf qu'à ce moment, où l'ambiance était parfaite, elle me mit comme un coup sur la tête avec ce qu'elle venait de me dire. J'savais bien que ce n'était pas le but recherché, mais, j'éspérais juste mal avoir compris. "Oksanna..." Je m'étais tourné vers elle, et, l'expression de son visage n'avait pas changé à l'évocation de mon nom, celui de mon frère, et aussi celui de sa mère. Elle parlait avec de la mélancolie dans les yeux, comme si elle avait voulu nous enterrer à sa façon, sous ces livre. "Elle est..." Je n'arrivais pas à finir la phrase, je n'avais jamais été bon pour ce genre de truc là, la mort et moi, ont se connait plutôt bien, mais, jamais nous n'avons été jusqu'au bout de nos aventures, à chaque fois elle m'a stoppé avant, alors, j'ai toujours eu du mal à en parler, à évoquer ce mot, à le laisser sortir de mes lèvres. Mais, j'crois que pourl le coup, j’espère que ce n'est pas vrai, sauf que Oksanna, elle ne blague pas sur ce genre de choses, pas du tout même. •

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OKSANNA & MISHA

C'est vraiment pas mon genre de casser des ambiances, ou d'être la rabat joie de service. Je reconnais que je peux un peu être égoïste parfois et ainsi jalouser le bonheur des autres quand c'est pas forcément la joie de mon côté. Après tout, qui peut affirmer qu'il n'a jamais été comme cela, que pas une fois ça lui est traversé l'esprit de vouloir que les autres souffrent autant que c'est son cas ? Je suis prête à parier que même la personne la plus attentionnée au monde a déjà voulu avoir un jour l'occasion d'échanger sa vie merdique contre celle d'un autre en se disant que ce n'est pas juste que certains soient si riches ou si beaux alors que d'autres sont si pauvres ou si moches. On aimerait bien pouvoir faire la justice soi-même dans ce monde, mais serions-nous réellement plus impartial ? Plus impartial que quoi d'ailleurs ? Que dieu ? Que la chance ? Que le karma ? Que la nature ? Un peu de tout cela je suppose. C'est forcément plus facile de se dire qu'il y a une raison à notre malheur. Qu'il y a un mec là haut qui joue avec nos vie, qu'il y a une force qui nous est supérieure, qui nous dépasse et qui a ses propres raisons de faire vivre ou de faire mourir sur cette Terre. C'est plus simple à accepter quand on se dit que ce n'est pas juste un pur hasard qui fait que nous pouvons passer du rire aux pleurs suite à un malheureux événements. C'est vrai que quand ma mère est morte, j'ai préféré me dire que c'était de la faute à quelque chose, quelqu'un, si elle avait eu ce cancer. C'est dur de se dire que notre vie peut basculer du jour au lendemain sans qu'il n'y ait la moindre raison. J'ai toujours eu du mal à croire en Dieu, mais j'admet que c'était plus simple d'entendre mon père dire que ce type dans le ciel avait besoin d'elle, plutôt que d'entendre les médecins nous expliquer que des cellules dans son cerveau ont changé de couleur, comme ça, parce que ça leur faisait plaisir, qu'il n'y avait pas spécialement d'explication en fin de compte.
