Mon coeur fait boum boum (Priape)

T'étais surprise que Priape connaisse Nemo, mais en même temps qui ne le connaissait pas ? Nemo, c'était le type le plus adorable que tu connaissais, après Priape bien sur, alors l'entendre dire qu'il adorait Nemo, ça te faisait sourire. "Je pense pas qu'il va être jaloux, et puis eh, ça fait deux ans qu'on se connait maintenant, je te dois bien une danse." Tu lui souriais puis venait te blottir encore contre lui "J'ai vraiment été stupide d'être partie, comment j'ai pu te laisser derrière, sans même te donner de nouvelles..." tu soupirais, tu voulais plus bouger, tu restais comme ça, silencieuse, t'avais encore besoin de ça, de réconfort... "Je n'ai jamais entendu parler de Zoia, mais j'aurais l'occasion de la connaître le soir du bal." tu rajoutais, t'écartant un peu du jeune homme. "Bon, on va réveiller les autres ?"

« Je crois que tu m’en dois même plus d’une non ? » Allez autant en profiter pour réclamer davantage à mon amie. J’étais pas sûr que Zoïa soit du genre à danser d’ailleurs, j’imaginais que la rouquine allait être la partenaire idéale pour dévaliser le bar, enfin elle saurait surement me surprendre, c’était l’un de ses talents. Je souris ensuite à May : « T’inquiète pas pour ça, l’important c’est que tu sois revenue et ici avec moi ce soir. » Je la serrais contre moi avant de venir déposer un baiser sur le sommet de sa tête, humant au passage le parfum de ses cheveux. Ces petits moments de complicité et de tendresse m’avaient terriblement manqué. « Allez, c’est parti ! Fais du bruit ma petite May !!! » fis-je en m’écartant et en allant monter le volume de la chaine pour réveiller les autres étudiants du bâtiment. Un peu de folie dans cette confrérie ne ferait pas de mal…

Tu piquais encore un léger fard quand il te disait que tu lui devais plus qu'une seule danse, tu secouais la tête pour chasser toutes les pensées mal placées et tu retirais tes chaussures quand Priape se décida à augmenter le volume de la musique. Tu grimpais sur son lit et tu commençais à te dandiner dessus, tu dansais, et comme t'avais l'habitude de faire du pole dance, tu dansais de façon peut-être trop explicite. Mais tu t'en moquais, en face de toi, c'était Priape, alors tu savais qu'il allait pas te sauter dessus. Enfin, normalement. Alors tu continuais de danser comme si de rien n'était et tu tendais ensuite ta main vers le jeune homme "Allez, viens danser avec moi beau brun !"

Le son résonna dans la pièce, et surement dans les chambres alentours, mais qu’importe, ce soir on lâchait prise et on profitait. Voilà les seuls mots d’ordre du jour. May était revenu et c’était soir de fête. Mon regard la détailla alors qu’elle se lançait dans une danse un peu lascive sur mon matelas. Je ne pus pas résister longtemps à la rejoindre lorsqu’elle me tendit la main. L’attrapant par la taille, bougeant en rythme avec la mélodie qui s’échappait des baffes, je finis par m’écraser sur mon lit, entrainant mon amie dans ma chute. Il y eut d’ailleurs un craquement suspect : « Je crois qu’on a pété une latte… » rigolai-je alors. En même temps à faire les gosses ainsi et à prendre le lit pour un trampoline, ça devait arriver… « Bah tu vas être obligée de m’héberger May si je peux pas réparer ça… »

Ce soir t'avais l'impression que t'étais plus proche de Priape que d'habitude, peut-être l'effet retrouvailles, et ça te faisais un bien fou d'ailleurs. T'avais besoin de ça, tu voulais pas que cette soirée prenne fin, alors t'en profiterais toute la nuit. Vous étiez là, comme deux gamins à danser sur son lit, il t'attrapais par la taille et tu rougissais encore, t'étais plus habituée à tout ça, à ces petits rapprochements. Et ce qui devait arriver arriva, vous vous retrouviez à tomber sur le lit, Priape t'entraînant dans sa chute, et tu riais bêtement, posée contre le jeune homme. Je venais l'embrasser sur la joue quand il m'expliquait que j'allais être obligée à l'héberger chez moi cette nuit "Je ne vais pas te faire dormir sur un lit pété, alors ouais, on file chez moi, j'ai de quoi manger et de quoi boire, on y va maintenant ?" tu lui demandais, te redressant, toujours à rigoler bêtement.

