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M. ARIZONA NGUYEN ► Ira Chernova.

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Madeleine Arizona Nguyen.

C'est le premier janvier mille neuf cent quatre-vingt-un à Paris, que les membres de la famille Nguyen m'ont accueillie dans leurs bras, ils m'ont prénommée Madeleine.  Je suis mariée et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuelle et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale très aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de littérature anglaise (M) et danse (m) depuis six ans et je suis actuellement à la recherche d'emploi en parallèle de mes études. Et pour terminer, je voudrais intégrer les ELIOT ou les QUINCY.

Pourquoi ELIOT ou QUINCY ?
ELIOT.
On ne choisit pas son compte en banque, et encore moins sa famille. Avec une mère artiste peintre mondialement connue, et un père acteur de la même envergure, on peut dire qu’ils n’étaient pas dans le besoin. Loin de là. Pleins aux as. Jusqu’à ce qu’en plus de ça, l’héritage de la grand-mère maternelle –la vieille peau- vienne se rajouter à leur fortune personnelle. Ils avaient touché le jackpot. Le gros lot. La sexagénaire était une millionnaire bien connue en Europe. Elle avait la réputation d’être trop proche de son argent, radine, solitaire … Le cancer prit le dessus et elle mourut, seule, à la tête d’une incroyable somme d’argent. On ne comptait plus les zéros. L’argent ne fait pas le bonheur, pourtant, et ça, Ari en est bien consciente. Elle n’a jamais été une de ces filles à papa qui passent la plupart de leur temps à dépenser l’argent qu’elles n’avaient même pas gagné. Tout ça pour se la péter, tout ça pour se la raconter. Mais ils devraient se rendre compte, ceux là, que l’argent n’achète pas tout, non, on ne peut pas tout acheter, tout posséder. Le bonheur, l’amour. Ses parents n’avaient jamais pu les lui fournir. Aucun signe d’affection, aucun geste de tendresse, non, jamais. Ils se cachaient derrière leur porte monnaie colossale et répondaient aux abonnés absents dès que leur fille avait besoin d’eux. Délaissée. Abandonnée. Seule. Ou presque.

Elle aurait pu rentrer dans cette maison à la vue de son compte en banque, elle aurait pu rentrer dans cette maison suite à ce nom Nguyen, mondialement connu dans ce milieu qu’elle détestait tant, dans ce milieu artistique, principalement constitué de gens faux et hypocrites. Comme ses parents. A ses yeux, ils n’étaient rien d’autre qu’un distributeur d’argent, qu’une vulgaire machine de billets verts. Sans âmes. Sans valeurs. Peut-être que sa fortune personnelle aurait pu attirer les regards, susciter la convoitise. D’autant plus qu’elle est mariée à un homme riche –un bon parti, à ce qui paraît-, Ari, d’autant plus qu’elle possède les situations financière et personnelle parfaites. En théorie, seulement. Sur le papier, uniquement. Illusions. S’ils savaient les autres, qu’elle s’en contre fichait de cet argent, s’ils savaient, les autres, qu’elle se faisait battre par son mari, par cet homme aux apparences trompeuses. Douteuses. Oui, s’ils savaient en réalité, qu’elle n’aspirait pas à cette vie parfaite, bien rangée, mais à une vie plus banale, plus simple, plus normale ; alors, peut-être, qu’ils auraient réfléchis à deux fois, avant d’la faire rentrer ici, ouais, peut-être qu’ils auraient du voir que sous ses apparences de fille forte, avec de l’ambition, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, se cache en réalité une fille fragile, perturbée, détruite. Instable. Mentalement.

