babylone ○ i admit, i'm in and out of my head.

   
J'étais mal. Cette situation était sortie de nulle part, après 5 ans je réalise qu'elle est là... Elle a toujours été là. À participer aux bals, aux voyages, aux cours, à la vie étudiante de l'université dont je rêve. Elle était toujours là, à travers les hauts et les bas d'Harvard et elle n'a jamais rien dit. Je lui en voulais pour ça, je lui en voulait d'avoir écouté ses parents comme si je ne comptais pour rien. Ouais, j'étais peut être juste trop aveugle pour me rendre compte avant que t'étais garce. Je déglutis. Comment pouvait-elle dire ça sans cligner des yeux ou ravaler sa salive ? Elle semblait tellement convaincue que ça me déstabilisait. Pardon ? J'suis toujours passé en second plan pour toi et j'suis celle qui en a rien à foutre ? Je fronçais les sourcils et baissa la tête. Le problème dans ce combat, c'est qu'elle avait raison de m'en vouloir... Et je la comprenais. Mais est-ce que ça valait un abandon ? Ou du moins, est-ce que ça vaut de la persistance ? J'ai compris mon erreur et je veux la corriger, mais elle ne me laisse pas. Et tu ressent quoi alores ? Babylone... Murmurai-je, en voulant l'interrompre. Je ne savais juste pas quoi faire. Putain si les Dieux existent, c'est le temps de se manifester pour m'aider quoi. Je déglutis, haussant les épaules. Je ne savais même pas en fait... Avec le temps, j'ai arrêtée d'y penser. De l'amour ? Du respect ? De la redevance ? De la tristesse, de la honte... J'sais plus. J'ai besoin de m'asseoir et d'y réfléchir... Je me pinçais les lèvres. Ne soit pas en retard à ton cours.
   
   

Est ce que tu voulais vraiment savoir ? Est ce que tu avais vraiment envie qu'elle te le dise ? Au fond, t'en avais aucune idée. Peut être que t'avais bien trop peur de ce qu'elle pouvait ressentir et que par conséquent, tu n'avais pas tellement envie qu'elle te le balance en plein visage mais.. Y avait la curiosité qui prenait le dessus. Cette envie dingue de savoir ce que tu continuais à représenter pour elle après tout ce temps. C'était totalement idiot, tu le savais. Babylone... Est ce que tu l'avais blessé avec tes paroles ? Il semblait que oui. Il semblait aussi que tu venais de la prendre de cours et qu'elle n'avait aucune idée de quoi te répondre. Tu détestais être dans des situations aussi compliqué. Toi, t'étais plutôt l'enfant qui prenait tout à la légère pour justement échapper à ce genre de problème que tu trouvais bien trop compliqué à gérer. Ne soit pas en retard à ton cours. Il était risible de voir qu'au final, c'était elle même qui clôturait la conversation. Tu te mordais la lèvre inférieure avant d'ouvrir la bouche pour finalement te raviser. Est ce que ça servait réellement à quelque chose de continuer dans cette direction ? Tu réajustais ton sac sur ton épaule poussant un soupir. « Tu vois, c'est toi qui fuis cette fois. »

   
Qu'est-ce que je pouvais bien dire de toute manière ? Tous les sons qui sortiraient de ma bouche se retournerait contre moi. J'étais seule. Comme quand ma mère m'a abandonnée, comme quand Babylone m'avait abandonnée... Encore une fois, il ne me restait plus que mon bon vieux père. C'est difficile de refaire face à une défaite quand on est une victime de perfectionnisme. C'est difficile de ne pas trouver de réponse quand on est celle qui pose les questions normalement...

- Tu vois, c'est toi qui fuis cette fois. Je me pinçais les lèvres, sentant mon cœur battre à pas de rythme. Je glissais ma langue sur ma gencive supérieure, et hochai la tête avant de la baisser. Peut-être que j'aurais une deuxième chance, une autre fois... Je passais ma main dans mes cheveux avant de me retourner et d’entamer mes premiers pas vers la salle de cours auquel je devais assister.

   
   

Elle pouvait bien te faire tout les reproches du monde, elle n'était pas vraimet mieux. Elle venait à toi pour finalement fuir et tu trouvais sa réaction des plus pathétiques. Bras croisés, lèvres pincés, tu devais sûrement être la personne la plus froide au monde à ce moment même mais t'étais juste incapable d'agir autrement. Tu ne pouvais pas. Azalee te mettais sur la défensive et en sa présence tu n'avais d'autre choix que construire des remparts tout autour de toi pour éviter des dégâts inutiles. Et alors que tu croyais dur comme fer qu'elle dirait quelque chose, elle tournait simplement les talons te laissant planté là. Soupir. Y avait pire qu'un fossé entre vous maintenant et au final, t'avais la sensation qu'il serait quasi impossible d'arranger quoi que ce soit entre vous. Peut être que c'était réellement la fin, que vous n'aviez plus rien à partager et que part vos manques d'efforts il était peut être plus aisé de tourner la page définitivement.