Oksanna&Misha - Éraflé par une étoile qu’a fait un vœu et qui voulait que j’l’exauce.

❝Second time❞
feat Oksanna&Misha ✖ • Quand on ne sait pas ce que c'est d'aimer, de détester, d'avoir peur, d'être heureux. Comment pourrions nous nous en sortir si on serait comme des putain de robots, formaté à faire ce que l'on nous a appris, sans prendre de vrai décision, sans réfléchir vraiment par soit même. Comment est-ce qu'on ferait putain ? Est-ce que quelqu'un va pouvoir me le dire ? Est-ce que quelqu'un a une réponse à me fournir, ou alors, je devrais rester dans l'ignorance pour le reste de ma vie ? Comme vous, rester comme toi, ou encore toi là bas, rester à ne pas me poser de question, car un jour j'ai entendu que c'était mal de réfléchir par soit même, que c'était mal de se faire son propre avis. J'ai jamais prétendu tout connaitre, j'ai jamais eu cette arrogance, cette façon de me mettre en avant pour me vendre. Ce que je connais de la vie, c'est grâce aux épreuves que j'ai traversé, c'est grace aux personnes qui m'entourent que je suis devenu la personne que je suis aujourd'hui. J'me suis souvent demandé comment ma vie aurait été si je n'aurais pas rencontré tel ou tel personne, si je n'aurais pas été à cet endroit là à ce moment là, si, par exemple, j'aurais choisi de raté mon bus un matin, est-ce que j'aurais fait une rencontre qui aurait changé ma vie ? Est-ce que j'ai évité la mort en prenant ce chemin là et pas un autre ? Est-ce que mon destin est tout tracé, ou, au contraire, est-ce que je le change ? Est-ce que chaque action que je fais, que je mène me pousse à changer ce putain de destin ? Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est vrai que le destin existe ? Est-ce que c'est vrai qu'on a tous une âme soeur ? Est-ce que c'est vrai qu'après la mort, il y a quelque chose ? Est-ce que c'est vrai qu'aimer, ça peu aussi nous tuer ? Est-ce que c'est vrai, que cette douleur que j'ai eu fond de moi quand je pense aux erreurs que j'ai faites, m'aide à avancer, a ne plus les reproduire ? Alors, si je serais un putain de pion à qui on aurait apprit à marcher droit, si j'aurais été ce putain de jouet, est-ce que je penserais par moi même ? Est-ce que pleurer serait quelque chose que je ne connais pas ? Est-ce que sentir mon cœur battre à une vitesse, que je ne peux vous décrire quand je la vois, cette personne si spéciale, est-ce que ça, je pourrais le ressentir ? On connait rien, on pense tout connaitre, on pense pouvoir se démerder facilement, pouvoir faire face à ces situations qui nous déstabilisent, mais, en réalité, nous restons impuissant devant tout ça. J'me disais que le destin existait, que chaque action que j'avais fait m'avait mené à aujourd'hui, et, m'avait donné la chance de la revoir, j'avais eu cette chance, putain, vous saviez pas à quel point j'étais heureux. Elle était là, à quelques minutes de chez moi, elle était dans le même pays, et, j'avais une chance de me rattraper, une chance d'aller de l'avant, une chance de faire quelque chose cette fois ci et de ne pas fuir comme j'ai pu le faire par le passé. Cette fois ci, cette chance, je l'a saisi, je ne merde plus. Ma vie a enfin un sens, j'ai enfin compris. Alors, mon portable en main, je cherche le prénom d'Oksanna dans mon répertoire, et, une fois fait, je lui envoie un message, je lui demande si me rejoindre à la piscine l'intéresserait. Il faisait beau dehors, il faisait vraiment beau, et, j'avais envie de me baigner, de profiter de ce soleil, et, si la belle blonde pouvait être à mes côtés, je passerais l'une des plus belles après-midi que j'ai pu passé depuis très longtemps. Elle m'apportait que du positif, elle m'apportait que du bien pour le moment, et, je ne désirais qu'une chose, que ça continue. Alors, je venais d'arriver à la piscine, et, une fois en short de bain, ma serviette sur l'épaule, je trouva un petit coin ou il n'y avait pas grand monde, pour que ça soit plus facile d'être visible pour Oksanna, et, je me posa sur la serviette, attendant que la jeune femme me rejoigne. •

