ELIWAN ♥ Ain't nobody love like you do

tried my best to fight it say I hate you but I always stay

Une semaine. Sept jours. Vingt heures fois sept que j’ai la flemme de calculer (car j’suis une ES moi). Bref. Beaucoup de temps, des minutes interminables, c’était écouté depuis ta dispute avec ton petit ami. Enfin s’il voulait toujours te reparler. Tu ne sais pas. T’avais voulu aller le voir il y a quelques jours. Tu avais pris ton courage à deux mains, tu t’étais rendue jusqu’à la Eliot dans l’espoir de le retrouver. Mais c’était une grande claque dans la figure à la place que tu t’étais reçue. Il n’était pas là. T’avais juste rencontré Misha, lui aussi dans le même état que toi et vous avez passé des heures à discuter de tout et de rien. T’avais pas osé essayer joindre par téléphone Antwan, parce que voilà, tu voulais le voir en vrai, tu voulais voir ces réactions, tu voulais voir, si tu avais encore –un peu- d’importance pour lui. Tu voulais le voir dans ses jours. Tu l’avais blessé avec tes conneries, t’en étais consciente, et c’est ça qui te tourmentait le plus depuis des jours. Heureusement que la semaine avait été chargée pour que tu puisses t’occuper l’esprit. Mais voilà, c’est le week end, et comme à ton habitude tu te rends au théâtre pour répéter. Sauf qu’aujourd’hui, t’y arrive pas. Franchement Antigone, il pouvait pas donner une pièce plus joyeuse ? T’avais pas envie de jouer un truc déprimant, c’était trop pour toi. T’es sur la scène, t’essayes de lire avec un peu plus d’intonation ton script. Mais ça vient pas. Aujourd’hui ça voulait pas. Il y avait des jours comme ça. Et ça t’énerves et tu finis par balancer tes feuilles par terre en râlant un Fais chier. t’avais aucune inspiration, ni motivation…

CECI EST MON 11 000 MESSAGE QUE J'AI RATÉ for youuuuu

Elizabeth & Antwan

Voilà, ca fait une semaine que je n'ai pas parler à ma petite amie. Faut pas être devin pour savoir que le temps écoulé n'est pas bon et en déduire que notre couple en souffre beaucoup. Les jours passés ne font qu'empirer la situation. Je le sais très bien, mais jusqu'à présent il était hors de question d'aller provoquer la discussion. Il aura fallu une semaine pour que je sois enfin prêt. Qui sait ce qu'elle a fait pendant ses sept derniers jours ? Ca se trouve elle se porte bien, elle pète la forme. Cette simple idée me serre le cœur. Avant de rentrer à la Eliot House, je passe par la salle de théâtre. Intentionnel ? Bien sûr. Pour voir une certaine fille ? Evidemment. Je soupire en passant devant la porte et en entendant Lizie jurer. Ca n'a pas l'air d'aller dans ses répétitions. J'inspire un grand coup avant de pousser la porte. Lizie est bien elle, je ne me suis pas planté. On s'observe un instant. Quelques secondes passent avant que je ne brise cet échange en venant m’asseoir sur un des sièges. « Réessaye. » Je ne sais pas ce qu'elle fait, mais peut-être que ma présence l'aidera. Dans tous les cas, ca y est, nous sommes de nouveau l'un en face de l'autre.

