Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« J'ai fini par me dire que p't'être on va guérir. » MAXWAN
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« J'ai fini par me dire que p't'être on va guérir. » MAXWAN

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15 kilomètres à se faire colorer de toutes les couleurs des confréries, en créant de nouvelles à force de superposition sur son corps. Maxym avait choisit évidemment le maximum de distance, en tant que bonne sportive. Finissant dans le peloton de tête, même si ce n'était pas une vraie course.. elle restait une compétitrice avant tout, voyez. Son tee-shirt blanc, noué au-dessus du nombril, n'avait plus un cm de libre sans poudre. Tout comme l'ensemble de sa tenue en vérité, ainsi que ses cheveux, visage.. bref, elle semblait avoir été trempée dans un seau de couleurs. Et même s'être déhanchée pendant le festival n'avait rien ôté. Autant dire que si elle rentrait chez elle comme ça, leur femme de ménage allait faire une syncope. Maxym est gentille quand elle veut, et va tenter d'en enlever le maximum avant en se dirigeant vers les vestiaires de la fac. Laissant ses amis, elle s'y rend en chantonnant encore un peu la mélodie du dernier groupe. Bonne humeur requise. Croisant un type tout aussi peinturé qu'elle, lui souffle de la poussière de couleur au visage en le dépassant. Il est trop tard pour retenir son acte quand c'est les traits d'Antwan qu'elle reconnaît.
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La color run se finit doucement. Nous sommes tous recouvert d'une poudre colorée qui ne veut pas partir à cause de la transpiration de la course. Et même si vu sous cette angle c'est pas très glam, tous les participants ont le sourire. Après avoir écouté la dernière musique d'un groupe, je me rends dans les vestiaires de la fac pour nettoyer ma tête totalement recouverte de couleurs. Devant le miroir, je m'amuse à inspecter les traits de mon visage totalement caché par les différentes poudres. Je rince rapidement ce dernier décrétant que le reste de mon corps ne pourra être nettoyer qu'avec une douche bien chaude à la Eliot House. Décidé à sortir des vestiaires, je croise une silhouette qui me souffle de la poudre sur mon visage encore humide. Ouaaais, la poudre va encore coller. Merci à .. Maxym. « Ah ouais ? » fis-je avec le sourire et en glissant ma main sur ma joue. Elle veut jouer ? J'prends ça pour une attaque, navré pour toi. Alors je monte à la hauteur de la brune, racle ma peau pour récupérer une couche de bleu - si si on peut encore distinguer une couche de bleu - et viens glisser ma main le long de son bras. « Fais honneur à ta maison Max. »
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Petit arrêt sur image. Elle s'interrompt dans son geste, mais c'est trop tard, son souffle a déjà projeté la couleur sur le visage propret d'Antwan. Maxym regrette. Parce que... je sais pas pourquoi. Parce que c'est toujours un peu délicat entre eux. Qu'elle ne sait pas si elle a encore le droit de faire ça. « Ah ouais ? » Se mord l'intérieur de la joue, vague froide qui parcoure son échine. Mais le sourire masculin, qu'elle voit s'afficher sur le visage de l'Eliot, la rassure déjà. Le fixe de ses grands yeux foncés, comme une gamine prise entrain de faire une bêtise, qui attend sa punition. Stoïque, le regarde même se racler la peau, et le voyant presque au ralenti, ses doigts qui étalent du bleu sur son propre bras. Ne lâchant qu'un « hé ! » fade. « Fais honneur à ta maison Max. » Se pince les lèvres, et rit derrière. C'est quasi disproportionné, mais ça la rend heureuse. Calme-toi donc un peu, et reprend le contrôle. On vient de t'attaquer là. Récupérant du rouge sur son ventre, Maxym trace un trait de couleur vertical, du front au nez d'Antwan. Se retenant de rire. « C'est trop dommage, t'étais tout propre.. Là on dirait un guerrier Maya. Enfin, il manque un peu.. là.. » Commence à lui dessiner des traits sur la joue, tranquille, concentrée. Comme une guerre qui commence dans la douceur, où chacun joue avec les nerfs de l'autre.