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OKSANNA & MISHA

Lorsque mon téléphone sonne à côté de moi, m'indiquant que j'avais reçu un nouveau message, je suis presque sûre de savoir de qui il s'agit. Il n'y a pas des tonnes de possibilités en même temps. Bien que je sois très attachée à cet objet, je n'en ai pas une utilisation excessive. J'envoie un message à une personne de temps en temps, mais rien de plus. Je n'aime pas les longues conversations par textos, je préfère dire ce que j'ai à dire de vive voix, atour d'un verre ou au coin d'une rue. Il m'arrive même de perdre mon téléphone dans divers endroits de mon appartement tant il peut être silencieux. Mes amis le savent bien, ils sont même habitués à ce que j'oublie de leur répondre. Je lis leur message, je me dis que j'y répondrais plus tard, et trois jours plus tard cela m'est complètement sorti de la tête. C'est un peu embarrassant car je n'ai pas envie qu'on pense que je m'en fous, mais ils finissent tous pas s'y habituer. Du moins je l'espère.
Alors lorsque je prends l'objet entre mes mains et le déverrouille, je sais déjà qui m'a envoyé un message. Et je découvre que j'ai raison, car il s'agit bien de Misha. Un large sourire s'affiche sur mon visage. J'étais impatiente d'avoir à nouveau de ses nouvelles depuis notre première/dernière rencontre, et il ne s'était pas fait attendre. Tant mieux, je n'aime pas être dans l'incertitude pendant des jours. Je m'empresse donc d'ouvrir le message pour en découvrir le précieux contenu. Il me propose d'aller avec lui à la piscine. Il n'aurait pas pu avoir une meilleure idée, il fait si beau aujourd'hui. Dans la minute qui suit, Misha reçoit ma réponse positive et j'enfile mon maillot de bain. Je suis contente, moi qui venais de l'acheter pour l'été à venir, je vais pouvoir l’inaugurer. Une paire de sandales, une robe et mon sac et je suis déjà en route pour rejoindre Misha.
Une fois arrivée sur place, je remarque qu'il n'y a pas trop de monde. Tant mieux, je n'ai jamais aimé être dans la foule. Je relève mes lunettes de soleil pour voir si je reconnais Misha de loin et l’aperçois dans un coin un peu isolé, assis sur sa serviette. Je me dirige alors vers lui, désireuse de le saluer. « Salut Misha. » je lui dis en lui faisant la bise, un peu intimidée. Nous nous étions déjà revu depuis la Russie, mais cette fois-ci c'est la première fois que nous nous rencontrons en l'ayant prévu, de notre plein gré. En tant qu'amis. Cela me fait plaisir, mais je suis aussi un peu nerveuse. J'ai envie que cela se passe bien, que nous passions un bon moment et toutes les conditions s'y prêtent. « Tu ne m'as pas attendue trop longtemps au moins ? » je lui demande. Je suis polie et je n'aurais pas aimé qu'il attrape un coup de soleil pendant que je le rejoignais.

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❝Second time❞
feat Oksanna&Misha ✖ • Enervé, impatient, haineux, impulsif, violent, con, abruti, et j'en passe, tous ces mots auraient très bien pu me décrire, moi, ce jeune homme qui croyait que la mort ne pouvait pas atteindre, moi, ce gars enervé qui souvent, agit avant de réfléchir, ce gars impatient, qui va pas attendre et foncer tête baissé dans les problèmes, ce mec qui aura tellement de haine en lui qui la bouffera, tellement d'impulsivité qu'il va finir par taper dans le premier gars qui passera sous ces yeux seulement, et je dis bien seulement, pour passer ces nerfs, un peu trop violent à mon goût, surement trop con d'agir de la sorte, et surtout, un vrai abruti qui fait un travail sur lui même pour changer un petit peu, pour devenir quelqu'un de mieux, de plus gentil, d'un tout petit peu plus ouvert, et surtout, qui arrête de sortir les poings sans avoir de raison valable. J'ai toujours été comme ça, ou du moins, depuis mon arrivée à Harvard, je suis comme ça. Un caractère de merde, je tire toujours la gueule, on a l'impression que je m'en branle quand on me parle, j'suis loin d'être le gars le plus joyeux de la terre. J'avais réussi à changer, ou du moins, petit à petit, je changeais, j'arrivais à m'ouvrir un peu plus aux gens, ayant moins peur de m'attacher pour au final être déçu. Comme ça, on le voit pas, je ne le montre pas, mais, j'suis pas un vrai connard, c'est une sorte d'image que je me donne pour ne pas avoir à trop m'attacher pour ensuite être déçu. J'ai souvent été déçu vous savez, et, c'est pour ça que j'agis de la sorte, pour que ça ne se reproduise plus. Quelques personnes ont réussi à briser cette carapace, à passer outre cette image, et, une fois fait, elles se sont rendu compte qu'au fond, j'étais pas un gars si mauvais que ça. J'pensais retomber dans la haine, j'pensais que cette période sombre qui était mon passé était revenue, que j'allais devoir être encore pire qu'avant, pour que plus jamais je ne sois triste, mais, tout avait changé, en un claquement de doigts, en à peine une seconde, j'avais vu la lumière au bout du tunnel, j'avais vu l'espoir de repartir à zéro, de tout recommencer sans me chier. Je n'avais pas eu besoin de machine à remonter le temps pour réparer mes erreurs, et, si j'en aurais une, je sais pas si je m'en servirais, j'aurais trop peur des répercutions en réalité. J'me disais juste que le destin pouvait peut-être exister, et, que c'est pour ça qu'Oksanna était venue à Harvard, que cette fois ci, j'avais une chance de bien agir, une chance d'avancer vraiment dans la vie, et ça, à ces côtés. Pour une fois dans ma vie, j'me disais que j'avais de la chance, que j'avais vraiment de chance. Elle aurait pu m'en vouloir, et, j'pense qu'au fond, elle m'en avait voulu, j'en étais même persuadé, mais, que maintenant, elle s'autorisait à oublier tout ça pour qu'on puisse repartir sur de bonnes bases. C'était certain que je ne la voulais pas comme simple amie, j'veux dire, j'ai vécu tellement de choses avec elle, on a grandi ensemble, et, l'adolescence nous a jouer des tous, ont a fait des erreurs, mais, désormais, nous avions une chance de changer ça. J'voulais qu'elle soit plus qu'une simple amie moi, j'voulais plus que ça. Sauf qu'il ne fallait pas précipiter la chose, il fallait laisser le temps agir, le temps faire. Alors, aujourd'hui, je lui avais envoyé un message, j'avais longtemps hésité à quoi écrire, mais, au final, j'métais dit que je devrais faire simple, pas besoin d'en écrire des tonnes et des tonnes, j'voulais pas la souler. Puis, cette voix douce que je reconaitrais parmi mille me fit sortir de mes pensées. Elle était là, je sentais ces lèvres contre mes joues, je me noyais dans son regard, savourant ce sourire qu'elle m'offrait. "Non t'en fais pas !" Et puis, l'attendre ne m'aurait pas dérangé, car au final, je savais qu'elle allait venir. Elle était là, vêtue d'une robe, ces longs cheveux blonds détaché, et, j'avais l'impression de retourner dans le passé, de revivre de nouveau. "Comment tu vas ? T'as pas trop galéré à trouver la piscine ça va ?" Elle n'était pas du coin, et, au final, j'aurais peut-être du aller la chercher. En réalité, j'me pose pas mal de questions, mais, il me suffit juste de la regarder pour tout oublier. •

