Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityLove the way you lie - Version bal
-43%
Le deal à ne pas rater :
-100€ Pack rééquipement Philips Hue Play : 3 barres lumineuses ...
129.99 € 229.99 €
Voir le deal


Love the way you lie - Version bal

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Love the way you lie - Version bal Tumblr_m44d7lOsSD1qapvhoo1_500


    Encore & toujours la même rengaine. Inlassablement, elle répétait les mêmes gestes, les mêmes mots, essayant de rester constante, perdant petit à petit contenance. Il avait été hors de question d'échapper au bal, cet évènement si important dans la vie de toute étudiante. Le couple, soit-disant parfait, qu'elle formait avec Côme s'y était donc rendu, sans grande conviction bien évidemment. Leur relation se dégradait de plus en plus chaque jour, empoisonnée par les infidélités du monsieur & la culpabilité d'avoir fait de même pour Apollinariya.

    Très élégante, comme à son habitude, elle était vêtue tout de noir (ici), s'assortissant parfaitement au costume sombre du jeune homme. Honorant leur image, ils firent le tour de la salle ensemble, saluant leurs connaissances ou leurs amis, tout sourire alors qu'ils n'avaient qu'une envie : partir chacun de leur côté loin de l'autre. C'est ainsi que, dès qu'elle le put, la demoiselle s'éclipsa discrètement, passant par une porte dérobée pour attendre la sortie.

    Tous ces jeux de rôles, tous ces mensonges commençaient à sérieusement l'épuiser. Il fallait mentir à tout le monde à propos de tout & le fait d'être constamment dans la peau d'une autre lui pesait de plus en plus. Trouvant, au détour d'un couloir, une cachette parfaite, elle retira ses Louboutin de 12 qui torturaient ses petons & glissa le long du mur, entre deux casiers. Elle était presque invisible ici, à l'abri des regards & de la foule étudiante qui se pressait dans la salle du bal.

    Lâchant un soupir de contentement, elle ouvrit la pochette qu'elle tenait à la main, en sortant quelques petits fours bien enveloppés dans une serviette ainsi qu'une flasque emplie de Campari, un alcool italien. Au moins, personne ne viendrait la déranger ici & elle pourrait passer la soirée pile comme elle le désirait...
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Jamais force de persuasion n'avait été plus efficace que celle d'Ellie à propos du bal de fin d'année auquel Terrence avait tout d'abord affirmé qu'il ne participerait pas, jusqu'à ce que sa femme - par on ne savait quel pouvoir surhumain - réussisse à le faire revenir sur sa décision. Pour tout dire - alors qu'il voyait défiler les élèves tous plus élégants les uns que les autres et venus le saluer en tant que prof caractériel, certes, mais apparemment assez bon pour qu'ils daignent l’honorer de leurs salutations - il avait bien une idée des raisons qui faisaient qu'Ellie avait encore plus de chances d'obtenir ce qu'elle voulait de lui qu'avant. Là où l'amour et la volonté de faire plaisir avaient jadis entretenu son dévouement, c'était aujourd'hui la honte et la culpabilité qui l'incitaient à plier, comme pour s'excuser silencieusement de l'avoir trahi, comme s'il lui devait bien ça. Il aurait d'ailleurs pu avoir toutes les raisons d'être fier de se trouver là ce soir. Job honorable, femme belle comme le jour, étudiants pas si ingrats que ça, en définitive ... Qu'aurait demandé de plus un homme sensé et qui n'aspirait qu'au bonheur ? Probablement rien d'autre ; à croire que Terrence n'avait pas pour ambition d'être heureux, ou que son bonheur se trouvait ailleurs ...

