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Je m'étais rendue à l'évidence lors de la fin du Spring Break, au retour j'allais devoir laisser l'appartement que j'occupais par le passé avec mon colocataire et ami. Il avait du retourner dans son pays natal et moi je n'avais clairement pas les moyens de payer le loyer seule. Lors du voyage, on m'avait bien proposé une colocation mais, c'était une proposition un peu rocambolesque. Colt et moi vivant dans le même appartement, mon dieu quelle hérésie. L'un de nous deux aurait rapidement perdu complètement la tête. Pour moi, même si la proposition était sympathique, au stade où nous étions c'était compliqué. Je ne savais plus si nous étions encore ennemis, amis? Et puis ce jour-là il avait eu la bonne idée de me faire chier encore une fois. Non à ce moment la réponse ne pouvait pas être un oui franc et massif. J'étais encore à l'appartement, c'était le dernier jour et il fallait que j'enlève toutes mes affaires avant ce soir. Je devais rendre les clés au propriétaire. Mais, je me sentais déjà découragée. Je n'avais pas voulu déranger mes cousins pour m'aider et à vrai dire mes amis semblaient jouer les fantômes ces derniers temps. Personnellement, je n'avais pas de voiture et je me voyais vraiment mal emporter tout mes cartons en taxi. Pfff quelle idée avais-je eu, enfin j'étais obligée, ce n'était pas comme si je l'avais désiré. Une idée venais de germer dans mon esprit alors que je finissais d'empaqueter le dernier carton. Et si je demandais à Colt de venir m'aider? Qui sait sur un coup de chance il pourrait bien accepter non? Nous avions échangé nos nouveaux numéros, je lui envoyais donc un sms et il me répondit à l'affirmative. Cela m'extirpa un fin sourire sur les lèvres. Et si les choses s'apaisaient enfin entre nous? Je finissais les trois valises que je possédais y enfermant mes vêtements. Puis un coup de sonnette retentit et j'allais ouvrir la porte pour y découvrir le beau brun dans l'encadrement. C'est sympa d'être venu. dis-je tout simplement en le regardant. Oui c'est vrai il y a quelque temps, je ne me serais pas fait d'illusions, jamais il n'aurait accepté de venir me prêter main forte c'est clair. Il y avait bien trop de tensions, trop de mauvaises ondes entre nous. Je m'écartai alors de la porte pour le laisser entrer. Les meubles faisait partie de la location, en fait je n'avais rien d'autre que de la vaisselles accumulée pendant de longs mois à vivre ici, des bibelots, mes fringues, et le linges de salle de bain. Des produits, des affaires personnelles et des bouquins. Je le conduis en plein milieu du salon. Voilà c'est tout les biens que je possèdes. J'ai déjà tout emballé comme tu vois. En regardant la dizaine de cartons je me disais que je possédais bien peu de choses en somme.

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Le Spring Break ! L'alcool, la fête et les jolies filles en bikini ! Ouais c'est souvent ce que l'on retient de cet évènement et c'est aussi ce que j'avais l'habitude de retenir ces dernières années, mais il faut bien avouer que cette année c'est différent... Non cette année ce que je retiens c'est surtout ma réconciliation avec Némésis, enfin réconciliation c'est peut-être un grand mot mais il faut bien avouer que les choses vont nettement mieux depuis ce petit séjour en Nouvelle-Zélande. Pourtant ce n'était pas gagné et même maintenant je suis toujours étonné de voir que nous avons finalement réussi à faire la paix. Bon nous n'avons pas encore tourné la page mais c'est sur la bonne voie puisque la petite brune est maintenant capable de passer une heure sans m'insulter et de temps en temps j'ai même le droit à un sourire ! D'accord j'en rajoute un peu mais c'est toujours plus amusant de grossir ce genre de choses, ça transforme une simple discussion en un exploit miraculeux et j'avoue aimer ça ! Et en parlant de miracle, il y en a eu un nouveau aujourd'hui puisque cette chère Némésis a pris le risque de m'envoyer un texto pour me demander de venir la rejoindre. Non ce n'est pas un rancard, la petite brune a simplement besoin d'un coup de main pour déménager... Oui à croire que je suis juste bon à ça, à jouer les gros bras et à me bousiller le dos pour ses beaux yeux ! Bon dans le fond je dois aimer ça puisque j'ai accepté la demande et je me rapproche en ce moment même de l'appartement que je commence à connaître puisque ce n'est pas la première fois que je rejoins la jeune femme chez elle.

