(+Stefan) Act IV scene 140

Silvia & Stefan

Il avait raison j'étais faible, fragile, tout ce qu'il voulait. J'avais un caractère terrible et parfois je me demandais vraiment comment j'arrivais à vivre avec. J'avais beau tenter de me raisonner, de me mettre des baffes ça n'y changeait rien. Effectivement, je ne le connaissais pas, tout comme il ne me connaissait pas, on prétendaient vouloir construire quelque chose ensemble, créer quelque chose mais on avait même pas les bases et ça me faisait peur. A vrai dire non, quand j'regarde bien ce qui m'fait flipper c'est qu'il semble me comprendre plus que je ne me comprend moi même.. comme s'il était capable de me percer à jour sans que je ne montre le moindre signe qui irait dans sa direction. Il n'a vraiment couché avec personne au cours de ses deux derniers mois hormis moi ? « Je ne te fais pas confiance bordel ! J'ai beau le vouloir, je n'y arrive pas, t'es une énigme sur pattes pour moi et rien ne me dit qu'un jour ça ne va pas me péter à la gueule ! » serrant les dents, je le scrutais alors que mon coeur battait. C'était le monde l'envers. J'essayais de me faire pardonner auprès de Berto et lui.. pourquoi diable n'arrivais-je pas à conditionner mon esprit pour qu'il fasse ce qu'une personne sensée ferait ? Peut-être simplement parce que j'étais tétanisée à l'idée qu'il y ai plus.. qu'il y un "nous". Mon regard suivant celui du jeune homme à ses potes, je baisse les yeux quand il me lance que je ne veux tout simplement pas parler et encore une fois il a raison. La peine et la déception que je ressens dans sa voix me rend malade, j'déteste ça, pourtant c'est sans broncher que je l'observe partir vers ses potes. Mon sac sur l'épaule, je hausse les épaules dans un soupire. « J'en sais rien si tu l'as mérité ou non.. » fixant son dos, je reste plantée là à les observer sans un mot, hésitant à plusieurs reprises à partir mais si je le fais.. j'ignore ce qui adviendra le jour ou je lui retomberais dessus. On vit ensemble quand même. « Je vais retourner à mon appartement avec Arrow ça vaudra mieux pour nous deux.. » partant vers la sortie j'ouvre la grosse porte alors que je sens une boule se former dans ma gorge. Comment repartir à zéro et tout mettre de côté ? j'suis perdue, et ça se voit car ma main ne semble pas décidée à ouvrir cette putain de porte.

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Silvia & Stefan

Et voilà… la raison est enfin dévoilée et pour une fois, je l’obtiens en étant sincère et honnête… Elle ne me fait pas confiance… Sa réponse me prouve néanmoins que… même si elle voulait sans doute me faire payer notre époque ensemble, elle commence néanmoins à se faire prendre à son jeu et au mien. Elle cherche à me faire payer le passé alors que moi je cherche à me racheter du passé… Au fond, on cherche la même chose elle et moi à ceci près que je suis prêt à franchir le cap que nous n’avons jamais réussi à franchir mais elle ne semble pas dans le même cas. Tant pis, je suis prêt à assumer mon rôle de mec et l’enrôler dans cette direction. Je lui tourne le dos et je retourne vers mes amis sans un mot alors que je l’entends dire qu’elle ne sait pas si j’ai mérité son attitude ou non et je marmonne à mes amis que j’aurais besoin d’être un peu seul et alors qu’elle a le dos tournée, ils s’éclipsent par la porte arrière de la salle et je me tourne vers elle au moment où elle me parle de retourner à son appartement avec sa wafette et je soupirais doucement en écartant les bras.

T’en as pas marre de fuir sans cesse ? Moi ouai… j’avais une belle vie avec toi jusqu’au jour ou tu t’es tirée… Et j’ai beau me dire que l’amour c’est de la merde et une faiblesse, je suis fou amoureux de toi ! Tu ne me fais pas confiance ?