QUINCY.
Faire passer le bonheur des autres avant son petit bonheur personnel. C’est exactement la mentalité et la façon de penser d’Ari. Elle aime faire plaisir. Elle aime rendre service. Peu importe si tout n’est pas rose dans sa vie, peu importe si elle, n’est pas heureuse, elle fera toujours tout ce qui est en son pouvoir pour aider du mieux qu’elle peut son prochain. Et généralement, elle n’accepte pas qu’on lui rende la pareille. Elle ne veut pas devoir dépendre de qui-que ce soit, elle ne veut pas paraître faible. Elle préfère se débrouiller seule. Aller de l’avant. Paraître forte. Elle ne parlera jamais d’elle, et de ses problèmes personnels, non, elle s’intéresse d’avantage à la vie des autres. Peut-être parce qu’elle trouve que la sienne n’a rien d’attrayant, peut-être parce qu’elle pense que la sienne ne mérite pas d’être racontée. Peu importe. Bien qu’elle n’aime pas attirer l’attention sur elle, bien qu’elle longe les murs en allant étudier à l’université, bien qu’elle n’ait de ce fait pas beaucoup d’amis, les autres semblent néanmoins l’apprécier, elle, la fille bizarre, elle, la fille différente.
Mon personnage c'est le plus beau
APRÈS LA BOMBE
L’alerte à la bombe. Apparemment cette merde a fait pas mal de dégâts, tant physiques que mentales. Elle a vu ça aux infos, récoltant par la même occasion quelques témoignages, mais ce jour là, elle n’était pas là bas physiquement, puisque son mari lui avait interdit de quitter la maison, le domicile conjugal. Cloitrée. Enfermée. Prise au piège. Elle ne pouvait pas sortir de chez elle tant elle avait des marques au visage. Elle ne pouvait pas prendre le risque de sortir et qu’on la voit ainsi. Ca mettrait son lourd secret en danger. Peut-être qu’elle aurait du y aller, ce jour là, peut-être qu’elle aurait du mettre les pieds là bas, et avec un peu de chance, une bombe l’aurait aidée à se foutre en l’air, son corps explosé en milles et un morceaux. C’était une mort brève et rapide, comme elle en avait toujours rêvé.

APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES
A croire qu’elle n’est jamais là au bon moment –ironie- puisque cette fois encore, Ari n’était pas présente lors de cet évènement marquant. Troublant. Mais elle pouvait parfaitement se mettre à la place de ces victimes violentées, violées et salies, puisque d’une certaine manière, elle en était une au quotidien. Plus ou moins. Elle aurait aimé être à leur place, elle aurait aimé que ce soit elle plutôt que ces pauvres innocentes, elle avait l’habitude, elle n’était plus à ça près. Elle ne comprenait pas ces hommes dont la violence leur procurait du plaisir, elle ne comprenait pas ces hommes qui violaient ces jeunes femmes non consentantes. Pauvres victimes. Ses parents étaient venus lui rendre une visite –surprise- aux States, quittant leur douce France, cette semaine là. Oh joie. Elle avait d’abord cru qu’ils venaient vraiment lui rendre visite à ellepour elle-, étant pris d’un soudain élan d’affection, d’amour, ressentant peut-être même ce sentiment de manque, mais encore une fois, elle s’était trompée, Ari, ayant encore la naïveté de croire qu’ils changeraient un jour. Ils étaient juste venus en ville parce que sa mère exposait quelques unes de ses peintures dans une galerie d’art, non loin de là. L’art était toujours passé avant elle, d’une certaine manière. L’art était leur seul véritable enfant. L’unique. Elle n’était plus qu’une inconnue à leurs yeux, mais ne l’avait-elle pas toujours été, dans le fond ? Sans doute. Probablement. Peu importe.
HELLO.

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle marieb et j'ai vingt-et-un ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce au partenariat avec AL (& un peu grâce à Alek, aussi).  Le design est magnifique, le forum est actif, les membres ont l'air chaleureux, alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Ira Chernova comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Psychotic Kid (bazzart). Je fais environ 800 mots et plus par RP et mon personnage est un scénario crée par J. Warren Cooper.

Mot de la fin ? ▲  :bath: .

Je souhaite adhérer un flood d'intégration

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Pour des "once upon a time"



Trouble de la personnalité borderline ; Les personnes souffrant du TPB peuvent manifester des colères intenses, de la dépression ou une anxiété débilitante. Il arrive que ces épisodes soient associés à des périodes d'autodestruction, de comportements suicidaires et de toxicomanie. Les personnes atteintes peuvent modifier fréquemment leurs objectifs de carrière et démontrer une instabilité dans leurs amitiés, leurs comportements sexuels et leurs valeurs. Chez certaines personnes, on observe une attitude de dévalorisation. Elles se sentent incomprises et ressentent souvent un sentiment d'ennui et de vide ; elles ont souvent du ressentiment face au jugement des autres. Douglas, Institut Universitaire en Santé Mentale.