Les escaliers dans mon dos, je me retrouve maintenant devant la porte qui est la dernière barrière qui me sépare de la brunette. Celle-ci doit d'ailleurs être aussi étonné que moi de ma réponse puisque même si nous ne sommes plus vraiment ennemis, rien ne m'obligeais à accepter de venir lui donner un coup de main. Après tout elle a de la famille et des amis pour faire ça non ? Ce qui conduit à une autre question... Pourquoi moi ? Mais je n'aurais malheureusement pas la réponse tout de suite, puisque la jeune femme fait son apparition, me remerciant à sa façon d'avoir accepté sa demande. Je l'accompagne alors dans l'appartement et regarde rapidement celui-ci avant de reposer mon regard sur l'étudiante qui me guide jusqu'au salon.

« Je me dis qu'en acceptant de te donner un coup de main, tu accepteras peut-être d'être sympa avec moi. »

Sourire au coin des lèvres, je porte maintenant mon attention sur les cartons qui se trouvent dans la pièce. Effectivement Ném a déjà tout préparé ce qui va rendre le déménagement encore plus facile. Quoique je devrais peut-être me méfier parce que les cartons sont peut-être lourds ! Après tout je ne sais pas du tout ce qui se trouve à l'intérieur même si je suis prêt à mettre une petite pièce sur de la vaisselle et des bouquins. Oui la belle aime la lecture ! J'ai appris ça récemment et je dois bien avouer que ça ne m'étonne pas maintenant que je connais la véritable Némésis... Mais autant être franc, si elle m'aurait dit ça il y a quelques mois à l'époque où elle abusait de l'herbe, alors j'aurais eu beaucoup de mal à la croire.

« Si j’ai bien compris, je m’occupe de porter les cartons pendant que tu regardes c’est ça ? » J’esquisse un petit sourire et me rapproche du premier carton. « Tu veux peut-être que je retire ma chemise ? Tu auras une meilleure vue comme ça. » Je devrais arrêter avec ce genre de bêtises, elle pourrait finir par accepter simplement pour me faire taire.

Le carton dans les mains, je rejoins Némésis et m’arrête juste à côté, baissant légèrement les yeux pour avoir une vue sur son visage. « Récupère les clés dans ma poche et passe devant pour ouvrir la voiture. »

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Une fois à l'intérieur au milieu de mon salon emplit de cartons monsieur Bradford semble décidé à dé-serrer enfin les lèvres. Bien entendu, le revoilà en train d'y aller de sa petite remarque. Vous savez quoi? Maintenant, j'ai compris que c'était un peu comme sa marque de fabrique. C'est une chose dont il ne peut se défaire. Je le regarde alors en fronçant les sourcils, un peu comme à chaque fois je crois. Tu crois vraiment que je t'aurais fait venir pour être désagréable avec toi? Dans ce cas tu es sadomasochiste mon cher. dis-je en laissant tinter un petit rire. Je repose alors mon regard sur l'amas de cartons que j'ai rassemblé plus tôt. Il n'y en a pas autant que ça mais, tout de même. Seule je n'y serais pas arrivée. Surtout que l'ascenseur de l'immeuble est en panne cet après-midi. Manque de bol pour nous. Nous allions devoir nous farcir les escaliers encore heureux j'habitais au troisième étage. La suite des ses propos me font lui décocher une petite tape sur l'épaule. Dis de suite que je suis une flemmarde aussi? C'est ça non mais, en fait c'est surtout de ta voiture dont j'avais le plus besoin et pas de tes gros bras. Oui oui une petite pique glissée de façon savante après tout, il n'a pas réellement le monopole de la répartie. Et puisqu'il joue ce jeu autant jouer avec lui. Et la chemise tu devrais la garder je ne voudrais qu'une horde de voisines ne se jette sur toi et t'empêche de me filer un coup de main. dis-je en laissant clairement s'afficher un grand sourire sur mon faciès de petite brune maligne. Je le regarde alors se saisir du premier carton avec une facilité déconcertante et s'approcher de moi. Me préconisant de récupérer son trousseau de clés dans la poche de sa paire de jeans. Tiens donc comme c'est intelligent, il aurait pu le prendre avant de charger ses bras non? Mes yeux viennent à l'encontre des siens quelques secondes, le sondant un petit peu. L'as-t'-il fait exprès? Avec lui rien n'est moins sûr. Bon de toute manière pas le choix, on va éviter de le faire se caser le dos en déposant le carton inutilement. Je m'approche alors de lui et je glisse ma main dans sa poche droite, oui bon évidemment un coup pour rien le trousseau n'y est pas. Il aurait tout de même pu préciser laquelle de poche non? Seconde tentative, je replonge ma main dans celle de gauche et bingo c'est la bonne. Tout le long mon regard un peu rieur est resté dans le sien, aux aguets je dirais. Clés en main je lui passe devant en saisissant au passage une de mes valises à roulettes. T'aurais pu dire laquelle et tu vois que je te laisse pas tout porter dénigreur va. Je ne lui dis pas que l'ascenseur est en panne, il a du le remarquer en montant. Je commence alors à descendre en lui jetant quelques regards par moment.

