gentlemanie prouvée - jeisa.

on ne séduit guère ceux qui sont déjà séduits.

Tu devais l'admettre, tu pensais souvent à elle ces derniers temps. Il faut dire que ça collait plutôt bien entre vous, pire elle te plaisait pas mal, même si tu passais incontestablement pour le vilain garçon ! Oui impossible, pour elle, de te prendre au sérieux, toi qui pourtant, semblais être l'homme parfait. Vous étiez censés passer un moment ensemble dans l'après-midi mais tu as annulé avec le message suivant. « J'ai un petit imprévu mais... tu pourrais passer à la maison ce soir, ça me ferait plaisir. » Non tu n'avais pas d'idées derrière la tête. Tu es un parfait gentleman qu'elle veuille le croire ou non, et puis vous vous connaissiez tout de même assez pour que cette invitation ne soit pas perçue comme quelque chose de déplacé, n'est-ce pas ? Quoiqu'il en soit tu espérais vraiment qu'elle viendrait. Tu t'es douché en rentrant sans même consulté ton téléphone portable. La voir débarquée ou déclinée ton invitation : tu ne savais pas ce qui t'étonnerait le plus. C'est ce que tu aimais avec elle.

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Je venais de sortir de la douche après avoir fait un footing d'un peu plus d'une heure dans Cambridge. Cela m'avait fatigué mais ausis détendu un peu, des cous, de tout. Et j'avais reçu ce message de Clayton en début d'après midi. « J'ai un petit imprévu mais... tu pourrais passer à la maison ce soir, ça me ferait plaisir. » On était censé se voir dans l'après midi et j'avais longuement réfléchi à ma décision. Il m'avait planté pour tout à l'heure, alors pourquoi ne pas moi aussi le planter ce soir ? Après pas mal de réfléxions, j'avais finalement décidé d'aller le voir, à vrai dire c'était gamin de ne pas y aller puis j'avais envie de passer un moment avec lui. Même si je me méfiais vraiment de Clayton, je l'appréciais. J'étais donc arrivée jusqu'à chez lui, je m'étais faite quand même jolie, j'allais pas non plus chez n'importe qui. Je sonnais, attendant qu'il vienne m'ouvrir. Une fois que cela fut fait, j'aperçu finalement son visage. Toujours aussi beau. J'espère que tu avais une bonne raison pour m'avoir posé un lapin cet après midi toi. dis-je, un sourire amusé collé au visage.
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La sonnette de ton appartement t'avait arraché un léger sourire. Tu devinais que c'était elle, et c'était comme disons une petite victoire. Tu as simplement enfilé un tee-shirt avant d'aller lui ouvrir. Tu ne t'étais pas trompé, c'était bien elle. « Oh ! c'est donc pour ça que tu as accepté de venir, pour me faire regretter d'avoir annuler. » Sourire amusé aux lèvres, tu avais même rit légèrement en l'entendant de piquer dès son arrivée, ce qui ne t'avait pas empêché d'ailleurs de répliquer tout de suite après. « D'ailleurs je ne t'ai pas posé de lapin, puisque j'ai pris le temps d'annuler. Reconnais que je marque un point sur ce coup-là ! » Oui, bon là tu faisais un peu la caricature de l'image qu'elle avait de toi, et ce bien sur volontairement. Tu savais faire le clown, même si c'était aussi ta manière de lui prouver implicitement que tu n'était pas si nul que ça. « Entre, je t'en prie. » Tu vivais seul, et tu en voyais les avantages dans les moments comme celui. Tu n'avais pas à te demander si elle allait être à l'aise ou pas, ou si quelque chose ne tournerait pas rond sans que tu puisses avoir à t'en sentir gêné. Non, à vrai dire tu l’accueillais chez toi, cet endroit qui était le tien et qui pourrait au fond à lui seul résumer ton existence.