Je m’approchais doucement d’elle et j’eus un sourire amer en la regardant doucement, ma main venant caresser sa joue tendrement, mon pouce longeant sa lèvre avec une certaine douceur…

Si je m’écoutais je t’allongerais sur le quad pour te sauter comme une reine et tu te ferais tellement remplir que tu verrais tout de suite que je ne te mens pas pour ces deux derniers mois…

Et autant dire que l’idée me branchait bien alors je me mordais doucement la lèvre avant de me coller entièrement à elle, la coinçant entre mon corps et la porte. Je soupirais doucement.

Et même si je te veux plus qu’un requin veut du sang, je sais que ce n’est pas le meilleur moyen… Je sais que tu peux me faire confiance mais j’ignore comment te le prouver… Je ne te cacherais plus rien… rien du tout !

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Silvia & Stefan

J'avais pas vu ses potes s'en aller et alors que je me concentrais sur la porte que je semblais chercher à ouvrir par la simple force de mon esprit, je sentis le jeune homme se tourner vers moi. Soupirant, j'écoute ses paroles sans broncher. Il est plus fort que moi ça va de soit. Il serait prêt à tout pour m'faire comprendre qu'il est le mec qu'il me faut seulement voilà ça, je ne suis pas prête à l'intégrer. Il est fou amoureux de moi... je l'entend mais pourtant c'est comme si je n'arrivais pas à l'assimiler. « Alors pourquoi tu t'encombre avec ça si tu pense que c'est une faiblesse ? car clairement je te le dis, s'en est une ! » ouais j'avais essuyé trop d'échecs dans ma petite vie pour penser le contraire alors c'était d'un naturel crasse que je lui avais répondu. C'est alors qu'il s'approcha de moi, sa main se posant sur ma joue avant de caresser le coin de mes lèvres et inconsciemment, je sentis un long frisson imperceptible me parcourir l'échine sans que je ne détourne pourtant mon regard du sien. C'est fou comme ce genre de phrase cash dans la bouche d'un autre me ferait me tirer alors que chez lui, ça le rend encore plus sexy et intéressant à mes yeux. J'suis vraiment pas nette. « Tu es d'un romantisme à toute épreuve Stefan.. » c'est avec une légère pointe d'amusement que je lui fais part de ma pensée avant de baisser légèrement les yeux. Son corps venant se coller au mien à la fin de ses paroles, je sens ainsi mon dos heurter la porte alors que mes courbes se plaquent contre lui. Relevant la tête dans sa direction, je plisse les yeux avant de serrer les dents. « La relation qu'on avait au début me manque.. celle ou on ne se prenait pas la tête... tout est partit de là... » qu'est-ce qui est partit de là ? la merde qui s'en est suivit ou mes sentiments ? les deux mon capitaine, je n'avais pas envie de me reprendre encore une massue dans la tronche, ça devait être égoiste vu comme ça. « J'ai pensé à toi tout mon séjour chez mes parents.. tes mains sur mon corps, tes lèvres sur les miennes mais... j'sais pas, je ne suis pas une magicienne et... j'y arrive pas... te faire confiance dans l'immédiat c'est.. » je n'avais pas de mot pour conclure ma phrase alors que mes mains s'étaient posées involontairement contre son abdomen.

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Silvia & Stefan

J’étais complètement collé à elle et je pouvais sentir bien malgré moi mon membre se dresser dans mon jean et j’éprouvais un tel désir pour la jeune femme que j’étais bien persuadé que la jeune femme pouvait également sentir mon érection. Je frissonnais d’ailleurs à ce contact, imaginant sans mal son corps nu contre le mien et je baissais doucement les yeux sur ses lèvres que je rêvais d’embrasser. Ma main libre glissa sur sa hanche… j’avais vraiment très envie de la déshabiller et de lui faire crier mon prénom. Quand elle me demanda pourquoi je m’encombrais avec ça et qu’elle me confirma que c’était une faiblesse que d’aimer je fis un petit non de la tête très légèrement, soupirant à la fois de frustration et de dépit. Je finis par me pincer les lèvres, continuant de caresser celle de la jeune femme.

