DO YOU NEED A DOCTOR ? ★ JOSHENZIE

C'était contre les indications d'Erwan, ma présence ici. Mais bon, j'étais un rebelle dans ma tête et voilà, j'étais venu lui rendre visite après qu'elle me l'ait demandé. Faut dire, elle avait un peu exagéré sur son état, me conduisant alors ici avec des données erronées. Mais je ne regrettais pas pour autant. C'était une jolie fille qui était quand même agréable. « T'es un rebelle du coup ? » Je me mis à sourire avant de pencher la tête légèrement sur le côté. « On peut dire ça comme ça. Mais en même temps t'étais limite en train d'agoniser par sms, je pouvais pas te laisser sans soins. » Serment d'Hippocrate oblige. Glissant mes mains dans mes poches, je me pinçais les lèvres en la regardant. Ouais elle était quand même sexy. « J'aime ceux qui ne l'écoute pas. » Encore une fois, j'esquissais un sourire. « Donc tu m'aimes bien ? » C'était un peu une question qui sert à rien, elle venait tout juste de le dire. Je faisais un pas vers elle, le regard rivé sur elle. Dans quoi je me lançais là ? Erwan allait me tuer. Ouais ouais, il allait me tuer.

Et plus amusant aussi. Peut être que t'aimais bien les mauvais garçons. Du moins pas mauvais du genre à faire que de la merde mais plutôt ceux qui ne s'arrêtait pas à de stupides interdictions. Et pour le coup, t'aimais bien le fait qu'il soit là alors que ton frère lui avait clairement interdit de t'approcher. Puis merde quoi, tu pouvais bien faire ce que tu voulais non ? C'était pas comme si c'était forcément mal et au pire, ça ne restait que de la discussion, rien de bien méchant. « On peut dire ça comme ça. Mais en même temps t'étais limite en train d'agoniser par sms, je pouvais pas te laisser sans soins. » T'ouvrais la bouche comme s'il était en train de raconter un énorme mensonge. T'avais quand même pas autant exagérée que ça, si ? « Ew, j'aurais pu mourir d'une hémmoragie. » Ouais en fait ce n'était que ton pouce, rien de bien grave mais voilà. Puis t'avais tâché ton pauvre tee shirt et lui, il était officiellement mort pour le coup. « Donc tu m'aimes bien ? » Un rire s'échappait de tes lèvres alors qu'il approchait d'un pas ne te lâchant pas du regard. God, ça semblait évoluer d'un seul coup et t'étais perturbée mais amusé en même temps. « Peut être bien. T'aimerais que ça soit le cas ? »

Je savais bien que ça allait à l'encontre de ce que j'avais dit à Erwan et, au final, il n'était pas obligé de savoir que j'étais venu ici. Après tout, je voulais juste la soigner, elle qui m'avait dit qu'elle était blessée et qu'elle se vidait de son sang. Tout du moins, c'était ce qu'elle avait voulu me faire croire. « Ew, j'aurais pu mourir d'une hémmoragie. » Tellement. Pas. M'enfin, heureusement qu'elle n'était pas proche de la mort, ça aurait quand même été un énorme gâchis. De mon humble opinion, évidemment. « C'est ça, et c'était mon rôle de l'en empêcher. Je suis arrivé pile à temps, faut croire. » À quel jeu on jouait là ? J'en avais pas vraiment idée, mais c'était assez drôle. Je m'étais approché d'elle, d'un pas, lui demandant si elle m'aimait bien. Évidemment que cette idée me plaisait, vu que moi de mon côté je l'aimais bien. « Peut être bien. T'aimerais que ça soit le cas ? » Je m'étais stoppé, sans pour autant lâcher mon regard. « Quel homme n'aime pas être apprécié par la gente féminine ? » Je fis une pause, et finalement je disais « Ouais, j'aimerais que ce soit le cas. C'est le cas ? »

T'esquissais un sourire sans savoir une seule seconde ou ce jeu allait pouvoir vous mener. De toute manière, tu préférais largement faire les choses aux feelings. Peut être que ce n'était qu'une légère distraction, rien de plus. Et si c'était autre chose, t'aurais tout le temps de le découvrir par la suite. Tu gardais ce petit sourire joueur fixé au visage alors qu'il reprenait la parole. « C'est ça, et c'était mon rôle de l'en empêcher. Je suis arrivé pile à temps, faut croire. » Tu secouasi la tête doucement sans le lâcher du regard un seul instant. Pourquoi ? T'en avais aucune idée mais c'était comme si t'étais soudainement hypnotisé par sa présence. « Je te remercie d'avoir sauvé ma vie. » Parce qu'il était clair que sans lui, tu serais sûrement morte de ton doigt effleuré par le couteau. C'était dingue hein ? « Quel homme n'aime pas être apprécié par la gente féminine ? » Probablement aucun. Sauf les gays bien sûr. « Ouais, j'aimerais que ce soit le cas. C'est le cas ? » Tu penchais légèrement la tête sur le côté te mordant la lèvre inférieure avant de reprendre la parole. « J'dirais que oui. Et toi, tu m'aimes bien ? »