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Ca fait quoi, un an ? Peut-être même plus que Némésis me connaît et pourtant elle ne semble toujours pas avoir compris ma façon de faire, ou alors elle s’amuse simplement à me faire croire le contraire. Quoiqu’il en soit, la belle encaisse toujours mes remarques et donne l’impression de prendre celle-ci comme des attaques alors que bien sûr ce n’est pas le cas. Pas toujours en tout cas… Bien sûr par moment il m’arrive de vouloir piquer mais généralement c’est surtout pour plaisanter même s’il faut bien avouer que c’est une chose difficile avec cette petite peste ! Difficile mais pas impossible, j’ai pu m’en rendre compte pendant le Spring Break même si ce n’était pas très longtemps. Oui c’est bizarre mais j’ai toujours l’impression qu’elle est gênée quand je suis dans le coin, un peu comme-ci elle avait peur que je sois en train de la juger alors que ce n’est bien sûr pas le cas. Je ne juge pas les gens, ce n’est pas vraiment mon genre, alors pourquoi est-ce que je commencerais avec elle ? Non ça n’a aucun sens et pourtant la belle continue de le croire ou de me le faire croire.

« Tu aimes peut-être le fait que je sois un sado-maso. »

Tout comme la belle quelques instants plus tôt, je laisse un petit rire quitte ma bouche avant de rejoindre le premier carton. Je ne résiste alors pas a l’envie de glisser une petite remarque à l’intention de ma partenaire, avant de récupérer l’objet et rejoindre la porte où je marque une nouvelle pause pour lui demander de prendre les clés dans la poche. Si je fais exprès ? Hum… Allez savoir…

« Tu ne voudrais pas que des filles m'empêchent de te donner un coup de main ? Il faudrait savoir, je croyais que tu avais juste besoin de ma voiture. » Lâchai-je dans un petit sourire, avant de baisser les yeux pour regarder l'étudiante fouiller dans ma poche et finalement trouver les clés. Elle prend alors une valise et comme prévu quitter l'appartement pour m'ouvrir la voie jusqu'aux escaliers qui se trouvent un peu plus loin. Oui pas d'ascenseur pour nous aujourd'hui... Histoire de compliquer encore un peu plus la tâche ! Bon dans le fond il y a juste quelques cartons, je ne devrais donc pas mourir si je dois monter et descendre plusieurs fois les étages de cet immeuble.

