UNE FLEUR DE PLUS. (pia+kaleb)

If I had a flower for every time I thought of you...I could walk through my garden forever.

Je me sentais incroyablement seul. Dans une salle pleine, mon âme solitaire avait peine à retrouver son souffle de vie. D'ordinaire je me réjouis des planchers de danse, je m'y fond jusqu'à en disparaître. Alors que tout le monde semble s'unir pour faire l'amour à la musique. Ici c'est trop lent, on danse, on s'embrasse, les couples sont distancés et se démarquent, deux par deux. Impossible de ne pas me trouver pathétique en les voyant s'aimer aussi sincèrement, aux yeux de tous. Ça me rend malade. Mais où est-elle aussi? Ma meilleure amie qui doit venir me porter secours, son contact me manque, en fait il m'avait manqué toute ma vie. C'est la seule qui arrive magiquement à me frôler sans que je ne me crispe de peur. Miracle, me direz-vous... Peut-être. Alors que j'étais assis à la table numéro 7, penaud de compagnie, je me redressai d'un bond. Une porte ouverte menait vers l'extérieur où on pouvait entrevoir d'où je me trouvais un ciel remplis d'étoiles scintillantes, mille lumières qu'on avait perché pour l'occasion. Magnifique. Je soupirai lourdement, regrettant de n'avoir sous la main un papier et un crayon pour immortalisé ce moment. L'air frais me redonna vie une fraction de seconde et je m'avançai jusqu'à la clôture entourant ce paradis nocturne. Une fine odeur de fleur berçait l'ambiance. Une femme, le dos découvert, patientais comme moi pour je-ne-sais-quoi. Je plongeai la main dans la pochette de mon veston et en sortie mon paquet de cigarette, j'en glissai une à mon bec, tâtant ma poche de quelques doigts pour y trouver mon briquet. Fuck. Vous n'auriez pas du feu, mademoiselle? Mes yeux embrassent enfin son si beau visage et mon cœur oublie de battre. Je la reconnais sans pouvoir mettre un nom sur ses traits. Ses yeux sont les mêmes, mais ces cheveux, son âge, tout le reste n'a plus de sens. J'ai un pas de recul. Dis moi que je rêve. Un murmure suppliant, rempli d'une douleur que je ne saurais expliquer. Ça fait mal, c'est tout ce que je sais. Ma cigarette m'échappe et s'écrase à mes pieds, je ne fais pas un geste pour la récupérer. Elle doit déjà me prendre pour un fou, mais j'insiste. Je tend le bras pour simplement lui frôler l'épaule et ce que je trouve au contact de sa peau me fait quasi-sursauter. Elle est réelle.

© dark dreams.

Mon costume de bal:

(Invité)

une fleur de plus

La salle était magnifique. J'avais l'impression de m'être retrouvée dans le cerveau d'une fillette de neuf ans mais je n'étais pas d'humeur à lever mes yeux au ciel face à tant de romantisme. J'étais entourée de lumière, de fleurs et de couples heureux et je me laissais apprécier cet environnement sans me dire que tout ça était un peu trop coeur d'artichaut. Tout autour de moi était beau pourtant je ne me sentais pas bien, comme si je n'étais pas à ma place. J'évitais les évènements qui regroupaient autant de gens et pendant un moment, mon bras sous celui de Devyn, je me sentais oppréssée par autant de monde et j'eu comme du mal à respirer. Je lui glissais à l'oreille, pour qu'il puisse m'entendre à travers la musique, que je devais faire un petit saut aux toilettes et que j'allais le rejoindre juste après à la table numéro 7 qui nous avaient été attribuée. Cependant, je me dirigeais vers la terrasse, incapable de lui dire que je ne me sentais pas bien parce qu'après tout j'étais venu pour lui et je voulais qu'il passe une bonne soirée. Je désirais simplement un peu d'air frais et échapper pendant quelques secondes à la folie du bal. Je restais un petit moment, respirant doucement, mon regard se baladant entre les lumières et les passerelles ornée de fleurs.

Puis une voix m'interpella. Je ne l'avais pas reconnu au début, elle était grave, loin de celle à laquelle j'avais été habituée auparavant. Et puis je me retournais et je sens mon coeur s'arrêter. Je le reconnais instantanément, il n'a pas changé. Ses yeux bleu me fixent et je me rend compte que des deux, c'est sûrement moi qui ai le plus changé physiquement. Pendant un moment je me dis que peut-être il était revenu me chercher mais j'ai du mal à me rendre compte qu'il est réel et le sentiment semble partagé, il s'avance et me frôle l'épaule et je recule brusquement. Non, je ne veux pas qu'il me touche. Je ne veux pas qu'il soit là même si mon esprit me crie de le prendre dans mes bras. Je fais tout pour faire taire la voix dans ma tête qui me dit que je ne voulais pas qu'il me voit parce que toutes les filles ici ressemblent à des princesses et que je ne fais pas le poids avec ma simple tenue, mes cheveux lâchés et mon maquillage minimaliste. Parce qu'il est beau dans son costume, peut être même plus que dans mes souvenirs. Mon corps semble paralysé, je ne sais pas quoi faire, ma tête me fait mal parce qu'un million de pensées se bousculent et je sens les larmes me monter au yeux même si je reste de marbre. Je m'étais tellement faites à l'idée que je n'allais plus le revoir que tout ça me semble être un produit de mon imagination. "Je suis contente de voir que t'es en vie, Harrison." Tout ce à quoi j'arrive à m'accrocher c'est la colère. Il m'avait abandonné, il était partit sans un mot et m'avait laissé toute seule et je lui en voulais tellement pour ça. Je ne voulais pas l'appeler Harry parce que, Harry je lui avais dis adieu il y a six ans.

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(Invité)