J'ai besoin de toi comme d'une cigarette ou d'un verre à chaque fois que je dois sortir dans la foule
Je me dis que ça peut pas être comme ça qu'il doit y avoir autre chose
Jusqu'ici j'ai pas trouvé des tas de raisons d'exister
Mais j'ai besoin de croire en quelque chose de profond de solide
J'ai besoin d'être porté par un espoir
Je voudrais faire l'effort permanent et sublime
Je voudrais être à tes côtés, simplement
Pour que la vie ne puisse jamais nous mettre à genoux


Un, deux, trois, quatre coups. Elle finissait par ne plus rien sentir, la malheureuse, elle finissait même par s’habituer à cette violence conjugale déplacée. Comme si c’était normal, comme si c’était inévitable. Foutaise. Désillusion. Elle ne méritait pas cette vie, elle ne méritait pas cet homme, et pourtant, elle ne se plaignait pas, non, jamais. Elle se contentait de fermer les yeux et d’encaisser, sans ciller. Au fond, peut-être même qu’elle aimait ça, au fond, peut-être que c’était ça l’amour. Ce sentiment auquel tout le monde semblait aspirer, ce sentiment qu’elle avait cru éprouver envers cet homme. Son mari. Tout semblait alors si différent. Si lointain. Comme un rêve oublié. Souvenirs effacés. Lorsqu’elle fermait les yeux, elle essayait de se rappeler ce qu’elle lui avait trouvé de différent, ce soir là. Elle essayait de se souvenir comment il avait réussi à faire battre son cœur meurtri, cet homme de la nuit. Au volant de sa voiture décapotable, il s’était arrêté au bord de ce trottoir obscur, au détour d’une ruelle malfamée. Juste devant elle. Cette putain. Cette trainée. Qu’est ce qu’il lui voulait ? Vêtue d’une robe extrêmement moulante –trop, sans doute, même- qui laissait voir ses longues jambes dénudées, elle s’approchait de lui, sans un mot. En même temps, elle n’avait rien à lui dire. Et visiblement, lui non plus, puisqu’il ouvrit sa portière dans un silence déconcertant. Pas de prix. Pas de négociation. Peut-être qu’il avait l’habitude, lui. Mais pas elle. Elle venait de commencer. Un concours de circonstances, peut-être, le fruit du hasard, sans doute. Elle n’avait pourtant pas besoin d’argent. Elle n’était pourtant pas dans le besoin. Ses parents étaient à la tête d’une immense fortune, en plus de ça. Ironie du sort, non ? Certes, mais ils n’étaient plus là pour la surveiller, non, ils étaient restés là-bas, à Paris, et ils avaient certainement mieux à faire que de suivre les moindre faits et gestes de leur petite fille chérie. Peut-être qu’elle voulait attirer leur attention, peut-être qu’elle voulait leur montrer qu’elle existait, elle aussi, qu’elle était réelle, pas comme pouvait l’être ces foutus peintures, ou ces vulgaires films de cinéma. Parce que oui, il avait fallut que ses parents soient épris de toute forme artistique quelle qu’elle soit. Les sept arts. Pff. Quelles belles conneries. Elle tout ce qu’elle demandait, c’était un peu de reconnaissance pour ce qu’elle était, un peu d’amour, même. Ha l’Amour, nous y revoilà, encore une fois, une belle connerie en fin des comptes ; une promesse d’un avenir meilleur, d’une vie heureuse … Bercée d’illusions. Pourtant, elle aurait du le savoir, en montant dans la voiture de cet inconnu, pourtant, elle aurait du s’y attendre … Tout était si prévisible. Il faisait sombre, elle n’avait pas encore pu bien distinguer les traits de son visage, elle n’avait pas la moindre idée à quoi cet inconnu ressemblait lorsqu’elle claqua la portière derrière elle. Tant pis, c’était son boulot, elle ne pouvait pas refuser, elle ne pourrait pas le juger. Il l’avait choisie pour assouvir ses fantasmes, soit. Elle se demanda brièvement comment il les choisissait, ses putains, pourquoi elle plutôt qu’une autre ? Peu importe, après tout, elle n’était pas là pour poser des questions. Non. Sombre idiote. Sois belle et tais toi. Elle n’était bonne qu’à ça. Probablement. Ce fut seulement