« Si tu veux mon avis... Je pense que tu serais juste jalouse si tes voisines venaient se jeter sur moi, parce que justement tu ne pourrais plus m'avoir rien que pour toi. »

Je balance n’importe quoi !? Pas du tout ! Oui bon peut-être un peu mais tout les moyens sont bons pour embêter cette jolie petite brune, j’ai toujours été comme ça alors pourquoi je changerais ? Parce que nous arrivons à échanger quelques mots sans nous insulter ? Non ce n’est pas assez pour me faire devenir un autre homme. Par contre c’est largement assez pour me pousser à continuer et à être encore plus chiant avec la championne de natation qui est toujours devant moi en train de descendre les marches. Je ne me gêne d’ailleurs pas pour laisser mon regard glisser sur les fesses de la métisse qui a eu le malheur de passer devant. Moi pervers !? Hum… Oui peut-être, après tout cette petite peste aime tellement me taquiner que j’ai bien le droit de me venger à ma façon non ? Et puis du moment qu’elle ne le remarque pas, aucun risque de la voir me faire les gros yeux et essayer de m’étrangler ! Oh oui elle en est bien capable… Même si pour le moment elle est plutôt en train de se concentrer sur les dernières marches et la porte qu’elle ouvre pour me permettre de sortir du bâtiment et rejoindre le véhicule qui se trouve devant.

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Si j'aime ça voilà une question à laquelle je ne répondrais pas, nous n'en sommes pas là et puis j'avoue ne pas être fana de ce genre d'excentricité. Je ne relève donc pas sa phrase évitant avec soin de le regarder alors que je lui passe devant, les mains occupées par ma valise. Pareil au même, toi ou la voiture, de ton aide si tu préfères. J'eus envie de rajouter quelque chose et pourtant je m'en abstins. Avec lui c'était presque toujours comme ça, l'impression qu'il cherche absolument à me faire dire quelque chose de précis. Peut-être que je tiens à lui ou que je suis plus attachée que je ne suis prête à le montrer. Justement, je ne suis pas prête. Tant de fois j'ai cru les paroles de gars et tant de fois, je me suis laissée berner que maintenant je préfère attendre avec patience des preuves plus que des mots. Pour tout avouer il n'est pas en si mauvaise voie. J'ai beau être parfois exécrable et malgré tout il revient à la charge à chaque fois. On a eu beau presque s'étriper, il est toujours là pire même il a accepté de m'aider ce soir alors qu'il n'y était pas obligé. D'autres auraient refusés, je crois.

Si ma mémoire est bonne, je ne t'ai jamais eu pour moi seule non? Non, je ne l'ai même jamais eu pour moi, et il n'a jamais attendu pour se jeter sur d'autres cessant même momentanément de me faire chier tout simplement. Oui c'est vrai il a même disparu de mon champ de vision pendant deux bons mois. Jalouse moi? Non pas du tout. Pourtant je n'ai pas pu m'empêcher de répondre avec cette petite pointe de provocation dont je peux faire si souvent preuve. En fait, je n'aime pas avoir le dernier mot et quand une question m'ennuie, je réponds invariablement par une autre question. Une tactique d'esquive peut-être bien au final mais, c'est la mienne.Et si tu arrêtais de dires des bêtises pour changer, à moins que tu ne veuilles passer la nuit à déménager des cartons. On ferait mieux de se dépécher un peu, le proprio vient chercher les clés dans une heure. Pourtant je ne peux m'empêcher de laisser un sourire apparaitre sur mes lèvres. C'est dingue ce que ce mec peut être têtu parfois. Une vraie mule. Mais, j'avoue que c'est comme ça que je les aime, les gros nounours n'ont jamais été ma tasse de thé et surtout j'aime qu'on puisse me tenir tête avec ingéniosité.  

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Cette fille est quand même pas croyable… Elle arrivera toujours à trouver une parade pour ne pas dire les choses qui sautent pourtant aux yeux. A croire que ça lui brûlerait trop la langue d'avouer qu'elle a besoin de moi pour cette histoire de déménagement. Ouais je pense que ça doit être ça, le fait d'en parler lui donne sûrement des sueurs froides ! Et c'est justement ce genre de petites remarques qui me déranges. Non je ne suis pas en train de me dire qu'elle me blesse avec ce genre de propos puisque ce n'est pas le cas. C'est juste que je ne sais jamais sur quel pied danser… Je ne suis jamais capable de dire si je suis un ami ou un ennemi et il faut bien avouer qu'à la longue ça peut devenir problématique…