Jeu dangereux ? Probablement. Mais bon, n'est-il pas mieux de vivre dangereusement que de ne pas vivre du tout ? Ça changeait clairement de ma tête dans les bouquins à longueur de journée, quand je vais réviser pour mes partiels. Il fallait que je valide encore cette année et j'avais pas vraiment le choix que d'y arriver. La bourse devait suivre et c'était grâce à mes résultats que je pouvais rester, pas autrement. Et là, j'étais loin d'être concentré dessus. Même si à la base, j'étais venu pour une urgence médicale, ça avait soudainement tourné en autre chose. La mention d'Erwan avait éveillé le côté interdit de cette... relation ? On peut pas tellement dire qu'il y en a une, mais un début tout du moins. « Je te remercie d'avoir sauvé ma vie. » ; « Avec plaisir, quand tu veux » Syndrome du super-héros. Autant dire tout de suite, c'était pas mon cas du tout. Mais il était évident que c'était plaisant de savoir qu'elle pouvait m'apprécier. Bien m'aimer même. Encore mieux. « J'dirais que oui. Et toi, tu m'aimes bien ? » Passant discrètement ma langue entre mes lèvres, je haussais les épaules avant de dire « Je crois bien que oui » Disons que l'attirance physique y est pour beaucoup. C'est pas comme si je la connaissais énormément, c'est la deuxième fois qu'on se voit.

Bah quoi ? C'était important de savoir pas vrai ? Toi, tu le voulais. Tu voulais qu'il t'aime bien. Même si ça rimait à rien, même si c'était pas important et même si tout le monde s'en fichait. Tu voulais juste qu'il t'aime bien aujourd'hui et tant pis pour demain. Puis c'était plaisant pas vrai ? On pouvait pas dire que t'avais eu des tonnes de garçons s'intéressant à toi mais Erwan avait aussi compliqué la tâche de ce côté là. Alors intéresser quelqu'un qui était proche de ton frère et qui avait déjà prit un avertissement, c'était cool. Encore plus que d'habitude. « Avec plaisir, quand tu veux » Tu souriais un peu plus reprenant la parole presque aussitôt. « J'crois que j'en aurais besoin souvent. » Et t'haussais les épaules de manière innocente comme tu savais si bien le faire la plupart du temps. Mais t'avais pas faux dans un sens, t'étais la meuf la plus catastrophique au monde alors forcément que t'aurais d'autre accident nécessitant son aide. T'avais même pas besoin d'attendre des plombes pour ça. « Je crois bien que oui » Tu laissais tes bras quitter ta poitrine pour poser tes mains sur tes hanches continuant à le fixer avec le même petit sourire. « J'crois même que t'en est sûr. » Sans vouloir t'avancer.

Le plus simple ce serait d'arrêter. Erwan m'en voudrait pas et puis elle se tournerait vers des mecs qui ne sont pas proches de son frère. Mais je n'arrivais pas à détourner mon regard du sien. En fait, j'étais comme hypnotisé d'un coup et c'était presque effrayant. Disons aussi que c'était arrivé d'un coup, genre pouf! comme ça, sans crier gare. Alors ouais, on était en train de parler calmement mais nos regards rivés l'un sur l'autre montraient bien qu'un truc se passait. Ouais, fallait absolument cacher ça à Erwan. A tout prix. « J'crois que j'en aurais besoin souvent. » Sourire sur les lèvres, je ne pouvais m'empêcher de répondre « T'as mon numéro de toute façon » Ce qui, rappelons le, était la raison de ma présence dans cet appartement. Enfin oui, après tout, je l'aimais bien cette fille et bien heureusement, elle m'aimait bien. Duh, pourquoi Erwan revenait sans cesse dans ma tête. Il allait me tuer, tout simplement. Rien que de me rapprocher de sa soeur là... moi qui faisait encore un pas vers elle. Ouais, c'était sûr, il allait me tuer. « J'crois même que t'en est sûr. » Je hochais la tête, comme simple réponse. Bien sûr que oui je l'aimais bien. Sinon, je n'aurais pas fait tous ses pas dans sa direction. Je l'appréciais et j'en étais prêt à mettre de côté les paroles de mon meilleur pote. « Laisse-moi voir cette blessure de plus près.. Je suis pas sûr d'avoir vraiment vu l'étendue des dégâts. » Et j'étais là, juste face à elle. Le doigt, c'était une excuse, et on en était tous les deux bien conscients.

