« C'était pas moi... c'était mon double maléfique ! » - MARC

Je ne pensais pas que je pourrais tomber sur une personne aussi sûr d'elle. Il était riche et beau, il avait certainement eu une vie en or. Je n'en doutais pas. Moi, j'avais surtout l'impression qu'avoir une vie toute tracée, c'était assez monotone. Je sais pas, vous imaginez, vous naissez et tout est à vos pieds. Ça devait être ennuyeux tout ça. Puis, il avait l'air de pas trop chercher à connaitre les gens. Je savais très bien qu'en m'ayant vu en eliot, il n'avait pas pensé que j'étais en réalité une mather. Désormais, il est persuadé que je suis une mauvaise personne, parce que je fais partie des verts. Je ricane alors en l'écoutant. Il me tapait sur le système et j'avais décidé que j'allais le faire chier. Genre vraiment. Du coup, je décidais qu'il était hors de question que je sorte de sa putain de voiture. Mais il attrape le petit pochon de drogue que j'avais dans les mains pour l'agiter sous mon nez et en me menaçant de m’emmener chez les flics si j'bouge pas. Très bien. J'vais bouger si c'est ce qu'il veut. J'affiche un sourire avant d'ouvrir la portière. « J'ai un pincement au coeur Marc. Je pensais que tu aurais ce petit plus que les autres eliot n'ont pas. Je pensais que tu saurais t'amuser mais je suppose que c'est le charme français qui m'a aveuglé. » lui dis-je d'un ton neutre. Je reprenais la drogue et je sortais de la voiture en refermant la portière derrière moi.

Je m'amusais bien avec elle, j'en profitais bien-sûr, je jouais sur mon statut comme jamais, me vantant comme personne, je voulais vraiment la dégoutter et l'énerver au plus au point. Elle avait décidée de me tenir tête mais elle ne savait pas dans quoi elle s'embarquait avec moi, me faire chier en décidant de ne pas quitter le siège de ma voiture, une bien mauvaise idée parce que j'en venais à lui faire du chantage et il fallait croire que ça faisait ses preuves. ❝Je suis navré pour toi ma belle, vraiment, et je m'amuse ne t'en fais pas, tu me fais bien rire.❞ je la laissais reprendre son sachet de drogue et je la voyais ouvrir la portière et sortir de ma voiture, enfin. Une fois que je la vis refermer la portière, je la regardais à travers la vitre, je réfléchissais quelques instants puis j'ouvrais la vitre pour lui adresser quelques mots ❝Dommage qu'on s'entendent si mal, t'es tellement mignonne ma chérie.❞ je lâchais un petit rire.

J'avais pas envie de faire un tour chez les flics. Nan, pas le temps pour ça et j'essayais de me tenir à carreau, ça me permettait de pouvoir faire des bêtises ailleurs. Puis, avant qu'il vienne me déranger, j'étais en train de réviser pour les examens. Et là, il me faisait perdre mon temps, surtout s'il avait aucune envie de s'amuser. Moi, je comptais sur lui pour faire un pause amusante, mais en fait, il était pas si drôle que ça, c'était surtout une poule mouillée. Je roulais des yeux en l'écoutant. "Ma belle" ? Quel connard, on sait bien qu'il dit ça pour emmerder un peu plus. Ce mec m’exaspère et je prends plaisir à prendre les perches qu'il me tend. Je reprend ma drogue et je sors de la voiture en claquant la portière. J'ai pas le temps de faire le tour pour retourner dans la maison, que Marc a baissé la vitre pour me parler. Il est amoureux ou quoi ? Lâches moi connard ! Je lui fis un doigt d'honneur, « Au plaisir mon amour ! » J'avais prononcé les deux derniers mots en français. Je tournais ensuite les talons pour retourner dans la maison. Il est définitivement trop détestable pour que je lui accorde une minute de plus.