« Moi ou la voiture c'est la même chose ? Pas vraiment non mais je suis heureux de voir que tu me compares à une bagnole… » Je secoue finalement la tête de gauche à droite avant d'esquisser un léger sourire et récupérer l'un des cartons qui se trouve sur le sol. Voilà nous pouvons maintenant descendre et c'est la petite brune qui ouvre la voie et qui je ne gêne pas pour me faire quelques remarques. Bon en réalité elle ne fait que répondre aux miennes mais nous allons laisser de côté cette partie de l'histoire d'accord ? Oui pour une fois je n'ai pas envie d'être le méchant de l'histoire ! Surtout que je n'ai rien fait de mal depuis mon arrivée, je m'amuse juste à taquiner la petite brune comme j'ai pris l'habitude de le faire depuis pas mal de temps maintenant. Donc non pour une fois c'est à Némésis de jouer le rôle de la méchante même si dans cette histoire il n'y a pas vraiment de méchants ou de gentils.

« Ta mémoire est bonne oui, mais on peut très bien changer ça, il suffit de me demander et peut-être que tu pourrais m'avoir seulement pour toi si c'est ce que tu souhaites. »

Si je provoque encore la jeune femme ? Oh oui et je ne me gêne pas du tout pour en profiter ! Ce n’est pas de ma faute, j’ai toujours envie de découvrir les excuses qu’elle utilisera pour se sortir d’une situation délicate. Je dois d’ailleurs avouer que la championne de natation est vraiment très douée pour ça.

« Très bien, on peut passer la suite du déménagement à jouer au roi du silence, mais je te préviens ça risque d’être vraiment très chiant. » Lâchai-je en haussant les épaules et en attendant que la brunette ouvre la porte pour me glisser à travers celle-ci et rejoindre ma voiture. Encore une fois je dois attendre que Némésis ouvre le véhicule pour déposer le carton dans le coffre qui devrait pouvoir en supporter encore quelques uns. Le reste devrait tenir sur la banquette arrière…

« Ça aurait été nettement plus simple de t’installer chez moi ! Mais bon je vois que tu préfères une petite chambre minable à côté d’étudiants qui sont sûrement encore plus dingue que moi. » Murmurai-je à l’oreille de ma partenaire avant de lui passer devant pour entrer dans le bâtiment et gravir les étages qui vont me conduire jusqu’à l’appartement de la belle. Une fois à destination je ne perds pas de temps et attrape un nouveau carton pour porter celui-ci jusqu’à la voiture. Après tout il faut faire vite si j’ai bien compris ? Alors la brunette ne devrait pas m’en vouloir si j’accélère le rythme et laisse de côté la parlote qui dans le fond semble la déranger puisque j’aborde volontairement des sujets assez délicats.

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Oui bon sur ce coup j'avais été un peu nulle, je dois bien l'avouer mais, faire des compliments ou montrer à mon compagnon de déménagement que je tenais à lui n'était pas encore à l'ordre du jour pour moi. Je sortais d'une période un peu noire et je ne croyais pas vraiment à la possibilité de m'attacher encore à quelqu'un. Du moins mon esprit ne voulait pas encore y croire. J'avais toujours été une fille un peu compliquée mais, j'croyais trop aux autres, je voulais voir le meilleur et ça m'avait valu pas mal d'erreurs. Te plains pas ça veut peut-être dire que tu as une belle mécanique ou carrosserie toi aussi. dis-je en laissant échapper un petit rire. Non, mais c'est vrai il ne devait pas tout prendre aussi à la négatif que ça. Ou pas. Je ne sais pas si c'était possible entre nous ça. Peut-être qu'à ce stade seul l'avenir nous le dira. Je passais devant le jeune homme descendant les escaliers et ne remarquant même pas son regard qui sur moi. Encore heureux car je ne sais pas trop comment je le prendrais dans le fond.