Non mais sinon, dans le cas contraire, il n'agirait pas de la sorte. Il ne te regarderais pas comme ça, il n'essaierait pas de te charmer. Parce que c'était bien ce qu'il était en train de faire non ? Sa façon de te regarder, son sourire qui faisait naître une fossette sur son menton et le fait qu'il avançait vers toi encore une fois. Si ça c'était pas de la drague, t'étais la meuf la plus idiote au monde. Non, il te draguais carrément, t'en étais sûre et certaine, y avait pas d'autre explication. « T'as mon numéro de toute façon » Et c'était carrément pratique. Parce que sans ça, tu n'aurais pas pu le contacter et il ne serait pas là. Sans ça, il serait seulement resté le type de l'hôpital qui t'avais gentiment tripoté à cause des tes côtes douloureuse. Sauf si Erwan aurait eu la bonté d'âme de te le présenter lui même mais pour ça, tu pouvais toujours rêver. Ce n'était absolument pas son genre. Bien au contraire même. « Laisse-moi voir cette blessure de plus près.. Je suis pas sûr d'avoir vraiment vu l'étendue des dégâts. » Tu retenais ta respiration l'espace de quelques secondes sans trop savoir pourquoi avant de tendre ta main vers lui pour qu'il regarde. T'étais pas idiote, tu savais que ce n'était qu'un pretexte idiot pour se rapprocher un peu plus mais t'allais absolument pas t'en plaire. Et god, à quoi étais-tu en train de jouer ? Toi même tu ne le savais pas et pourtant tu fonçais tête baissé dedans. « Alors, qu'en dis le médecin ? » T'avais presque murmuré plongeant ton regard azur dans le sien.

Il allait falloir qu'on se mette d'accord elle et moi. Qu'importe ce qui peut se passer, rien ne devait arriver aux oreilles d'Erwan. Rien, nada, nothing. Sinon, je suis juste mort et autant dire, je tenais à ma vie. Mais là, j'étais comme attiré comme un aimant. Et c'était difficile pour moi de résister. Hop, j'étais en train de marcher vers elle, sous-entendant des choses, la charmant par mon sourire, par mes paroles. Mon accent se faisait aussi peut-être ressentir, puisque l'Irlande coulait dans mes veines. N'étant plus maître de mes actes, je venais me rapprocher d'elle, cherchant à savoir quelle était l'étendue de sa blessure au doigt, sachant tous les deux pertinemment qu'il s'agissait d'un prétexte. Elle me le tendait et j'attrapais sa main afin de voir cette blessure. Une égratignure, rien de bien sérieux, comme on s'en doutait bien. « Alors, qu'en dis le médecin ? » Je relevais le regard sur elle, et sans faillir, je sortais simplement « ... bisou magique ? » Maaaaais. What ? Trop tard, mes lèvres venaient se déposer sur son doigt, mon regard toujours rivé sur elle. Autant dire, je perdais juste le contrôle là.

Est ce que tu étais toi aussi en train de le draguer ? Probabelment. Et c'était perturbant parce que t'étais pas tellement du genre à rentrer dans les autres comme ça. Non, bien au contraire. T'allais pas non plus dur que t'étais une petite fille prude mais t'étais bien loin d'être une aguicheuse. Donc ouais, tu ne te comprenais pas toi même. Et gosh, il te foutais totalement dans un état second là. C'était un truc de malade. T'arrivais pas à dériver ton regard de lui, t'étais juste comme perdu dans ses yeux. « ... bisou magique ? » T'arquais un sourcil avant de frissonner légèrement quand ses lèvres entraient en contact avec ta peau. Okay, ça partait vraiment loin là et t'étais pas sûre de tout comprendre mais ce n'était pas déplaisant. Alors au lieu de le répousser comme t'aurais du le faire pour ne pas compliquer les choses, tu faisais à ton tour un pas vers lui rompant le peu de distance qu'il pouvait y avoir entre vous. « C'est dingue comme je me sens mieux. » Tu soufflais doucement. Tu pouvais maintenant sentir son souffle se propager sur ton visage et tu te perdais encore plus qu'avant.