La mort de ma mère avait été une chose tellement difficile à accepter pour moi que j'ai toujours essayer de ne pas en parler, comme si ne pas aborder le sujet permettait de ne pas rendre la chose en elle-même réelle. C'était un peu comme me fermer les yeux, me boucher les oreilles, ignorer la situation que j'étais en train de vivre. Alors en parler à Misha pour la première fois, c'était un peu comme raviver la douleur. Cela ne faisait qu'un an après tout, je n'avais pas tout à fait eu le temps de faire mon deuil. Et je redoute ne jamais vraiment pouvoir. Donc quand je vois l'expression de son visage, je me rends compte que je n'aurais pas du en parler. Je regrette un peu d'avoir abordé un tel sujet, ce n'était pas du tout approprié à l'instant que nous étions en train de passer. « Oui. » je réponds simplement à sa questions en suspens, sachant très bien où il venait en venir. « Elle a eu une tumeur au cerveau l'an dernier, et les médecins n'ont malheureusement rien pu faire pour elle. » je continue, décidant de lui donner une explication, histoire que cela soit fait une bonne fois pour toute et que je n'aie plus besoin d'en reparler avant un moment. Comme ça, il sait. Mieux vaut qu'il le sache tout de suite en fin de compte. Nous devons remettre nos pandules à zéro, autant le faire le plus vite possible et passer à autre chose. « Mais parlons plutôt de toi si tu veux bien. » je change alors de sujet, en lui adressant un sourire qui se veut le plus sincère possible. J'aimerais tellement que ses cinq dernières année à lui aient été enregistrées afin que je puisse les revoir par moi-même. « Les cours, les amis, les filles ? » je demande presque aussitôt, curieuse d'en savoir plus sur le Misha de Harvard.

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❝Second time❞
feat Oksanna&Misha ✖ • Gamin, on rêve tous de devenir quelqu'un, on s'identifie à ces putains de superhéros qui finissent pas nous déçevoir un jour où l'autre. On se rend compte que Superman c'est juste un coincé, Batman un connard friqué, et cet enculé de Spiderman... Bah... C'est Spiderman, il est cool, mais il est con. J'ai eu plusieurs rêves étant gosse, comme celui d'être astronaute, j'me voyais bien dans l'espace, à la conquête des planètes, poser mon drapeau dans ces terres inconnus, planer dans l'espace, rencontrer des aliens et j'en passe. Et puis, j'ai toujours voulu être un pirate, pas pour avoir une jambe de bois ou un oeil en moins, p'tête pour avoir un perroquet qui rote et qui ne connait que des insultes posé sur mon épaule, ouais, mais surtout, pour être capitaine de navire, pour pouvoir avoir une grosse barbe, sauter de bateau en bateau, piller, voler de l'or, être le roi des océans, ne pas avoir de limite, faire ce que tu veux, quand tu veux, avoir tes propres règles, n'être sous les ordres de personne, découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles îles, se baigner dans l'eau turquoise, faire façe aux tempêtes, avoir un pote nain sans cheveux et des dents pourris, bref, une vie de pirate. Sauf que si à un moment donné dans ma vie, mon destin avait été celui-ci, j'm'en suis éloigné, et à l'endroit le plus loin qui puisse exister. Ma vie a été un enchainement de pourritures entassés les unes sur les autres, j'ai failli mourir à la naissance, ensuite j'ai encore failli crever dans cet accident de voiture, j'me suis pris un mur y'a quelques mois, bref, j'pense que vous voyez bien que j'étais loin d'être une personne stable, et ça, depuis pas mal de temps. La mort, j'étais arrivé à un point ou je m'étais dit qu'elle ne voulait pas de moi, que tout ce qu'elle voulait, c'était me voir merder sur terre, me voir foutre la merde et me mettre dans des histoires les plus débiles les unes que les autres. Sauf que j'me laisserais pas tomber là-dedans, même si ces dernières semaines j'y avais mis les deux pieds, le retour d'Oksanna m'avait fait un éléctrochoc, une envie de faire quelque chose, quelque chose de vrai. J'm'attendais pas vraiment à ce qu'elle venait de me dire, j'étais loin de me douter que sa mère n'était plus là, elle