Toute fois, je tournais la tête vers lui à ses propos. Bon pour une fois, j'avoue qu'il m'étonnait quelque peu. Attention, je pourrais finir par penser que tu n'attends que ça Bradford! Je venais de tourner mon regard vers son visage avec un sourire un peu narquois sur les lèvres. Mais, après tout n'était-ce pas lui qui n'avait de cesse de faire des allusions à une relation entre nous deux? Je pourrais vraiment penser qu'il laisse ses idées parler pour ses lèvres ou sa raison. Je ne t'ai pas dis de te taire juste de pas dire de conneries comme celle que tu viens de balancer justement. Tu regretterais bien vite de n'être qu'à moi seule et de subir mes crises de jalousie. Tentais-je de le détourner de moi pour son propre bien ou de me dévaloriser à ses yeux pour ne pas qu'il s'attache? Je n'en sais strictement rien mais, je doutais fortement d'être le choix parfait. Nous venions de mettre les premiers cartons dans la voiture, ainsi que ma valise. J'avais du ouvrir moi-même étant donné qu'il avait les bras chargés. Mais, voilà qu'il revenait avec sa proposition d'habiter avec lui. Il était sérieux? J'avais subtilement refusé sa proposition car je nous voyais mal partager presque tout notre temps ensemble. Du moins au moment où le jeune homme me l'avait proposé, je ne pouvais pas honnêtement accepter un tel engagement.

Nous étions revenu à la porte d'entrée de mon immeuble et je stoppais Colt dans sa progression restant dans l'encadrement de la porte. Mes yeux se posèrent alors dans les siens. Ne pense pas que je n'ai pas apprécié ta proposition, c'est juste que je ne pouvais pas accepter. Les choses entre nous on été bien souvent compliquées Colt. C'était... Trop précipité. dis-je en me mordillant la lèvres inférieure. Je voulais que les choses soient claires avec lui, j'avais trouvé ça très gentil vraiment mais, bien trop rapide alors que nous commencions tout juste à nous entendre un peu près bien.

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Une belle mécanique ou une belle carrosserie ? Mais qu’est-ce qu’elle est en train de raconter ? C’est tellement bizarre que je n’arrive pas à retenir un sourire alors que je commence à la suivre dans les escaliers pour finalement rejoindre la voiture quelques minutes plus tard. C’est d’ailleurs là-bas que la jeune femme à la bonne idée de répondre à une de mes remarques. M’expliquant par la même occasion qu’elle ne souhaite pas que je garde le silence mais juste que j’arrête de dire des bêtises. Cette histoire de couple est donc une bêtise ? Ouais il y a de grandes chances pour que ce soit une bêtise je dois bien l’avouer. Nous n’arrivons déjà pas à nous parler sans se disputer à cause d’une remarque toute bête alors je ne préfère même pas imaginer ce que ça pourrait donner si nous étions en couple… Enfin si dans le fond c’est assez simple à imaginer, l’un de nous deux seraient en prison et l’autre au cimetière c’est aussi simple que ça.

« Rassure toi je ne prendrais pas le risque. J’ai déjà vu de quoi tu étais capable quand tu es de mauvais poils et je n’ai pas franchement envie de vivre ça tous les jours. »

Personne n'aurais envie d'ailleurs, sauf peut-être un fan de pratiques sexuelles bizarre… Ca pourrait d'ailleurs coller au rital qui lui tourne autour depuis si longtemps… Enfin ça c'est une autre histoire et je n'ai pas franchement envie de me prendre la tête avec ça. Je préfère largement poursuivre ce petit déménagement qui si j'ai bien compris doit se finir dans moins d'une heure… Malheureusement, la jolie blonde n'est visiblement pas du même avis que moi puisqu'elle vient me bloquer l'accès au bâtiment pour revenir sur cette histoire de proposition. Oui pendant le spring break j'ai fait l'erreur de lui proposer de venir vivre dans mon appart si vraiment elle était en galère. Elle a bien sûr refusé et depuis j'aime la taquiner à ce sujet mais de son côté, elle souhaite visiblement mettre les choses au clair. Alors me voilà debout devant l'entrée en train de l'écouter et de me demander combien de temps cette petite discussion va nous faire perdre.

« Ne te prend pas la tête avec ça Nem. De mon côté c'est déjà du passé, ou alors juste un moyen de te taquiner. »

Je me glisse finalement entre la jeune femme et la porte pour rejoindre les escaliers que je commence à monter tout en laissant un nouveau sourire se dessiner sur mes lèvres.