une fois à l’intérieure de sa vaste maison, éclairée, qu’elle put enfin dessiner les traits de ce visage au préalable inconnu. Son cœur battait étrangement vite, sa respiration était saccadée, elle avait peur. Qu’est ce qu’elle foutait là ? Ce n’était pas pour elle, ces conneries, elle n’était pas comme ça. Et pourtant, plus elle regardait cet homme, plus elle le trouvait attirant, plus elle regardait cet inconnu, plus ses craintes disparaissaient, petit à petit, comme par magie. Elle le regardait de ses grands yeux foncés, telle une petite fille frêle et fragile, telle une proie apeurée, alors que lui, il avait cette prestance et cette assurance naturelles. Doux contraste entre une bête sauvage sanguinaire et sa proie. Prise au piège. Elle n’osait plus bouger. Elle était comme envoutée par son hôte. Il ne ressemblait en rien aux autres clients, non il était différent, ou du moins, elle le voyait différemment. Il n’avait pas besoin de ça, il n’avait pas besoin de se payer une pute pour baiser, alors, pourquoi est-ce qu’elle était là ? Incompréhension. Debout devant lui, dans ce vaste couloir, elle l’interrogeait du regard. Elle n’avait pas besoin de parler, il la comprenait, elle en était certaine. Son corps tout entier frissonnait, alors qu’il n’avait encore rien fait. C’était bien la première fois qu’elle désirait un inconnu de la sorte. Elle espérait secrètement qu’il ne l’ait pas amené ici pour rien. Quelle déception. Quelle frustration. Peut-être qu’elle devait prendre les devants ? Après tout, il la payerait bien pour ça, sa prestation ? Alors qu’elle fit un pas en direction, il s’avança lui aussi avant de la plaquer contre le mur, presque sauvagement. Un nouveau frisson. Ses mains plaquées contre le mur de ce foutu couloir, elle était soumise à lui. Elle lui appartenait, et bizarrement, elle aimait ça. Elle pouvait sentir son souffle chaud s’abattre dans son cou, elle pouvait sentir ses lèvres s’emparer de son lobe d’oreille. Bordel. Elle allait devenir folle si jamais il continuait. Elle allait céder à ses caprices si jamais il ne s’arrêtait pas. Faites qu’il ne s’arrête pas, bon dieu. Elle le désirait, malgré elle. Elle n’avait toujours pas entendu le son de sa voix très certainement rauque et grave, non, il n’avait toujours pas prononcé un seul mot. Comme s’il était muet. Incapable de parler. Elle ferma alors les yeux, penchant légèrement sa tête en arrière, prête à lui offrir plus amplement son cou. Pas ce soir. Son sang se figea. Il venait de parler, cet inconnu. Elle ouvrit les yeux. Son visage à seulement quelques centimètres du sien, il la regardait intensément, comme si elle était un trésor inestimable à ses yeux. Elle se mordit la lèvre inférieure, hocha la tête, malgré elle, sans trop réellement comprendre ce qui lui arrivait, et sentit son corps s’élever dans les airs. Littéralement. Il la portait, l’inconnu, un bras autour de sa taille et l’autre sous ses genoux, il la portait telle la princesse qu’elle n’était pas. Il gravit les marches une à une, d’un pas lent mais déterminé, avant de déposer ce corps frêle et délicat sur un lit, dans une chambre. Sa chambre ? Visiblement non, puisqu’il referma la porte derrière lui, après lui avoir déposé un doux baiser sur le front. Geste ultime d’affection. Elle ne comprenait pas. Elle avait l’impression de vivre un rêve éveillé. Peut-être que c’était le cas, après tout. Ce n’est que le lendemain matin, lorsqu’elle se réveilla dans cette vaste chambre, vide, qu’elle réalisa que tout ceci était bien réel. Un mot sur sa table de nuit disait -Jamais plus vous ne retournerez là bas, sur ce trottoir- Un ordre ? Une menace ? Dans tous les cas, cet inconnu avait raison, plus jamais elle n’eut le besoin, ni même l’envie, de faire la tapin. Cet homme avait réussi, cette nuit là, à lui voler son cœur ; pour le meilleur, et surtout, pour le pire.