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Tu regardes les feuilles jonchées sur le parquet de la scène. L’air triste, le regard vide de sens. Ta vie n’avait plus vraiment de sens depuis cette dispute. Ton cœur était perdu, il errait à la recherche d’un chemin vers le bonheur. Ce bonheur que t’avais réussi à gâcher. Bravo Lizie. En fait c’est ça, ta vie, c’était une tragédie, elle l’avait toujours été. T’allais finir comme Antigone à coup sur. Ton destin était déjà tout tracé par la fatalité. T’es soudainement sortie de tes pensées quand t’entend une voix. Ton cœur loupe un battement, car tu l’avais reconnu entre mille cette voix qui t’avait manqué. Tu tournes doucement ta tête et découvres son visage, là, juste devant toi, à quelques mètres de toi. Toute cette semaine, t’avais voulu aller le voir, tu avais tenté, mais échoué. Amer échec, qui t’avait encore plus refermé sur toi-même. Puis à présent il venait à toi. Ca ravivait cette lueur d’espoir que tu croyais perdu. T’avais vraiment cru qu’il ne voulait plus te voir à cause de tes maladresses. Tes erreurs de parcours. Mais s’il était venu, c’est que.. tu comptais toujours pour lui, non ? Il te dit de réessayer. Au début, t’as envie de dire non, car t’as pas la force. Mais finalement, tu te dis que c’est peut-être Antwan, ta force ? Qu’il va t’aider à aller de l’avant, et réussir ce que tu entreprends. Alors tu prends une grande inspiration. Tu connaissais les répliques de ton passage. Tu ne sais pas si c’était une simple coïncidence mais c’était la fameuse scène entre Antigone et Hemon, voués à un destin tragique car la jeune femme veut se donner la mort. Très joyeux tout ça, mais hein c’était le but d’une tragédie. Tu fermes les yeux un instant, te mets dans la peau d’Antigone, pense à cette terrible douleur qui s’empare de son coeur, qu’elle ne pourra plus vivre à son amant, ne plus pouvoir réaliser son rêve de fonder une famille avec son bien aimé. « Pardon, Hemon… pour notre dispute d’hier soir.. pour tout. » tu lui dis la voix emplie de peine. Tu décides de descendre de la scène t’approchant du brun « C’est moi qui avais tord. » tu lui dis sans le quitter des yeux « Je te pris de me pardonner » tu dis d’une voix sincère avant de t’asseoir à côté de lui « Chéri, comme j’ai été bête ! Tout un soir gaspillé. Un beau soir… » tu dis finalement en te mordant les lèvres, ne savant plus vraiment si c’était Antigone qui parlait à son Hemon, ou toi qui parlait à ton Antwan.

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Lizie accepte de réessayer. Elle se concentre, abandonne ses fiches sur la scène et commence à jouer le rôle donné. « Pardon, Hemon… pour notre dispute d’hier soir.. pour tout. » Mes pupilles suivent le chemin que la comédienne effectue. Descendre de la scène et réduire peu à peu la distance entre elle et son public. « C’est moi qui avais tord. Je te pris de me pardonner » Une nouvelle fois, l’espace entre nous se réduit par l’interprétation de Lizie. « Chéri, comme j’ai été bête ! Tout un soir gaspillé. Un beau soir… »  Est-ce qu’elle incarne vraiment son rôle ? Va savoir si elle ne mélange pas son jeu et sa réalité. Encore une fois. « Ben voilà. Tu y arrives. » Se serait moche de lui dire qu’elle gère mieux sur scène que dans sa vie privée. Mais c’est la vérité. C’est pour quoi je me tais à ce propos. Heureusement que certains mots sont conditionnés pour ne pas s’échapper de ma bouche. Quelques secondes s’écoulent lors desquelles mes yeux luttent pour ne pas se perdre dans les siens. « Toute cette histoire me fait chier. » Jean, Kol, les exs. Les conneries. La dispute.