Souriant malgré l'ennui et le désir prononcé de se tirer de là pour aller boire un verre ailleurs, le professeur opinait inlassablement du chef. Bonsoir. Vous êtes ravissante. Si seulement votre moyenne dans mon cours pouvait briller autant que vos boucles d'oreille. Bonsoir. Très bien et vous ? Merci de penser à me rendre l'ouvrage sur les 30 glorieuses que je vous avais prêté pour les révisions. Bonsoir ... Bonsoir ... Bons ... VLAN. Comme un arrêt sur image - une claque dans la gueule - il la vit qui s'éloignait en traversant la salle de bal sans apparemment prendre le risque de faire un détour jusqu'à lui, pour le saluer. Captée par la chevelure de la jeune - et plus encore par le fait qu'elle évoluait pendue au bras d'un jeune homme qu'il aurait presque pu avoir pour fils - l'attention de Terrence faillit, tant et si bien que sa femme, gênée par le silence que sa perte de parole venait de causer, lui tira sur la manche. Revenu à la réalité, Marsac reprit. Bonsoir, Bonsoir, Bonsoir. Ses réponses se faisaient de plus en plus courtes au fur et à mesure qu'il voyait la main du gamin descendre le long de la chute de reins d'Apollinariya, à l'autre bout de la salle. Le couple lui tournait le dos et seule les mèches de la jeune femme tenaient lieu d'éclat lumineux dans la paire de corbeaux qu'ils formaient l'un contre l'autre ... On tira une fois de plus sur sa manche. Terrence décocha une œillade désintéressée à sa femme. Il suffit qu'Apo s'éclipse par une porte dérobée pour qu'une excuse lumineuse lui vienne aux lèvres et lui accorde un temps de répit loin de sa table professorale archi-solicitée. Sa femme avait trouvé de quoi discuter avec ses confrères enseignants. Apparemment, plus d'un conjoint trouvait exagéré que le Summer Camp sensé occuper les étudiants durant l'été soit ouvert aux professeurs, mais pas systématiquement à leur moitié. Terrence, pour sa part, remerciait les organisateurs d'avoir commis cette indélicatesse dans leurs formulaires d'inscription. Trouver prétexte à s'éloigner d'Ellie n'avait jamais été aussi simple que grâce à ça.

Déambuler dans les couloirs vides à la recherche d'une âme solitaire lui parût plus qu'étrange compte tenu du fait qu'il ne fréquentait généralement les corridors que lorsque ces derniers étaient bondés d'élèves se rendant en cours. Harvard sans son agitation quasi constante lui donnait l'air d'un théâtre dans lequel tout raisonnaient, ses pas aussi bien que ses battements cardiaques légèrement accélérés par la contrariété. Lorsqu'il tourna l'angle de l'allée qu'il venait de remonter, il la vit enfin, assise par terre, entre deux casiers. « Déjà lassée du bal Melle Fioritti ? » L'interpella-t-il, marquant volontairement la distance comme pour la punir de ne pas y être venue seule. « Ou bien serait-ce du cavalier ? Faut-il en conclure qu'aucun homme ne trouve jamais grâce à vos yeux plus d'une soirée ? Celui d'aujourd'hui avait pourtant l'air fort ... attentionné. » Lui-même se serait presque entendu grincer des dents. C'était ridicule. Depuis quand jalousait-il un mioche de 20 ans ?
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
    À peine installée, elle se rendit compte qu'elle risquait d'attraper froid, ici, dans ce couloir, assise par terre. Se mettant à frissonner, elle jeta un coup d’œil à sa flasque, l'empoignant comme elle le ferait pour une bouée de sauvetage. Une gorgée, puis une autre, qu'elle savoura, les paupières closes. Elle était ici pour se détendre, il ne fallait absolument pas qu'elle commence à penser sinon elle partirait dans de grandes réflexions, se demandant pourquoi elle en était rendue à être là, à boire seule dans son coin comme une ivrogne asociale.
    Se concentrant immédiatement sur autre chose, elle étala soigneusement la serviette en papier sur ses genoux, plaçant les petits fours les uns à côté des autres. Après quelques secondes de réflexion, elle choisit de commencer par celui du milieu, une petite boule croustillante au fromage.

    Alors qu'elle commençait tout juste à apprécier le moment, elle se figea soudainement en entendant des bruits de pas. Son corps se raidit, sa respiration se suspendit durant quelques instants qui lui parurent durer une éternité puis, alors qu'elle se pensait tirer d'affaire, une voix rauque la fit sursauter, un petit cri de surprise s'échappant de ses lèvres entrouvertes.
    Il lui faisait face, bien droit, l'air sévère presque menaçant dans son smoking impeccable. Elle n'osa pas se demander à quoi elle devait ressembler, elle, d'habitude si élégante.
    Se recroquevillant, elle entoura ses genoux de ses bras, tentant ainsi de se protéger du froid & de ce qui semblait l'attendre.
    Abasourdie, les remarques se mirent à fuser, semblant lui reprocher beaucoup de choses d'un coup. A la fois intimidée & piquée au vif, ses sourcils se froncèrent immédiatement, n'appréciant guère d'être traitée de la sorte. Elle s'était éclipsée pour être tranquille & voilà que Terrence arrivait pour lui reprocher son comportement.