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OKSANNA & MISHA

Tout cela me paraît fou, incroyable, innimaginable. C'est comme si je me réveillais d'un long cauchemar qui m'aurait semblé sans fin, ce ceux qui ne sont pas forcément effrayants mais plutôt sombres et angoissants. Ceux dans lequel on ne voit pas la moindre lueur d'espoir à l'horizon, ce qui nous force à baisser les bras. C'est aussi comme si j'arrivais enfin à m'endormir après une affreuse journée durant laquelle toutes les catastrophes possibles et imaginables me sont tombées sur le coin de la tête, les unes après les autres, sans me laisser la moindre minute de répis. Si j'étais plus sceptique ou si je ne voulais pas autant profiter de ce qui m'arrive, j'aurais tendance à penser que rien n'est réel. Que cette piscine n'existe pas, que le soleil n'est qu'une illusion, que Misha n'est pas Misha. Je serais en plein déni, refusant de me laisser aller, toujours dans l'incertitude que cela dure, trop effrayée de m'attacher à cet instant pour le voir disparaître presque aussitôt. Pourtant, il faut que je me rende à l'évidence, je ne suis pas en train de rêver, tout ce qui m'entoure est bien palpable. Les rayons du soleils réchauffent ma peau, la joue de Misha contre mes lèvres emballe mon coeur. Il n'y a pas la moindre possibilité pour que je perde ce bonheur, je ne l'accepterais jamais, car il est bien trop tard pour moi, j'y ai déjà pris goût. Je me surprends même à imaginer comment seront les prochaines fois que nous nous verrons. Si un jour, nous aurons l'occasion de repartir à l'aventure comme nous le faisions lorsque nous étions enfants.
C'est fou car malgré que je ne veuille pas précipiter les choses, j'ai hâte du futur. J'ai hâte de tous les instants que je pourrais passer à ses côtés, à simplement discuter, rire ou même pleurer. Que sais que ce sera beau, ce sera fort, ce sera à notre image. Mais je dois éviter de m'emballer de la sorte. La dernière fois que j'ai voulu avoir Misha, cela s'est très mal passé car j'ai justement agi avant de réfléchir. Ou bien trop réfléchi avant d'agir, je ne sais pas trop. Dans tout les cas, je sais que je dois arrêter de me prendre la tête, et laisser les choses se faire d'elles mêmes. Commençons par passer cette après-midi tous les deux à la piscine, sans que notre passé ne fasse surface entre deux baignades, ce serait déjà pas mal je pense. Je suis donc rassurée quand Misha me dit qu'il ne pas pas attendu longtemps, je n'aurais pas aimé que notre premier rendez-vous commence mal. Ce n'aurait pas été grave bien entendu, mais j'aurais passé tout mon temps à m'en vouloir, car je suis le genre de personne à détester être en retard. C'est un manque de respect selon moi. Puis il me demande si je n'ai pas eu de mal à trouver la piscine. Par chance, j'avais eu un très bon guide lorsque je suis arrivée à Harvard. « Non, t'inquiète, quelqu'un m'avait déjà montré lors de mes premiers jours ici. » je lui réponds fière de lui montrer que j'avais réussi à m'adapter à ce nouvel environnement. J'ai toujours été une fille indépendante et cela me fait du bien de voir que je n'ai pas toujours besoin d'avoir quelqu'un avec moi pour me dire où aller ou quoi faire. Une fois ma serviette posée au sol, je fais glisser ma robe le long de mon corps afin de m'en débarrasser et de pouvoir enfin profiter de l'eau fraîche de la piscine. « J'espère que t'es pas trop frileux. » je lui lance en lui lançant de l'eau dessus après m'être rapprochée du rebord de la piscine. J'éclate alors de rire. Cette scène me rappelle tellement notre enfance.

