gentlemanie prouvée - jeisa.

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on ne séduit guère ceux qui sont déjà séduits.

« Pas vraiment de loyer à payer ? Quoi ? Tu te tapes la proprio pour qu'elle te le laisse gratuit ? » Finalement tu faisais peut-être bien de faire la caricature de l'image qu'elle avait de toi. Non seulement tu taperais aussi fort qu'elle - oui parce que tu n'avais pas vu venir sa dernière réplique - mais en plus ça te poussait petit à petit à vraiment te poser des questions sur l'image qu'elle avait de toi. Tu avais rit sans pouvoir t'en empêché. « Tu me prends vraiment pour un goujat qui couche avec tout et n'importe qui, en fait ! » Oui un peu comme si tu venais tout juste de le remarquer. Disons que tu n'avais pas vu venir ce petit pic. Tu osais te dire que c'était une manière comme une autre de t'accuser mais au fond tu étais persuadé qu'elle pensait beaucoup ce qu'elle disait, et ça ne te laissait pas indifférent, tu voulais presque lui prouver que ce n'était pas le cas, sans même savoir pourquoi. « C'est pas étonnant de la part d'un petit cœur tendre comme le tien. Je passe quand même pour un sauvage associable à côté de toi. » La Belle et la bête ! Enfin presque. Tu étais futur médecin, tu avais ton appartement acquis même si tu taisais ce détail en général, tu étais charmant enfin bref, tu avais tes qualités mais bizarrement face à elle tu arrivais facilement à passer pour un macho, dom juan et maintenant solitaire. Mais joueur que tu étais, tu aimais ça.

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« Tu me prends vraiment pour un goujat qui couche avec tout et n'importe qui, en fait ! » J'haussais les épaules à sa remarque. Faut dire que je l'avais vu à l'oeuvre parfois et qu'il sait obtenir ce qu'il veut des femmes. Alors autant ne pas tomber moi aussi dans le panneau, non ? C'est toi qui le dit, j'ai jamais dit ça moi. Mais n'essaye pas de me faire croire que t'aimes pas jouer avec les filles. dis-je, mettant mon doigts sous mon oeil, du genre me la fais pas à moi, avant de rigoler. « C'est pas étonnant de la part d'un petit cœur tendre comme le tien. Je passe quand même pour un sauvage associable à côté de toi. » Je souriais à ses paroles. Je n'aimais pas la solitude et je ne l'ai jamais aimée, mais de là à ce qu'il passe pour un sauvage associable simplement car il vit seul, non quand même pas. Je ne suis pas un petit coeur tendre. A t'écouter on dirait que je suis une petite chose toute fragile. dis-je en fronçant les sourcils. C'est pas cette image que je donnais de moi, en tout cas.
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« C'est toi qui le dit, j'ai jamais dit ça moi. Mais n'essaye pas de me faire croire que t'aimes pas jouer avec les filles. » Oui, et tu le disais uniquement parce que tu étais persuadé qu'elle le pensait. Elle te l'avait prouvé plus d'une fois. Méfiant sur la tournure de la phrase tu vins à lui répondre, sourire léger aux lèvres. « Je suis un homme, qui plus est célibataire et je suis joueur... mais je suis pas un connard. » Tu ne te défendais pas, mais tu semblais presque te présenter à elle. Tu savais qu'elle se méfiait de toi, et qu'elle était très lucide, et rien en ça ne t'embêtais. « Petite chose toute fragile, peut-être pas mais petit cœur tendre j'en doute plus et.. il n'y a rien de péjoratif à ça, au contraire. » C'est ça ! Bon c'était officiel encore un peu et tu pourrais commencer à entamer une petite liste des choses que tu appréciais en elle. Non parce qu'à cet instant tu aimais le fait d'en apprendre plus sur elle.