    APO : " Je...euh... Dites moi que je rêve ! Mais de quoi je me mêle ?! "

    Répondit-elle, outrée. Après leurs retrouvailles, plutôt embarrassantes, en salle de classe, ils n'avaient pas vraiment eu le temps de discuter & la tournure que prenait les évènements ne lui plaisaient guère. Ses joues se teintèrent de rouge sous l'effet de la contrariété, l'alcool aidant également.

    APO : " Allons, ne soyez pas vexé, vous avez quand même réussi à durer le temps d'une nuit, c'est déjà pas mal non ? Moins bien que le cavalier d'aujourd'hui mais vous manquez peut-être d'endurance, Monsieur le professeur ! "

    Il ne suffisait que d'un mot, d'une provocation pour réveiller le côté caractériel & explosif de la sicilienne qu'elle s'efforçait de réprimer si souvent. Le fait qu'ils soient seuls & les vapeurs de l'alcool lui montant à la tête, les remarques acides fusèrent, lançant des méchancetés qu'elle ne pensait même pas.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Si la voir se recroqueviller sur elle-même lui donna une impression de puissance dont il n'aurait pas du être fier (le machisme, c'était tellement surfait comme ressenti et il était le premier à le critiquer chez les autres ...), le ton sur lequel elle lui répondit, en revanche, le doucha complètement. D'abord pris de cours par le retour de flamme, Terrence manqua d'en rester bouche bée, car la réaction de la jeune femme contrastait monstrueusement avait le souvenir délicat et plaisant qu'il gardait d'elle après leur nuit passée ensemble ; mais lorsque la colère - étrangement stimulée par la jalousie qu'il ne voulait pas admettre - succéda au dépit, il se racla la gorge, se drapa d'orgueil et renvoya la balle sans plus attendre, sans même réfléchir, alors que ce genre de comportement ne lui ressemblait pas. « Pour supporter une petit conne insolente dans ton genre ? Mais qui n'en manquerait pas, à ce stade là, dis-moi ? »

Fermement encré sur ses deux jambes, il l'accabla d'un regard aussi farouche que déterminé, histoire qu'elle n'aille pas s'imaginer qu'il était du genre à plier face à ce type de comportement. S'il s'agaçait lui-même en se trouvant puéril d'en faire une affaire personnelle alors que le bon sens aurait voulu qu'il fuît l'étudiante plutôt que de chercher à entrer en contact avec elle (ne serait-ce que pour faire comme si de rien n'était et, peut-être, réussir à oublier sa faute), il n'en restait pas moins profondément convaincu que laisser à cette gamine le droit de lui parler sur ce ton serait la porte ouverte à bien d'autres débordements. « Ce que je te conseille, c'est de ranger cet alcool avec lequel tu n'as jusqu'à preuve du contraire pas le droit de déambuler dans les couloirs et de retourner te faire toucher les fesses dans la grande salle ; qu'on puisse tous apprécier à quel point il semble facile de s'en approcher ! » Mesquin, il n'avait pas le recule nécessaire pour se rendre compte à quel point il était doué dans le rôle du vieux con qu'il s'était pourtant juré de ne jamais devenir. Le grognement menaçant qu'il avait senti naître dans sa gorge lorsqu'il avait vu cet autre homme poser ses mains sur la jeune femme menaça de refaire surface avec le souvenir de l'image gravée de manière anormalement persistante sur sa rétine. Un souvenir et une image qui le rendaient plus incisif que nécessaire et qui lui faisaient perdre de vue la logique élémentaire qui voulait que ce ne soit pas en soufflant sur les braise et en rajoutant de l'huile sur le feu qu'il inciterait l'étudiante à baisser les yeux pour accepter la défaite.