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« Oh ! c'est donc pour ça que tu as accepté de venir, pour me faire regretter d'avoir annuler. » Je souriais, amusé par sa remarque. Bien évidemment que non, mais le laisser croire cela était amusant. Bah oui. Tu crois quoi ? Que je suis venu juste pour te voir ? Quand même. dis-je, en rigolant. Il me connaissait, il savait que je plaisantais. « D'ailleurs je ne t'ai pas posé de lapin, puisque j'ai pris le temps d'annuler. Reconnais que je marque un point sur ce coup-là ! » J'haussais les sourcils. Marquer des points ? Hum, je ne verrais pas les choses comme ça. Même si je savais qu'il s'en amusait, de cette situation. Désolé mais.. ça n'arrange rien... Je crois même que tu as des points de retard Clayton... dis-je, en haussant les épaules, innocemment. Sauf que les choses ne marchent pas comme ça, pas par système de points. « Entre, je t'en prie. » Je m'exécutai. C'était simple, joli, propre et soigné, comme lui l'était. Pas de doute, c'était bel et bien son appartement. Bon alors, c'était quoi l'urgence cet après-midi ? Rien de grave ? Ca m'intriguait l'air de rien. J'espère qu'il n'y avait rien de grave, après tout, on ne sait jamais. Mais à en voir son humeur, cela ne semblait pas trop difficile de comprendre que rien ne clochait réellement.
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« Bah oui. Tu crois quoi ? Que je suis venu juste pour te voir ? Quand même. » Et pourquoi pas ! Après tout tu en valais la peine quand tu le voulais, n'est-ce pas ? A l'évidence maintenant tu te doutais bien qu'elle était là pas uniquement pour te reprocher le détail de cet après-mid, mais tout simplement pour rattraper le rendez-vous manqué comme tu l'avais suggéré ? Au fond tu l'espérais. Riant légèrement, à sa réplique pleine d'innocence, tu avais répondu joueur que tu étais. « Je m'inquiète pas, je suis assez bon sprinter, je rattraperai le coche haut la main, tu verras !» Oui prétentieux ! Tout était dans la taquinerie et dans le jeu... presque dans le flirt mais il fallait lire entre les lignes. Tu voyais bien que ce jeu en disant long sur ce qu'elle pensait toujours de toi. « Mon rencard de midi s'est un peu trop prolongé » Trop con, tu étais ! Continuer dans la caricature de l'image qu'elle avait de toi n'allait pas t'aider longtemps si tu ne faisais pas tes preuves de manière concrète. « Non, plus sérieusement je vais certainement être en hôpital une certaine partie de l'été. Les places sont réduites, et comme je n'tiens pas à me retrouver en dermatologie ou en gériatrie j'ai saisi l'occasion de rencontrer le responsable après qu'on me l'ait proposé. » C'est ça ! Raconte dont ta vie ! Quoique ce n'est pas en étant trop mystérieux que tu allais gagner des points. C'est vrai que tu étais pas mal ambitieux dans ton genre, et tu ne voulais pas perdre ton temps. Tu le savais plus tu remplirais ton cv plus tu seras pris au sérieux, et plus tu évolueras rapidement. « On dirait que tu t'es fait du soucis pour moi... » C'est ça, enquiquine là pour mieux te faire détester, mais il fallait avouer que cette idée te plaisait, comme en témoignait d'ailleurs ton joli petit sourire en coin. Preuve qu'elle n'était pas tant impartiale quand il s'agissait de toi ?! Peut-être. « Installe toi, fais comme chez toi. Je te sers quelque chose à boire ? »

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« Je m'inquiète pas, je suis assez bon sprinter, je rattraperai le coche haut la main, tu verras !» Je pris un air indigné devant ses paroles, comme si remonter la pente dans mon estime était chose facile. Je ne serais pas aussi confiant si j'étais toi.. prétentieux va ! dis-je en roulant des yeux. Il avait confiance en lui, et c'est probablement une des choses qui fait son charme. Parce que malgré qu'il soit un homme à femme, il en avait. « Mon rencard de midi s'est un peu trop prolongé » Je levais les yeux vers Clayton, intrigué. Quoi ? Il cherchait à me piquer, me rendre jalouse ? Après tout, c'était dans ses habitudes de me chercher comme ça. Et cela montrait bien son côté joueur. Oh je vois. Autant faire durer le plaisir dans ces cas là ! Il voulait jouer ? J'étais joueuse aussi, attention. « Non, plus sérieusement je vais certainement être en hôpital une certaine partie de l'été. Les places sont réduites, et comme je n'tiens pas à me retrouver en dermatologie ou en gériatrie j'ai saisi l'occasion de rencontrer le responsable après qu'on me l'ait proposé. » J'aquiescais d'un hochement de la tête. Au moins s'il était un coureur de jupon, il n'en était pas moins ambitieux et déterminé. Il savait ce q'uil voulait et c'était une bonne chose. J'avais horreur des gens qui n'ont pas de but dans la vie. Et alors ? Tu as obtenu ce que tu voulais ? Je vais pouvoir t'appeler docteur Euston cet été ? Je disais ça uniquement pour le taquiner. « On dirait que tu t'es fait du soucis pour moi... » Je me détournai de son regard, observant la pièce. Normal. C'est dans ma nature, je me fais du soucis pour tout le monde. Mais oui, je m'en étais fais pour toi. Il me proposait par la suite quelque chose à boire et ce ne serai pas de refus. Mais pas d'alcool pour moi ce soir, et oui, je conduis ! Je veux bien un truc sans alcool, s'il te plaît.
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Oh oui tu avais été prétentieux, et tu l'assumais aisément. Tu t'es mis en tête que tu allais lui faire changer d'avis et tu n'allais pas déroger à cette promesse, non certainement pas. Tu voyais bien qu'elle prenait pourtant un air complètement désespérée déjà, rien qu'à t'entendre ! Ça t'amusais beaucoup certes, mais peut-être qu'il ne fallait pas trop s'amuser au risque de ne pas pouvoir être pris au sérieux comme tu l'espérais. « J'aurais la réponse définitive dans quelques jours, mais je suis plutôt confiant. » Docteur Euston. C'était sexy comme tout. Tu n'y étais pas encore mais il ne reste que très peu de temps. Tu allais te spécialiser, alors forcément il fallait tirer quelques années supplémentaires. Hochant la tête comme faussement déçu de sa réponse tu avais repris. Tout le monde, c'était bien impersonnel. « Joli coeur tout mou, tout tendre alors ? tu dois souvent te faire du soucis.. c'est pas viable ça. » Eh oui Dr. Euston ne disait jamais faux. On est la limite du diagnostic là, enfin tu étais surtout totalement toi-même en essayant de faire tourner les choses à ton avantage. « Jus, thé ou café ? A moins qu'un sirop grenadine bien frais te fasse envie ? » Avais-tu répliqué en scrutant ce que tu avais dans ton frigo.