aussi. J'aurais su, je l'aurais appelé pour voir comment elle allait, mais, je n'avais pas su, j'étais resté dans l'ignorance. Comme quoi, elle aussi sa vie c'est de la merde. J'hôche la tête, je ne réponds pas, après tout, qu'est-ce que vous voulez que je réponde à ça ? Que j'suis désolé ? Que si j'aurais su j'aurais fait en sorte d'être là pour elle ? J'pense qu'elle le sait, et, la façon dont je pose mes yeux sur elle, c'est ce que ça veut dire. "Oui, changeons de sujet !" C'était mieux, mais, après, si elle voulait en parler, j'étais là, prêt à l'écouter, mais, ce n'était pas le cas, ce que la belle blonde voulait était que je parle de moi, et surtout, la fin de sa phrase me fit sourire, les filles... "Pour ne pas te mentir, le Misha d'Harvard, c'est un connard par moment, même si j'me soigne... J'suis toujours en droit, et, ça va, j'm'en sort plutôt pas mal... Mais après, niveau amis et filles, ça a été une catastrophe si tu veux tout savoir... J'ai bien sur des potes par ci par là, j'suis pas non plus un solitaire, mais, depuis trois ans, j'avais réussi à me faire une très très bonne amie, et, au final, on a couché ensemble, et, ça a été le gros bordel car elle avait déjà quelqu'un, du coup, j'la vois plus... Ensuite, à la même période, y'avait une fille, j'm'entendais bien avec, et, on a essayé quelque chose, mais, au final ça n'a pas abbouti, car elle a apprit que j'ai couché avec Jade, c'est comme ça qu'elle s'appelait." Autant lui dire la vérité, j'avais pas envie de lui mentir, et, je savais très bien que pour repartir sur de bonnes bases, il ne fallait rien cacher. "En gros, quand je t'ai vu l'autre jours devant la Eliot, j'avais l'impression de rêver... J'étais pas bien, parceque j'étais triste d'avoir fait du mal à ces deux personnes, et, t'as été la lumière au bout du tunnel en quelque sorte, je t'ai vu, et j'me suis souvenue du passé, de tous ces moments qu'on a passé ensemble... J'me suis dit que le destin m'offrait une chance de me rattraper..." Au moins, cette fois ci, elle connaissait toute l'histoire, alors, on ne pourra pas venir lui dire "tient Misha c'est un enculé". •

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OKSANNA & MISHA

Quand ma mère est morte, toutes les personnes qui la connaissaient sont venus me présenter leur condoléances. Ses amis, ses admirateurs, même des personnes à qui elle n'avait jamais vraiment parlé en fin de compte, ont toqué à ma porte, ont serré ma main et m'ont sorti quelques mots qu'ils avaient bien pris soin d'apprendre avant de se pointer chez nous. Je ne sais pas comment mon père a fait pour rester aussi calme, aussi aimable. Il était là, droit et fier, comme si rien ne pouvait l'atteindre. Il remerciait toutes ses personnes qui ne pouvaient bien entendu par comprendre notre peine, et il restait fort. Il était anéanti, mais il n'a jamais rien montré. Un vrai roc. Pour ma part, je n'ai pas pu rester de marbre. C'était trop dur d'entendre ses personnes me dire qu'elles étaient désolées, qu'elles compatissaient et que ma mère était une belle personne. A vrai dire, je m'en fichais tellement de ce qu'ils pensaient, de ce qu'ils disaient, car tout cela ne pouvait pas la ramener. Ils avaient tous l'air tellement stupides de penser que ce qu'ils me disaient me permettraient de moins souffrir. Ils auraient mieux fait de rester chez eux, je l'aurais mieux pris que leur hypocrisie. Bien entendu, quand j'y repense je me dis que j'étais peut-être dure envers eux, mais ai-je totalement tord ? Je ne pense pas, car une fois de retour chez eux, ils oubliaient ma mère et ma famille et reprenaient leur petit train train comme si tout allait bien. C'est pour cela que je suis reconnaissante envers Misha de ne pas s'attarder non plus sur le sujet. Il sait ce que c'est après tout. Lui aussi a connu la perte d'un être cher, il sait qu'il n'y a rien de plus désagréable d'en parler. Et je vois au regard qu'il pose sur moi qu'il sait aussi que je viendrais vers lui si je voulais en parler un jour ou l'autre. Alors pour l'instant, oublions tout cela, et passons à d'autres choses.