Tendu, à vif, de mauvaise humeur, Terrence irradiait le couloir de son aura menaçant. Et la pensée que sa femme (qui le connaissait décidément mieux que personne), à la place d'Apo, aurait eu la bonne idée de se taire pour contourner l'explosion de colère qu'il couvait ne fit qu'augmenter un peu plus la nature négative des émotions qu'il refoulait tant bien que mal derrière son masque de tyran autoritaire. Penser à Ellie alors que celle avec laquelle il l'avait trompé lui faisait face n'était foncièrement pas ce qu'il y avait de mieux pour le calmer et ramener la situation à un banal échange professeur / élève.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
    La partie de tennis venait tout juste de commencer & Terrence venait de marquer un beau point, laissant pendant quelques instants la demoiselle sans voix, surprise par un retour aussi violent. Tels deux joueurs, ils se tenaient chacun dans leur coin, sur leurs gardes, prêt à se renvoyer la balle le plus fort possible. Muette, elle devint soudain pensive &, avec un calme déconcertant, elle réunit ses affaires, les rangea dans son sac & épousseta sa robe noire pour enlever les miettes qu'avaient laissé les petits fours.
    Avec un contrôle parfait de ces mouvements, elle se redressa, se relevant finalement. Laissant ses escarpins de côté, sa flasque dans la main, elle s'approcha, pieds nus, du professeur, lentement, sans geste brusque, de la même manière qu'elle approcherait un animal sauvage qu'elle tenterait d'apprivoiser.

    Pourquoi cette réaction ? Elle qui se complaisait si bien dans le conflit aurait pu envenimer encore plus la situation, balançant des piques insolents jusqu'à ce que tout dégénère. Seulement, elle était réellement intriguée par la tournure que prenaient les évènements. Après tout, elle n'avait rien demandé, elle s'était simplement isolée, prenant ses distances avec Côme pour éviter d'avoir à le supporter. Non, maintenant elle voulait comprendre. Pourquoi le professeur l'avait-il rejoint ? Voulait-il seulement lui faire part de ses remarques acides ou cette rencontre présageait plus ?
    A présent à cinquante centimètres de son interlocuteur, Apollinarirya dévia sa route, contournant l'obstacle comme pour observer l'homme sous un angle différent. Évitant consciencieusement de croiser son regard, elle fit le tour de Terrence une fois avant de s'arrêter devant lui, gardant une distance raisonnable.

    Du haut de son mètre soixante, Chaze la dépassait d'une bonne tête mais cela ne l'intimidait guère, réussissant toujours à trouver un moyen de se sortir des situations périlleuses. Plongeant finalement son regard noisette dans les prunelles bleu acier de son amant d'une nuit, elle tendit sa flasque d'alcool vers lui, un petit sourire insolent trônant sur ses lèvres.

    APO : " Prends en un peu, je pense que tu en as besoin pour te détendre. "

    Elle ajouta ensuite, après un rapide coup d’œil vers le bas :

    " Très belle alliance au fait. Ton entrejambe semble être aussi facile d'accès que ma chute de reins. Avant de sermonner les autres, il faudrait peut-être réussir à gérer ses propres contradictions non ? "

    Sa voix était posée, pleine d'assurance. A cette distance, elle pouvait risquer gros. Finalement, elle ne connaissait Terrence que très peu & il suffisait qu'il ait un soudain accès de violence pour qu'elle regrette son arrogance. Cependant, au fond d'elle, elle avait l’intime conviction qu'il n'oserait pas lever la main sur elle & que, même si elle le poussait à bout, il trouverait un moyen ou un autre de se contenir. Risque raisonnable ou inconsidéré ?
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Interdit face à cette réaction beaucoup plus calme que ce à quoi il s'était attendu (et, par conséquent, beaucoup plus suspecte ...), Terrence resta sur ses gardes et détailla sans piper mot le petit manège qui, après avoir fait se relever l'étudiante, l'avait amenée à se rapprocher de lui pour faire le tour de sa personne. Jetant un coup d’œil par dessus son épaule lorsqu'elle passa dans son dos, il accompagna son inspection rapprochée d'un regard insondable. Ce n'était pas tant qu'il trouvait ça bizarre, c'était surtout qu'il sentait venir l'attaque, comme si la jeune femme rodait, tel un vautour voulant se faire passer pour une colombe, avant de revenir à la charge et de fondre sur lui en ayant la bêtise de croire qu'il puisse être une proie facile. Enfin, lorsqu'elle s'arrêta face à lui, il se surprit à la détailler aussi minutieusement qu'elle venait de le faire à son propos. Il n'aurait d'ailleurs probablement pas tardé à faire le tour de son pourtour, lui aussi, si elle n'avait pas repris la parole en lui tendant sa flasque d'alcool.