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❝Second time❞
feat Oksanna&Misha ✖ • Voyager, partir à l’inconnu, découvrir de nouvelles terres, de nouveaux lieux, vivre, vivre pleinement ce voyage, cette opportunité de visiter quelque chose de nouveau. Qui n’aurait pas aimé quitter ce lieu qui était votre pays, votre ville, votre appartement pour partir loin, dans un autre pays, dormir dans un autre lit, une autre ville, se réveiller sans avoir la même vu, découvrir un nouveau climat, de nouvelles cultures, de nouvelles personnes, une nouvelle langue ou bien encore de nouveau plat que vous ne trouvez pas si facilement chez vous ou alors seulement en boite de conserve totalement immangeable et pas du tout représentatif de ce qu’on aurait pu vous servir dans son pays d’origine ? Ne me dîtes pas que voyager ne vous intéresse pas, j’aurais vraiment du mal à vous croire, sérieusement, qui n’a jamais voulu tout plaquer pour partir à l’inconnu et recommencer une vie là-bas ? Repartir de zéro, vous créé une nouvelle identité, une nouvelle façon de voir la vie et de faire les choses ? Tout le monde… Tout le monde en a déjà rêvé, ou alors, a vu passer cette idée dans sa tête au moins une fois. D’autre l’auront laissé germer, atteindre la maturité pour pouvoir l’exploiter et vraiment le faire. Ces gens qui n’en ont plus rien à faire de cette vie qui les dégoutait plus qu’autre chose… Si l’on regarde bien, les personnes qui ont voyagé se reconnaissent assez bien, elles sont… Comment dire… Plus ouverte, voilà, c’est ça. J'voulais pas quitter ma vie, tout recommencer ailleurs, je commençais seulement à vraiment vivre, à apprécier toutes les petites choses que la vie pouvait offrir. Pour une fois, je relativisais, j'arrêtais d'être un connard, un abruti de merde qui ne pensais qu'à sa gueule. J'essayais de changer, de devenir meilleur. Et, depuis qu'Oksanna avait fait son arrivée à Harvard, ma vie prenait un tout autre tournant. J'me disais que pour une fois, j'allais peut-être y avoir droit au bonheur, que pour une fois, ma vie allait peut-être être belle, que nous aussi, ont allaient peut-être y avoir droit à tout ça, que nous n'allions pas rester enfermé dans le passé le reste de notre vie. Tout prenait une tournure plutôt agréable, tout devenait plus beau quand elle était là, comme lors de notre enfance, comme quand rien n'avait d'importance, que le monde nous appartenait. Depuis que je l'avais revu, j'avais l'impression de revivre, ou plutôt, de réellement vivre, cette fois ci. J'avais une chance de m'en sortir, et, elle avait les clefs pour ouvrir cette porte, pour me mener sur ce chemin si beau. J'hausse doucement la tête de haut en bas lorsqu'elle me fait savoir que quelqu'un lui avait déjà montré l'endroit, et, que par conséquent, elle n'a pas eu de mal à trouver. Et bien, j'vois qu'elle sait toujours aussi bien se débrouiller. En réalité, ça ne m'étonne même pas, elle a toujours été comme ça. Et, je la regarde retirer ces vêtements, le corps que je vois en dessous est loin d'être celui de notre enfance par contre, j'savais pas qu'elle était devenue aussi... Aussi femme en fait. Mais, j'suis pas là pour la matter, ça va faire limite pervers, et puis, si un jour le bonheur nous frape encore plus que maintenant, j'aurais tout le temps d'admirer ce corps. Elle me demande si j'suis pas trop frilleux, et, j'ai à peine le temps de répondre que je la vois me jeter de l'eau dessus. "Ah ouais tu veux jouer à ça en fait ?" Avais-je dit en me levant. Je m'approchais doucement mais dangereusement d'elle, un léger sourire sur les lèvres, et, je repris la parole. "Tu sais que ce que tu viens de faire te donne un passe droit pour que j'te jette à l'eau, hein ?" Des enfants, c'est ce que nous étions, deux jeunes adultes replongés dans l'enfance, dans cette époque de l'inscoucience qui était si belle. •

