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UNE FLEUR DE PLUS. (pia+kaleb)

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If I had a flower for every time I thought of you...I could walk through my garden forever.

Ça avait toujours été comme ça entre nous, de simples mots suffisaient à lui construire des phrases. Quelque chose me laissait croire qu'elle arrivait à lire dans mes pensées. Elle en savait plus qu'elle ne le laissait paraître. Je l'aimais pour ça et pour mille autres raisons. Si elle osait poser ces questions, c'était qu'elle savait ne pas s'attendre à en trouver réponse. Mon regard avait déjà tout dévoilé, mais j'ouvris la bouche pour en convaincre ses oreilles: Il y a des choses qui ne peuvent pas être dites de vive voix Keeva, c'est juste ainsi. Elles pouvaient être écrites par contre et cela m'avait fait un grand bien, mais je ne pourrais jamais simplement lui tendre un bout de papier, c'était trop peu généreux et trop humiliant. Je ne voulais pas alourdir non plus la haine qu'elle vouait à sa famille, la chance n'avait jamais été de son côté, ça me briserait le cœur d'en ajouter. Elle sembla ne pas aimer mes conclusions et je n'aimais pas le ton quelle employait. Le sarcasme cachait la vérité d'une manière sournoise… impossible pour moi de savoir si elle avait attendue ou non… sans doute pas, avec ce visage, qui ne tenterais pas sa chance? Et elle, pourquoi ne cèderait-elle pas à la tentation? Je ne sais plus, je ne me reconnais pas dans tes yeux, avant ils étaient si… et maintenant j'ai froid, je suis frigorifié. Ses deux iris me fixaient sans émotion particulière, avant j'aurais pu fondre sous la chaleur de son regard désireux. Je n'étais pourtant pas fou, si? N'étais-ce que dans ma tête? T'as vraiment essayé de me trouver? Combien de temps Keevs? Il n'y avait qu'une bonne réponse à cette question, elle la connaissait, suffisait maintenant qu'elle ose la prononcer.

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J'essayais de ne pas rendre trop évident le fait que je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder. Je ne l'avais pas vu depuis si longtemps que chaque fois que mon regard se baladait sur son visage je remarquais de nouvelles choses, la façon dont il avait mûrit, dont les traits de son visage avaient légèrement changés, sa coupe de cheveux et sa posture qui n'étaient plus les mêmes. Et j'aurais voulu le regarder pendant des heures parce que tout en lui était beau, mais ma colère reprenait le dessus et je ne voulais pas penser à ça. À chaque fois qu'il employait mon ancien prénom, je sentais un frisson me parcourir et je voulais lui hurler de se taire mais je ne voulais pas lui donner le plaisir de voir que je n'étais plus la même, que peut être son absence m'avait complètement brisé. "Il y avait un temps où tu arrivais à tout me dire." Il y avait un temps où je pouvais lui confier mes plus profondes pensées et où nos discussions pouvaient durer des heures ou qu'au contraire que notre silence pouvait avoir la même répercussion que tous les mots du monde. Il me reprochait de lui adresser un regard glacial pourtant j'avais l'impression qu'il faisait exactement la même chose. Rien en lui ne demandait à être pardonner ou à donner des explications, du moins il ne le montrait pas. Et tout ce que je pouvais pensé c'était quel hypocrite. "On ne récolte que ce que l'on sème." J'allais me retourner pour m'en aller mais sa voix prononçant Keevs fit battre mon coeur tellement vite que je pouvais entendre son son. "Tu connais la réponse à cette question. Tu l'as toujours sus." Il avait été la personne la plus importante de ma vie et je n'étais pas du genre à abandonner. Il savait que je n'aurais jamais pu le laisser tomber et qu'il puisse douter de ça en disait long.