Après hésitation, il s'était emparé de l'objet et avait commencé le geste du bras qui lui aurait permis d'amener le goulot à ses lèvres si la propriétaire ne s'était pas permis une remarque à propos de son alliance et, par conséquent, de son infidélité. Arrêté net dans ce qu'il estimait pourtant être un bel effort pour tenter de passer outre leur premier tir croisé, il loucha sur sa main à laquelle était effectivement accrochée la bague et finit par renoncer à l'alcool. Pourtant, son bras toujours suspendu dans les airs sembla hésiter quelques instants. Impulsif, il s'imaginait sans mal répondre à la provocation par le revers d'une claque bien méritée et qui n'aurait pu qu'avoir le mérite de remettre en place les idées de cette gamine pourrie gâtée et arrogante, mais la sagesse qu'il avait su développer au fil du temps lui intima que répondre à l'attaque par la violence ne lui donnerait pas raison, bien au contraire, cela n'aurait fait que prouver son tort. Aussi se contenta-t-il - froidement et sans en avoir avalé une goutte - de rendre la flasque à Apollinariya.

« J'apprécierais que tu n'aies pas la prétention de te croire mieux informée que moi à propos de mes contradictions. » Rétorqua-t-il, glacial, avant de trouver pour prétexte le fait de mettre ses mains dans ses poches afin de cacher l'anneau de culpabilité qui lui brûlait l'annulaire. Dans son imaginaire enflammé, il s'imagina alors toutes sortes de suites envisageables. Du roulage de pelle torride à l'engueulade explosant tous les records de décibels en passant par la tristesse polaire qu'aurait pu représenter le passage d'un pacte de non-divulgation et d'ignorance réciproque, il vit défiler sous ses yeux la listes des nombreux scénarios encore possible sans parvenir à arrêter son choix ; le fait étant que chaque chemin qui s'offrait à lui à propos du cas Apollinariya Fioritti semblait le menait droit dans le mur. Il n'avait pas envie qu'elle parte, même s'il était bien trop fier pour l'avouer, tout comme il n'avait pas envie de la voir rester car chaque seconde de plus passée en sa compagnie était comme une nouvelle trahison vis à vis du sacro-saint engagement qu'il avait pris avec Ellie le jour où il avait dit " oui ". Au fond, ce qui le faisait profondément chier, c'était d'avoir à constater que, quoiqu'il fasse, il serait amené à trahir soit sa parole, soit son envie. Et c'était impossible de choisir entre l'un et l'autre. Tout son être se résumait à ça : l'envie et la parole. Le besoin et la loyauté. Des concepts et des valeurs qu'il avait jusqu'alors toujours réussi à faire évoluer dans le même sens mais qui, ce soir, entraient pour la première fois de sa vie en conflit total. Renfrogné et encore trop chamboulé par la culpabilité pour reconnaître ses torts, Terrence sentit monter en lui un flot de répliques toutes plus puériles et désespérantes les unes que les autres. C'est pourquoi il garda le silence, estimant qu'il valait mieux qu'un " c'est celui qui dit qui est ! " ou un " va en ensorceler un autre, traînée ! ".

Ce ne fut qu'après quelques secondes de ce mutisme plein de défit et de pratique silencieuse d'exercices de self-contrôle qu'il parvint à calmer le jeu et à ravaler son orgueil, tout ça dans le but de ne pas avoir à le ravaler encore d’avantage si, d'aventure, Ellie venait à apprendre ce qui s'était passé. Perdre une bataille valant à ses yeux mieux que de perdre la guerre, il finit par reprendre sa posture bien droite de professeur derrière laquelle jamais il ne s'était senti si hypocrite. « Mais puisque tout ceci ne te regarde absolument pas ... » il la contourna dans l'optique de repartir de là où il venait « ... retournons au bal. On ne s'inquiétera peut-être pas de ton absence, mais je sais que la mienne ne tardera pas à se faire remarquer. » Avait-il réellement dit cela avec une note de désespoir dans la voix ? C'était bien la première fois qu'il voyait ses obligations d'époux comme un fardeau capable de lui arracher un signe verbal de faiblesse. Lui qui pourtant ne pliait jamais ... Il commençait tout juste à comprendre à quel point il aurait encore à payer pour la faute qu'il avait commise et un désagréable présentement semblait lui intimer qu'il ne payerait non pas seulement en colère et en humiliation, mais aussi en tristesse. La tristesse de savoir tenu en laisse, ni plus ni moins.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Spoiler:

    Le temps sembla s'arrêter de longues minutes. Pendant un instant, Apollinariya regretta son audace, commençant à avoir peur du retour de flamme que son insolence pouvait lui causer. Cependant, après avoir récupéré sa flasque & se voir intimer l'ordre de ne pas se mêler de ce qui ne la regardait pas, Terrence sembla prendre sur lui, se calmant avant de lui conseiller de retourner dans la salle de bal. Un peu surprise d'une telle réaction, elle resta silencieuse un moment avant de hocher légèrement la tête, un peu déçue. Alors c'était donc ça ? Tout était déjà fini, si vite ?
    Intriguée par le ton soudain plus calme voire limite triste dans la voix de son interlocuteur, elle préféra ne pas insister, ne sachant pas franchement comment gérer la situation. Elle finit par se retourner & marcha lentement jusqu'à son ancienne place, se dirigeant vers ses affaires.