Elle est pourtant tellement jolie
Elle est pourtant tellement tout ça
Elle est pourtant toute ma vie
Madeleine qui n’viendra pas


Madeleine, qu’est ce que c’est pourri comme prénom, qu’est ce que c’est moche comme nom, il avait fallut que ses parents l’appellent comme ça. Cadeau empoisonné dès la naissance. Comme pour lui montrer dès le départ qu’elle n’était pas la bienvenue ici. L’enfant maudit. De toute manière, ils étaient bien les seuls à l’appeler encore comme ça, personne ici, aux States, était au courant que son vrai nom c’était pas Arizona. Ouais, elle l’avait choisi comme ça, sur un coup de tête, en arrivant ici, loin de sa chère France, loin de ses chers parents. Elle préférait, ça sonnait mieux, ça lui correspondait mieux aussi, surtout. Lorsqu’on l’appelait Madeleine elle avait l’impression qu’on désignait une sainte, un disciple de jésus, un gâteau, ou une connerie du genre, non vraiment, c’était pas un nom pour elle. Ca ne l’avait jamais été. Alors quand ses connards de parents lui disaient « T’as vraiment de la chance d'être mariée à un type comme lui » et bien, clairement, elle avait juste envie de leur encastrer leur belle gueule contre le mur. Ils ne la connaissaient pas, pour dire des âneries pareilles, ils ne se préoccupaient pas d’elle pour avancer des propos aussi absurdes. Elle savait très bien qu’ils insinuaient explicitement qu’elle devait être reconnaissante qu’il veuille bien d’elle, lui, l’homme beau et riche, le gendre idéal, le mari parfait sur bien des aspects … Que bon nombre de filles aimeraient être à sa place, se demandant très certainement ce qu’il lui trouvait de si exceptionnel à elle, la fille dérangée, la fille tatouée, la fille impulsive, la fille bizarre … Qu’ils parlent, elle en avait rien à foutre, Ari, s’ils savaient. Ils étaient tous bien naïfs de croire à toutes ses excuses plus tordues les unes que les autres, lorsqu’ils la questionnaient à propos de ces bleus, de ces blessures, bien que parfaitement dissimulés sous ses vêtements et ses tatouages –un avantage. Parfois, elle ne leur répondait même pas, préférant éviter le sujet. Elle n’aimait pas parler d’elle, peut-être parce qu’elle trouvait sa vie banale et peu intéressante, et surtout, parce qu’elle ne voulait pas lire de la pitié dans leurs yeux. A d’autres. Personne ne savait ce qu’elle endurait réellement, personne n’était au courant de l’enfer qu’elle vivait au quotidien. Elle avait appris à souffrir en silence. Se taire. Se cacher. Camoufler sa peine sous de faux sourires, hypocrites. Parfois, après avoir frappé trop fort, il s’en voulait terriblement, mais d’autre fois, il lui disait simplement que c’était de sa faute. Entièrement de sa faute. Elle le méritait. Parfois, poussée à bout, elle le croyait et s’excusait de la piètre épouse qu’elle faisait. Paradoxalement. Mais d’autre fois, elle se contentait de subir en silence, quelques larmes perlant le long de ses joues. Elle expliquerait la semaine d’absence qui suivra en improvisant un soit disant week-end en amoureux, et tout le monde venterait alors la gentillesse de son tendre époux. Pff. Foutaises. Balivernes.