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« Je suis un homme, qui plus est célibataire et je suis joueur... mais je suis pas un connard. » C'est vrai qu'il marquait un point. Quel genre d'homme est-ce qu'il serait s'il ne s'amusait pas alors qu'il était célibataire ? Même si oui, il y a une différence entre s'amuser et être un connard avec les femmes. Peut être que je pouvais le croire, il semblait honnête même si il faut toujours se méfier. T'as raison de profiter, tu le feras pas à quarante ans après tout. dis-je en haussant les épaules. Je buvais un gorgée de mon verre. « Petite chose toute fragile, peut-être pas mais petit cœur tendre j'en doute plus et.. il n'y a rien de péjoratif à ça, au contraire. » Je souriais à ses paroles, il disait ça d'une façon presque mignonne, enfin de mon point de vue. Oui j'étais sensible même si je m'efforçai de ne pas le paraître. Je peux être redoutable aussi, fais attention. dis-je, en lui lançant un regard de la mort avant de rigoler.
mise en page par .Stay Away

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« T'as raison de profiter, tu le feras pas à quarante ans après tout. » Tu ne pouvais clairement pas lui en vouloir. Elle ne connaissait pas vraiment, mais tu osais te demander comment elle avait pu se faire cette image de toi. Tu étais amusé, aucunement vexé, et ça se voyait à ton visage. « Si tu jouais les madame Irma, tu me verrais comment à quarante ans ? » Oui, à quarante ans tu espérais quand même être casé depuis des lurettes. Tu espérais avoir une petite vie de famille d'ici là, et si possible déjà bien construite. Tu étais curieux de voir ce qu'elle pourrait te dire selon l'image qu'elle avait de toi. « Ah oui ? Et qu'est-ce que ça donne 'Jeisa la redoutable ?' » Oui tu la mettais au défi sans trop savoir à quoi t'attendre.

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« Si tu jouais les madame Irma, tu me verrais comment à quarante ans ? » J'haussais les sourcils à sa question. J'étais assez surprise qu'il me demande ça d'ailleurs, mais pourquoi pas. Je fis mine de réfléchir un instant, pour me laisser aller à l'imaginer dans vingts ans. Comment je te vois dans quarante ans ? Je sais pas.. Je dirais.. marié, sûrement, t'auras probablement un ou deux enfants, pas plus, parce que tu serais chirurgien, donc ton temps serait limité. Tu serais le chirurgien de l'hôpital qui ferait craqué toutes les infirmières avec ton sourire et tu t'en amuserais, même si tu n'irais pas plus loin. Enfin sait-on jamais. terminais-je avec un clin d'oeil. Je m'étais fais un joli film mais c'est sincèrement comme ça que je l'imaginais. Un Dr Sheperd numéro deux quoi. Et toi ? Tu me vois comment plus tard tiens ? « Ah oui ? Et qu'est-ce que ça donne 'Jeisa la redoutable ?' » Je souriais, en plissant les yeux. Crois moi, tu n'as pas envie de le savoir. dis-je, un sourire en coin.
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Tu l'écoutais attentivement comme si elle allait vraiment prédire ton avenir. Oui, tu étais vraiment curieux de voir ce qu'elle dirait, persuadé que ça en dirait long sur ce qu'elle pensait de toi. Tu ne t'es pas trompé, et au fond ça relativisait pas mal l'image qu'elle avait de toi. « Um, un ou deux.. pas plus ?! » Tu avais pris cet air pensif, presque déçu. Même si tu n'étais pas pressé pour fonder une famille, tu avais cette ambition. Tu as grandit dans une famille aimante, et tu as longtemps fait de ton père un exemple. « Bonne question ! Je dirais travailleuse indépendante, avec "un ou deux enfants pas plus".. » Sourire léger en coin, tu semblais faire le radin sur le nombre d'enfants comme elle l'avait avec toi. Si ça se trouve elle n'aspirait pas du tout à plus d'enfants. « Je finirai bien par le découvrir un jour.. » Non pas que tu comptais t'attirer ses foudres mais disons qu'en apprenant bien plus mieux à la connaître avec le temps tu n'y échapperas peut-être pas. « Tu as dîné ? »

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