D'autres choses telles que sa vie à lui. Lorsque je lui demande de m'en dire plus à son propos, je dois admettre que je ne m'attends pas à ce qu'il soit aussi sincère et franc. Je ne pensais pas qu'il me parlerait sans aucun filtre à propos de lui, car ce qu'il me dit est assez étonnant. En effet, je pense qu'il faut en avoir pour me dire qu'il a été un sacré connard, qu'il a couché avec sa meilleure amie et que toutes ses histoires de coeur avaient été de vraies catastrophes. Malgré tout, j'apprécie qu'il me dise cela dès maintenant. Au moins je suis fixée. Puis qui suis-je pour le juger ? Je n'ai aucun droit de lui dire que ce qu'il a fait était bien ou mal, car je n'ai absolument pas fait mieux par le passé. Puis il en vient à parler de moi, de notre rencontre, nos retrouvailles. Une boule de chaleur se fait ressentir dans ma poitrine lorsqu'il parle de moi comme étant sa lumière au bout du tunnel. Personne ne m'avait dit quoi que ce soit d'aussi beau. Je souris alors timidement, en baissant les yeux. Je suis flattée par ses mots et je suis à deux doigts d'en rougir. C'est bien la première fois qu'il dit me voir de la façon dont j'aurais toujours voulu qu'il me voie. Pour une fois, je n'ai pas l'impression d'être la méchante dans l'histoire, mais plutôt la princesse. « On passe tous par de mauvaises périodes dans nos vies. Moi la première, j'ai fait l'idiote lorsque nous étions jeunes. » je commence à lui expliquer. Il a été sincère avec moi alors c'est à mon tour de l'être avec lui. Puis je veux lui faire comprendre que je serais toujours de son côté, quoi qu'il arrive, quoi qu'il puisse faire. « Ton père n'avait pas tout-à-fait tors à mon sujet. J'ai joué avec toi et Vitaly, je suis sortie avec ton frère pour te faire réagir et aujourd'hui je regrette beaucoup d'avoir agi de la sorte car cela n'a eu pour conséquence que de nous séparer. » je lui confie donc, dans l'espoir qu'il puisse me pardonner, même si je me doute que c'est presque déjà le cas, sinon nous ne serions pas en train de parler ensemble au bord de cette piscine. « Mais comme tu le dis, le fait de nous revoir est un peu comme une seconde chance pour nous de nous rattraper. Et c'est tout ce que je souhaite à l'heure qu'il est. Sinon, pourquoi serais-je venue jusqu'à Harvard ? » je finis par lancer, faisant référence au fait que j'était venue pour lui. Je sais que je n'ai jamais été aussi prête à devenir la jeune femme qu'il a toujours vu en moi.

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❝Second time❞
feat Oksanna&Misha ✖ • L'espoir... J'pense avoir perdu espoir il y a de ça trois ans, lorsque ma vie a prit un tout autre chemin, j'aurais du crever sur cette table d'opération, au fond, j'pense que j'aurais voulu mourir et ne pas avoir à faire face à tout ça, ne pas vivre dans un monde où l'un de mes pilier n'est plus là. J'aurais su, j'aurais fait en sorte que ça n'arrive pas, on aurait pas pris la voiture ce jour-là, on aurait dit à notre père d'aller trouver ces gars, on lui aurait tout expliqué, j'aurais changé mon destin, notre destin. J'aurais continué d'être le gars sympa, un peu trop déconneur, je ne vivrais pas avec un cœur qui n'est pas mien et un caractère qui n'est pas vraiment le mien. Mais, j'm'y suis habitué, j'me suis habitué à cette vie depuis maintenant trois ans, j'étais loin d'avoir fait mon deuil, car pour moi, Vitaly n'était pas mort, non, il faisait partie de moi, j'étais lui, il était moi. Sans lui, je ne serais pas là, mon cœur n'était plus de ce monde, il c'était arrêté, et c'est grâce à celui de mon frère que je vivais, que je pouvais marcher, courir, vivre tout simplement... Alors, il était encore présent avec nous, avec moi surtout... Par moment j'me reconnaissais pas, j'me disais que j'pouvais pas réagir comme ça, au début, ça me faisait