Roylilah ⊹ hit me, i wanna feel something

Il ne se passait pas une journée sans que j'échange des messages avec Royce. Que ce soit lui ou moi, il y avait toujours l'un de nous deux pour commencer à taquiner et donner des envies à l'autre. Ce n'était pas très sein comme relation de se retrouver pour faire l'amour comme des sauvages, pour ne pas employer un autre mot, afin d'oublier le reste mais cela lui faisait du bien et à moi aussi alors c'était l'essentiel. Aujourd'hui n'était pas une exception, j'avais reçu mon petit sms et je me dirigeais vers la winthrop que je connaissais un peu comme ma poche maintenant. Je filais dans les étages pour aller dans la chambre de Royce et j'entrais sans frapper. J'avais bien fait, je n'eus pas le temps de le saluer que je le vis s'écrouler devant moi en tremblant, les yeux dans le vide et du sang sortit de son nez. Putain Magyar arrête de jouer au con des fois ! Je fermais la porte violemment derrière moi lâchais mon sac et me précipitais vers lui complètement paniquée. J'étais mather ouai, je me droguais oui, mais de temps en temps et je n'avais jamais été jusqu'à là où il en était. Trop, c'était trop d'un coup, et je n'étais pas la reine pour gérer une overdose, bien loin de là. Je pris rapidement le premier truc qui me tomba sous la main et le mouillais au robinet qui était là et me précipitais vers lui en lui passant le linge mouillé sur le visage tout en prenant sa tête pour la caller sur mes cuisses et la maintenir en place avec mes mains en tentant de le ramener à lui. Je n'avais aucune envie d'appeler les pompiers. " Royce ? Royce ? Tu m'entends ? Bordel dis moi que tu m'entends ? Royce calme toi, ça va aller. Royce c'est Deli, reviens à toi calme toi, doucement. " Les spasmes de son corps commençaient à se calmer mais je ne le voyais toujours pas revenir à lui, ses yeux étaient toujours vides. J'étais paniquée, complètement paniquée. " Royce putain ! Pourquoi t'as fait ça ? Reviens là, dis quelque chose ! Royce ! " Dans ma voix la panique commençait à se faire ressentir à outrance, mes yeux s'embuaient de larmes, j'avais peur, peur de perdre le mec avec qui je passe mon temps à m'envoyer en l'air, mais auquel je me suis peut être un peu attaché comme un pote. Une chose est sûre je le détestais, là de suite maintenant.

J'étais mal vraiment mal. Pendant un instant j'ai cru que mon coeur allait me lâcher. J'étais paralysé de l'intérieur et mon corps bougeait tout seul. C'était trop bizarre comme sensation. J'avais les yeux grands ouverts, mais c'est comme si je ne voyais rien. Pourquoi j'ai pris autant de coke? J'étais con, tellement con. Pendant un instant, j'ai cru que j'allais laisser la lumière du tunnel m'emporter, que j'allais arrêter de me battre pour vivre. Au moins, je serais plus heureux, Leevy le sera également puisqu'elle ne me verra plus. Mais quelque chose m'appelait, une voix, je l'entendais de plus en plus fort dans ma tête. C'est la voix d'une femme paniquée qui m'appelait en répétant plusieurs fois mon prénom. Je voulais bouger, tendre le bras pour la toucher mais je pouvais juste pas, je ne commandais pas mes mouvements. Au fur et à mesure, je voyais le visage de Delilah et ça me rassurait, ça m'aidait à me détendre et à ne pas paniquer. Mon corps arrêta de bouger, il se vidait de ses forces sur le sol alors que ma tête reposait sur les cuisses de la jeune femme. Au moins, je n'avais plus de spasmes, c'était une bonne chose non? A moins que je sois mort. Mon regard était ancré dans celui de Delilah et je sentais une larme froide couler le long de ma joue. Elle pleurait aussi. C'était pas croyable. Alors elle avait un coeur? Je finis par reprendre ma respiration même si elle était inconstante et je fermais plusieurs fois les yeux pour les humidifier. Quand ma vision revenait à la normale et que je réalisais ce que je venais de faire, je craquais. Je passais une main sur mon front et je me suis mis à pleurer comme un bébé. Je pleurais rarement mais cette fois-là, j'ai bien cru que j'allais vider toutes les larmes de mon corps. Je pleurais car j'ai eu tellement peur, je pleurais car j'étais toujours en vie, je pleurais car j'étais qu'un imbécile, je pleurais car j'avais le coeur brisé. Il fallait que ça sorte c'est tout. Je venais même enlacer la taille de Delilah en me blôtissant contre elle, ma tête contre son ventre. Tant pis si je mouillais ses vêtements de mes larmes, elle me pardonnera je crois. Le gros soucis, c'était que j'étais horriblement en manque de tendresse, de caresse, d'amour, et je savais que la mather n'était pas capable de me donner ça.

(Invité)