« Et puis bon, si ça peut te rassurer. J'ai réussi à trouver quelqu'un pour te remplacer donc ne t'inquiète pas, je ne vais pas me retrouver seul à boire des bières en regardant un match de foot. » Un mensonge ? Oui possible, après tout rien ne m'empêche d'embêter la jeune femme pas vrai ? Et puis je dois bien avouer que cette histoire de jalousie m'intrigue, alors pourquoi ne pas lui tendre un petit piège pour voir si ça ne la dérange vraiment pas de savoir qu'une autre fille traîne avec moi.

« Allez dépêche toi, on doit finir en moins d'une heure n'oublie pas ! » Lâchai-je depuis l'appartement, avant de récupérer un carton et faire le chemin en sens inverse. Sur la route je croise d'ailleurs la blondinette et je ne peux m'empêcher de lui lancer un regard voir même de la bousculer volontairement avant de rire. « Même ma grand-mère monte les escaliers plus vite que toi… Si tu veux après le déménagement je te conduis à la salle de sport, ça devrait te faire du bien. »

Oui bon je devrais peut-être pas trop en faire, parce que cette petite tigresse serait capable de me sauter dessus pour m'arracher les yeux ! Non je ne plaisante pas, je me souviens encore de sa petite crise pendant le spring break quand j'ai eu la mauvaise idée de la pousser à l'eau… Enfin cette crainte ne m'empêche pourtant pas de rire à ma dernière remarque alors que je rejoins déjà le véhicule pour y déposer le deuxième carton.

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Il a peut-être raison en répondant de cette manière, il ferait bien mieux d'éviter de s'attacher a une fille dans mon genre. Cela ne pourrait pas fonctionner, déjà à l'époque alors qu'on était plus ennemis que amis, les filles qui lui tournait autour me faisait royalement chier. Je ne supportais pas les rumeurs comme quoi ça soi-disant meilleure amie était passée dans son lit, ou encore cette nana trop bronzée qui lui tournait trop autour. Peut-être qu'à cette époque malgré qu'il me soit nocif, je pensais qu'il y avait quelque chose de spécial entre nous. Je le pensais jusqu'à ce qu'il ne se comporte comme le dernier des cons avec moi et qu'il me décide tout simplement de me virer de son horizon pendant de longs mois. C'est ce soir-là que j'ai compris que je ne devais pas représenter grand chose à ses yeux et c'est ce soir-là que j'ai décidé d'arrêter la fumette, d'arrêter de me pourrir la vie et de redevenir la fille que j'étais réellement. Mais, je lui en veux toujours seulement, à quoi bon lui reprocher d'être simplement parti comme tous les autres... Je hausse alors les épaules alors que je suis encore dans l'encadrement de la porte de l'immeuble. Tu as bien raison, ce serait juste invivable c'est sans doute pour ça que les gens autour de moi disparaissent sans rien me dire. Je le laisse alors passer après qu'on ai mit les choses au point sur sa fameuse proposition de colocation enfin du moins c'était mon but à moi, ma façon de lui dire que j'avais apprécié sa proposition mais, que je la pensais à ce moment périlleuse pour nous deux. Je me mets à le suivre dans les escaliers en trainassant un peu au final. En fait ça ne m'étonne même pas tu as le don de très vite sauter du coq à l'âne. Je voulais dire par là de très vite remplacer ce qui est remplaçable ce n'était pas la première fois enfin ça s'était mon point de vue. Je me tu par la suite, pas besoin d'envenimer les choses plus. Et puis j'avais un déménagement à faire. Je fini de monter les escaliers alors que le jeune homme lui était déjà prêt à redescendre. Oui, oui je sais et tu as sans doute raison j'ai du prendre quelques kilos depuis la dernière fois j'ai beaucoup moins d'énergie. dis-je tout simplement en réponse à sa bien évidente taquinerie. J'aurai bien pu m'énerver mais, j'étais épuisée de toujours faire la guerre alors je préférais laisser les choses aller tout simplement. J'entrais dans mon appartement pour prendre les dernières caisses, deux qui n'étaient pas trop lourdes, il n'en restait qu'une après ce voyage. Je les posais sur le seuil alors que je regardais l'intérieur de l'appartement. Il n'en reste qu'une, tient prend les clés tu fermeras après ça. Je t'attendrais en bas et je portais les clés au gardien de l'immeuble. dis-je en lui filant les clés et en commençant à descendre une fois encore les escaliers.