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OKSANNA & MISHA

Remonter le temps afin de pouvoir revivre son enfance, qui n'en a jamais rêvé ? Qui n'a jamais souhaité être un enfant à nouveau afin de retrouver l'insouciance de nos jeunes années ? Pouvoir faire ce qu'il nous plaît sans craindre le regard des autres excepté celui de nos parents. Rire à gorge déployée pour tout et n'importe quoi sans se demander si c'est ce que l'on est censé faire. Pouvoir dire ce que l'on pense et être pardonné sous prétexte qu'on est jeune. N'est-ce pas merveilleux que de retrouver cette liberté perdue ? Quand on est petit, on se dit toujours qu'on est entravé par nos parents, qu'on ne sera jamais libre tant qu'on n'aura pas atteint la majorité. On attend avec impatience de devenir un adulte, pour faire des choses d'adultes. Travailler, fonder une famille, acquérir une maison. Lorsque j'y pense, je me dis que les enfants sont fous de vouloir grandir. Ils ne se rendent pas compte de la vie de calvaire qui les attend, entre les histoires de coeur, les problèmes d'argent, les soucis de la vie quotidienne. Les bonheurs de la vie adulte ne sont rien comparé aux tracas qui les accompagnent et plus d'une fois je me suis dit que je les échangerais volontiers contre la liberté de l'enfance. Car pour ma part, la mienne a été très heureuse. Mes parents m'aimaient, j'avais plein de frères et soeurs avec qui partager mes jeux et j'avais aussi des amis merveilleux, dont Misha. C'était simple à l'époque, c'était beau. Je ne me souciais pas de mon apparence ou du qu'en dira-t-on. J'avais peur de ce que penserait ma mère en me voyant couverte de boue, certes, mais au final je m'en fichais pas mal car je savais que cela n'aurait pas de conséquences sur ma vie. J'étais vraiment heureuse, comme je ne l'ai plus jamais été par la suite.
Jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui, j'ai l'impression que toutes ces choses qui m'angoissent, qui me préoccupent, qui m'inquiètent d'habitude se sont envolées. Aujourd'hui, je me sens légère, sereine. C'est comme si ma vie rentrait enfin dans l'ordre, comme si tout prenais un sens plus particulier. Certaines personnes pourraient mettre ça sur le dos des hormones ou du beau temps, mais je sais que ce n'est pas cela. C'est Misha qui me fait cet effet. Jouer avec lui autour de la piscine me replonge dans notre enfance et me rappelle à quel point c'était bien. Mais aussi, à quel point cela pourra être bien si nous continuons sur ce chemin. Comment ai-je pu être aussi malheureuse par sa faute, alors qu'il peut me rendre aussi heureuse ? Quand j'y réfléchis, cela me paraît plutôt logique, mais c'est tout de même surprenant. Mais ce n'est certainement pas l'heure pour ce genre de réflexions. Pour le moment, j'ai envie de m'amuser et de ne pas me poser de questions. Lorsque Misha se relève suite à ma précédente provocation, je sens mon coeur s'emballer. Je suis toute électrisée, un peu comme lorsqu'on jouait au chat et à la souris étant petits. Il s'approche de moi et je me prépare à prendre la fuite si il fait le moindre geste brusque. « Tu n'oserais pas ! » je lui lance, comme pour le mettre au défis. Car en réalité, j'ai changé de tactique. Ainsi, lorsqu'il s'approche à nouveau de moi pour mettre sa menace à exécution, j'enroule mes bras autour de lui en disant : « Mais si je coule, tu coule. » avant de nous faire plonger tous les deux, ensemble, dans l'eau.