C’est une faiblesse… quand c’est à sens unique ou quand on est avec la bonne personne… Mais quand on trouve la bonne personne et que les deux sont prêtes à assumer ce sentiment… là ça devient une force…

Sa remarque sur mon romantisme me fit sourire amusé et je baissais doucement les yeux alors qu’elle parlait de notre passé en commun et je baissais doucement les yeux à nouveau. J’avais besoin d’elle dans ma vie et c’était mon dernier espoir qui se jouait ici et maintenant… je savais déjà la conclusion de cette histoire et j’avais encore un peu de temps pour changer la donne ce qui serait bien difficile.

Ca me manque aussi mais je sais que ça ne me suffirait plus… l’idée qu’un autre homme te… fin… c’est insupportable…

Et voilà que la jeune femme disait avoir pensé à moi durant tout ce mois passé chez ses parents et je n’osais pas la croire… Je doutais sérieusement qu’elle puisse penser à moi mais je devais bien admettre que j’avais tout autant pensé à elle… Combien de fois j’avais rêvé qu’elle rentre… Je frissonnais doucement sous ses mains, un soupire glissant hors de mes lèvres.

Quand je me couchais le soir, je restais seul, je fixais la porte en espérant te voir rentrer et me rejoindre… Ce n’est pas à toi de te convaincre de me faire confiance… La seule chose que tu peux faire c’est… me laisser une chance de te prouver ça…

Je finis par soupirer avant de la fixer droit dans les yeux et ma voix baissa d’un ton…

Je ne suis pas romantique… Je ne passerais pas ma vie à te courir après si tu ne veux pas de moi… Je sais que tu as peur, mais je ne te ferais pas souffrir et je pense que… pour toi j’en vaux vraiment la peine… je serais pas facile à vivre mais je te serais fidèle et tu seras heureuse, t’auras toujours des bras autour de toi… Après si pour toi c’est si improbable que je puisse être sincère ou que tu ne ressens rien… alors dis-le… j’abandonnerais mais… ne déménage pas…

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Silvia & Stefan

Entre nous, au vu de nos deux corps collés l'un à l'autre, il m'était impossible de passer à côté de l'effet que je semblais lui procurer et la bosse qui frottait ma cuisse en était l'exemple parfait. Je n'étais pas facile à vivre et lui non plus, de toute évidence on avait énormément de points communs mais j'avais peur que ce soit aussi ce qui nous éloignerait l'un de l'autre. J'aimais sa présence, j'aime ce qu'il fait ressortir chez moi quand je suis avec lui, seulement j'ai si peur de l'admettre que je m'enfonce toute seule dans une spirale infernale. Sa main sur ma hanche, mes yeux se plongent dans les siens alors qu'il reprend la parole. Il a raison, je le sais, pourtant je ne veux pas le reconnaitre. « Les histoires d'amour qui finissent bien ça n'existe que dans les films, je le sais j'en ai testé de toute les sortes.. » détournant les yeux, j'avais sentit son sourire naitre sur son visage à ma remarque concernant son romantisme. Evidemment j'avais toujours su qu'il était cash et après avoir découvert le milieu dans lequel il gravite, ça m'était apparu comme une évidence. Si froid, si confiant et sur de lui... au fond, je m'en voulais de ne pas l'avoir découvert par moi-même. Lorsqu'il ajoute qu'il a besoin de plus et que notre relation passé ne lui suffirait plus, je soupire et reporte mon regard sur lui. A moi ça me suffirait... enfin, j'agirais exactement comme si j'étais en couple avec lui, mais ne pas l'officialiser ferait comme si ce n'était pas le cas. Mon cerveau était vraiment tordu. « Je ne sais pas ce que je veux Stefan.. je vais te faire plus de mal que de bien.. » restant silencieuse, je baisse la tête alors que je vois que mes mains se sont posées contre son abdomen et je les retire soudainement, comme effrayée par ce contact que j'ai accepté de moi même. C'est con, je me sens ridicule là tout de suite. « Je n'ai jamais dis que je pensais que tu pouvais ne pas être sincère ni même que.. je ne ressentais rien pour toi... je ressens quelque chose mais... mon manque de confiance, la trouille de me lancer... » me mordant la lèvre, je relève les yeux vers lui pour le fixer un instant. « .. je ne partirais pas si c'est ce que tu veux entendre.. seulement je suis incapable de savoir si je serais capable un jour de te donner ce que tu attend de moi.. » j'avais soudainement le sentiment que les rôles s'inversaient, que je devenais le mec qui n'avait pas assez de couille pour se jeter à l'eau et qu'il était au contraire la fille mature et prête à tout pour me convaincre. C'était déstabilisant, surtout quand on connaissait Stefan. Tout ce qu'il faisait avec moi était à l'opposé de ses habitudes.