    APO : " Très bien. Passe une bonne soirée alors. Au plaisir... "

    Lâcha-t-elle sans grande conviction, ses mots sonnant creux. Nonchalamment, elle se laissa glisser le long du mur pour reprendre sa position d'origine. La tête basse, elle fixa sa flasque à moitié vide d'un air de dépit. Il était hors de question qu'elle retourne au bal. Tous ses rubans, ses sourires, ses robes à froufrous & ces couples heureux lui donnaient la nausée. Elle ne voulait pas retourner auprès de Côme, faire semblant comme toujours & avoir à supporter une nouvelle soirée en public près de lui.
    Encore une fois, ils s'étaient disputés assez violemment en début de soirée & s'étaient quand même forcés à assister à l'évènement. Il était clair que la demoiselle avait eu son lot de conflits pour la soirée & elle préférait rester ici, tuant le temps à sa manière.

    APO : " Si jamais... "

    Ajouta-t-elle d'une voix visiblement calmée, ayant presque oublié les éclats & la dispute qui avait précédé. Elle montra l'espace qu'il restait entre elle & le casier, invitant silencieusement Terrence à rester ou à revenir si l'envie le tentait.
    Elle ouvrit de nouveau la bouche, un léger sourire aux lèvres :

    " & pense à ramener des victuailles, je risque de tomber rapidement en pénurie... "


    Ce changement d'attitude, d'un côté comme de l'autre, était assez perturbant, comme leur relation. Après tout, pourquoi Apo devrait-elle se sentir coupable ? Certes, elle était infidèle mais elle n'était pas amoureuse & son copain l'était lui aussi. Coucher avec un homme marié, était-ce si grave que cela ? D'après ses souvenirs, elle ne l'avait pas violé ni forcé à quoi que ce soit. Elle pouvait comprendre sa culpabilité mais ne voulait en aucun cas se placer en bourreau & continuerait d'avancer, la tête haute, ne regrettant rien.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Spoiler:

Entendre Apo lui souhaiter de passer une bonne soirée manqua de lui arracher un rire amer. Il n'était plus assez naïf pour encore espérer regagner son siège et parvenir à profiter de la fête comme si de rien n'était. Terrence se connaissait suffisamment pour plutôt miser sur le fait que sa confrontation avec l'étudiante lui donnerait l'air absent et tracassé jusqu'à ce que l'heure se montre assez tardive pour qu'il puisse prétendre être fatigué et obliger sa femme à le suivre pour rentrer se coucher sans plus ajouter un seul mot. Sinistre. Glauque. Complètent naze comme programme ...