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Va savoir ce qui m'est passé par la tête. Me racler la peau, étaler le peu de bleu qui me reste sur elle. Et ceci comme si tout était normal. Comme si l'année qui vient de s'écouler n'avait pas exister. Ouai, moi aussi je finis par croire qu'on peut guérir. Maxym n’empêche pas ma main bleu de glisser le long de sa peau. Je ne fais rien non plus lorsqu'elle récupère de la couleur pour m'en mettre sur le visage. C'est une guerre calme. Vraiment calme. A rester planté devant l'autre en attendant qu'il attaque. Les doigts de la brune glissent le long de mon visage. « C'est trop dommage, t'étais tout propre.. Là on dirait un guerrier Maya. Enfin, il manque un peu.. là.. » Et elle continue en appliquant du rouge sur mes joues. Je la fixe amusé et intrigué par cette proximité. Ouai, on est bien revenu un an en arrière. « J’suis sexy comme ça ? » Je souris en m’imaginant en maya. Il manque plus que le costume et je peux passer dans vidéo gag. « Faut te nettoyer le visage pour que j'puisse faire de jolis dessins. » fis-je en partant vers un robinet. J'l'allume et lance de brefs jets d'eau en direction de mon amie. Même si ça ne la nettoie absolument pas, je ris en la regardant. 
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Laissez-nous nous apprivoiser à nouveau. Ca prend du temps, de pouvoir se toucher à nouveau sans que ça tiraille les nerfs féminins. Que ça fasse courir un frisson glaçé le long de sa colonne, provoquant quelques battements sortant du rythme de base. Du temps qui aide à la cicatrisation. Et puis, les autres vous accompagne aussi dans votre avancement. On y arrive, on s'accroche, on tient suffisamment l'un à l'autre pour faire que ça fonctionne. Les gestes se rappellent ce qu'ils étaient auparavant. Ses doigts glissent sur les traits d'Antwan, en faisant son indien. « J’suis sexy comme ça ? » Un léger sourire se fait une place sur ses lèvres. Est-ce que Antwan est sexy ? Préférons l'humour. « Un guerrier sans pagne, ça peut pas être sexy. » Mais il est déjà trop drôle comme ça, ainsi maquillé. L'ami n'est pas si facile à ridiculiser. S'écartant pour observer son œuvre, elle cache sa bouche pour rire. Ne se méfiant qu'à peine de son : « Faut te nettoyer le visage pour que j'puisse faire de jolis dessins. » En plus il est trop sympa, il lui allume déjà le robinet. S'approche, la naive, histoire de se prendre bien comme il faut les jets en pleine face. Se mettant à couiner, et poussant des espèces de : « Ah ! Ant', non ! » se marrant en même temps qu'elle essaye d'éviter les jets, se tortillant dans tous les sens. « MAIS ARRETE ! » Elle dirait bien que c'est pas drôle, sauf que même elle le trouve. « Antwaaaaan. » Qu'elle grogne, essayant de faire l'impressionnante. Préférant l'attaque à la fuite, forcément, Max s'approche à tâtons pour essayer de fermer le robinet, les paupières quasi closes pour éviter de perdre un œil dans la bataille, vu comme il est pas doué dans l'envoi de flotte.
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Pour être franc, je ne fais qu’espérer qu’on puisse redevenir les mêmes amis qu’avant. Rien d’ambigüe qui laisse place à une confusion trop pesante. On n’est pas ça. On est simplement des amis et c’est ce que l’on prétendra devant tout le monde, devant tout ce qui veulent bien l’entendre. Adieu les sentiments d’autrefois. Ils n'ont décidément plus leur place dans le présent. Notamment lorsqu’on voit nos situations amoureuses respectives. C’est dans cette idée que je m’amuse à l’embêter, à essayer de lui faire dire que je suis sexy, et en venant l’arroser à coups de petits jets ridicules. Je la regarde râler et gigoter dans tous les sens pour éviter l’eau qui vole dans sa direction. « Antwaaaaan. » Ce n’est vraiment pas son grognement qui va m’arrêter. C’est bien trop amusant de la voir ainsi trempée. Je la laisse s’approcher du robinet qu’elle peine à fermer. Son action met un point d’honneur à cette attaque suffisamment longue. L'ancienne poudre mélangée à l'eau ruisselle sur son corps. Au moins on peut voir une palette de couleurs très varié. « Toi par contre t’es magnifique, bien dégoulinante de couleur. Un artiste adorerait tous ces mélanges. » Que je m’amuse à lui dire avec une ironie obligatoire. 
