Léo ‡ I'm your ghost

I'm your Ghost

Le dîner était enfin terminée et d'un commun accord, Priape et elle s'étaient donnés quartier libre pour se retrouver plus tardivement. Zoïa avait besoin d'air et surtout de têtes connues après avoir fait des exercices de sociabilité pendant plus d'une heure. La Rousse s'élance d'abord sur la piste de danse et enchaine un morceau, puis deux, puis elle ne sait plus tellement elle a le diable au corps. Elle se rend compte qu'elle est assoiffée, que sa gorge est désespérément sèche malgré l'ivresse qui mène bon train dans ses veines. C'est donc haletante qu'elle se dirige vers le bar et commande une bonne bière, à l'ancienne, rien de mieux pour s'hydrater, presque de la limonade quoi. Elle en boit plusieurs gorgées lorsqu'elle aperçoit un beau Brun. Mais ouais, Léo quoi! Elle a un grand sourire aux lèvres de voir un visage familier après tant d'acrobaties sociales. « Léoooooooo! » l'interpelle-t-elle en hurlant vers lui. Si il voulait passer inaperçu et bien dommage. L'ivresse a cette caractéristique spéciale de vous rendre sourd à la fréquence de votre propre voix! « Léoooooo! Viens là mon coquin. Tu dois une danse à ta vieille Rousse préférée! » lance-t-elle avant d'éclater de rire. Espérons qu'il est à peu près dans le même état parce que sinon ce sera le monde à l'envers on dira.

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Après le dîner, Leo s'était éclipsé de sa table histoire de faire un petit tour, partager les danses qu'il avait promis, puis histoire de profiter un peu de ses amis avant de rejoindre sa cavalière un peu plus tard. Il avait bu mais tâcher de garder un minimum de contrôle sur lui-même, la soirée était loin d'être finie et il voulait la finir bien, pas à moitié mort dans les toilettes à vomir ses tripes, non c'était le bal pas une soirée lambda. Alors qu'il traversait la piste de danse il fut interpeller par une voix féminine, cherchant d'où venait l'appel il se contorsionna pour trouver qui était la propriétaire de cette voix lorsqu'il vit une rouquine bien connue s'avancer à grands pas vers lui. Il sourit, amusé, pas la peine qu'elle soit plus prêt pour se rendre compte qu'elle était complètement saoul. Leo adorait Zoïa, mais il est certain qu'elle n'était pas la personne la plus démonstratif et chaleureuse du monde. Il éclata de rire en entendant l'apostrophe de la jeune femme, ça changeait de son sérieux habituel mais c'était déconcertant. Pris dans l'élan du moment, il se mit automatiquement à danser avec la rousse, comme si c'était parfaitement normal. « Tu as l'air de bien t'amuser toi ! Depuis quand tu bois ? » Il pouffa, bougeant sur la musique en souriant, non mais Zoïa en folie, plus rien n'allait correctement ce soir.

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C'est sûr que Zoïa festive est à mille lieux de Zoïa normale, mais en même temps c'est ce qui fait tout le charme du personnage. Pour autant Léo n'a eu que rarement l'occasion de contempler la Rousse dans l'ensemble de ses facettes. « C'est en souvenir du Summer Camp! Tu te rappelles? » Parce que là, elle était un peu bourrée déjà, pas autant mais un peu quand même. Elle accueille les mouvements de danse du Mather avec un sourire. Là dessus, elle peut compter sur lui, et ce soir, c'est juste ce dont elle a besoin. Mais par contre, il a l'air normal. Limite plus normal que d'habitude. « Mais toi, t'es pas bourré? Il se passe quoi? » Elle écarquille les yeux avant de baisser sa tête et de la relever dans un mouvement très l'oréalien. « Me dis pas que t'as une meuf. » Elle arbore une mimique de dégoût, y'a que ça qui fait qu'on est sage parfois en soirée, surtout pour un truc chiant comme le bal, ou alors un mort, ouais un mort, un deuil ou un truc grave quoi. Remarquez que c'est au même niveau de gravité pour la Demoiselle.