" Si jamais ... " Terrence jeta un coup d’œil par dessus son épaule alors qu'il s'apprêtait à tourner l'angle du couloir. L'étudiante, de nouveau assise contre le mur, lui faisait signe qu'un coin de sa cachette lui était réservé s'il le désirait. " & pense à ramener des victuailles, je risque de tomber rapidement en pénurie ... " Pour toute réponse, Marsac secoua la tête de gauche à droite, comme blasé, avant de hausser les épaules, de reprendre sa route et de disparaître pour regagner la salle de bal. Jusqu'à ce qu'il retrouve les lumières tamisées de ladite pièce au sein de laquelle presque toute la population d'Harvard se pavanait en tenues chics, il était hors de question qu'il fasse machine arrière et décide de retourner aux côtés de sa maîtresse d'un soir. Seulement, l'ambiance beaucoup trop festive pour sa morosité persistante et le fait que la musique qui passait à l'instant était l'un des morceau préféré d'Ellie le firent piler net. Tendu, il s'imaginait déjà sa femme se pendant à son cou dès qu'il reviendrait à hauteur de la table des professeurs et lui ronronnant à l'oreille d'aller danser, car cette chanson leur rappelait tellement de souvenirs (il était question d'une terrasse dans le sud de l'Espagne, alors qu'ils profitaient de vacances en amoureux et que le confort rudimentaire que leur offrait le transat sur lequel ils étaient allongés l'un sur l'autre n'était pas parvenu à les dissuader d'entamer une série de préliminaires ...). L'idée lui arracha une infime grimace. Il ne se sentait résolument pas d'attaque à endurer pareille roucoulade à peine revenu d'une entrevue avec Apollinariya. Changeant de cap, il bifurqua discrètement vers le bar afin de se servir en alcool fort et profita que le barman soit débordé pour se pencher par dessus le comptoir et kidnapper une bouteille de whisky laissée sans surveillance. Renfrogné, il emprunta alors, sans s'en rendre compte, la direction des toilettes pour hommes et ne prit conscience qu'il s'y trouvait que lorsque le miroir mural dont disposait la pièce lui renvoya une image de lui aussi livide que ténébreuse. Il faisait peur à voir avec ses sourcils qui refusaient de se défroncer, il en avait conscience et décida d'avaler une très longue gorgée de la bouteille qu'il avait amenée avec lui pour tenter d'oublier ses tracas. Ce qui ne fonctionna pas et n'eut pour effet que de le faire se pincer les lèvres dans l'attente que le frisson du à l'alcool se dissipe.

Enfin, après quelques minutes à se demander quoi faire, tout seul, au beau milieu des toilettes (comme un con), il finit par s'exaspérer de son inactivité et tourna les talons d'un pas résolu. Sans prêter attention à personne, il traversa la salle de bal dans le sens inverse et fit de nouveau claquer la porte qui menait aux couloirs de l'université. Sa bouteille de whisky toujours à la main, il avança d'un pas vif jusqu'à venir s'asseoir (se laisser tomber lourdement, plutôt), dans le plus grand des silences et donc sans aucune explication, aux côtés d'Apollinariya. Résolument tourné vers le mur qui leur faisait face, son regard refusait de se poser sur l'étudiante, mais tout le reste de son être était, quant à lui, à l’affût du moindre mouvement de la jeune femme. Les dents serrés par la contrariété de ne plus savoir ce qu'il voulait, il eut bien du mal à reprendre la parole, mais se fit violence pour rompre le silence : « Pourquoi tu restes ici ? » Parler d'elle vaudrait certainement mieux que de parler de lui, pensa-t-il, en lui tendant sa bouteille, mais toujours sans la regarder.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
    Un, deux, trois... Sans même sans rendre compte, Apollinariya commença à compter, lentement, comme pour comptabiliser son attente. L'estomac noué, le regard perdu dans le vague, ses pensées traversaient son cerveau à une vitesse hallucinante, ne pouvant s'arrêter sur une seule pensée à la fois. Allait-il revenir ? Comptait-il la laisser seule ? Qu'allait-il se passer ? Elle-même n'était pas capable de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait, sur ses envies, sur ce qu'elle souhaitait.
    Elle finit par inspirer une grande bouffée d'air, ne s'étant pas aperçue que durant ce temps, elle avait complètement oublié de respirer, obnubilée par cette tournure incongrue que prenait la soirée. Elle en couple, lui marié & pourtant... Qu'est-ce qui l'attirait chez lui ? Était-ce le fait qu'il soit tout simplement inaccessible ou lui plaisait-il vraiment ? Alors qu'elle continuait de se torturer l'esprit sans fin, elle entendit, d'abord indistinctement plus très clairement, des bruits de pas, s'avançant dans sa direction.

    Son cœur se mit à battre la chamade & elle porta une main à sa poitrine, tentant de le calmer, grimaçant légèrement sous l'effet du stress. Lorsque la demoiselle vit le bout de la chaussure de celui qu'elle attendait franchir l'angle du couloir, un franc sourire s'installa sur son visage. La brunette s'empressa aussitôt de le cacher, ramenant ses genoux près d'elle, formant une boule assez compacte, créant une sorte de bouclier.
    Elle était contente, c'était indéniable. Plus que ça même, ravie ! C'était une petite victoire en quelque sorte, il était revenu. La soirée ne devait pas être à son goût & cela avait facilité sa tâche, certes, mais tout de même, il était revenu pour elle...
    Lorsque Terrence vint s'échouer à ses côtés, elle réprima un frisson, mi-farouche, mi-excitée par ce qui allait advenir. Dans un silence de mort, sans bouger, elle attendit qu'il ouvre la bouche.