flipper, j'avais l'impression d'être une autre personne, mais... C'est simple, c'était juste lui, il vivait à travers moi. Bon, okay, ça pourrait paraître étrange, j'peux facilement passer pour un fou en disant ça, alors je garde ça pour moi, et je souris intérieurement quand on me dit qu'on ne me reconnait plus... Niquer tous vos mères bande de putes. Ouais, par moment vous ne me reconnaissez pas, vous avez l'impression d'être avec un inconnu ou je ne sais quelle connerie du genre, mais, au fond, c'est peut-être que vous ne me connaissez pas autant que vous le pensiez ? C'est peut-être que tout simplement, vous préférez garder cette bonne image de moi plutôt que l'image du gars qui en a complètement rien à foutre de tout, et surtout, qui a un trop plein de haine en lui par moment, et, j'vous comprends, vous inquietez pas, je vous comprends, c'est d'ailleurs pour ça que j'fais un travail sur moi même depuis plusieurs semaines, pour ranger toute cette haine, la garder en moi sans m'en préoccuper. Et, c'est aussi pourquoi j'avais été franc avec Oksanna, j'avais préféré tout lui dire, pour qu'on puisse vraiment repartir à zéro. Je lui avais parlé de cette histoire avec Jade, de cette connerie que j'avais faite. Je lui avais parlé aussi de cette histoire avec Tamsin, et surtout, je lui avais expliqué que c'est pour cette raison que lorsqu'on c'est revue, qu'elle m'a retrouvée, j'avais l'air d'être un mort sortie de sa tombe. J'voulais repartir à zéro avec elle, j'voulais que tout soit parfait, et, pour ça, je lui devais la vérité, elle devait savoir que j'ai pas toujours fait les bons choix dans ma vie. J'savais pas vraiment comment elle allait réagir, si elle allait me prendre pour le connard que je suis, ou, si au contraire, elle allait juste accepter, nous laisser une deuxième chance comme j'aimerais qu'on puisse avoir. Et puis, ça évitera qu'elle l'apprenne de quelqu'un d'autre. Alors, quand je vois ces lèvres commencer à s'ouvrir pour me répondre, j'eu un léger coup de stress, mais, quand je l'entendis tout me dire, me parler des erreurs qu'elle a fait, qu'elle voulait juste me rendre jaloux, et surtout, que si elle était venue à Harvard, c'était pour nous laisser une deuxième chance, j'peux vous dire que j'eu comme un frisson qui était en train de parcourir tout mon corps. J'avais envie de rire, pas rire pour me moquer d'elle non, mais rire parceque j'étais heureux, heureux de ce qu'elle venait de me dire, heureux de me dire qu'elle pensait la même chose que moi, et, qu'enfin, nous allions pouvoir la vivre notre histoire. Alors, j'me penche vers elle pour la serrer dans mes bras. J'ai pas besoin de dire grand chose vous savez, que voulez vous répondre à ça ? C'était en quelque sorte comme une mini déclaration, non ? "C'est bon, je craque..." Avais-je glisser à son oreille avant de déposer un baisé sur sa joue. Je lâcha cette emprise que j'avais sur elle avant de prendre ces mains entre les miennes. Je ne savais pas pourquoi j'faisais ça, mais, j'avais envie, j'voulais sentir le contact de ces mains dans les miennes. "T'es à moi, d'accord ?" C'était sortie comme ça, d'un trait lorsque j'avais plongé mon regard dans le siens. Oksanna, elle était à moi, c'était ma princesse, tout ce dont j'avais besoin. •

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j’l’exauce

OKSANNA & MISHA