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❝Second time❞
feat Oksanna&Misha ✖ • Loin d’être le propre maître de mon destin, j’avais choisi d’assumer tous les choix que je faisais, et même les plus dangereux. J’étais loin d’être un saint, d’être le petit blond parfait que tout le monde aime, être ce putain de fils de pute que l’on va idolâtrer, que ça soit pour son putain de style vestimentaire digne d’un bon pd de la gay pride, mais aussi sa petite vie parfait que tout le monde envie. J’ai pas toujours eu une vie parfaite, en réalité, j’ai toujours été un vrai connard. Vous savez, celui qui fait chier, celui que les filles vont vouloir dans leur lit, celui qui va se foutre de ta gueule autant de fois qu’il le pourrait. J’suis ce genre de fils de pute là moi. J’ai longtemps chercher ce que j’allais bien pouvoir faire, me posant une multitude de questions sur mon avenir, ayant toujours pour même objectif ce rêve, ce but que je m’étais fixé depuis tout gosse… Réussir, devenir quelqu'un d'important, sans pour autant devoir le faire de la mauvaise façon. Pourquoi ne pas fixer un putain d’objectif, un truc de fou, genre patron d’entreprise, chef de je ne sais quelle connerie qui pourrait me rapporter des millions et des millions en un rien de temps ? Parce que honnêtement, j’m’en branle, j’en ai totalement rien à foutre de l’argent étant donné que je l’ai déjà. Tout ce que je désirais, c’était avoir une petite vie pépère qui ne laisse pas la routine s’installer. Seul problème, plus le temps passaient, et plus j'faisais des actions qui avaient des répercutions de plus en plus grosse sur ma vie, sur ma façon de faire. Et, je pensais en être arrivé à un point de non retour, à un point ou je n'avais plus grand chose à faire, et, que jamais ça ne pourra être pire que ce que j'avais déjà fait. J'avais merdé, et ça, plusieurs fois, une multitude de fois même, j'essayais de me racheter, mais, au final, ça n'apportait pas grand chose, sauf que cette fois ci... Tout était différent. Oksanna, c'était pas tout le monde, c'était pas le gars à qui j'avais foutu un coup de poing dans le menton juste parcequ'il m'a dit d'aller me faire foutre, c'était pas le chat que j'ai trouvé au bord de la route et que j'ai apporté à ces propriétaires. Oksanna, c'était ce que j'avais toujours voulu, mais, que jamais je n'avais réussi à avoir. C'était elle que je voulais, et, la revoir m'avait permi de m'en rendre réellement compte. J'voulais pas d'une autre personne, aucune autre ne pouvait me faire rire comme elle, personne n'arrivait à me rendre aussi heureux qu'elle, et ça, même après cinq ans loin l'un de l'autre. Elle était arrivé et avait redonné un sens à ma vie, comme si elle avait une baguette magique et qu'elle l'avait utilisé pour me faire apprécier la vie. C'était l'effet qu'elle me faisait, l'effet d'avoir envie de me dépasser pour elle, l'envie d'aller plus loin, toujours plus loin. Pour une fois dans ma putain de vie, j'savais vraiment ce que je voulais, et, c'était elle. Alors, quand ces bras s'enroule autour de moi, un léger frisson parcours mon corps, allant de mes doigts de pieds jusqu'à mes cheveux. Premier vrai contact depuis cinq ans. Un sourire aux lèvres, je la fixe dans ces beaux yeux bleu, et, pendant l'espace de quelques secondes, je ne fais rien. "Faisons le ensemble alors." J'avais finit par briser le silence, et, au bord de cette piscine, je redécouvrais enfin tout le bien qu'elle pouvait m'apporter. C'était peut-être rien pour moi, mais pour moi, c'était tout le contraire du rien. Laissant mes mains glisser le long de ces hanches, je les déposa sur ces cuisses pour la soulever et la porter contre moi. "T'es prêtes ?!" Et puis, me retournant pour éviter que ça soit son dos qui tape en premier dans l'eau, je me laissa tomber en arrière, ne la lâchant pas, l'emportant avec moi sous cette eau qui n'était pas si froide que ça. Ensemble, nous sommes tombés, et, ensemble, nous allons nous relever, car à deux, nous sommes plus fort, à deux, rien ne peut nous arriver. •

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OKSANNA & MISHA

C'est fou comme tout le monde a peur de la solitude. Car je suis persuadée que même l'homme qui se prétend être le plus solitaire de tous a au moins un jours, une fois, eu peur de ne plus avoir personne avec qui partager le moindre instant. Personne n'aime réellement être abandonné de tous. On se dit solitaire un peu pour se donner un genre, ou tout simplement pour dire qu'on aime se retrouver avec sois-même de temps à autres, mais en réalité on est toujours content de savoir qu'il y a quelqu'un tout prêt, jamais très loin, pour nous accompagner pour quoi que ce soit. J'ai remarqué que c'est souvent le cas quand cela ne va pas d'ailleurs. Pour ma part, cela m'a toujours rassurée de voir qu'un de mes amis avait lui aussi raté un examen, ou de voir que je n'étais pas la seule à avoir eu un problème avec sa voiture par exemple. On se dit qu'on n'est pas le seul, que ça arrive aussi aux autres, et on le prend mieux. C'est plus simple pour avaler la pilule de savoir qu'on est deux à traverser une épreuve. Quand ma mère est morte, cela me faisait clairement du bien de voir que tout le reste de ma famille souffrait avec moi. Cela peut paraître égoïste car quelqu'un de plus altruiste aurait préféré être le seul à ressentir de la peine pour tous les autres. Moi je trouve que c'est simplement humain. C'est normal. Car si on voit que tout le monde va bien sauf soi-même, c'est le meilleur scénario pour en venir à se tirer une balle dans la tête. Il n'y a rien de pire que d'être seul à être malheureux.
Dans les moments de bonheur aussi on aime être à deux. Ou plus. On est heureux de pouvoir partager notre joie avec quelqu'un qu'on aime. C'est beau de sourire et de voir l'autre sourire à son tour, d'échanger des rires et de profiter de l'instant présent, tout simplement. La vie est belle pour soi alors on veut qu'elle le soit pour l'être aimé, voire même pour tous ceux qui nous entourent, même ceux que l'on aime pas parfois. Car cette euphorie nous fait oublier toute la haine que l'on a pu accumuler, toute la colère. Tout cela s'envole pour ne laisser plus qu'un impression de papillons dans le ventre. Un peu comme ceux que je ressens quand Misha prononce le mot "ensemble". Un peu comme ceux que je ressens lorsqu'il passe ses mains sur ma peau afin de me soulever contre lui. J'ai l'impression que ses paroles sonnent comme une promesse faite à voix basse pour que seule moi puisse l'entendre et la comprendre. La promesse qu'à partir de maintenant, c'est nous deux, ensemble et plus jamais séparés. La promesse d'un futur. Ainsi, quand il me demande si je suis prête, il n'y a qu'une réponse possible. « Plus que jamais. » Et nous plongeons. Vers l'inconnu. Dans l'eau froide. Qu'importe, nous sommes à deux, rien ne peut nous arriver. D'ailleurs, l'eau s'avère pas si fraîche que cela, elle est douce et tiède. Je sors la tête hors de l'eau et éclate de rire en voyant celle de Misha. Ses cheveux sont collés sur son front. Mais je ne dois pas être mieux, je dois ressembler à une méduses avec mes mèches blondes. Je les écarte de mon visage et fais face à Misha. « On a l'air de deux vrai gamins. On va faire peur aux autres si ça continue. » je lui lance en faisant référence à notre plongeon. Mais en réalité je me fiche de ce que les gens pensent. Ils peuvent bien nous prendre pour deux imbéciles, car tout ce qui compte, c'est que nous sommes des imbéciles, mais heureux.