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Parce qu'elle se sait capable d'enterrer tout ça, en tapant dessus aussi fort qu'elle tient à lui. Puis lui aussi. Ce sont des Eliots pas vrai ? Ils peuvent tout faire, même oublier qu'ils se sont parfois trop attachés à l'autre, pas attaché de la manière dont ils auraient dû. Etre ce qu'ils doivent être, qu'importe le prix. Pour eux, pour Elizabeth, pour Ricardo. Faire ce qui est juste, ce qu'il est raisonnable d'exiger de ce lien. Soyons ce qu'on attend de nous. « Toi par contre t’es magnifique, bien dégoulinante de couleur. Un artiste adorerait tous ces mélanges. » Y a qu'un artiste qui peut en apprécier la saveur ? Maxym jette un œil dans le miroir, pour se regarder. Pour les regarder, aussi. Ca la fait sourire. « T'sais, tu peux le dire sans ironie, je suis sûre que je suis superbe. Tellement que t'as envie de me prendre en photo, de me faire rouler sur une toile vierge, de me.. » Vas-y, abuse pas non plus. Puis non, il peut pas le dire. Tu vois, c'est là qu'on a plus le droit, y a des trucs qu'on peut plus dire, ou faut le balancer comme une connerie. D'ailleurs, tu te mets à rire. T'inquiète pas Antwan. T'inquiète plus. Ses mains sur le robinet, qui tournent discrètement pour rouvrir l'eau, empêchant cette dernière de s'en aller. Jusqu'à ce qu'il y ai trop de pression. Tu le tiens de ton regard, pour garder son attention. Qu'il ne se prépare pas à ta prochaine connerie. « Revaaaaaaaanche ! » Et tu libères la pression d'un coup, les mains orientées pour que la flotte gicle vers lui. Tu t'arroses aussi, mais ça fait parti du jeu. Le problème, c'est que la pression a fait sauter l'embout, et que tu peux plus arrêter l'eau. Ahah, ça c'est con.
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« T'sais, tu peux le dire sans ironie, je suis sûre que je suis superbe. Tellement que t'as envie de me prendre en photo, de me faire rouler sur une toile vierge, de me.. » Je souris, ris même en ecoutant Maxym faire la liste des choses que je pourrais faire. Mais même si la mettre sur une toile vierge ne me serait pas venu à l'esprit -même il y a quelques années -, je sais très bien que je ne pourrais plus lui faire de compliments sans une once de plaisanterie dans la voix. On s'est fait à l'idée, elle comme moi, et choisis la rigolade. C'est notre décision, pas forcément la bonne, mais celle que deux amis comme nous avons pris. Au moins on est d'accord là dessus, sans même s'être concerté à voix haute. « Pour me moquer de ta tête ouais. » Je la regarde avec un sourire amusé et .. « Revaaaaaaaanche ! » De l'eau gicle vers moi sans que je ne puisse m'y préparer. Alors je jure, non sans rire, et me protege avec mes mains. Je m'approche du robinet pour arreter l'attque de McAllister, mais un bruit me tire de mon rire. L'embout du robinet a sauté et l'eau sort en abandonce de tous les côtés. Bien joué. « Oh putain. » Cette situation me fait quand même sourire. Comme un héros naif, je m'avance vers le jet d'eau poussant légérement mon adversaire et depose mes mains sur le robinet. Sauf que bah.. ca marche pas du tout. Ca empire même la situation. Ah ils sont doués les eliots quand même ! « On devrait s'barrer là, sinon on va se noyer. »
