Cabot's House --> "Un jour mon prince viendraaaa..." |Judanna&Billian|

Je tournais en rond dans la chambre, avant de m'enfermer dans la salle de bain. Tenant entre mes doigts tremblants mon rouge à lèvres, je contournait mes lèvres avec application. Je soupirais longuement, désespérée par mes mains qui tremblaient sans cesse, tout comme mes jambes. Des bras m'enveloppèrent au niveau de la taille, et je sortais de ma rêverie, tournant mon regard vers ma meilleure amie, la remarquant dans le miroir. Tête posée sur mon épaule, elle m'étreint et je reposais mon rouge a lèvre pour poser mes mains sur les siennes. « Ça va aller. Les garçons vont arriver dans quelques minutes et on passera une bonne soirée. » Je déglutis et hochais la tête vaguement, esquissant un sourire. « Tu as raison ... Je sais pas pourquoi je m'en fais autant. » De toutes manières, ces temps ci un rien me stressais. Je soupirais. Billie déposa une bise sur ma joue et me contraint à lâcher mon mascara pour que je lui fasse face. « C'est ta soirée, et rien ne la gâchera. D'accord ? » Souffla-t-elle, mains posés sur mes joues. Je hochais faiblement la tête. « T'as raison ...Merci puce. » Je déposais à mon tour une bise sur sa joue, jusqu'à ce que mon téléphone vibre près du lavabo. Je l'attrapais et changeais de couleur : Ils étaient là. « Let's go ! » Lançais-je à ma meilleure amie, attrapant mon sac à main et sortant rapidement de ma chambre avec elle. Nous dévalions les escaliers a vive allure. « Me dis pas que c'est la musique du bal que j'entends d'ici? » Demandais-je intriguée, tout en poussant la porte. Je pâlis en remarquant nos cavaliers perchés sur des chevaux avec un orchestre qui suivait. « What the h.. » Commençais-je, plaquant une main devant mes lèvres pour me forcer à me taire.

Tout le long du chemin, Julian sentait grossir la boule qu'il avait dans le ventre. Et si le cheval de Jude s'emballait ou carrément le sien? Un peu inquiet pour son ami, il tourna la tête pour le regarder et jauger son état mais Montgomery semblait dans un bon jour. Heureusement, la soirée se passerait bien. Le brun essaya d'évacuer son stress en soufflant un bon coup avant de tirer légèrement sur les rênes de sa monture en arrivant devant les marches de la maison. Ils attendirent quelques secondes et la porte finit par s'ouvrir. Le jeune homme espéra de toutes ses forces que ce ne serait pas d'autres étudiantes mais bien leurs cavalières qui en franchiraient le pas. Roxanna apparut la première, suivie de près par Billie dont il ne put décrocher son regard. Sa robe lui allait... tellement bien. Elle était juste parfaite. Julian garda la bouche entrouverte quelques secondes avant de reprendre ses esprits et d'ordonner à son cheval de franchir les derniers mètres qui séparaient les duos. Arrivé à la hauteur de sa meilleure amie, il enleva son chapeau et pencha son torse en avant pour la saluer avec un sourire à en faire fondre plus d'une. « C'est un honneur de vous avoir à mon bras Mademoiselle O'Connell... me feriez-vous l'honneur de me rejoindre? », et comme sortis de nul part, deux hommes les rejoignirent avec des marchepieds pour aider les deux étudiantes à grimper sur les chevaux blancs qui ne bougèrent pas d'un poil.

J’avais tellement, tellement hâte de voir la réaction des filles. Je savais déjà que cette magnifique escapade, que cette magnifique tenue que je portais, allait être un très bon prétexte à Billie pour qu’elle se foute de ma gueule, je le voyais venir gros comme une maison, je connaissais la jeune femme maintenant. Mais je m’en fichais, ça me faisait même plutôt rire. Nous étions tout juste en train d’arriver, que les filles sortaient de la maison des cabots. Et comme j’avais bien pu le penser, leur réaction était tout simplement, mémorable. Je voyais Roxanna qui posait sa main devant sa bouche, et j’avais envie d’éclater de rire, mais il fallait que je garde mon sérieux. Arrivés tous les deux devants nos cavalières, des mecs arrivèrent pour poser des marches pieds à notre hauteur, juste devant les jeunes femmes pour qu’elles puissent monter sur les chevaux. Un sourire se dessina sur mon visage, et je me penchais un peu vers Roxanna pour lui tendre ma main, lui proposant de l’aider à monter. « Est-ce que la magnifique princesse que vous êtes me laisserait l’emmener au bal ? », demandais-je à Roxanna, tentant de garder mon sérieux. C’est vrai qu’elle était vraiment magnifique, une vraie petite princesse.