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❝Second time❞
feat Oksanna&Misha ✖ • Ce sentiment étrange, cette sensation qui envahi tout votre corps et vous procure un bien si intense qu'il vous donne l'impression de voler, de sortir de votre corps, d'arrêter le temps et de regarder cette scène se dérouler sous vos yeux toutes votre vie, cette scène qui fait accélérer les battements de votre cœur, cette scène, ce moment qui restera gravé à jamais dans votre mémoire, mieux que le premier baiser, mieux que ce premier vélo que vous avez eux, mieux que ce diplôme que vous avez réussit, mieux que le jour ou vous avez eu votre permis, mieux que la nouvelle console que vos parents vont offert, mieux que ces deux semaines de vacances passé sur une îles tropical, mieux que ce film qui a marquer votre vie, mieux que ce groupe qui résonne dans vos oreilles tout les jours, mieux que ce moment passé avec cette fille dont vous n'avez eu plus aucune nouvelle, et encore mieux que votre première fois, mieux que tout ce que vous avez connu avant... Ce sentiment qui m'envahissait quand j'avais senti les bras d'Oksanna passer autour de moi me donnait cette réelle envie d'aller plus loin, une fois de plus. Je redécouvrais la vie, et, même si ce n'était que la deuxième fois que je la voyais depuis la Russie, je sentais ce petit truc qui me disait de foncer, de profiter de chaques moments en sa compagnie. Elle me connaissait, c'était la personne qui me connaissait le plus en réalité, celle qui m'avait connu gamin, et, qui, aujourd'hui, était encore à mes côtés alors qu'on rentrera bientôt dans la vrai vie active. Ensemble, malgré ces cinq années d'absence, nous avions toujours cette complicité qui dormait quelque part en nous et qui c'était reveillé aujourd'hui. Elle était ce soleil qui illuminait ma journée, ce sourire qui me donnait envie de rire, ces beaux yeux dans lequels je voulais me perdre, me noyer et ne plus jamais refaire surface. Alors, quand elle me fit savoir qu'elle était prête à sauter, et ça, plus que jamais, un léger sourire s'installa sur mes lèvres. J'savais très bien ce que ça voulait dire, en temps normal, j'aurais sauté avec elle sans poser de questions, mais là, j'avais eu besoin de son approbation, comme si je lui demandais si elle était prête à commencer quelque chose avec moi, et, sa réponse était celle que j'attendais. Alors, je l'avais serré contre moi, j'avais senti son corps chaud contre le mien, et, je l'avais entrainé sous l'eau en ma compagnie, pour ensuite remonter. J'sors à mon tour la tête de l'eau et là j'entends le rire d'Oksanna résonner dans mes oreilles, sont si beau rire. Et, j'comprends tout de suite que c'est mes cheveux, ouais, j'vois plus grand chose devant moi. "Rigole pas j'suis sûr on dirait que j'ai la tête d'un caniche !" J'me moquais bien que les personnes autour de nous prennent peur, j'me moquais bien de ce qu'ils auraient pu penser, j'en avais complètement rien à foutre vous savez, seul Oksanna comptait désormais, une bulle c'était crée autour de moi, autour de nous, et, j'm'en battais les couilles des autres autour, c'était elle et moi, point. Mes cheveux remis, je plongea sous l'eau pour me placer derrière elle et la reprendre dans mes bras, car une fois le plongeons fait, je l'avais lâché pour qu'elle puisse remonter. La serrant une nouvelle fois contre moi, pendant un instant, je ne dis rien. "Tu sais que ça m'avait manqué tout ça... Et j'avais oublié à quel point c'était bon de te sentir contre moi..." J'hausse un sourcil quand j'entends la phrase que je viens de dire, et j'me rattrape du coup. "Heu... La phase sonnait mieux dans ma tête, ça fait un peu déplacé là j'trouve, non ?" Qu'elle était belle Oksanna. •