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Bien sûr que j’ai raison ! Nous n’arrivons déjà pas à passer une simple journée sans se prendre la tête et encore une journée je suis bien gentil puisqu’en réalité c’est plusieurs quelques heures… Mais c’est toujours mieux qu’il y a quelques mois, puisqu’à l’époque nous n’étions même pas capable de parler plus de cinq minutes, sauf quand la jeune femme avait besoin de moi pour trouver de quoi fumer… Ouais à cette époque j’étais bizarrement beaucoup plus intéressant à ses yeux. A cette époque je suis même certain qu’elle aurait été prête à venir vivre en colocation avec moi simplement pour profiter un peu plus facilement des merdes que je pouvais lui donner. Mais tout ça semble bien loin maintenant, puisque la jeune femme a tiré un trait sur l’herbe et de mon côté… Non en fait de mon côté il n’y a rien de nouveau, je suis peut-être un peu plus calme et encore personne n’est là pour le confirmer. Alors non moi je suis toujours le même et c’est tant mieux ! En fait la seule différence c’est que maintenant je prends un peu plus de risque, enfin avec Némésis je veux dire. Oui je dis plus facilement les choses et c’est peut-être pour cette raison que nous sommes maintenant capables de discuter quelques minutes sans se fusiller du regard. Malheureusement dès qu’une conversation devient un peu plus sérieuse, alors les vieux fantômes font leur retour. C’est justement le cas en ce moment avec cette simple histoire de colocation qui doucement se transforme en règlement de compte. Heureusement nous sommes cette fois assez intelligent pour ne pas aller plus loin et partir chacun de notre côté pour éviter d’envenimer les choses.

« C’est vrai, c’est ma grande spécialité de sauter sur tout ce qui bouge. » Lâchai-je à haute voix pour être certain d’être entendu par l’étudiante qui se trouve un étage plus bas.

C’est quand même dingue que malgré tous nous efforts c’est toujours le même problème avec les plaisanteries… Oui nous sommes maintenant capables de discuter plus longtemps mais à chaque fois qu’une plaisanterie vient se glisser dans la conversation, celle-ci fini toujours par créer des ennuis. Est-ce que c’est Némésis qui n’a aucun sens de l’humour ? Ou est-ce que c’est mes plaisanteries qui ne sont pas bonnes ? J’en ai pas la moindre idée mais je sais que mon comportement ne dérange pas mes autres connaissances… Non il y a que miss Zacharias qui prend toutes les choses de travers alors qu’au départ il n’y a rien de méchants dans mes propos. Enfin en discuter serait une perte de temps et c’est sûrement pour cette raison que je ne relève pas la réponse de la jeune femme lorsqu’en sortant de la chambre je lui lance une nouvelle remarque. A la place, je quitte le bâtiment pour aller charger le véhicule. Une petite pause avant la tempête qui se prépare puisque je vais une nouvelle fois faire face à la jeune femme. Je croise justement celle-ci devant la porte de la chambre et elle m’informe qu’il ne reste plus qu’un seul carton et que c’est à moi de fermer avant de la rejoindre à la voiture.

« N’en profite pas pour te barrer avec le gardien. »

D’un petit pas, je m’écarte du passage et observe la jeune femme descendre les premières marches avant d’entrer dans la pièce pour prendre le dernier carton. Mon regard se balade alors une dernière fois dans l’appartement où il y a eu tellement d’histoires… Avant de quitter celui-ci pour de bon, verrouillant la porte derrière moi pour tranquillement rejoindre le véhicule et la jeune femme qui doit m’y retrouver quand elle aura fini avec le concierge.

Est-ce que les choses vont s’arranger un jour ? Cette question je me la pose souvent, et encore une fois aujourd’hui alors que je dépose le dernier carton dans le coffre de ma voiture. Je me rends alors compte que la belle n’est pas encore là, je profite donc de ce moment pour allumer une clope et fumer tranquillement celle-ci en m’adossant au véhicule.