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Silvia & Stefan

Mon cœur battait la chamade et je sentais cette putain de trouille serrer ma gorge et nouer mon estomac simplement parce que j’avais conscience que quand on franchirait cette porte, soit on serait en cours d’officialisation soit il ne se passerait plus jamais rien entre nous… Et j’étais persuadé que c’était ce qui allait se produire dans les prochaines secondes. Je soupirais doucement avant de baisser les yeux une fois de plus sur ses lèvres, les regardant bouger alors qu’elle me parlait et j’angoissais tellement que j’avais du mal à l’entendre… Ouai, en temps normal j’aurais cru aussi que l’amour c’était bon pour le cinéma ou pour les contes de fées... Ouai sauf que ce aujourd’hui j’avais envie d’y croire parce que j’étais dingue de cette fille mais il était vraiment grand temps que j’arrête mes conneries… Je ne répondis rien à sa phrase sinon j’aurais l’impression de perdre mes couilles devant elle.

Tu sais, du mal je suis assez grand pour m’en faire moi-même… tu sais ce que je te propose c’est juste… la relation qu’on avait avant mais… de manière exclusive, que toi et moi.

Elle se confiait à moi et j’avais le sentiment qu’elle était en train de me briser mes ultimes espoirs… Pas parce qu’elle ne m’aimait pas mais simplement parce qu’elle avait peur, peur de s’engager. Une petite voix me disait qu’elle n’avait pas peur de ne pas être à la hauteur mais simplement peur que je lui brise encore son cœur… Je soupirais doucement pour prendre sa main et la poser doucement sur ma bosse… je fis doucement glisser sa main un peu plus bas.

Tu sens ça ? On appelle ça des couilles… et c’est moi qui les porte ! Peu importe de quoi tu as peur, je serais là…

Je libérais sa main doucement de l’emprise de la mienne tout en la laissant là ou elle était et je soupirais doucement…

Je suis un orphelin, ça tu le sais… j’ai été adopté par une famille mafieuse au départ de leur fille et ils me forment afin que je leur succède… Je suis un solitaire, on m’a envoyé ici pour retrouver ma sœur adoptive et la ramener et on me demandera sans doute de… de la tuer quand ils en auront fini avec elle. Je ne connais que cette vie tu sais… j’ai rencontré ma sœur même si elle ignore la vérité… c’est une fille bien et ce qu’on m’a dit sur elle c’est faux… Tu sais pourquoi je fais ça ? Parce qu’ils m’ont donné une vie, des amis, une famille ! Pas parce que je suis un monstre ! Si je plaque tout je me retrouve seul à nouveau… mais je pourrais le faire… pour toi !