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Bien sur qu'il s'en souvenait, il se rappelait s'être plus que bien amusé en compagnie de la rouquine, c'était l'une des seules fois où elle s'était montrée un peu moins fraîche, ça avait nettement contribué à leur rapprochement, même si elle continuait de dire qu'il était chiant et qu'elle valait mieux que ça. « Oui je te revois encore danser sur la plage, une très belle image sans vouloir te flatter. » dit-il avec le sourire qui va bien dans ces moments-là. Ils dansaient en rythme et bien vite la jeune femme s'inquiéta de son état. C'est clair que Leo avait fait attention à l'alcool, mais la remarque suivante de Zoïa le surprit un peu. Instinctivement il tourna la tête pour guetter un peu la foule, cherchant une certaine personne des yeux puis il reporte toute son attention de la rousse. « Non j'ai une cavalière. » dit-il avec un sourire. Et pour l'instant la-dite cavalière lui en avait fait baver. Il se racla la gorge, attrapant la main de la jeune femme pour la faire tourner sur elle-même. « Je vois pas où tu vas chercher des idées pareil ! »

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Elle sait que Léo c'est LE mec qui va partir d'emblée dans ses délires. Zoïa en temps normal ne l'admettrait jamais, mais Zoïa bourrée l'adore, se délecte de cette complicité. Elle continue donc ses gracieux mouvements de concert avec le Mather, offrant sans doute aux autres un drôle de spectacle alors qu'ils continuent imperturbables leur conversation. « Oh non, tu ne me flattes pas, tu es juste réaliste. » lâche la Humble avec un sourire en coin. En tout cas, elle a bien détecté la faille, suffit d'observer sa tronche pour voir qu'il y a un problème et c'est pas un certain nombre de grammes qui vont l'empêcher de voir ce qui saute à la figure. « Elle doit être sacrément chiante vu ta tête. » Elle laisse sa main s'accrocher à la sienne et tourne sur elle-même dans un petit tourbillon appréciable. Si elle finit pas la soirée agenouillée à la cuvette, elle aura de la chance. « Avec moi, tu te serais amusé au moins. » Un peu de provocation ne fait pas de mal, on va dire que c'est pour la forme. Ses mains aggripent la taille du Mather tandis qu'il lui demande où elle va chercher des trucs pareils. « Je t'ai déjà dit que je veux bosser dans la police plus tard? » Elle est bourrée mais très sérieuse en fait. Elle amorce un mouvement de hanche et se colle à sa silhouette, histoire d'ajouter un peu à l'intimidation. « Je sais repérer les menteurs. » Elle laisse ses lèvres s'approcher de l'oreille du Fêtard et murmure d'une voix autoritaire mais très douce. « Elle s'appelle comment? » La Rousse se recule et toise sa victime pour l'inciter à la parole tout en continuant une danse hypnotique. On sait jamais, ça peut marcher.

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Le jeune homme éclata de rire en entendant Zoïa, il l'adorait, vraiment cette fille était un phénomène qu'on ne pouvait pas éviter. Leo était content d'avoir su s'accrocher et de ne pas avoir laissé la morbide rouquine le repousser, c'était pas l'amour fou et il savait que demain lorsqu'elle serait enfin sobre, elle allait probablement l'envoyer balader. Mais pour autant, ce soir il ne pensait qu'à s'amuser avec elle après l'ambiance pesante du repas. « Fais attention à tes chevilles, ça grossis à vue d’œil. » lui dit-il en souriant, la faisant virevolter, posant ses mains sur ses hanches, puis l'embarquant de nouveau dans une pirouette. Il sourit lorsqu'elle lui dit croire sa cavalière chiante, pas faux en un sens, mais elle avait bien d'autres qualités pour rattraper ce défaut. « Oui je me suis trompée de cavalière c'est évident. » Il lui fit un clin d’œil avant qu'elle ne recommence à le questionner sur la jeune femme qui l'accompagnait dans la vie et/ou au bal. Leo préférait la seconde option, la première … « Elle s'appelle pas … On est pas ensemble, et pour tout te dire je l'ai presque pas vu de la soirée, longue histoire je te passe les détails. » Il se tut un instant, la faisant tourner une nouvelle fois avant de cracher le morceau. « C'est Calypso Thomspers. »

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Avant de le rencontrer, elle ne pensait pas ça possible. Une personne que vous détestez autant que vous l'adorez. Pourtant ce lien tout en clivage était à l'image même de l'Incendiaire, si bien que le temps penchait tout de même davantage vers la seconde option, mais elle se gardait bien de le clamer en temps en normal. « Expie ta faute, malheureux. » souffle la Provocante en virevoltant toujours autour du Vert. Elle s'amuse comme une petite folle, aussi de voir son acolyte un peu moins en joie l'interpelle dans son ivresse et faut croire que l'alcool lui donne des pouvoirs d'extra-lucide puisqu'elle a tapé en plein dans le mille avec l'hypothèse féminine. Toutefois, l'identité de la fille en question arrache une grimace à la Dunster puis un sourire légèrement ébahi. « Non? » Elle applaudit. « Barbie Vétérinaire?? » Oui, Léo ignore sans doute que Zoïa a classé Calypso dans la catégorie fille parfaite et donc détestable. Enfin, la vérité c'est qu'elle ne s'y ait jamais intéressée mais que la jolie Blonde semble avoir le don pour sortir avec les garçons dont elle est proche. « T'aimes les barbies toi? » demande-t-elle dubitative en continuant sa danse, collant son dos contre le torse du Mather, attrapant sa main pour y enrouler la sienne et se déplier en tournant sur elle-même, mode Dirty Dancing. Non mais faut faire les choses bien.