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« J'aurais la réponse définitive dans quelques jours, mais je suis plutôt confiant. » Tant mieux alors, espérons pour que sa confiance soit bien placée et qu'il obtienne ce qu'il voulait. Je croisais les doigts pour lui en tout cas, il le méritait quand même, c'était un bon bosseur. « Joli coeur tout mou, tout tendre alors ? tu dois souvent te faire du soucis.. c'est pas viable ça. » Je haussais les épaules. Je n'y peux rien, je suis comme ça. Mais bon, mieux vaut s'inquiéter pour les autres plutôt que de se foutre complètement d'eux ? Bon évidemment qu'il y a certaines personnes dont je me contre fou, mais même. C'est la vie, que veux-tu. dis-je tout simplement. « Jus, thé ou café ? A moins qu'un sirop grenadine bien frais te fasse envie ? » Je le rejoignais dans la cuisine pour mieux l'entendre. Grenadine, ça fera l'affaire. Merci. Je jetais à nouveau un regard à son appart, une question me venant à l'esprit. Alors comme ça tu vis seul ? Pourquoi ? demandais-je, intrigué. T'es solitaire ? Non ce n'est pas un interrogatoire.
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« C'est la vie, que veux-tu. » Ah oui ? Elle était donc comme ça ?! Tu avais espéré lui faire nuancer ses paroles en la taquinant un peu c'est vrai, mais tu étais presque surpris par cet air si sérieux et si authentique. Tu en apprenais un peu plus sur elle, et c'était plaisant. Tu avais eu un moment d'absence de la regardant, très bref mais tout de même. Tu t'es contenté de lui servir un verre de grenadine en y glissant de l'eau fraîche avant le lui tendre. « Oui, enfin c'est un choix. » Tu étais dans l'appartement de ton défunt père et tu étais bien trop sentimental pour partagé cette part de toi avec n'importe qui. Et puis tu avais besoin de te dire que ta petite sœur rentrerait ici, à la maison sans vraiment avoir à se sentir chez son frère et ses colocataires, mais tout simplement chez elle. « Je n'ai pas vraiment de loyer à payer, et puis au moins je n'ai de comptes à rendre à personne. » Tu reçois quand tu veux, qui tu veux par exemple. Tu fais les courses quand tu veux et ainsi de suite. « Tu vis en colocation, peut-être ? » L'invitant à s'installer à l'un des hauts tabourets de la cuisine tu t'es servi un verre de grenadine à ton tour pour aller t'installer près d'elle.

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« Oui, enfin c'est un choix. » Je lui lançais un regard interrogateur tandis qu'il me tendait un verre de grenadine. Merci. le remerciai-je simplement. « Je n'ai pas vraiment de loyer à payer, et puis au moins je n'ai de comptes à rendre à personne. » Je haussais les épaules, si on voit les choses sous cet angle c'est vrai que c'est un bon compromis. Pas vraiment de loyer à payer ? Quoi ? Tu te tapes la proprio pour qu'elle te le laisse gratuit ? dis-je, un sourire taquin sur mes lèvres. J'allais pas manquer l'occasion de le piquer, comme lui le faisait depuis mon arrivée ici. « Tu vis en colocation, peut-être ? » Je m'installais sur les tabourets, buvant une gorgée de mon verre. Non, toute seule. Mais c'est dans mes projets. Arrivée à Harvard cette année, j'avais pas eu l'intention d'emménager avec des gens que je ne connaissais pas, mais aujourd'hui j'avais plus envie d'habiter seule. La solitude, c'est pas pour moi.
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