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Pas besoin de se concerter hein ? Y a une autre vie, parallèle, où ca aurait pu être autrement. On est assez conscient tous les deux sur la situation. On est pas des abrutis de rêveurs, plus des gamins. Ils ont grandit les ados. Mûris, lui plus vite qu'elle. Mais c'est grâce à lui qu'elle a choisit de devenir adulte, peut-être qu'il ne le sait même pas. Peu importe. Là, ils mettent ces conneries de trucs de gens sérieux entre parenthèses, pour se rappeler comment on fait pour être amis. C'est pas si facile vous savez, quand on a abîmé la base. Quand on les a laissé remettre en cause l'essence même de leur duo. « Pour me moquer de ta tête ouais. » Fronce les sourcils, et lui tire la langue. Pas vexée, juste sincèrement amusée. Allez, t'as le droit de te moquer autant de fois que tu veux, Antwan. T'façon la vengeance de Maxym ne tarde pas. Ce retour se fait de la catastrophe, forcément, brute comme elle est . « Oh putain. » Il vient de s’apercevoir de la bourde, et Maxym n'est d'aucune utilité, tellement la blonde-brune est morte de rire à côté. Surtout quand monsieur veut faire le mec, bousculant un peu McAllister, qui ne trouve rien de mieux que le pousser de son côté. Genre, oui, c'est l'occasion idéale de tester sa force. « Aaaaaah mais Antwan, c'est encore pire ! » Et vlan, Max se prend de l'eau direct dans la bouche. Tousse, s'étrangle à moitié.  « On devrait s'barrer là, sinon on va se noyer. » Hoche la tête, et on entend en fonds, tonnant : « C'est quoi ce bordel ? Pourquoi y a de l'eau partout ? » Parce que oui, le sol se couvrait doucement mais sûrement d'une couche d'eau, s'étendant aux vestiaires. Ouvrant grands les yeux, regardant son compatriote bleu en plaquant sa main sur ses lèvres pour ne pas exploser de rire. Chuchotte : « Vas-y on se casse, on se caaaaasse ! » Et elle le pousse vers la porte, voulant courir. Sauf que bah.. ça glisse. Et forcément, Maxym se vautre, se raccrochant au tee-shirt d'Ant'.
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Elle me pousse lorsque je joue le héros. Attention Max, je vais mettre ma maladresse sur le compte de ce simple coup. Mais pour le moment je suis bien trop occupé à chercher un moyen d’arrêter notre connerie. L'eau ne cesse de gicler dans tout les sens, mes habits en sont imbibés et même que Maxym s'en reçoit dans la bouche. « Meurs pas. » dis-je en regardant la brune s'étouffer avec quelques gouttes. Sa faute si on en est à ce stade de connerie. Je lui propose de fuir ce désastre et sa réponse devient évidente quand une voix inconnue rale de l’inondation. Je me mords les lèvres légèrement paniqué par une autre présence, mais dès que je vois la main sur la bouche de Max je retrouve le sourire. Revoilà la gamine qui fait des conneries. Ca lui rappelle des souvenirs. « Vas-y on se casse, on se caaaaasse ! » Bien sûr qu'on se casse. J'ai pas envie de me faire engueuler par un gars. Oui, une attitude de gamin insouciant et qui n'assume pas. De toute façon, c'est pas comme si Maxym me laissait le choix. Elle me pousse vers la sortie, cours.. mais tombe. Fail. Classe. Très classe. Heureusement qu'elle a des réflexes et qu'elle a réussi à s'agripper à mon t-shirt. Je manque de tomber aussi, mais par chance je reste stable. Je suis plus doué que la McAllister, voilà tout. Je ris encore - oubliant qu'il fallait rester discret - et pose mes mains sur les bras de Max pour qu'elle se remette sur ses deux jambes. Et pendant un instant, nous sommes juste en face l'un de l'autre avec un contact physique et contact visuel. Un bout de seconde où j'ai l’impression que tout n'est pas réparé, puis « Vous ! » Gad, le méchant à semer est juste derrière nous.  « Cours ! »
 
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