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« Ben voilà. Tu y arrives. » seulement quand tu es là. Un fin sourire se dessine sur tes lèvres. T’avais l’impression que cela faisait une éternité que tu n’avais pas sourire. Depuis cette dispute, ton morale avait été au plus bas, tu avais même cru que le jeune homme ne voulait plus te voir suite à ton échec de l’autre jour. Le revoir, pouvoir l’entendre, ravive les battements de ton cœur endormi. «Toute cette histoire me fait chier. » tu le regardes d’abord, restant silencieuse durant les premiers instants. Tu repenses à toute cette dispute, tu repenses au mal que tu lui avais fait à cause de tes conneries. Tu ne pensais pas que ces simples petits secrets allaient prendre une telle ampleur. Puis surtout, tu n’avais jamais voulu faire du mal intentionnellement à ton petit ami. Jamais. Tu ne savais pas comment réparer les choses, pouvoir regagner sa confiance si elle ne l’était pas déjà perdue. La seule preuve que tu pouvais lui accorder c’était son amour. Le simple fait de le revoir ravivait cet espoir. Cela dissipait les doutes qui t’avaient hanté durant toute cette semaine. Ces milles et une questions qui se bousculaient dans ton esprit, se menant une bataille acharnée, pour trouver un sens à tout cela. « Moi aussi… » tu commences à lui dire « Je suis passée l’autre jour à la Eliot.. » tu lui avoues « Je ne t’ai pas trouvé, j’ai cru que tu ne voulais plus me revoir. » tu dis en te pinçant les lèvres avec une petite voix. Telle une enfant qui avait fait une énorme bêtise. La bêtise, c’est que t’avais réussi à faire mal à Antwan.

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Plutôt l’honnêteté à l'hypocrisie. Je ne veux pas mentir sur ce que je ressens dans cette histoire. Ca m'a blessé, elle l'a voit. Ca me fait chier, je lui dis. « Moi aussi… » Alors je compte à ses yeux c'est bien ça ? « Je suis passée l’autre jour à la Eliot.. Je ne t’ai pas trouvé, j’ai cru que tu ne voulais plus me revoir. » Je devais être en cours certainement. Après tout j'ai fait que ça cette semaine. Bosser, bosser, bosser, tout ça pour ne pas penser aux exs de la rouquine. Cette sensation d’être vulnérable et même faible par rapport à eux me tord le ventre. J'deteste quand je ne contrôle plus les choses. « Si j’voulais plus te revoir je te l’aurais clairement dit. » Clairement. Honnête. Bam vois la différence entre toi et moi. Je soupire doucement laissant mon regard dans le sien afin de ne pas être distrait par le décor autour.

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« Si j’voulais plus te revoir je te l’aurais clairement dit. » Tu affirmes ses mots d’un petit hochement de tête. Il marquait un point. D'un côté ça te rassurait, mais de l'autre il y avait toujours cette peur en toi. Peur qu'il ne te pardonne pas. Tu ne pouvais pas rester une seconde de plus dans l’ignorance. Tu voulais connaître les pensées de l’eliot. Une semaine sans lui, c’était bien trop long. Trop long quand on est fâché. Toutes ses histoires te ruinaient le moral alors que tu voulais une seule et unique chose. Retrouver cette étincelle de bonheur dans les yeux de ton petit ami. Une semaine c’était long, et t’avais eu du temps pour réfléchir, repenser à tout ce qu’il s’était passé. Tu t’en voulais de t’être laisser aller avec Jean, t’avais répondu à sa provocation par de la provocation. Cela avait été bête et irréfléchi. Tu t’en voulais car ça t’avais fait réaliser que tu ne voulais pas de Jean, ni de Kol. Tout ce que tu voulais, c’était Antwan. C’était pour lui que ton cœur battait et pour personne d’autre. Si seulement il pouvait te croire. « On veut tout les deux la même chose.. non ? Régler cette histoire. » Tu lui dis ne le quittant pas du regard. « Tu.. tu m’en veux toujours ? » tu lui demandes incertaine. Tu faisais un pas vers lui, en espérant qu’il fasse un pas vers toi.