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Leo se demandait quand même à quoi aurait ressemblé son bal s'il avait accompagné la rousse. Déjà rien qu'imaginer la demande, il ne se voyait vraiment pas demander à la jeune femme d'être sa cavalière au bal. De manière générale, il ne se voyait pas lui demander quoique ce soit du genre. Il y avait comme une accord tacite entre eux : elle le supportait, il n'en faisait pas trop non plus. « Je sais pas si c'est le genre de fautes pardonnables … » dit-il avec un faux air chagrin. Ce qu'on peut dire c'est que ce soir, la rouquine avait la pêche, elle ne tenait pas en place et ils se livraient à une danse plus où moins agréable à regarder, en tout cas épuisante et Leo était déjà exténué rien que d'y penser. Visiblement, Zoïa puisait une sacrée énergie dans l'alcool. Leo ricana fasse au terrible surnom dont la jeune femme avait affublé sa cavalière. « Elle-même. » dit-il avec un petit sourire, il aurait presque trouvé ça mignon mais il se doutait que ce n'était pas forcément flatteur de la part de la Dunster. « C'est pas une barbie … Mais assez parlé de ma cavalière ! Tu es venue avec qui ? »

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Zoïa avait beau être ivre, tous ces mouvements commencaient à la fatiguer. Et même si leur duo en impressionnerait sans doute plus d'un, il fallait savoir cesser tant qu'il était temps. Un sourire étire les lèvres amusées de la jeune femme. « Quel est l'intérêt si elles sont pardonnables? » Parce que pardonner, être gentil avec son prochain et tous les bons sentiments qui vont avec, ce n'est pas trop son crédo. La faute de Léo est toutefois bien mince pour s'y attarder et c'est en vérité l'humour qui anime leur échange naturellement. Ce fût la révélation de la fille pour qui il en pinçait qui sonna le glas de sa danse effrénée. Elle prend la main du Mather et l'entraine à l'extérieur sans même lui laisser le choix. Disons qu'elle est un tantinet obstinée lorsqu'elle prend une décision. Une fois à l'extérieur, elle s'allume une cigarette et tend l'étui métallisé à son Partenaire improvisé. « Ah! Il fait meilleur ici, j'suis crevée! » Elle soupire, laisse ses prunelles s'égarer quelques secondes dans le ciel étoilé puis revient à Léo comme si leur conversation ne s'était jamais arrêtée. « Je suis venue avec Ken. » dit-elle tout à fait sérieusement. Devant la mine étonnée de son Martyr favori, elle se reprend. « Priape Zacharias, l'ex de Barbie en personne. » Et elle se marre devant l'incongruité de la situation, le destin aime se moquer parfois décidément.

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Leo ne pensait pas la jeune femme capable de le bouder trop longtemps surtout pour quelque chose comme ça. La rousse l'entraîna rapidement à l'extérieur et le Mather avait vraiment du mal à suivre le rythme, un coup ils dansaient, un coup dehors, la rouquine alcoolisée, c'était assez mauvais pour sa santé. « C'est parce que tu danses trop fort aussi, tu imposes un rythme effréné, c'est épuisant. » dit-il en riant. Chose normale, après qu'il ait eu droit à un interrogatoire – ce sont les mots de la Dunster – sur sa cavalière qui n'était visiblement pas au goût de son amie, Leo s'enquit de savoir qui accompagnait Zoïa. Lorsqu'elle lui répondit Ken, il fronça les sourcils en souriant, croyant à une autre des extravagances de la rousse, mais lorsqu'elle compléta en lui expliquant qu'il s'agissait de Priape, il déchanta un peu. À croire qu'il était partout, toujours dans ses pattes, alors le jeune homme leva les yeux au ciel. « T'aurais pas pu trouver mieux ? » Non sérieux, même si pendant le Spring Break il était venu s'excuser de lui avoir refait le portrait, Leo avait toujours du mal avec ce garçon. « Tu peux pas savoir la fierté que j'ai de lui avoir piqué sa cavalière quelques instants ! »

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