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Oui c’était parfois flippant de constater à quel point j’étais désormais lié à la rouquine, au delà des petits secrets que l’on partageait effectivement, au point même de reconnaître à demi mot qu’elle m’avait manqué. Mais rapidement, ce fut de nouveau l’ironie et le sarcasme qui reprirent le dessus sur notre échange, comme lorsque Zoïa me répondit combien mon odeur lui avait manqué, s’approchant de moi un peu plus, cherchant éminemment à semer le trouble en moi. Je commençais à la connaître, je savais très bien le but sous tendu par cette manoeuvre, je ne me laissais donc pas déstabiliser : « Et tu te conterais de dormir simplement avec ma blouse ? » m’amusai-je à lui répondre avant que mon rire retentisse à son tour en écho avec le sien. Une fois dans le bar et après une étude rapide de la carte, mon choix se porta rapidement sur le whisky, un choix que j’annonçais à voix haute à mon interlocutrice puisqu’elle avait généreusement proposé de m’inviter. Elle attira alors une jolie serveuse pour passer commande, glissant au passage une petite référence à son comportement parfois si froid. Un petit sourire étira alors mes lèvres : « Il tient qu’à toi de faire fondre la glace… » La serveuse s’éloigna préparer nos verres et je demandais alors à la rouquine : « Bon alors Zoïa, raconte moi un peu ce qu’il se passe de ton côté… Comment t’as trouvé cette année au sein de la dunster ? » Le second semestre n’était pas encore complètement fini mais suffisamment commencé néanmoins pour que la jeune femme puisse en dresser un bilan. « Tu t’accroches toujours à tes stéréotypes pas vrai ? » Puis qu’elle m’avait taquiné quelques instants auparavant sur mes soirées avec mes colocs, c’est qu’elle n’avait pas encore complètement abandonné son ancienne vision des jaunes. « Enfin ce soir je vais te prouver de quel bois se chauffe un dunster. » annonçai-je alors d’ailleurs nos verres arrivèrent à ce moment là et joignant le geste à la parole je levais le mien avant d’en boire plusieurs bonnes gorgées. Ma tête allait beaucoup mieux déjà. Dieu bénisse le doliprane !
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