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Éraflé par une étoile qu’a fait

un vœu et qui voulait que

j’l’exauce

OKSANNA & MISHA

Le temps qui passe, ça a toujours été un concept avec lequel j'ai du mal. J'ai toujours eu un problème avec cela. Regretter qu'il passe si vite lorsque je m'amuse ou qu'il semble si long lorsque je m'ennuie. J'aimerais pouvoir le contrôler à ma guise, l'allonger ou encore le faire passer à la vitesse de la lumière, selon mes envies. Selon mes occupations. Les années de santé que ma mère a pu avoir lui ont semblé si courtes comparées aux mois d'agonisation qu'elle a subi avec la maladie. Mon enfance auprès de Misha m'a semblée si courte comparée au cinq ans de séparation que nous avons vécu. On ne se rend jamais compte de notre bonheur que lorsqu'on est en train de le perdre, ou quand il s'est déjà envolé. C'est triste de voir à quel point les gens peuvent parfois passer à côté de toute leur vie alors qu'ils auraient dut profiter de chaque instant. C'est fatiguant d'entendre tout le monde se plaindre de ces choses qui ne comptent pas vraiment en fin de compte, alors qu'ils ont leur bonheur à portée de main. Ils ont une famille qui les aime, des amis, mais ils broient toujours du noir pour leurs factures ou leur boulot qui ne les comble pas assez. Je n'ai jamais été une grande optimiste, d'ailleurs ces personnes m'ennuyent sévèrement, mais je ne supporte pas les pessimistes. Ne peuvent-ils pas se taire quelques minutes avec leurs lamentations et leurs mauvais présages dignes de Cassandre ? Ne peuvent-ils pas fermer les yeux, juste quelques minutes, et profiter de l'air qui passe par leurs poumons ? Pour avoir moi-même connu le malheur, je peux dire qu'à cette époque je regrettais franchement de ne pas avoir plus pris conscience de toutes ces belles choses dont j'étais dotée. La vie n'est pas toujours merveilleuse, on a des hauts et des bas, mais lorsqu'elle est belle, il ne sert à rien de chercher plus loin. C'est une quête inutile que de vouloir plus que ce l'on peu avoir.
Dans mon cas, je ne cherche pas à avoir plus, car j'ai tout ce que je veux en ce moment. J'ai Misha est c'est plus qu'il ne m'en faut. Je ne l'ai pas comme je souhaiterais que je l'aie, mais c'est déjà bien, c'est déjà très bien même. Il y a quelques mois je n'aurais jamais put imaginer avoir ne fut-ce qu'un centième de ce que j'ai avec lui aujourd'hui alors je n'ai pas à me plaindre. Si j'essayais, je pourrais lui faire comprendre que je le vois plus que comme un ami en lui disant qu'il est loin de ressembler à un caniche, qu'il est toujours aussi beau, même plus beau que dans mes souvenirs. C'est un homme maintenant, plus un garçon. Mais je n'en fais rien, car je ne veux surtout pas gâcher ce moment. Je ne veux pas qu'il ne sache pas comment le prendre et que nous soyons embarrassés. Alors je ris à nouveau, en cachant mon visage entre mes mains. Je ne m'étais pas amusée comme cela depuis des siècles. J'aime ma famille et mes amis, mais personne n'a jamais réussi à arriver à la cheville de Misha. Il est la chose qui aura toujours manqué à mon bonheur.
Quand j'écarte mes mains une fois calmée, je vois qu'il n'est plus face à moi. Je m'apprête à me tourner pour voir où il a bien pu passer mais je sens sa présence derrière moi, puis ses bras qui m'enlacent à nouveau. En temps normal, ce contact m'insupporterait, me rendrait dingue. J'ai horreur que l'on me touche et imaginer quelqu'un me prendre dans ses bras, alors que je suis en maillot, c'est juste un cauchemar. Mais dans ce cas là, c'est tout l'inverse. Je me suis toujours sentie à ma place contre Misha. Je me détends alors et me laisse aller contre lui, allant même jusqu'à déposer ma tête dans son cou, entre son épaule et sa joue. Je me rends bien compte que c'est un spectacle assez exceptionnel pour quelqu'un qui connaîtrait notre passé, mais qu'importe. C'est comme si nous ne nous étions jamais quittés. Et je ne peux cacher un grand sourire lorsqu'il me dit que ma présence physique lui avait manqué. Puis mon coeur s'emballe à nouveau. S'il savait à quel point je ressentais la même chose. « Non je ne trouve pas. » je réponds pour le rassurer. Puis je lève les yeux vers lui afin de plonger mon regard dans le sien. Je pourrais m'y noyer. « Je trouve même qu'elle était assez appropriée. » je rajoute en lui adressant un sourire. Ce coup ci, c'est à mon tour d'être audacieuse. Mais pourquoi cacher cela alors que c'est la vérité ? Nous sommes sur la même longueur d'ondes et je ne veut pas qu'il pense être le seul à penser cela. « Tu m'avais aussi manqué Misha. » je termine alors, puis lui dépose un baiser sur la joue mouillée. Cet instant n'aurais pas pu être plus parfait.

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