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« On veut tout les deux la même chose.. non ? Régler cette histoire. » Mon hochement de tête se voit à peine, mais effectivement c'est ce que je veux. Sinon je ne serai pas assis ici à la regarder. Cela dit, je ne sais pas comment faire pour régler cette histoire. Si elle espère un "okay, tout va bien, on oublie ?", je ne pourrais lui offrir. « Tu.. tu m’en veux toujours ? » Finalement le temps aura réussi à panser la blessure qu'elle a causé. Du moins, à la rendre moins douloureuse. « Ca me reste en travers de la gorge. » Penser qu’elle me dirait tout est une belle erreur. C’est de la naïveté. L’amour rend aveugle, nan ? Eh ben c’est confirmé. « Mais je veux pas réduire à néant tout ce qu’on a pour tes exs. » Se serait leur donner une trop grande importante. « Alors j’accepte tes excuses. » Je lui souris en haussant les épaules. Il faut croire qu’être éloigné d’elle me force à donner mon pardon plus rapidement.

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« Ca me reste en travers de la gorge. » La phrases d’Antwan sonne comme une évidence. Toi aussi tu aurais réagi de la même façon dans le cas inverse. Peut-être de façon plus extrême.. qui sait ? Quand on a déjà vécu l’adultère, l’amour et surtout la confiance, deviennent tout de suite plus délicat. Pourtant c’était toi qui avais réussi à entailler la première votre confiance. Cela allait te hanter pendant bien longtemps. « Mais je veux pas réduire à néant tout ce qu’on a pour tes exs. » Tu partageais la même envie que le jeune homme. Tu ne voulais pas que ces bêtises détruisent l’univers que vous aviez construit au fils du temps. Il était devenu bien trop important pour toi à présent, tu ne voulais pas le perdre car tu tenais beaucoup trop à lui. « Ils sont mon passé Antwan, tu es mon présent et je les laisserai pas gâcher ce qu’on a construit. » tu lui dis en le regardant droit dans les yeux, pour lui montrer à quel point tu étais déterminée dans tes mots.  « Alors j’accepte tes excuses. » Il les accepte et ça réchauffe ton cœur. Tu souris de nouveau à l’intérieur de toi. Ton cœur est rassuré, tes pensées apaisées. Pourtant tu n’avais pas fini de lui dire tout ce que tu avais sur le cœur. Tu voulais qu’il comprenne à quel point il avait de l’importance pour toi. Tu voulais qu’il comprenne que tu n’allais pas laisser les autres le remplacer. Jamais. « Pourquoi rester de simples spectateurs de notre vie alors qu’on peut être les acteurs ? » tu lui demande en te levant lui tendant la main pour qu’il la prenne. « Viens. » t’avais une idée derrière la tête, étant bien trop nulle pour t’exprimer dès qu’il s’agissait de ta vie sentimentale, tu savais que le théâtre allait t’y aider. Après tout, c’était grâce à lui que tout avait commencé.

Elizabeth & Antwan

Elizabeth a le droit de fréquenter les personnes qu'elle veut. Il va de soi, que je n'aime pas qu'elle passe du temps avec des personnes comme Ricardo, mais c'est son choix. Ce n'est pas à moi de lui interdire des choses. J'en ai pas le droit, et personne ne l'a d'ailleurs. Mais qu'elle ne me dise rien par rapport à Kol ou à Jean est un autre problème. Encore une fois, elle fait ce qu'elle veut, mais c'est normal qu'elle me le dise. C'est logique, nan ? « Ils sont mon passé Antwan, tu es mon présent et je les laisserai pas gâcher ce qu’on a construit. » La jeune femme joue assez bien avec les mots pour éclaircir mon visage. Inconsciemment, c'est ce que je voulais entendre. Et ça m'aide à lui offrir mon pardon. « Pourquoi rester de simples spectateurs de notre vie alors qu’on peut être les acteur ? Viens. » Je fronce les sourcils lorsqu'elle se lève. Qu'est-ce qu'elle veut faire ? Qu'est-ce qu'elle veut me faire ? Mon regard se veut intrigué, mais je finis par glisser ma main dans la sienne. Va savoir ce que Lizie pense maintenant. « Tu m’emmènes où ? » Sur scène certainement. « Et ensuite ? » fis-je avec le même sourire.