Une danse sur le lit, un matelas trampoline, et ce qui devait arriver arriva. Allongés sur le lit, May au dessus de moi, je n’avais pas un instant pensé à l’ambiguïté de ce moment. J’étais juste trop bien avec ma petite coréenne, c’était ce qu’il me fallait en ce moment, ce genre de délire, de fou rire, d’enfantillage… J’avais pas vraiment envie d’être sérieux, adultes, de penser à toutes responsabilités qui m’attendaient… Le temps d’une soirée, je voulais juste déconner et profiter. May eut pitié de moi après notre danse catastrophe qui brisa les lattes de mon lit, et elle accepta donc en riant de m’héberger. On se releva alors, j’attrapais deux-trois trucs dans l’une des mes commodes : un t shirt propre, des affaires de toilettes, le tout dans un sac de sport, puis je suivis mon amie. « Mon balluchon est prêt. Je suis prêt pour une nuit de folie avec toi May. » plaisantai-je alors avant de demander à mon amie plus sérieusement : « Mais t’as déjà trouvé un appart au fait ? » Elle était à peine revenue donc j’étais étonné, il allait falloir qu’elle me donne le nom de son agent immobilier.

"On dirait un aventurier qui part explorer le monde, t'as trop la classe comme ça mon beau." Tu souriais et récupérais ta veste et commençais à ouvrir la porte de la chambre de ton ami "J'ai trouvé une maison à Inman Square, y'a encore quelques cartons, mais y'a assez de place pour nous deux." Tu regardais son lit, un sourire amusé aux lèvres "J'suis désolée pour ton lit, si tu veux dès demain on ira t'en chercher un nouveau !" tu lui faisais, un peu gênée et surtout tu pensais pas avoir pris de poids, alors forcément tu culpabilisais. "Bon, allez en route, on a encore toute la nuit devant nous."

Un aventurier dans la jungle de Cambridge, oui voilà ce que j’étais. May avait trouvé rapidement où se logeait, une maison dans Inman Square. Je sifflais impressionné. « Une maison carrément ? Ca va être grand pour toi toute seule non ? On va peut être pas faire réparer mon lit trop vite comme ça t’auras ma compagnie pendant un petit temps… » ricanai-je pour détendre l’atmosphère et lui montrer que je lui en voulais surtout pas pour l’incident. « T’as un trampoline chez toi ? Parce que sinon c’est un investissement qu’il va falloir faire si on veut pas péter de nouveaux lits. » Ouais parce que May et moi on avait surement pas fini de faire les gamins de la sorte. Je refermais la porte de ma chambre, après avoir éteint la musique, d’ailleurs j’eus le droit à quelques regards réprobateurs en traversant la dunster de la part de certains étudiants qui potassaient encore et qui avaient du être gênés par la musique. Oops… Bah c’était pas tous les jours qu’on retrouvait sa petite protégée !

"Ouais une maison, la vie en appart...c'est plus pour moi et ça me rappellera trop de mauvais souvenirs..." tu lui faisais, alors que vous sortiez de sa chambre "Et si tu veux squatter chez moi, c'est quand tu veux, tu sais très bien que tu seras toujours le bienvenu !" tu rajoutais, un grand sourire aux lèvres alors que tu faisais pas attention aux autres étudiants qui vous lançaient quelques regards noir... Mais tu t'en moquais, de toute façon à part Priape, dans cette confrérie tu ne connaissais pas grand monde. Tu prenais la main de ton ami dans la tienne et le traînais à l'extérieur du bâtiment de sa confrérie, et une fois à l'air libre, tu tournais sur toi-même, lâchant la main de Priape. "Tadam, je suis venue en voiture, un vrai petit bijou, tu veux la conduire ?"

« T’as une piscine sinon dans ta villa ? » demandai-je curieux de découvrir le nid douillet de mon amie qui m’invita d’ailleurs à venir squatter quand je voulais chez elle. « C’est gentil, mais tu sais j’vais prendre mon propre appart bientôt. J’vais pas rester vivre à la dunster l’an prochain même si je compte pas quitter la confrérie pour autant. Je vais juste avoir besoin d’un peu plus d’espace… » Ca allait être le moment d’annoncer à May le grand revirement qui va survenir dans les mois à venir pour moi, mais je savais juste pas comment présenter la chose. J’allais être papa oui, mais j’étais même plus en couple avec la mère de cet enfant alors ce n’était pas simple. J’appréhendais un peu la réaction de May. En tout cas, elle, elle semblait épanouie. Elle me désigna une caisse de rêve et ma mâchoire tomba d’ébahissement. « Waw May ! La classe !!! Bien sûr que je veux, ça sera un honneur d’être le chauffeur attitré de mademoiselle. »