    TERRENCE : « Pourquoi tu restes ici ? »

    Lentement, elle tourna son visage angélique vers lui, ne laissant rien transparaitre, telle une joueuse de poker avisée.

    APOLLINARIYA : " Parce que je pense que des fois il vaut mieux être seule que mal accompagnée... & puis toute cette ambiance festive, tous ses sourires hypocrites & ses froufrous, ça me stresse, ça m'oppresse... "

    Posant son menton sur ses genoux, elle leva les yeux vers lui, n'ayant plus du tout envie de se chamailler ou de provoquer une dispute. Elle attrapa la bouteille que Terrence lui tendait, la débouchant puis trempant seulement ses lèvres dedans avant de grimacer.

    APOLLINARIYA : " Whisky... Un alcool d'homme ça. "

    Murmura-t-elle, lui rendant la bouteille, n'appréciant visiblement pas ces alcools bruns qui lui brûlaient la gorge.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
L'explication de l'étudiante quant aux raisons qui la poussaient à s'isoler dans ce couloir laissèrent Terrence pensif, tant et si bien qu'il ne perçut pas la grimace qui accompagna le moment où elle trempa ses lèvres dans le whisky. Il fallut qu'elle lui rende sa bouteille et qu'elle souligne qu'il s'agissait d'un alcool d'homme pour qu'il daigne refaire surface, récupérer l'objet et, dans la foulée, poser son regard sur elle. Lorsqu'il remarqua à quelle point elle s'était recroquevillée sur elle-même, Terrence ne put s'empêcher de se demander s'il était la cause de cette attitude en même temps que de se faire la réflexion qu'elle était décidément très belle, toute aussi minable que pouvait être sa condition de rebut assise à même le sol d'un couloir désert.

Capable d'afficher la légèreté malgré le tourment qui l'habitait, il gratifia l'étudiante d'un sourire qui se voulait suffisant avant de hausser les épaules et d'avaler une nouvelle gorgée de whisky, plus longue encore que celle qu'il avait bu dans les toilettes ; un peu comme pour impressionner la jeune femme tout en sachant qu'il entrait dans une espèce de parodie de lui-même. Fallait-il qu'il ait tant besoin de chercher à focaliser son attention sur autre chose que ses pensées pour offrir à Apollinariya ce petit numéro qui ne servait à rien (et surtout pas à lui prouver sa maturité) ? Apparemment oui, car à peine eut-il avalé l'alcool que les méditations internes refirent surface, chassant les clowneries au profit d'un air de nouveau grave et soucieux.

« Ça t’oppresse ... » Reprit-il songeusement. « Ça t’oppresse parce que tu ne te sens pas d'humeur à faire la fête ou parce que tu ne te sens pas d'humeur hypocrite ? Dans ce dernier cas, je pense que dire que tu préfères être seule plutôt mal accompagnée est plus hypocrite que tout ce qui se trame là-bas dans le sens où il ne s'agit, en fait, que d'une excuse qui ne tient pas debout. Tu ne me donnes pas l'impression d'être oppressée par moi, pourtant, ce soir plus que tout autre soir et plus que n'importe qui d'autre ici, je suis l'archétype du menteur endimanché et hypocrite. Dire que tu préfères fuir et te cacher plutôt que d'avoir à sourire hypocritement à tous ces gens qui, comme toi, ont des secrets à garder serait donc plus juste, si tu veux mon avis. On appelle ça la politique de l'autruche ; une politique engendrant - dans certains cas et quand la personne qui la pratique y met beaucoup de mauvaise foi - un phénomène d’auto-persuasion, qui lui-même engendre une fâcheuse tendance à se croire bien moins hypocrite que les autres. » Enchaîna-t-il d'un ton académique, de manière professorale, en parfait analyste des comportements politiques qu'il était lorsqu'il donnait ses cours et en s'adressant au sol qu'il fixait sans le voir. Puis il finit par inspirer profondément et tourna la tête en direction de sa voisine. « Mais j'imagine que ce genre de nuance te passe par dessus le coude, n'est-ce pas ? Tu as bien raison ... Pourquoi s'emmerder à savoir si nous sommes des menteurs ou des lâches, puisque nous sommes probablement les deux ? » La fixant toujours intensément, il but une nouvelle gorgée de whisky et décida de jouer franc jeu. « C'était qui, ce mec ? »
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)