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Silvia & Stefan

J'savais pas du tout ou cette conversation allait nous mener et ce dont j'avais le plus conscience c'est qu'à force de le repousser, j'allais vraiment finir par le perdre lui aussi. C'est ça que je voulais ? me considérer en martyre jusqu'à la fin de ma vie et me victimiser parce que "l'amour c'est trop vache " ? tu parle d'une vie, j'avais vraiment la sensation que j'avais perdu plus que la mémoire durant cette bombe. Une part de moi : la rationalité, la clairvoyance, tout ces trucs qui font qu'avec le temps on fini par se dire que le mec n'est peut-être pas si mauvais qu'il le prétend. Soupirant, j'écoute ainsi ses paroles mais j'ai l'impression que lui comme moi on est sur un cheval à bascule. Ça n'a pas de fin et plus ça va, plus on frôle la crise de nerf. Moi surtout.. uniquement car je sais à quel point il est sincère. « Oui mais.. regarde comment ça s'est terminé ? j'veux dire.. on avait tout et il a suffit d'un truc... tu devais penser que c'était bénin comme secret, seulement pour moi... c'est une partie super mauvaise de ma vie et j'ai du mal à faire la séparation entre ce que tu es et ce que ça m'a apportée par le passé. C'est con je sais bien.. » baissant la tête en serrant les dents, je finis par hausser les épaules un peu perdue. C'est d'ailleurs à ce moment précis et dans un bug que l'on peut qualifier de magnifique que je le sens se saisir de ma main afin de la poser contre sa bosse avant de glisser jusqu'à... mais qu'est-ce qu'il fout ? Reportant mon attention, incrédule, sur lui, j'écoute ce qu'il me dit tout en penchant la tête. « De toute évidence tu en as oué.. je ne peux pas le nier.. » me pinçant les lèvres lorsqu'il relâche ma main, je reste quelques secondes à savoir quoi faire mais je termine par la retirer pour la poser contre sa hanche, au niveau de la ceinture de son jean. En écoutant ce qu'il a à me révéler, je sens mon coeur se serrer quand il prononce le mot "tuer", c'est ça le truc de l'histoire, il y aura toujours quelqu'un à tuer. Soupirant violemment, je me pince à nouveau nerveusement la lèvre. « Je ne te demanderais jamais de choisir entre ta famille, tes amis, ton.. héritage ou moi... c'est à moi de m'y faire. Le hic c'est que... je ne sais pas si j'y parviendrais.. » nous revoilà au point de départ ça m'en dégoutait moi même.

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Silvia & Stefan

Depuis qu’elle était revenue dans ma vie, j’avais complètement délaissé tout le reste… Je ne vivais plus que pour le jour ou enfin elle me laisserait ma chance et où elle serait surprise de ce que je pourrais lui apporter… Elle s’était prise une première balle dans le ventre chez moi et ce jour-là j’avais pris conscience que je pouvais être néfaste pour elle… mais aussi à quel point je tenais à elle. Comment ? Parce que même si je lui en voulais d’être partie, je n’aurais pas hésité une seconde pour m’interposer entre elle et la balle si j’avais été assez rapide… Et le soir de la Saint-Valentin avait été le summum de nos retrouvailles mais après c’était l’enfer qui avait commencé. Et pourtant malgré tout ça, j’étais encore là à lui courir après comme un petit tout qui court après son maître dans l’espoir d’avoir un putain d’os. Qu’est-ce que je devais faire ? Qu’est-ce que je pouvais faire ? Il semblait bien clair que la jeune femme ne voulait pas qu’il se passe quelque chose de sérieux entre nous, ses paroles me le confirmaient un peu plus à chaque instant. Je finis par soupirer avant de baisser doucement les yeux.

C’est injuste… tu décides toujours pour moi… Je sais que tu as morflé en amour mais je ne suis pas n’importe qui ! J’ai pas toujours été cool et pourtant je me bats pour toi, je te cours après comme un putain de chien et je…

Je commençais à m’énerver tout simplement parce que j’étais désespéré… Je prenais conscience que c’était finit et qu’on allait devoir en rester là… Sauf que cette fois c’était fini je n’avais plus de munitions et plus la force non plus de me prendre des revers… Et ça me faisait mal mais c’était comme ça… Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle, je n’avais rien à me reprocher j’avais tout tenté…

Le pire tu vois c’est que je ne t’en veux même pas parce que je me dis que je ne te mérite pas… Ma famille j’aurais aimé que ça devienne toi… J’ai tout essayé, j’ai fait tout ce que j’ai pu mais dès que je fais un pas vers toi tu en fais deux loin de moi… tu penses que tu seras plus heureuse toute seule ? Je ne crois pas mais j’ai plus la force là… fin si mais j’ai plus d’arguments… J’ai plus de vie depuis que tu es revenue parce que je fais tout pour te récupérer mais là… J’ai l’habitude de prendre des coups et de me relever à chaque fois mais… ça ça fait beaucoup trop mal !