Les gens qui me connaissent un peu, diront que je suis une fille plutôt réaliste, terre-à-terre. En général, je ne me perds pas dans les fantaisies, j'aime ce qui est concret, ce qui est prouvé. Je suis peut-être un peu scientifique sur les bords, mais en réalité même la science me dépasse. J'aime voir les choses par mes propres yeux, et me montrer une tonne de calculs pour prouver je ne sais quel truc complètement impossible à imaginer a autant de sens pour moi que de me dire qu'un vieux monsieur a créé ce monde et dirige nos vies. J'aime ce qui est tangible, ce que je peux toucher et voir, ce que je peux expérimenter par moi-même. Certains diront que je manque d'imagination et ils ont certainement raison. Mais dans le fond, je suis pas coincée ou rabat joie, j'aime juste pas être déçue. C'est tout. Je pense que j'ai assez donné dans ma vie pour à présent faire de mon mieux pour que cela n'arrive plus. Pour ne plus m'imaginer monts et merveilles et faire une chute mémorable, à tel point que je n'arriverais plus à m'en relever. Ma demi-soeur par exemple, elle ne me comprend pas. Pour elle la vie, c'est justement laisser son esprit divaguer et l'emmener loin, d'où il ne pourra jamais revenir. Mais nous n'avons bien entendu pas eu la même vie. Je pense qu'elle a eu de la chance tout au long de son existence. Mon père aurait ne jamais pu la reconnaître comme sa fille, et déjà à partir de là rien n'aurait été pareil. Alors quand on me dit de me détendre un peu, d'essayer d'être pour tolérante envers tout ce qui me dépasse, j'ai envie d'envoyer tout le monde sur les roses. J'ai du mal à accorder ma confiance, à qui et quoi que ce soit, et c'est pour une sacré bonne raison. Je ne dérange personne alors pourquoi me déranger ?
Mais voilà, dernièrement je me suis surprise à ne plus être aussi terre-à-terre que ça. Étrangement, je me laisse aller à des pensées douces et agréables. Le plus étonnant je pense, c'est que je commence à croire au fait d'avoir une âme soeur. J'ai encore du mal à me l'avouer, mais je le pense vraiment. Vous savez ? Le grand amour, celui qui peut tout faire changer ? Je me trouve stupide rien que de m'entendre dire cela. Et pourtant. Pourtant je sourie à l'idée que cela soit vrai. Quand je vois tout ce que Misha et moi avons traversé et quand je vois où nous en sommes à présent, je trouve qu'il y a de quoi se poser des questions. De quoi se dire qu'en effet, il y a des choses qui nous dépassent. Et je me dis sincèrement que j'en ai marre de combattre ce côté rêveur de moi-même. Petite, je m'imaginais partir à l'aventure, vivre une vie exceptionnelle. Pourquoi est-ce trop tard pour moi ? Parce que j'ai grandi ? Parce que j'ai vécu un tas de mauvaises choses ? Je refuse d'y croire, je refuse de croire que Misha et moi sommes deux être condamnés au malheur et à la souffrance. Un jour, nous allons conquérir le monde. Que dis-je, l'univers.
Lorsque je le vois se pencher vers moi pour me prendre dans ses bras, j'avoue que mon coeur saute un battement. Il battait déjà plutôt vite suite à tout ce que je venais de lui dire à mon tour donc je pense que ça en faisait beaucoup pour lui. Je profite alors de chaque contact que nous avons, entre ses bras qui s'enroulent autour de moi, de mes épaules, sa joue qui touche la mienne, sa bouche près de mon oreille qui me chuchote qu'il craque. Je ferme les yeux alors qu'il dépose un baiser sur ma joue et le serre à mon tour. « Alors comme ça j'arrive à faire craquer le fameux Misha. » je lui glisse à mon tour avec humour alors qu'il met fin à notre étreinte. Je fais bien entendu référence à toutes ces choses qu'il m'a dit à son sujet. Puis ses mains viennent trouver les miennes, pour ne plus les lâcher. « D'accord, et toi tu es à moi alors. » je lui réponds en plongeant mon regard dans le sien. J'ai l'impression de sceller quelque chose en disant cela. Nous sommes en train de nous promettre l'un à l'autre un peu comme deux enfants le feraient. Et pourtant, cela me paraît tellement plus fort que cela. Je sais que ce n'est pas juste le genre de promesse qu'on se fait quand on a dix ans et que l'on oublie après quinze ans. Cette fois-ci, je compte pas ne plus le laisser filer, quoi qu'il arrive.

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