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Ce qu'elle était belle. À m'en faire regretter toutes les fois où je m'étais sentis désiré par le regard d'une femme. Il n'y avait réellement aucune comparaison, maintenant qu'elle me fixait glacialement, je me rendais compte d'à quel point j'avais besoin que cela change. J'avais besoin de la retrouver et de ne plus jamais me retrouver seul. La solitude on ne la connaît qu'après avoir goûter à ce qu'il y a de mieux. Elle me rappela avec nostalgie le temps où nous ne gardions aucun secret l'un pour l'autre. C'est pour ton bien, et je t'en pris ne me pose plus de question là-dessus, car j'en poserai aussi et je suis persuadé qu'il y a des choses que tu aimerais que j'ignore aussi. Je me cachais sous une hypothèse basée sur le néant. Je ne savais rien de sa vie d'aujourd'hui, mais rares étaient les âmes qui pouvaient se vanter de n'avoir jamais rien regretter. Elle me lança un proverbe bien salé, j'eus du mal à l'avaler. C'est vrai, c'était de ma faute et je devrais bientôt l'assumer, juste… pas tout de suite. Puis, elle ne répondit pas tout à fait à ma question, oui je savais deviner, oui nous avions des sentiments réciproques sur la chose, mais non je n'étais pas satisfait. J'aurais aimé te l'entendre dire, mais je suppose que ce sont des mots qui doivent se mériter. Je baisai la tête, observant le bas de sa robe être soulevé par une légère brise, laissant entrevoir ses sublimes jambes. Wow. Je marmonnai mes prochains mots: Je crois que le destin nous réunira de nouveau, et j'espère qu'à nos prochaines retrouvailles un de nous aura le courage de montrer son vrai visage. C'était tout, je n'avais plus envie de continuer cette conversation qui avait bien mal commencer, je voulais une toute nouvelle chance de faire bonne première impression. Je la reconquerrai la fois suivante, j'y croyais naïvement et bêtement, mais c'était tout ce que j'avais.
© dark dreams.
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Je n'arrivais toujours pas à croire qu'il était réel, qu'il se trouvait là devant moi et que ce n'était pas juste un produit de mon imagination. J'avais pendant un temps imaginé sans cesse nos retrouvailles mais celles-ci n'y ressemblaient ni de près ni de loin. J'étais tellement déçue que j'avais du mal à réagir et tellement choquée que j'avais du mal à respirer. Sa réponse me laissait perplexe, qu'est-ce que ça pouvait dire tout ça? Mon bien ce n'était pas des mensonges ou des désillusions, mon bien c'était la vérité. Je n'aimais pas ce que notre relation était devenue, avant je pouvais le comprendre seulement à travers un regard et maintenant il n'était que mystère et inconnu. Je n'étais pas sûre qu'il sache ce qui m'était arrivé, ce que mon père avait fait mais même si il l'avait apprit personne ne savait vraiment ce que j'avais enduré et il y avait bien des choses que je ne voulais confier à personne. Alors je ne répondis même pas, ne sachant pas vraiment comment comprendre sa phrase. "Pourquoi? Le savoir ne te suffit pas?" La vérité c'était que je ne pouvais pas le lui dire parce que sinon je devais lui expliquer ce que j'avais fais et je ne savais pas si j'étais prête à le dire et s'il était prêt à l'écouter. Ce n'était jamais vraiment plaisant d'entendre à quel point on avait fait souffrir quelqu'un et j'avais beau envie de le voir souffrir, ce n'était ni le moment ni l'endroit. "Le destin… C'est presque comme si nos chemins étaient condamnés à toujours se rejoindre." Il avait fallu qu'il arrive chez ma famille pile au moment où mon père se faisait de plus en plus absent, il avait fallu qu'il me voit pile au moment où il allait dans sa chambre pour m'y inviter, il avait fallu qu'il m'adresse la parole pile au moment où j'avais rejoins la terrasse six ans plus tard dans un continent différent mais dans la même université. "Dans ce cas, au revoir, Kaleb." J'avais eu un petit moment d'hésitation au moment où j'avais prononcé son prénom, après tout je n'étais toujours pas sûre de qui il était à présent. Je me retournais en le voyant faire de même, voulant faire volte-face pour courir vers lui mais ce soir on avait sûrement tous les deux besoin d'un moment pour réaliser ce qui venait de se passer.

FIN

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