En évitant soigneusement son regard, je me reculais doucement, allant prendre ma veste que j’enfilais et je me tournais vers elle mais sans la regarder… j’avais honte… honte d’abandonner mais… c’était douloureux…

Ne déménage pas… au moins je peux te croiser… et je te souhaite de trouver le bonheur… tu le mérites sincèrement… Pour ce que ça peut te faire, je t’aime… je suis dingue de toi… et je suis désolé pour tout le mal que j’ai pu te faire !

Baissant les yeux, je lui tournais le dos pour partir vers la porte arrière.

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Silvia & Stefan

J'étais en train de lui faire tout ce que je détestais qu'on me fasse, c'est comme si une petite force me poussait à agir sans me retourner et sans même y réfléchir à deux fois. Il se mettait à nu pour moi, il me disait des choses que je savais qu'il n'avait sans doute jamais du raconter à d'autres et moi qu'est-ce que je faisais ? Je me contentais de le repousser, encore et encore. Ce n'était plus un jeu à mes yeux, c'était bel et bien la réalité, une réalité qui allait me couter cher, j'le savais. A vrai dire j'ai su le jour ou j'étais rentrée dans sa vie que je prenais un risque mais je n'avais pas eu conscience à cette époque que ce serait de nouveau mon coeur qui en pâtirait. J'avais pris peur en le voyant dealer, j'avais fuis et ça c'était de ma faute, peut-être que si j'avais agis en fille mature à cette époque.. si j'avais été lui parler... mais non ! Evidemment j'avais fuis comme un petit lapin pour rejoindre mon terrier. « Je sais je... je suis désolée Stefan... vraiment... Tu mérite d'avoir quelqu'un dans ta vie seulement... » j'le sentais commencer à s'énerver, il semblait à court d'arguments aussi, j'comprenais qu'il en ai plein le cul à sa place j'en serais surement au même point. Mon coeur tambourinant contre ma poitrine, je sentais cette vague de chaleur monter en moi, genre crise d'angoisse ou j'sais pas trop quelle merde. Je l'écoutais sans broncher, le fixant du mieux que je pouvais avec le courage que je pouvais. C'est moi qui foutait tout en l'air et ce qu'il disait... il avait raison, encore une fois. Il n'avait rien à se reprocher... en revanche, j'digérais mal l'idée que ce coup ci ce soit moi qui lui fasse "mal" comme il l'avait souligné. Baissant la tête, je serrais les poings tandis que mon dos s'appuyait lourdement contre la porte derrière moi. Ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse hein ? Proverbe à la con tient ! Lorsqu'il se décolla et se recula finalement de moi, je ne pu que constater et voir ses pieds faire quelques pas sur le côté afin de récupérer sa veste surement et relevant les yeux vers lui, j'avalais ma salive difficilement. J'étais sans voix, je ne trouvais pas les mots et alors qu'il s'éloignait vers la porte arrière, une profonde tristesse monta en moi tandis que je tournais les talons à mon tour pour quitter la pièce. Durant une bonne partie de la journée, ce fut sans entrain que je suivis les cours, me repassant en boucle cette conversation qu'on avait eu. Je ne déménagerais pas mais est-ce que je supporterais de l'entendre s'envoyer en l'air avec d'autres filles et peut-être finir par tomber amoureux d'une autre ? Ce fut sur cette pensée que je quittais l'université vers 20h afin de me rendre à la villa qu'on partageaient, Arrow m'accueillant dans des jappements aigus. Etait-il déjà rentré ? aucune idée..

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