Quand mes os apparaissent translucides
Quand mon cœur tape et perce, limpide
Contre ma peau
Encore les mêmes larmes
Et moi je me surprends à les faire tomber sur la cigarette qui diffuse
Je passe mon temps à pleurer n'importe quand
Pleurer dans mon lit, pleurer sur ​​les chiottes, pleurer sous la douche
Mais surtout pas devant les autres, non, ce serait être salaud
Y'a que les écrivains qui savent rendre ça beau
Tout ce que je peux faire c'est de passer la journée à brûler comme une braise
Brûler comme une braise, le cul vissé sur ma chaise, à faire
Ces minables sourires qui puent l'encens
Ces sourires jaunes d'arnaqueur, avec toujours ces dents et ces lèvres sans couleurs


Elle était là, les yeux fermés, dans cette eau gelée. La glace avait cédé sous ses pieds, se retrouvant malgré elle dans ce lac qu’elle traversait, l’inconsciente.  Elle ne pensait plus à rien. Son esprit se vidait, divaguait. Ses soucis s’envolaient. Ses problèmes se dissipaient. Elle était bien. Peut-être que c’était mieux ainsi, peut-être qu’elle devait mourir. Ca ne la dérangeait pas. Tout le monde mourait un jour ou l’autre, et elle trouvait cette mort bien plus belle, bien plus pure, que de finir assassinée sous les coups de son propre mari. Il l’aimait pourtant, elle en était certaine, mais il ne savait tout simplement pas se contrôler, il n’en avait jamais été capable, d’ailleurs. Elle aurait du s’en apercevoir, bien avant, elle aurait du s’en rendre compte, au début. Il était trop tard maintenant. Elle avait franchi un point de non retour, prise dans un cercle vicieux. Les yeux fermés, elle commençait à manquer d’air, l’empêchant de respirer correctement. Peu importe. Elle était bien. Elle ne manquerait à personne, de toute manière. Elle était insignifiante. Certainement transparente. Sauf, peut-être, pour lui. Peu importe. Elle avait déjà songé au suicide, plusieurs fois, même. Mais elle n’avait jamais eu le cran de passer à l’acte, non, elle n’avait jamais eu le courage nécessaire pour se foutre en l’air. Pourtant, là, dans ce lac, tout semblait si facile, si évident. Si différent. Dernier souffle. Dernière expiration. Enfin. C’était le moment. Elle pouvait partir en paix. Sereinement. Ou presque. Elle sentit son corps se soulever vers la surface. Quelqu’un la ramenait à la vie. Elle ouvrit les yeux. Elle le vit. Son ange gardien. Son sauveur. Lui. Tout était trouble. Elle avait du mal à distinguer ses traits. Son visage, elle voulait voir son visage. Il sortit son corps de l’eau glacée, et puis plus rien. Le néant. Le trou noir. Elle venait de sombrer, ayant beaucoup de peine à respirer convenablement. Lorsqu’elle se réveilla, entourée de quatre murs blancs, elle crut d’abord qu’on l’avait interné. L’asile. Ca y’est, ils avaient enfin compris qu’elle était folle alliée, son psy avait certainement du donner son accord, son feu vert, son autorisation. Le salaud. Elle lui ferait payer son infidélité. Il n’avait pas le droit. Elle commença à se débattre, faisant aller sa tête de gauche à droite, afin de montrer son refus catégorique, lorsqu’elle sentit une main se poser délicatement sur son bras, geste qui se voulait rassurant, et qui, pourtant, la fit tressaillir de peur. Il était là. Lui. Son mari. Il était venu. Au chevet de ce lit d’hôpital. Tout revenait alors, sa dispute, sa fuite, sa chute dans ce lac gelé, son désir d’en finir une bonne fois pour tout, son sauvetage in extrémis … Et sans crier garde, il l’embrassa, son mari, il posa ses lèvres contre les siennes, avant de la prendre dans ses bras. Malgré elle. Et là, dans son dos, près de la porte vitrée, elle le vit, lui, l'autre homme, son sauveur. Ou peut-être était-ce qu’un mirage. Peut-être qu’elle avait rêvé tout ça. Elle voulu lui sourire, en signe de reconnaissance, mais il avait disparu aussi vite qu’il était apparu. Un soupir. Elle ferma les yeux, alors bercée par l’image trouble de cet inconnu.


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Bienvenue parmi nous M. ARIZONA NGUYEN ► Ira Chernova.  3850463188
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Bienvenuuue sur ILH ♥
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